27 avril 2014

L’humanité n’a plus d’avenir



Le Blog de Superno | 18 avril 2014

Sans transition, laissons tomber les vallseries, les cambadelleries (“On n’a pas de croissance”, “il faut renégocier Maastricht”… Pauvre bouffon) et autres joyeusetés court-termistes et franco-françaises pour nous intéresser… à l’avenir de l’humanité. Pas le journal, hein, l’humanité. Nous, les humains. Et notre descendance.

Quelle étrange idée, me direz-vous ? Tu auras beaucoup plus de lecteurs si tu excites les pro et les anti-Dieudonné, ou si tu sors un scoop que personne n’avait encore osé publier, comme la marque de la brosse à dent de Madame Valls ou la cylindrée du scooter de Hollandréou. Tu seras “mainstream”, comme tes collègues plumitifs, qu’ils soient grassement rémunérés, ou besogneux bénévoles. Tu colleras à l’actu.

Ben oui, mais je préfère revendiquer le droit à la différence, et m’intéresser aux problèmes intéressants. Ceux qui concernent le petit avenir que j’ai encore sur terre, et accessoirement celui de ceux qui vont prendre la suite, auxquels je souhaite sincèrement bon courage et surtout bonne chance.

En théorie, préparer l’avenir, ce devrait être le boulot de ceux que nous élisons pour nous représenter, non ?

Force est de constater que non. Une fois élus, ils ne pensent qu’à jouir et abuser de ce pouvoir, en oubliant subitement leur rôle théorique. Etoffer leur palmarès féminin, alors que “dans la vraie vie”, s’ils étaient, je ne sais pas, moi, plombiers ou, soyons fous, informaticiens, ils auraient vraisemblablement plus de mal à attirer l’attention de jeunes saltimbanques au physique avantageux. Faire fructifier leur compte en banque et celui de leurs amis, au besoin dans les paradis fiscaux. Se faire cirer les pompes dans les palais nationaux. Et politiquement, faire de la comm, lancer des os aux “journalistes” qui les happent et les mâchouillent goulûment, passer leur temps à tenter de se justifier des conneries qu’ils font, ou alors dénigrer celles de leurs adversaires. Leur horizon intellectuel s’arrête aux élections municipales, voire européennes pour les visionnaires. Pour le reste, ben il faut baisser les dépenses publiques pour rembourser les banksters, il faut alléger les charges des zentreprises pour les rendres plus compétitives, et lutter contre la délinquance des zimmigrés et l’antisémitisme de Dieudonné. Et par dessus tout, relancer la croissance pour créer des zemplois. J’ai bon ?

Pour l’anecdote, on notera que certains politiciens s’autoproclament “écologistes”, qu’ils ont plein de bonnes idées pour l’avenir. Hélas, sitôt arrivés au pouvoir, en général en s’alliant avec ceux que je décrivais dans le paragraphe précédent, ils se comportent exactement comme eux. Ils distribuent des légions d’honneur aux copains, et acceptent sans moufter les aéroports inutiles, les EPR, et se taisent, ravalant leur honte, lorsque leurs alliés ne tiennent aucune de ses promesses de démantèlement des centrales nucléaires ou de vote des étrangers, sans même parler de l’invasion de mesures libérales qui ne font que rapprocher le statut de salarié de celui de l’esclave.

De toute façon, Hollandréou se fout totalement de l’écologie, la meilleure preuve c’est qu’il vient de nommer à la tête du ministère son ex, une bouffonne totale, dont le but est davantage de passer à la télé que de sauver la planète. 
 
 

J’ai commencé à parler de Peak Oil dès les débuts de ce blog en 2007. J’en ai parlé, reparlé, un paquets de fois. Puis, élargissant le problème du “Peak Oil”, j’ai parlé du “Peak Everything” .

Globalement, plus personne ne parle de ça, ou alors dans l’anonymat. L’écologie est passée de mode, Hulot a été remisé au placard, et Duflot repeinte en gris pour ne pas déparer la ligne libérale qui fait désormais l’unanimité chez les politicards qui ont leur rond de serviette dans les médias.

C’est bien, alors, les problèmes ont disparu. Il suffirait donc de “relancer la croissance” et “augmenter la compétitivité des zentreprises” pour faire diminuer le chômage et augmenter le pouvoir d’achat qui va permettre de s’acheter toutes sortes de chinoiseries siglées et hors de prix, ce qui est assurément le but de toute vie.

Hélas, ce n’est pas comme ça que ça se passe. Il ne suffit pas de ne plus parler du problème, et de parler de Dieudonné ou de Gayet à la place, pour qu’il disparaisse.

Le problème, il continue de progresser, de se rapprocher de nous, de bientôt nous envahir de telle sorte que plus personne ne pourra l’ignorer. Sauf les aveugles, bien entendu.

Je vais donc commencer ce billet par la traduction d’un article paru dans le journal britannique “The Guardian”. Il ne s’agit pas d’un brûlot décroissant ou marxiste, mais d’un journal qualifié de “sérieux” et de “centre-gauche”. Ramené chez nous, ça veut dire “très à droite”, plus encore que Hollande, c’est dire. En tout cas pas le genre à contester trop violemment l’ordre établi.

Le contexte, c’est que le néo-Thatchérien Cameron, celui qui se moque de Hollande sous prétexte qu’il ne serait pas assez libéral, alors que ce dernier fait tout pour lui démontrer le contraire, a décidé de se lancer dans le gaz de schiste, pensant, le con, qu’il y va de l’avenir de “son” pays et surtout des dividendes de ses actionnaires. Comme on va le voir, c’est pas gagné…
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[les puristes trouveront l’article original ICI ]

Un ancien géologue de British Petroleum (BP) a prévenu que l’âge du pétrole bon marché est terminé depuis longtemps, entraînant un danger de « récession continue » et un risque accru de conflits et de famines.


Lors d’un cours sur les « risques géologiques » ce mois-ci dans le cadre du cours post-universitaire « Catastrophes naturelles pour les assureurs » à l’University College de Londres (UCL), le Dr Richard G. Miller, qui a travaillé pour BP à partir de 1985 avant de prendre sa retraite en 2008, a déclaré que les données officielles de l’agence internationale de l’énergie (AIE), de l’administration américaine de l’information sur l’énergie (EIA), du Fonds Monétaire International (FMI) entre autres sources, montraient que le pétrole conventionnel avait très probablement connu son pic vers 2008.

Le Docteur Miller a critiqué la ligne officielle de l’industrie selon laquelle les réserves globales vont durer 53 ans au rythme de consommation actuel, pointant le fait que le « pic est le résultat d’un déclin de la production, pas du déclin des réserves ». Malgré de nouvelles découvertes et le recours croissant au pétrole et au gaz non conventionnel, 37 pays sont déjà dans l’après-pic, et la production globale de pétrole décline d’environ 4.1 % par an, soit 3.5 millions de barils/jour (b/j) par an :


« Nous avons besoin de produire l’équivalent d’une Arabie Saoudite en plus tous les 3 ou 4 ans pour maintenir et faire croître la production… Depuis 1986, les nouvelles découvertes ont été inférieures à la consommation. Nous sommes en train d’assécher nos réserves, même si ces réserves augmentent en apparence chaque année. Elles augmentent grâce à l’amélioration de la technologie dans les anciens champs, augmentant la quantité que nous pouvons récupérer – mais la production diminue néanmoins de 4.1 % par an.

