24 décembre 2009

Le message de Noël des chrétiens de Terre Sainte au monde


Nous, un groupe de Palestiniens chrétiens, après avoir prié, réfléchi et échangé devant Dieu sur l’épreuve que nous vivons sur notre terre, sous occupation israélienne, nous faisons entendre aujourd’hui notre cri, un cri d’espoir dans l’absence de tout espoir, uni à notre prière et à notre foi en Dieu qui veille, dans sa divine Providence, sur tous les habitants de cette terre. Nous inspirant du mystère de l’amour de Dieu pour tous et de celui de sa présence divine dans l’histoire des peuples et, plus particulièrement, dans celle de notre terre, nous voulons dire aujourd’hui notre parole, comme chrétiens et comme Palestiniens, une parole de foi, d’espérance et d’amour.
Pourquoi maintenant ? Parce que le drame du peuple palestinien est arrivé, aujourd’hui, à une impasse, et que ceux qui peuvent prendre les décisions se contentent de gérer le conflit au lieu d’agir sérieusement pour le résoudre. Cela remplit les cœurs des fidèles de peine et de questionnements : que fait la communauté internationale ? Que font les chefs politiques en Palestine, Israël et dans le monde arabe ? Et, que fait l'Eglise ? Car il ne s’agit pas simplement d’une question politique, mais, plutôt, d'une politique qui détruit la personne humaine. Et cela concerne l'Eglise.
Nous nous adressons à nos frères et sœurs dans nos Eglises ici, dans cette terre. De même que nous adressons notre appel, en tant que Palestiniens et en tant que chrétiens, à nos chefs religieux et politiques, à notre société palestinienne et à la société israélienne, aux responsables de la communauté internationale et à nos frères et sœurs dans les Eglises du monde.

22 décembre 2009

Discours d'Hugo Chavez à Copenhague



19 décembre 2009

Pourquoi je vais passer le Jour de l’An à Gaza

Par Pierre Thivend

À ma famille, mes proches, mes amis, mes connaissances,
À celles et ceux que je rencontre dans les engagements de solidarité Nord-Sud, auprès des étrangers et des demandeurs d’asile, dans les missions d’observation des comparutions immédiates,…
Aux élu(e)s, aux médias…
Pourquoi je vais passer le jour de l’an 2010 à Gaza

Avec une quarantaine d’autres lyonnaises et lyonnais,
Avec près de 500 françaises et français,
Avec plusieurs milliers d’hommes et de femmes du monde entier : Etats-Unis, Canada, Europe, Asie, Afrique…,
Je vais participer à la "Marche pour la liberté de Gaza" ("Gaza Freedom March") les 31 décembre 2009 et 1er janvier 2010.

Il y aura deux marches :
 L’une partira de Jérusalem avec les israéliens anticolonialistes, les palestiniens israéliens et des internationaux, pour tenter d’entrer au nord de Gaza par le "check point" d’Erez (voir carte en annexe),
 L’autre partira d’Egypte pour traverser la bande de Gaza jusqu’à ce point de passage d’Erez et tenter la jonction avec l’autre marche.

Je participerai à la marche, côté égyptien.
Il y a juste un an, Israël perpétrait des crimes de guerre et sans doute des crimes contre l’humanité, d’une violence et d’une barbarie incroyables et inimaginables sur une population d’un million et demi de civils soumis depuis deux ans à un blocus impitoyable et qui dure toujours.
 Des associations reconnues pour leur indépendance et leur sérieux : Amnesty International, Human Rights Watch, le PCHR (Centre Palestinien des Droits Humains)…,
 Mais également le rapport de la commission spéciale de l’ONU, présidée par le juge sud-africain (qui se dit sioniste) Richard Goldstone, ont qualifié sans aucune ambiguïté ce qui s’est passé et exigent, après enquêtes indépendantes et approfondies, des sanctions contre les responsables des massacres.