Le Docteur Miller, qui entre 2000 et 2007 préparait pour BP les projections internes sur l’avenir de la production de pétrole, parle du phénomène comme du « problème du distributeur de billets » – « davantage d’argent, mais des retraits quotidiens toujours plafonnés ». En conséquence : « La production de pétrole liquide conventionnel a été stable depuis 2008. La croissance dans la production liquide depuis cette date est largement due aux gaz naturels liquides [NGL] éthane, propane, butane, pentane et pétrole issu des sables bitumineux.

Le Dr. Miller est le co-éditeur d’une édition spéciale du prestigieux journal « Transactions Philosophiques de la Royal Society A », de ce mois, sur l’avenir de la production pétrolière. Dans un article d’introduction co-écrit avec le Dr. Steve R. Sorre, co-directeur du Sussex Energy Group à l’univerté du Sussex à Brighton, ils affirment qu’au sein des experts de l’industrie pétrolière, « il y a un consensus croissant pour dire que l’ère du pétrole bon marché est terminée, et que nous entrons dans une phase nouvelle et très différente ». Ils s’associent aux conclusions conservatrices d’une précédente étude approfondie du centre britannique pour la recherche sur l’énergie (UKCERC), financé sur fonds publics :


« …un déclin soutenu de la production conventionnelle mondiale semble probable avant 2030, et il y a un risque significatif que cela commence avant 2020… Dans l’état actuel des connaissances, l’apport du pétrole de schiste ne semble pas de nature à modifier significativement cette conclusion, notamment parce que la base de la ressource apparaît comme relativement modeste ».

En fait, la dépendance croissante au pétrole de schiste aggrave le taux de déclin sur le long terme :


« Une dépendance plus grande aux ressources pétrolières de schiste produites par la fracturation hydraulique exacerbera toute accélération des taux mondiaux de déclin, puisque ces puits ne connaissent pas de plateau et déclinent extrêmement vite – par exemple environ 90 % ou plus dans les 5 premières années. »

Les sables bitumineux subiront le même sort, concluent-ils, notant que « les sables pétrolifères du Canada fourniront seulement 5 millions de b/j vers 2030, ce qui représente moins de 6 % des projections de l’AIE pour la production de tous les liquides vers cette date.

Malgré la projection prudente du peak oil mondial global « avant 2020 », ils mettent également l’accent sur la chose suivante :


« La production de pétrole brut a augmenté d’environ 1,5 % par an entre 1995 et 2005, mais a alors atteint un plateau avec davantage d’augmentation récente de la production sous forme de liquides, largement due au gaz naturel liquide, aux sables bitumineux et au pétrole de schiste. On s’attend à ce que ces tendances se poursuivent… La production de pétrole brut est largement concentrée dans un petit nombre de pays et dans un petit nombre de champs géants, 100 de ces champs fournissant la moitié de la production mondiale, 25 d’entre eux en produisant un quart, et un seul de ces champs (Ghawar en Arabie Saoudite) en produisant environ 7 %. La plupart de ces champs géants sont relativement anciens, beaucoup ont largement dépassé leur pic de production, la plupart des autres va probablement se mettre à décliner au cours de la prochaine décennie ou peu s’en faut, et on s’attend à ce que peu de nouveaux champs géants soient découverts. »

« Le pic final sera décidé par le prix – combien pouvons-nous nous permettre de payer ? », m’a dit le Docteur Miller dans une interview à propos de ce travail. « Si nous pouvons nous permettre de payer 150 dollars le baril, nous pourrions certainement produire plus moyennant une période de transition de quelques années pour les nouveaux développements, mais cela briserait à nouveau les économies. »

Miller explique que quoi qu’il en soit, le peak oil est arrivé alors que les conditions sont telles qu’en dépit de la volatilité, les prix ne pourront jamais revenir à leurs niveaux d’avant 2004.


« Le prix du pétrole a continuellement grimpé depuis 2004 jusqu’à aujourd’hui, en partant de 30 dollars. Il y a eu un grand pic à 150 dollars suivi d’un effondrement en 2008/2009, mais il est depuis remonté à 110 dollars et y est resté. L’augmentation du prix a permis beaucoup de nouvelles explorations et de développement, mais ces nouveaux champs n’ont en réalité guère augmenté la production, en raison du déclin des champs plus anciens. Ceci est compatible avec l’idée selon laquelle nous sommes plus ou moins arrivés aujourd’hui au pic. Cette récession, c’est à cela que ressemble le pic ».

Bien qu’il rejette l’idée selon laquelle le pétrole et le gaz de schiste pourraient empêcher un pic et le long déclin de la production globale de pétrole qui s’ensuivrait, Miller reconnaît qu’il y a encore un peu de marge qui pourrait apporter des dividendes conséquents, quoique temporaires, à la croissance économique américaine – même si c’est seulement un phénomène « à relativement court terme ».


« Nous sommes dans une cage de rats de laboratoires qui ont mangé tous les corn flakes et qui ont découvert qu’on peut aussi manger le papier d’emballage. Oui, on peut, mais… Le pétrole de schiste peut atteindre 5 voire 6 millions de barils/jours aux Etats-Unis, ce qui aidera énormément l’économie américaine, tout comme le gaz de schiste. Néanmoins, les ressources du schiste ne sont pas appropriées pour les pays plus densément peuplés, comme le Royaume Uni, car l’industrialisation de la campagne affecte bien plus de monde (avec bien moins d’accès à des espaces naturels alternatifs), et les bénéfices économiques sont répartis plus chichement entre plus de personnes. La production de pétrole de schiste aux Etats-Unis atteindra probablement son pic avant 2020. Il n’y aura absolument pas de production suffisante de pétrole de schiste pour remplacer les 9 millions de barils importés chaque jour. »

A leur tour, en prolongeant la récession économique globale, les prix du pétrole élevés peuvent réduire la demande. Puis un pic de la demande peut maintenir un plateau plus long de production pétrolière ondulante.


« Nous sommes probablement au Peak Oil aujourd’hui, ou du moins dans ses contreforts. La production pourrait pourtant encore augmenter un peu dans les prochaines années, mais pas assez pour tirer les prix vers le bas ; à la place, une récession continue dans la plus grande partie du monde peut conserver la demande à peu près stable pendant des années au prix de 110$/baril que nous avons actuellement. Mais on ne pourra pas faire croître la production d’environ 1,5 % par an aux prix d’aujourd’hui.

La dépendance fondamentale de la croissance économique mondiale à la fourniture de pétrole bon marché suggère qu’alors que nous progressons dans l’âge du pétrole et du gaz bon marché, sans faire les efforts qui s’imposent pour diminuer les impacts et la transition vers un nouveau système énergétique, le monde s’expose à un avenir de turbulences économiques et géopolitiques.


« Aux Etats-Unis, des prix du pétrole élevés sont corrélés avec les récessions, même si toutes les récessions ne sont pas corrélées avec des prix du pétrole élevés. Cela ne prouve pas qu’il y ait un lien de cause à effet mais il est hautement probable que lorsque les Etats-Unis paient plus de 4 % de leur PIB pour le pétrole ou plus de 10 % de leur PIB pour l’énergie primaire, l’économie décline alors que l’argent est aspiré dans l’achat de carburant plutôt que dans d’autres biens et services. Une pénurie de pétrole affectera l’économie toute entière. Je m’attends à ce qu’il y ait plus de famines, plus de sécheresses, plus de guerres pour les ressources et une inflation durable dans le coût énergétique de toutes les matières premières »

Selon une autre étude parue dans l’édition spéciale du journal Royal Society par le professeur David J. Murphy de l’University du Nord de l’Illinois, expert dans le rôle de l’énergie dans la croissance économique, le retour sur investissement dans l’énergie (EROI) pour la production globale de pétrole et de gaz – la quantité d’énergie produite comparée à la quantité d’énergie investie pour obtenir, livrer et utiliser cette énergie – est d’environ 15 et a tendance à diminuer. Aux États-Unis, le EROI de la production de pétrole et du gaz est de 11, en diminution ; et s’agissant des pétroles et biocarburants non-conventionnels, c’est largement moins de 10. Le problème, c’est que plus le EROI diminue, plus le prix de l’énergie augmente. Murphy conclut donc :


« …le prix minimum du pétrole nécessaire pour augmenter la production à court-terme se situe à des niveaux comparables à ceux qui ont provoqué des récessions économiques dans le passé. J’en conclus donc que, puisque le EROI du baril moyen de pétrole diminue, la croissance économique à long terme deviendra plus difficile à atteindre et à un coût financier, énergétique et environnemental croissant.

Le EROI actuel aux États-Unis, dit Miller, est tout simplement « insuffisant pour supporter l’infrastructure américaine, même si les États-Unis étaient autosuffisants, sans augmenter la production à un niveau encore supérieur à la production actuelle ».

Dans leur introduction à leur série d’articles pour le journal de la Royal Society, Miller et Sorrell notent que « la plupart des auteurs » de l’édition spéciale « reconnaissent que les ressources pétrolières conventionnelles » sont à un stade avancé de déplétion et que les carburants liquides vont devenir plus chers et de plus en plus rares.

Ils en appellent à une « réponse coordonnée » à ce défi pour en limiter l’impact, et notamment à des « changements drastiques dans les systèmes de transports mondiaux ». Alors que des « solutions au ‘peak oil’ respectueuses du climat sont disponibles », préviennent-ils, elles ne seront ni « simples » ni « rapides », et impliquent un modèle de développement économique qui accepte des niveaux de consommation et de mobilité plus bas ».

Lors de l’entretien que j’ai eu avec lui, Richard Miller était particulièrement critique vis-à-vis de la politique du gouvernement britannique, notamment l’abandon de projets de grande envergure de fermes éoliennes, la réduction des tarifs de rachat des énergies renouvelables, et le soutien au gaz de schiste. « Le gouvernement fera tout pour favoriser un rebond économique à court terme », mais cela liera plus étroitement la Grande Bretagne à un avenir basé sur le pétrole, et nous le paierons cher.

Voilà, voilà…

Je résume. Après 100 ans d’exploitation forcenée des ressources pétrolières (en fait 150, mais comme en 1862, la production mondiale fut de 3 millions de barils, soit 10 000 fois moins qu’aujourd’hui, mieux vaut avancer de 50 ans) qui ont mis des centaines de millions d’années à se former, nous avons dépensé et gaspillé plus de la moitié de la dotation, et à ce rythme, il n’y en aura plus dans 50 ans, et même bien avant, puisqu’on ne pourra jamais tout pomper.

Un politicien qui verrait plus loin que le bout de son nez aurait commencé à arrêter les frais et cherché des solutions depuis longtemps, mais hélas, comme les fourmis de 18 mètres avec un casque de scooter sur la tête, un politicien visionnaire, ça n’existe pas.

Au contraire, le politicien, plus il voit que ça s’épuise, plus il veut pomper. Or on a bien compris que plus on pompe, plus ça s’épuise vite. C’est alors que des margoulins, irresponsables et cupides, lui expliquent qu’il suffit de creuser le sous-sol, d’y injecter de l’eau sous pression avec force acides et produits chimiques bien dégueu, bref de massacrer irrémédiablement notre environnement, nos nappes phréatiques… pour faire repartir la croissance pour une bonne centaine d’années. Minimum.

Cameron, dont le pays est deux fois plus petit que la France pour une population similaire, a donc décidé de creuser des puits un peu partout, de massacrer le peu de campagne verdoyante dont il dispose et faire sillonner ses routes par des myriades de camions, pour espérer sortir du sous-sol qu’il aura définitivement dégueulassé, non pas 100 ans de production, mais plutôt… 10. C’est consternant de bêtise et de saloperie, j’espère que lui et ses semblables seront jugés pour crime contre l’humanité.

Pourtant le schéma est clair. Le pic de pétrole traditionnel est déjà dépassé, depuis 2008, et la production n’augmente plus. Après une phase de plateau qui ne durera pas longtemps, la production va décliner irrémédiablement, et il faudra dépenser de plus en plus d’énergie et d’argent, creuser de plus en plus profond, pour ramener le plus possible de ce qui reste.

Mais le pétrole de schiste est arrivé, d’abord aux États-Unis, et c’est la fête capitaliste qui reprend. Enfin, restons modestes, cela permet aux États-Unis d’être provisoirement un peu moins dépendants du pétrole extérieur. Sauf que cela éloigne toute notion d’écologie, de baisse de la consommation, sans même parler de décroissance.

Le réveil sera terrible. Car comme le dit l’article, le robinet du pétrole de schiste se fermera déjà dans quelques années, bien plus brutalement que celui du pétrole conventionnel. Et en même temps. Et comme on partira d’un niveau plus élevé, plus dure sera la chute. De toute évidence, l’économie n’y survivra pas, et on verra l’armée américaine saisir n’importe quel prétexte pour aller chercher du pétrole supplémentaire, chez ces terroristes iraniens ou vénézueliens, pourquoi pas.

Cette politique de l’autruche, ce décalage entre une réalité qui devrait être connue de tous, et en tout cas de ceux qui nous dirigent, et le comportement totalement aberrant, stupide et criminel qu’on nous encourage à adopter, le présentant comme le modèle de la réussite sociale (posséder plusieurs villas climatisées avec piscine surchauffée, avec plusieurs bagnoles, 4x4 ou SUV, une télé d’1m50 dans chaque pièce, une tablette numérique et un smartphone par personne (que l’on change tous les 6 moins sous peine d’être ringard) et partir à la moindre occasion à l’autre bout du monde, “faire du shopping” en hiver, et se faire rôtir le cul en été. Cette traque médiatique quotidienne du pouième de point de croissance, cette injonction à consommer coûte que coûte, ces épouvantables centres commerciaux qui continuent malgré la mouise à pousser partout, financés par de la monnaie de singe, en des endroits où l’on ferait assurément mieux de planter des tomates, des courgettes ou des fraises, plutôt que de les faire venir d’Espagne.