 Nos gouvernants occidentaux se sont abstenus de voter une résolution contraignante pour Israël, ou se sont même prononcés contre.
 Timidement, ils demandent bien la levée de ce blocus qui continue aujourd’hui, empêchant la reconstruction des maisons, des écoles, des hôpitaux, des bâtiments administratifs détruits l’an passé, mais ne font aucune pression sur Israël ; pire, ils rehaussent les relations économiques, culturelles, scientifiques et même les relations militaires avec Israël, considérant cet état comme "un partenaire naturel" (Javier Solana, haut représentant de l’Union Européenne pour sa politique étrangère et de sécurité commune).

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15 décembre 2009

La lettre sans papier


par Lalettresanspapier

 lettre filmée à Nicolas Sarkozy

10 décembre 2009

Les aberrations de la viande


L'élevage émet davantage de gaz à effets de serre que tous les transports réunis. Pourtant, le rôle majeur de la surconsommation de viande et de l'élevage est systématiquement ignoré. Des solutions simples existent mais vont à l'encontre d'intérêts économiques. Face à l'inertie des pouvoirs publics, des citoyens, des personnalités* et des organisations se mobilisent.

Fabrice Nicolino, Pierre Rabhi, Allain Bougrain Dubourg,
Jean-Marie Pelt, Corinne Lepage, Jean-Paul Jaud,
Jean-Claude Pierre, Sandrine Bélier, Jean-Paul Besset et Franck Laval

sont en grève de la viande pour briser le silence !

Ils exigent dès aujourd'hui une reconnaissance de l'impact de la viande sur l'environnement, la sous-alimentation et la souffrance animale. Ils réclament un moratoire sur l'élevage intensif et des mesures énergiques pour faire baisser la consommation de viande.

Lancement d'un site Internet sur les aberrations de la viande : viande.info

9 décembre 2009

Action urgente : Refuser la création des milices de Sarkozy

Par Jean-Luc Mélenchon

Dimanche 29 novembre au soir sur France inter, dans l’émission de Pierre Weill, "c’est demain la veille" j’ai évoqué un fait à propos du contenu du discours de Nicolas Sarkozy sur la sécurité en banlieue. Cela a fait figure de révélation. c’est ainsi en tous cas que l’a exprimé Jean-Marie Colombani présent sur le plateau. Je recommence donc ici, pour que la nouvelle ne reste pas confinée.

Comment se fait-il qu’aucun média ne l’ai relevé ? Peut être parce que Nicolas Sarkozy fait tellement de discours que leur contenu n’est plus étudié par personne. Nous allons voir combien de temps il faudra pour que le sujet que je soulève vienne en débat dans les médias. Je rappelle en résumé le contexte. Le 24 novembre Sarkozy s’est rendu à Bobigny, Epinay (93) et Le Perreux (94) annonçant que « ça va beaucoup bouger sur la sécurité » avec « un plan anti-drogue, un développement accru de la vidéosurveillance, et de nouveaux moyens d’enquête pour la police. »

Étrange d’abord de voir quelqu’un qui est déjà en première ligne de responsabilité sur la sécurité depuis plus de 7 ans, c’est à dire depuis son accession au ministère de l’intérieur en 2002, affirmer qu’il faut faire bouger beaucoup de chose dans son domaine d’action prioritaire. Notons le quand même. Mais une annonce qu’il a faite, énorme, est passée totalement inaperçue. Lisez cet extrait de son discours : « Des réservistes expérimentés seront recrutés comme délégués à la cohésion police-population. Ils s’appuieront sur des "volontaires citoyens de la police nationale", c’est à dire des habitants dont je veux engager le recrutement pour qu’ils s’impliquent dans la sécurité de leur propre quartier. »

Il s’agit là du système expérimenté par Silvio Berlusconi en Italie et que l’on appelle « les chemises jaunes » du nom de la couleur de la chemise de ces miliciens. Ainsi Nicolas Sarkozy a l’intention de créer des milices et personne ne dirait rien ? Avez-vous bien lu ? Dans votre quartier, certains habitants du quartier auront des fonctions de police, ce qui est déjà incroyable mais de surcroit ils auront ce pouvoir dans le quartier lui-même. Qui peut être d’accord avec ça ? Imaginez-vous concrètement ce que cela veut dire comme pouvoirs exorbitants accordés à ces personnes ?