Tiens, rien qu’à Metz, deux nouveaux invraisemblables furoncles (ici et ), vont voir le jour. C’est dément et incompréhensible.

L’humanité est en train de crever, il n’y a plus de pétrole, l’économie capitaliste va s’écrouler, les abeilles disparaissent, la calotte polaire fond, dans moins de 100 ans il fera 5 degrés de plus et la planète sera invivable.

Les 67 milliardaires les plus riches possèdent autant que la moitié de l’humanité. Il y a quelques mois, une autre étude parlait de 85 milliardaires. On voit l’évolution. Ce sera bientôt 20, puis 10 et pourquoi pas un seul ?

Et pendant ce temps-là…

… on ne fait rien… au contraire.

Nos dirigeants aveugles, stupides et/ou corrompus, les mêmes qui nous ont refourgué les traités européens à l’insu de notre plein gré, s’apprêtent à adopter dans l’opacité la plus totale le Grand Marché Transatlantique (TAFTA) qui non seulement nous amènera le poulet à l’eau de javel, le veau aux hormones, les gaz de schiste, mais permettra surtout à ces multinationales qui déciment les abeilles, qui salopent le sous-sol, qui réchauffent la planète, de prendre officiellement le pouvoir, empêchant toute réaction des Etats. 
 


Et les mêmes tentent de nous persuader que l’urgence est de “relancer la croissance”, baisser les “charges”, les prestations sociales, les impôts des multinationales et des milliardaires, privatiser à tout va, “booster la compétitivité” en supprimant le SMIC et la réglementation, en officialisant les “petits boulots”…

Je vais vomir et je reviens.
 
 

25 avril 2014

XP s'arrête, installez Linux !

Casse d ordinateurs 


 Le géant Microsoft vient de mettre fin au support de Windows XP, avec pour objectif d'envoyer 500 millions d'ordinateurs à la poubelle. En France près de 15 millions d'ordinateurs sont concernés. La fin du support ne signifie bien évidemment pas que votre ordinateur est à jeter à la benne, mais petit à petit, l’usage au quotidien sera plus complexe et donc le renouvellement s’imposera comme la solution. Du moins c'est ce que Microsoft souhaite vous faire penser...

Si vous utilisez un ordinateur équipé de XP, l’annonce de Microsoft est peut-être l’occasion de sortir de la consommation imposée et d’opter pour les logiciels libres. Il vous suffit de garder votre bécane, de virer XP, et d'installer Linux. Coût de l'opération : gratuit, et l'énorme satisfaction de tourner le dos à Microsoft ! Linux est bien plus rapide que les systèmes d'exploitation commercialisés par l'ancienne boîte de Bill Gates.

Si vous souhaitez en savoir plus, je vous conseille l'excellent dossier du site « Comment ça marche », consacré à Linux : http://goo.gl/e7cGM
 

23 avril 2014

Les nouveaux parias



Pourquoi les Roms attirent-ils toutes les haines, les suspicions, les comportements de rejet, d’exclusion, etc. ? Les Roms apparaissent comme les parias des parias alors que numériquement, ils ne représentent pas grand-chose. Pourquoi une telle focalisation politique et médiatique, en France et en Europe, autour de communautés que l’on a tôt fait d’amalgamer pour en faire un « problème rom » ? En quoi leur « traitement » en France est-il symptomatique de la politique à l’égard des étrangers, faite d’ostracisme et de déni des droits ? À moins que leur « particularité », du fait de leur citoyenneté (européenne), de leur mobilité (supposée, érigée en principe et alimentée par les expulsions), de leur résidence (autorisée... aux marges et forcément conditionnée), ne pose de manière abrupte la question de la légitimité des migrations...
 
 

20 avril 2014

La dictature se prépare en ESPAGNE


Plastique business



Par Jean-Baptiste AuxiètreBlog de Paul Jorion | 20 avril 2014

L’écologie pour les neuneus. Chapitre 1 : Le plastique, un exemple, par Jean-Baptiste Auxiètre

Nous prendrons ici le cas du plastique. Ce produit est un produit comme un autre et ce qui suit est en fait valable pour la majorité des produits que nous consommons, que ce soit le savon ou les voyages en avion pour aller en vacances.

Le plastique est un sous-produit du pétrole et comme tous les sous-produits du pétrole, la quantité fabriquée est globalement proportionnelle à la quantité de pétrole consommée, qui elle dépend du master produit : l’essence et le diesel.

Donc tant que l’on consommera autant d’essence ou de diesel, il sera fabriqué globalement autant de plastique.

En fin de chaîne, vous triez dans vos poubelles :

Si vous jetez dans la « bonne poubelle » votre sac plastique, il sera réutilisé et transformé en vêtement ou en autre objet en plastique : en gros, si vous le jetez dans la « bonne poubelle », on vous le revendra un jour, et il vous reviendra sous une autre forme, que ce soit « par la porte ou par la fenêtre ». Et sa quantité globale augmentera toujours tant que vous ne le jetez pas dans la « mauvaise poubelle ».

Où de toute façon il finira un jour car si ce n’est pas vous qui le jetez dans cette « mauvaise poubelle », un jour où l’autre quelqu’un d’autre finira par l’y jeter puisque de toute façon sinon le produit vous revient. Dans cette « mauvaise poubelle » il sera enfin brûlé ou enterré.

Donc si vous voulez être écologique, il faut non seulement ne pas consommer ce plastique mais pour cela il faut également ne pas consommer le master produit que sont l’essence ou le diesel. Tant que vous prendrez votre voiture, le reste du discours n’est qu’une autojustification d’un comportement soi-disant écologique mais qui ne l’est pas.

Le plastique business

Votre plastique devient une matière première

Quand vous jetez votre plastique dans la « bonne poubelle », comme on vient de le voir, votre comportement est en fait écologiquement neutre, par contre, économiquement, il ne l’est pas. Votre tri est en fait un travail qui ne vous rapporte pas d’argent mais en rapporte à d’autres. Par votre action de tri vous fournissez une matière première encore moins chère, le plastique recyclé, que le plastique issu de la transformation directe du pétrole. Vous enrichissez non pas ceux qui demandent de limiter la production en amont mais bien ceux qui augmentent la consommation du produit sous toute ces formes et donc justifie son utilisation. Il faut bien comprendre que l’argent ne va pas du tout à ceux qui pourraient rendre le comportement global plus écologique mais bien à ceux qui ont intérêt à ce que votre comportement le soit globalement le moins, tout en vous laissant croire qu’il l’est, pour vous donner bonne conscience

Le plastique mauvais produit : quand le sac plastique devient un pull


Nous avons jeté l’anathème sur le sac plastique : si vous en prenez un au supermarché plutôt que de venir avec le vôtre, vous serez regardé de travers. Donc c’est vu ! : le sac plastique c’est « cracra », « beurk ». Mais dans la galerie commerciale ou dans le supermarché lui-même on va vous le vendre quand même, ne vous inquiétez pas ! En effet la majorité des vêtements sont tout ou partie fabriqués en plastique (tout aussi mauvais pour les tortues marines !). La laine ou le coton dont on se servait majoritairement auparavant était produits par des agriculteurs ou éleveurs (vous imaginez ?). Ceux-ci ne sont jamais arrivés à se coaliser pour vraiment être un ou quelques intervenants économique importants. Que sont de petits agriculteurs chacun indépendant et ne se connaissant pas les uns les autres : une multitude ! Par contre l’industrie du plastique et pétrolière, ce ne sont que quelques intervenants et leur poids économique est considérable et de plus, politiquement stratégique pour un pays.

Votre produit enfin : la laine, tenait chaud quand il faisait froid et même pas trop chaud quand il faisait une température moyenne, votre pull en plastique est chaud dans le magasin mais comme il n’a pas de vertu thermique à proprement parler, il sera froid quand vous aurez froid ! Là non plus ne vous inquiétez pas : plutôt que de la bonne laine qui tient chaud naturellement, on vous vendra un produit super-design respirant et chaud coûtant encore plus cher mais en plastique, développé par des ingénieurs et qui finalement malgré ses qualités respirantes et / ou thermiques n’a même pas encore toute les qualités du produit original mais sera dit « produit de pointe » que l’on vous vendra une petite fortune, pour rentrer dans les frais des brevets.

Voir en ligne, http://www.pauljorion.com/blog/?p=64189

Tous à Figeac pour l'arrêt immédiat du nucléaire !


TCHERNOBYL 28 ANS DE TROP

Rassemblement le samedi 26 Avril,
à 10h devant la Sous Préfecture de Figeac ,
à l’appel des associations : Pour une Terre Vivante, SDN Lot, VITES, Bien Profond
et à l’appel de citoyens du Lot.

Le nucléaire n’est pas un jouet ; les conséquences nous concernent journellement.
ARRETONS DE TOURNER EN ROND
ARRET IMMEDIAT DU NUCLEAIRE !

Covoiturage à partir de Cahors: RDV 08h30 parking St Georges

Irradié puis radié


Le 23 août 2013, un travailleur est irradié au cours d’une opération de tri de déchets radioactifs sur un site du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) à Grenoble. Il travaillait au contact de béton censé être « très faiblement actif ». Dix jours plus tard, le CEA de Grenoble communique laconiquement : « Il a été constaté que l’un des opérateurs d’une entreprise de démantèlement a été potentiellement exposé à une dose de rayonnement inhabituelle. » Cet événement nucléaire est classé, par l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN), au niveau 2 sur une échelle de 7. Des « incidents » de ce type en France sont relativement rares, il y en a eu quatre en 2013. Depuis, plus aucune nouvelle. En janvier 2014, nous avons rencontré ce travailleur de 22 ans, que nous appellerons Anthony. Il nous a raconté les conditions de travail sur ce chantier et sa version des faits. Pas celle du CEA, ni celle de l’entreprise pour laquelle il travaillait : elle l’a viré un mois et demi après son irradiation et l’accuse même d’avoir introduit une « source irradiante » dans le CEA. Kafkaïen.
 
 

19 avril 2014

Combat contre la pauvreté… ou combat contre les pauvres ?



« Les engagements de revalorisation exceptionnelle décidés dans le plan pauvreté de janvier 2013 pour le RSA, le complément familial et l'allocation de soutien familial sont confirmés. Mais ces revalorisations seront décalées d'une année ». Même ampoulée, la formule est simple : la hausse décidée en 2013 est annulée, et elle aura peut-être lieu en 2015. Ah très bien,... enfin on s’en prend aux pauvres, et à leurs insupportables privilèges. Nous sommes fiers de ce gouvernement de combat.

Il était temps de frapper les pauvres au porte monnaie, car leur nombre ne fait qu’augmenter, ce qui montre à quel point ce sort est enviable. A la fin 2013, 2,3 millions de foyers percevaient le RSA, soit 7,2% de plus qu'un an plus tôt, selon les chiffres publiés par la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf). + 7,2% : une croissance à faire pâlir les Chinois… 
 
 

11 milliards de moins aux collectivités : les associations citoyennes dénoncent un désastre social


Basta! | 18 avril 2014

Quels seront les impacts du plan de réduction des dépenses publiques sur le monde associatif ? Recul général des capacités d’agir, dégradation des conditions de travail, destruction de dizaines de milliers d’emplois qualifiés, disparation des petites et moyennes associations : le Collectif des associations citoyennes sonne l’alarme. « Le coût des cotisations sociales perdues et des prestations de chômage induites par les licenciements est supérieur au montant des subventions supprimées. » Voici leur communiqué.

Le premier ministre a annoncé la réduction des dépenses publiques de 50 milliards en 3 ans et de 11 milliards de la dotation de l’État aux collectivités d’ici 2017 (soit 3 milliards par an). Ces décisions auraient pour conséquence, si elles sont appliquées, la disparition de très nombreuses associations et de dizaines de milliers d’emplois associatifs. La diminution du montant des dotations publiques constitue en effet la principale variable d’ajustement laissée aux collectivités territoriales pour compenser la perte de leurs ressources tout en maintenant les crédits destinés à exercer leurs compétences obligatoires (plus de précisions ici).

Ce gouvernement, comme les précédents, semble ignorer que les richesses produites par la très grande majorité les 1 300 000 associations sont constituées avant tout de développement humain, de démocratie et de participation à la vie de la cité, de renforcement du lien social et d’épanouissement des personnes. Paradoxalement, cette annonce tombe au moment même où le premier ministre affirme qu’il a besoin des associations pour gagner la bataille de l’emploi et reconstruire l’espérance, notamment dans les quartiers et les territoires ruraux ou périurbains où le désarroi gagne chaque jour du terrain.

Les ruptures de financements publics ont des conséquences extrêmement graves pour les associations :
un recul général de leurs capacités d’agir, y compris pour celles dont l’action ne repose que sur l’engagement bénévole,
une forte dégradation des conditions de travail, tant pour les salariés que les bénévoles,
la destruction de dizaines de milliers d’emplois qualifiés, porteurs d’expérience et de savoir faire associatifs,
leur remplacement partiel par des emplois précaires et sous qualifiés, souvent en substitution de services publics territoriaux détruits par ailleurs. En particulier la signature de milliers de contrat temporaires dit "emplois d’avenir", destinés à des jeunes peu qualifiés, ne saurait masquer durablement la réalité de ce plan social déguisé,
la disparition des associations les plus porteuses de citoyenneté, de lien social et de coopération. Les associations petites et moyennes sont les plus frappées par ces mesures et par la multiplication des appels d’offres.

À cette approche comptable s’ajoutent toutes les conséquences humaines et les souffrances que cela entraîne par la destruction progressive des liens sociaux.

La réduction aveugle des subventions est un non-sens, car la suppression des actions de prévention et de lien social génère des coûts bien supérieurs de maladie, de sécurité, d’action de réparation, etc…. Le coût des cotisations sociales perdues et des prestations de chômage induites par les licenciements est supérieur au montant des subventions supprimées. Uniquement préoccupés par leurs effets d’annonce et une vision court-termiste, les pouvoirs publics ne semblent plus s’intéresser à la globalité des choses. Leur seul objectif : appliquer l’idéologie de ce capitalisme libéral dominateur en France, dans l’Union Européenne et dans le monde.