Il faut rapidement que nos parlementaires et nos élus locaux s’opposent à cette absurdité. Les milices locales sont la fin du maintien de l’ordre républicain. Aucune des imperfections et lacunes béantes de ce dernier ne justifie que l’on régresse à cette logique milicienne qui va déclencher des abus prévisibles et des inquisitions intolérables dans un pays libre.

jean-luc-melenchon.fr

5 décembre 2009

Décidément, l'OMC ne comprend rien

La crise de légitimité de l'OMC est évidente : alors que s'approfondit la crise globale à laquelle l'OMC a significativement contribué, celle-ci a décidé de ne rien changer, et de poursuivre la réalisation de son programme de dérégulation et de libéralisation, qui reste identique à celui de 2001 (date à laquelle a commencé le cycle de Doha).

Un décalage patent existe entre ce que les gouvernements disent dans leurs pays, entre ce que les populations demandent et les déclarations de ces mêmes gouvernements durant la 7ème conférence ministérielle qui vient de s'achever à Genève. Alors que de nombreux pays en développement ont demandé que le développement soit au centre des négociations, celles-ci visent à plus de destructions d'emplois, d'insécurité alimentaire, d'insécurité financière, et de dérégulation du secteur des services. De plus, la libre circulation des connaissances et des techniques est entravée par l’accord ADPIC sur le droit de propriété intellectuelle, au moment même où les pays les plus pauvres et les pays émergents auraient besoin d’accéder à ces ressources pour atténuer les méfaits du changement climatique et y faire face.

De plus en plus de pays du Sud rejettent le modèle désastreux porté par l'OMC : ils refusent de répondre aux exigences croissantes des pays du Nord visant à libéraliser leurs marchés. Malgré le discours prononcé à l'issue de cette conférence ministérielle, affirmant que "les Ministres font preuve de l’énergie politique nécessaire pour mener à bien le Cycle de Doha", il ressort clairement de cette conférence une absence profonde de légitimité de l'OMC. D'ailleurs, les pays en développement se sont mis d'accord en marge de la conférence pour négocier leur propre accord commercial à l'horizon de 2010. Dans cette situation, il est d'autant plus urgent d'appeler à un nouveau cadre de régulation multilatéral, fondé sur la coopération et la solidarité. Il est nécessaire également de remettre en cause les accords de libre-échange bilatéraux ou régionaux qui se multiplient dans le monde et qui vont souvent encore plus loin que l'OMC en termes de libéralisation.

Enfin, l’OMC, en mettant en concurrence l’ensemble des régions du monde, a engendré un dumping environnemental sans précédent. À Genève, juste avant le sommet de Copenhague, elle a tenté d'imposer sa propre vision du changement climatique, qui passe par les solutions de marché et la libéralisation. À Copenhague, dix ans après Seattle, de multiples organisations et réseaux internationaux préparent des mobilisations citoyennes d'ampleur pour porter ensemble l’urgence climatique et la justice sociale.

Attac France,
Montreuil, le 4 décembre 2009

4 décembre 2009

L’appel de vingt chercheurs « contre ce rapt nationaliste de l’idée de nation ».

« Nous exigeons la suppression du ministère de l’Identité nationale et de l’Immigration »

« Promesse électorale de Nicolas Sarkozy, la création d’un ministère chargé de l’Immigration et de « l’Identité nationale » a introduit dans notre pays un risque d’enfermement identitaire et d’exclusion dont on mesure, chaque jour depuis deux ans et demi, la profonde gravité. Très officiellement, des mots ont été introduits sur la scène publique, qui désignent et stigmatisent l’étranger - et par ricochet, quiconque a l’air étranger. Réfugiés et migrants, notamment originaires de Méditerranée et d’Afrique, et leurs descendants, sont séparés d’un « nous » national pas seulement imaginaire puisque ses frontières se redessinent sur les plans matériel, administratif et idéologique.