Face à ces décisions inacceptables, nous appelons les associations, en lien avec les collectivités et tous les acteurs qui partagent les mêmes valeurs d’égalité, de liberté, de fraternité et de démocratie, à se mobiliser par tous les moyens, avec leurs bénévoles, leurs salariés, leurs adhérents et usagers, pour résister à leur asphyxie et à la dégradation continue de nos conditions de vie ensemble.

Nous demandons la mise en œuvre de politiques publiques concertées prenant en compte tout le tissu associatif et pas seulement quelques milliers de grosses associations, la restauration de relations avec les acteurs publics fondées sur le partenariat et non sur la commercialisation de prestations, le retour à des financements publics stables et garantis aux associations qui contribuent à l’intérêt général et au bien commun. « La reconduction à l’identique de la circulaire Fillon du 18 janvier 2010, qui tend à réduire les associations à un simple acteur économique, constituerait en l’occurrence une atteinte de plus à la vie associative » déclare Didier Minot, porte-parole du CAC, ajoutant qu’une mobilisation spécifique sur ce dossier était lancée.

Les associations citoyennes refusent le désastre social qui attend la France au bout de cette course à l’austérité (aggravant les déficits publics), expérimenté dans d’autres pays européens comme le Portugal, l’Irlande ou la Grèce, et dans plus de 80 pays depuis 30 ans. Rester silencieux aujourd’hui à ce sujet, c’est faire courir un risque majeur à notre pays à brève échéance.
 
Pour en savoir plus sur le sujet : 40 000 suppressions d’emplois en 2014 : ce plan social invisible qui frappe le secteur associatif

 

17 avril 2014

L’oligarchie socialiste est culturellement inapte à comprendre l’écologie‏

source image: Greenpeace


Reporterre | Noël Mamère | mercredi 16 avril 2014

Entre enarques croissancistes de l’ENA et ex-trotskystes productivistes, les hiérarques socialistes restent incapables de comprendre la question écologique. 

Enfin, nos ministres écologistes ont compris que nous n’avons rien à faire avec une équipe au pouvoir, à cent lieues de nos idées et de notre conception du monde. Tandis que nous essayons de nous projeter dans un avenir intégrant les dégâts environnementaux, économiques et sociaux du réchauffement climatique à l’œuvre et la fin des Trente glorieuses, la « Hollandie » continue de nous servir les vieilles recettes de la « croissance » et du productivisme.

Que l’écologie ne soit pas dans l’ADN du Parti Socialiste, nous le savions de longue date. Mais les contraintes que se fixe le nouveau gouvernement pour appliquer le Pacte de Responsabilité sont en train de mettre à bas toute possibilité de construction d’une politique publique crédible tant en matière d’environnement que d’énergie ou de transport.

Un tel fossé culturel pose un grave problème politique qui ne pouvait se résoudre par des « arrangements » de circonstance et des compromis de façade. Il fallait partir. C’était le prix de la clarification.

Culturellement, le gouvernement et la nouvelle équipe constituée par François Hollande n’est pas hostile à l’écologie mais si indifférente que ce domaine n’existe pas pour elle sauf, peut-être, pour Ségolène Royal. L’équipe est fondée sur deux groupes distincts :

La promotion Voltaire de l’ENA, bastion traditionnel des tenants du productivisme d’Etat, admirateurs de l’aventure nucléaire et en général des grands projets inutiles et imposés par en haut. La chef de cabinet, le secrétaire général de l’Elysée, Michel Sapin, Ségolène Royal, Jean Yves Le Drian en font partie.

L’autre composante, celle de l’UNEF, a fait ses armes dans le mouvement étudiant, à une époque où l’écologie était marginale dans la jeunesse. Le fait que Jean-Christophe Cambadélis soit secrétaire général du parti Socialiste en dit long sur cette partie.

Ancien Président de l’UNEF, il était alors un dirigeant du groupe trotskyste le plus anti-écolo qui soit, le groupe « lambertiste » (aujourd’hui nommé POI) dont toute l’idéologie consistait à considérer que les forces productives ont cessé de croître et que la paupérisation qui en découle met en danger l’humanité. Il y a donc une culture productiviste commune, très forte, qui considère l’écologie politique comme utile… pour faire tapisserie !

Pour cette oligarchie, qui a biberonné à la politique de croissance pour la croissance considérée comme une fin en soi, il ne faut surtout pas changer un iota au dogme du socialisme de l’offre considéré comme une hypothétique dernière chance de retrouver le paradis perdu des Trente Glorieuses.

Le compromis qui aurait pu se nouer autour de la notion de « social-écologie » prônée par Laurent Fabius est donc aujourd’hui impossible à réaliser. Les forces autour de Martine Aubry sont minoritaires face à la conjonction des « Hollandais » et des anciens Strauss-khaniens adeptes du socialisme de production, admirateurs de Saint-Simon et des grands travaux.

Le seul espace qui pourrait s’ouvrir consisterait en un compromis sur la question de l’investissement dans le bâtiment et les énergies renouvelables. Mais la manière dont ont été traités ces deux secteurs, alors que les écologistes étaient présents au gouvernement, en dit long sur la possibilité de renverser la table, même dans ces deux domaines.

La cure d’opposition des écologistes peut être utile. A condition qu’ils mettent en musique une alternative écologique, sociale et démocratique. EELV le peut-il ? A priori, son mode de fonctionnement chaotique et clanique, son incapacité à mettre sur pied la coopérative initialement prévue lors de la constitution d’Europe Ecologie, son lien inexistant avec les classes populaires, l’en empêchent.

Mais soyons optimistes. Ce qui vient de se passer à Grenoble est peut-être l’ultime occasion de rompre avec la maladie infantile de l’écologisme politique : sa vassalisation. Le fait que 6 députés se soient abstenus sur la déclaration de politique générale de Manuel Valls est un signe encourageant. Lorsqu’on veut, on peut.


Source : Noël Mamère pour Reporterre, 
 http://www.reporterre.net/spip.php?article5726

12 avril 2014

La Banque d’Angleterre démolit les bases théoriques de l’austérité

 
Le Grand Soir | 11 avril 2014
 
L’argent n’est qu’une reconnaissance de dette...

La vérité éclate : un accès de franchise de la Banque d’Angleterre démolit les bases théoriques de l’austérité. (The Guardian)

David Graeber
On dit que dans les années 1930, Henry Ford aurait fait remarquer que c’était une bonne chose que la plupart des Américains ne savent pas comment fonctionne réellement le système bancaire, parce que s’ils le savaient, « il y aurait une révolution avant demain matin ».

La semaine dernière, il s’est passé quelque chose de remarquable. La Banque d’Angleterre a vendu la mèche. Dans un document intitulé « La création de l’argent dans l’économie moderne », co-écrit par trois économistes de la Direction de l’Analyse Monétaire de la banque, ces derniers ont déclaré catégoriquement que les hypothèses les plus courantes sur le fonctionnement du système bancaire sont tout simplement fausses, et que les positions plus populistes, plus hétérodoxes qui sont généralement associées à des groupes comme Occupy Wall Street, sont correctes. Ce faisant, ils ont jeté aux orties les bases théoriques de l’austérité.

Pour avoir une idée de la radicalité de cette nouvelle position de la Banque, il faut repartir du point de vue conventionnel, qui continue d’être la base de tout débat respectable sur la politique économique. Les gens placent leur argent dans des banques. Les banques prêtent ensuite cet argent avec un intérêt - soit aux consommateurs, soit aux entrepreneurs désireux d’investir dans une entreprise rentable. Certes, le système de réserve fractionnaire ne permet pas aux banques de prêter beaucoup plus que ce qu’elles détiennent en réserve, et il est vrai aussi que si les placements ne suffisent pas, les banques privées peuvent emprunter plus auprès de la banque centrale.

La banque centrale peut imprimer autant d’argent qu’elle le souhaite. Mais elle prend aussi garde à ne pas en imprimer trop. En fait, on nous dit souvent que c’est même la raison d’être des banques centrales indépendantes. Si les gouvernements pouvaient imprimer l’argent eux-mêmes, ils en imprimeraient sûrement beaucoup trop et l’inflation qui en résulterait sèmerait le chaos. Des institutions telles que la Banque d’Angleterre ou la Réserve Fédérale des États-Unis ont été créées pour réguler soigneusement la masse monétaire pour éviter l’inflation. C’est pourquoi il leur est interdit de financer directement un gouvernement, par exemple, en achetant des bons du Trésor, mais au lieu financent l’activité économique privée que le gouvernement se contente de taxer.

C’est cette vision qui nous fait parler de l’argent comme s’il s’agissait d’une ressource limitée comme la bauxite ou le pétrole, et de dire des choses comme « il n’y a tout simplement pas assez d’argent » pour financer des programmes sociaux, et de parler de l’immoralité de la dette publique ou des dépenses publiques « au détriment » du secteur privé. Ce que la Banque d’Angleterre a admis cette semaine est que rien de tout ça n’est vrai. Pour citer son propre rapport : « Plutôt que de recevoir des dépôts lorsque les ménages épargnent pour ensuite prêter, le crédit bancaire crée des dépôts » ... « En temps normal, la banque centrale ne fixe pas la quantité d’argent en circulation, pas plus que l’argent de la baque centrale n’est « démultiplié » sous forme de prêts et dépôts. »

En d’autres termes, tout ce que nous croyions savoir est non seulement faux – mais c’est exactement le contraire. Lorsque les banques font des prêts, elles créent de l’argent. C’est parce que l’argent n’est qu’une simple reconnaissance de dette. Le rôle de la banque centrale est de superviser une décision juridique qui accorde aux banques le droit exclusif de créer des reconnaissances de dette d’un certain genre, celles que le gouvernement reconnaît comme monnaie légale en les acceptant en paiement des impôts. Il n’y a vraiment pas de limite à la quantité que les banques pourraient créer, à condition de trouver quelqu’un disposé à emprunter. Elles ne seront jamais prises de court pour la simple raison que les emprunteurs, en général, ne prennent pas l’argent pour le cacher sous leur matelas ; en fin de compte, tout argent prêté par une banque finira par retourner vers une banque. Donc, pour le système bancaire dans son ensemble, tout prêt devient simplement un autre dépôt. De plus, lorsque les banques ont besoin d’acquérir des fonds auprès de la banque centrale, elles peuvent emprunter autant qu’elles le souhaitent ; la seule chose que fait la banque centrale est de fixer le taux d’intérêt, c’est-à-dire le coût de l’argent, pas la quantité en circulation. Depuis le début de la récession, les banques centrales américaines et britanniques ont réduit ce coût à presque rien. En fait, avec « l’assouplissement quantitatif » [« quantitative easing » ou planche à billets - NdT] elles ont injecté autant d’argent que possible dans les banques, sans produire d’effets inflationnistes.

Ce qui signifie que la limite réelle de la quantité d’argent en circulation n’est pas combien la banque centrale est disposée à prêter, mais combien le gouvernement, les entreprises et les citoyens ordinaires sont prêts à emprunter. Les dépenses du gouvernement constituent le principal moteur à l’ensemble (et le document admet, si vous le lisez attentivement, que la banque centrale finance bien le gouvernement, au final). Il n’est donc pas question de dépenses publiques « au détriment » d’investissements privés. C’est exactement le contraire.

Pourquoi la Banque d’Angleterre a-t-elle soudainement admis cela ? Eh bien, une des raisons, c’est parce que c’est évidemment vrai. Le travail de la Banque est en fait de faire fonctionner le système, et ces derniers temps le système n’a pas très bien fonctionné. Il est possible qu’elle a décidé que maintenir la version conte-de-fées de l’économie, un version qui s’est avérée très pratique pour les riches, est tout simplement devenu un luxe qu’elle ne peut plus se permettre.

Mais politiquement, elle prend un risque énorme. Il suffit de considérer ce qui pourrait arriver si les détenteurs d’hypothèques réalisaient que l’argent que la banque leur a prêté ne vient pas en réalité des économies de toute une vie de quelques retraités économes, mais que c’est quelque chose que la banque a tout simplement créée avec une baguette magique que nous, le public, lui avons donnée.

Historiquement, la Banque d’Angleterre a eu tendance à jouer un rôle de précurseur, en présentant une position apparemment radicale qui finissait par devenir la nouvelle orthodoxie. Si tel est le cas ici, nous pourrions peut-être bientôt savoir si Henry Ford avait raison.
David Graeber

Traduction "ça donne envie de solder quelques comptes" par VD pour le Grand Soir avec probablement toutes les fautes et coquilles habituelles.
»» http://www.theguardian.com/commentisfree/2014/mar/18/truth-money-iou-b...
 
URL de cet article

 

Crimes génocidaires au Canada: le pape François et d'autres en procès



Tout ceci est à l’origine lié au travail sans relâche d’enquête de Kevin Annett pendant près de 20 ans, pour traduire en justice les assassins de plus de 50 000 enfants autochtones décédés lors du programme gouvernemental canadien des pensionnats pour indiens (Indian Residential Schools) entre les années 1820 et 1996 (date de fermeture du dernier de ces "pensionnats", camps d’extermination), écoles gérées par les élises catholique, anglicane et unifiée du canada.

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10 avril 2014

Festival ÉcoLot toi-même 2014



Les Coquelicaussiens vous donnent rendez-vous

LE 19 AVRIL
À LIMOGNE-EN-QUERCY

pour la 8ème édition
du festival

ÉCOLOT TOI-MÊME

Toutes les infos sur le site de Coquelicausse ...


3 avril 2014

En soutien aux communautés indigènes de l'isthme de Tehuantepec


Je relaie ici cet appel (reçu par mail) à poser un geste simple en solidarité à l'intégrité et au courage de communautés indigènes, celles qui ne capitulent pas face à des gouvernements semblables au notre. Cette pétition concerne l'agression subie par Alavaro Obregon dans l'Isthme de Tehuantepec, elle-même diffusée lors de l'exposition de Beatriz Aurora et de la présentation du livre des "contes rebelles, récits du sous-commandant Marcos" à Paris les 28 et 29 mars 2014. 