« Qu’a fait naître ce ministère ? De nouveaux objectifs d’expulsion d’étrangers (27 000 par an), des rafles de sans-papiers, l’enfermement d’enfants dans des centres de rétention, le délit de solidarité, l’expulsion des exilés vers certains pays en guerre au mépris du droit d’asile, la multiplication des contrôles d’identité au faciès, enfin la naturalisation à la carte, préfecture par préfecture, qui rompt avec le principe d’égalité…

« Dans cette fissure de la République se sont engouffrés nos dirigeants. Par des propos inadmissibles dans une démocratie, banalisés et désormais quotidiens, ils légitiment tous les comportements et les paroles de rejet, de violence, et de repli sur soi. Nous ne sommes pas ici face à des « dérapages » individuels. En réalité, ces propos sont la conséquence logique d’une politique que le gouvernement souhaite encore amplifier sous le couvert d’un « débat » sur l’identité nationale. Nous sommes ainsi appelés à devenir coauteurs et coresponsables du contrôle identitaire sur la France.

« La circulaire ministérielle adressée aux préfectures pour encadrer le débat lance une interrogation : « Pourquoi la question de l’identité nationale génère-t-elle un malaise chez certains intellectuels, sociologues ou historiens ? » La réponse est simple. Nous ne pouvons pas accepter que le regard inquisiteur d’un pouvoir identitaire puisse planer, en s’autorisant de nous, sur la vie et les gestes de chacun.

« C’est pourquoi il est temps aujourd’hui de réaffirmer publiquement, contre ce rapt nationaliste de l’idée de nation, les idéaux universalistes qui sont au fondement de notre République.

« Nous appelons donc les habitants, les associations, les partis et les candidats aux futures élections à exiger avec nous la suppression de ce « ministère de l’Identité nationale et de l’Immigration », car il met en danger la démocratie. »

source: Le quotidien des sans-papiers

L'Appel de Mediapart: «Nous ne débattrons pas»



 Mediapart lance avec plusieurs dizaines de personnalités un appel à refuser le «grand débat sur l'identité nationale» organisé par le pouvoir. Nous souhaitons que cet appel soit à l'origine d'une grande pétition citoyenne qui suscite un vaste rassemblement. Vous pouvez en cliquant ici le signer en ligne.

Nous ne débattrons pas

Par principe, nous sommes favorables au débat. A sa liberté, à sa pluralité, à son utilité. C'est pourquoi nous refusons le « grand débat sur l'identité nationale » organisé par le pouvoir : parce qu'il n'est ni libre, ni pluraliste, ni utile.

Il n'est pas libre car c'est le gouvernement qui le met en scène, qui pose les questions et qui contrôle les réponses. Il n'est pas pluraliste car sa formulation réduit d'emblée notre diversité nationale à une identité unique. Il n'est pas utile car cette manœuvre de diversion est une machine de division entre les Français et de stigmatisation envers les étrangers.

Affaire publique, la nation ne relève pas de l'identité, affaire privée. Accepter que l'Etat entende définir à notre place ce qui nous appartient, dans la variété de nos itinéraires, de nos expériences et de nos appartenances, c'est ouvrir la porte à l'arbitraire, à l'autoritarisme et à la soumission.

La République n'a pas d'identité assignée, figée et fermée, mais des principes politiques, vivants et ouverts. C'est parce que nous entendons les défendre que nous refusons un débat qui les discrédite. Nous ne tomberons pas dans ce piège tant nous avons mieux à faire : promouvoir une France de la liberté des opinions, de l'égalité des droits et de la fraternité des peuples.


 

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