Si vous êtes d'accord avec ses termes, pouvez-vous la diffuser dans vos réseaux et l'adresser par e-mail à : 
Ambassade du Mexique à Paris : embfrancia@sre.gob.mx 
et joindre une copie à : 
APIITDTT (Assemblée des Peuples de l'Isthme de Tehuantepec en Défense de la Terre et du Territoire) : asamblea.istmo@gmail.com 


Monsieur l'Ambassadeur,
l'Isthme de Tehuantepec, au Sud de l'État d'Oaxaca, fait l'objet depuis plusieurs années de projets ambitieux, portés par des entreprises transnationales à capitaux européens, visant à en faire le plus grand parc éolien du continent américain. 

Nous savons que ces projets, imposés au moyen de contrats frauduleux et par la corruption des élus locaux, sont rejetés à présent par la plupart des communautés indigènes de l'Isthme. Leurs conséquences sont désastreuses, entraînant la destruction de la faune et flore terrestre, notamment des oiseaux migrateurs, la destruction d'un système lagunaire de grande ampleur, la destruction des moyens de subsistance des paysans et des pêcheurs et la disparition à terme des communautés et de leur système social indépendant; tout cela sur fond de dépossession des terres communales et ejidales, à quoi s'ajoute la violence exercée par des groupes paramilitaires contre les opposants : tout ceci commence à se savoir en Europe. 

Nous savons que la communauté zapotèque de Alváro Obregón a réussi à empêcher la réalisation du projet démentiel de Mareña Renovables sur la barre Santa Teresa, rejeté par toutes les communautés de pêcheurs de l'Isthme, à commencer par San Dionisio del Mar, San Mateo del Mar, la 7º Section de Juchitan, Unión Hidalgo, San Francisco del Mar, Santa Maria Xadani etc. 

Nous savons que cela a été possible grâce à une solidarité active de toutes ces communautés, ikots comme binniza. 
Nous savons aussi que cette communauté a décidé dans la foulée de ne plus accepter les élections par partis politiques, optant pour le régime de "usos y costumbres" qui est légalement reconnu dans l'État de Oaxaca. 

Nous savons que les habitants de Alváro Obregón, réunis en assemblée communautaire, ont désigné un conseil communautaire qui travaille depuis le début janvier, dans les locaux de ce qui fut auparavant une simple agence municipale de Juchitan.Nous savons qu'ils ont également désigné une police communautaire pour assurer leur sécurité. 

Nous apprenons toutefois que cette communauté fait l’objet depuis un certain temps de persécutions policières d’un côté et d’agressions anonymes (incendies criminels notamment). Nous savons que le président municipal de Juchitan, Saùl Vicente, membre expert du forum permanent des Nations-Unies pour les questions indigènes sur la période 2011-2013, censé défendre les droits des communautés indiennes à se gouverner par elles-mêmes tel que reconnu dans l’article 169 de l’Organisation, et ses alliés politiques, sont à l'origine de ces actes, refusant de reconnaître l'autonomie de cette communauté de pêcheurs et paysans qui a toujours été laissée pour compte. 

Nous affirmons par la présente notre solidarité active avec l'Assemblée communautaire de Álvaro Obregón. Nous entamons immédiatement une campagne de soutien au niveau européen, qui cessera seulement quand l'autonomie politique de Alváro Obregón sera enfin reconnue et que les persécutions dont elle est actuellement victime auront cessé.
Formule de politesse à votre gré

Le gouvernement n’est ni rabougri, ni inefficace il est dangereux



histoireetsociete | Danielle Bleitrach |03 avril 2014

On est stupéfait devant la médiocrité des commentaires saluant ce gouvernement, entre ceux qui protestent parce que Nadia Belkacem a un ministère fourre tout, ceux qui se félicitent du maintien de Taubira, ou encore ceux qui affirment que Valls est à droite alors que je ne m’étais pas aperçu que Ayrault était à gauche, personne ne dit la réalité sur ce gouvernement à savoir que comme le président il est d’abord dangereux. Ce qui laisse la part belle à Marine le Pen qui s’avère à peu près la seule à dénoncer la soumission totale de l’Europe et de la France à la politique des Etats-Unis. Son discours est un contre-feu qui empêche une véritable mobilisation populaire contre ce danger de guerre et de violences intérieures que la politique européenne ne cesse d’aggraver. Austérité renforcée et Otan sont les deux mamelles de cette politique à laquelle va s’atteler ce gouvernement pour aller plus vite et plus loin.

Ce que l’on a défini comme le premier couac entre Fabius et Montbourg, dit plus qu’il n’y paraît. L’orientation du gouvernement vers la reconquête des marchés extérieurs va s’opérer par pression sur la consommation intérieur, à la fois par les services publics et les salaires. En revanche l’idée que l’euro fort est un obstacle à la compétitivité ou encore développer la productivité française passe au second plan. Sur ce plan, Hollande poursuit sa ligne et a simplement besoin d’un ministre plus bonapartiste dans ses comportements pour la faire appliquer. Les ministres de "gauche" sont les otages d’une politique, une façade et il faut être bien sot pour se réjouir de leur maintien.

Mais passons personne n’a jamais pensé que Hollande était de gauche si ce n’est quelques électeurs ou militants socialistes qui semblent avoir la foi du charbonnier. Il y a plus grave, il y a ce qu’implique le choix d’une telle politique: la complicité avec l’extrême-droite et les forces conservatrices en Europe et le choix de la guerre pour créer les conditions du pillage et de l’imposition de marchés à des peuples attaqués. L’impérialisme.

Je ne signalerai qu’un fait, la confirmation de Fabius dans son poste. C’est-à-dire en fait la confirmation et la poursuite de la politique de Sarkozy, atlantisme et bellicisme. C’est une visée criminelle qui relèverait des tribunaux internationaux si ceux-ci jugeaient autre chose que les vaincus. Quand un G.W.Bush peut couler des jours heureux, il est évident qu’un Fabius ne sera jamais inquiété et pourtant…

Aujourd’hui la guerre menace et c’est la première fois depuis la Yougoslavie que c’est pratiquement en Europe que cela menace.Nous avons toutes les conditions des guerres, une presse aux ordres qui ment, cache les faits et diabolise l’adversaire potentiel. Oui mais cette fois c’est la Russie avec au-delà la Chine.

Les Etats-Unis prolongent le stationnement du destroyer USS Truxtun en mer Noire et y dépêchent des "ressources supplémentaires", a déclaré aux journalistes le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest.

"Nous avons envoyé six chasseurs F-15C dans les pays baltes pour patrouiller leur espace aérien. Une douzaine de F-16 américains sont arrivés en Pologne pour contribuer au maintien de la sécurité. Le stationnement de l’USS Truxtun en mer Noire a été prolongé. Il y a en outre des ressources supplémentaires qui sont actuellement dépêchées en mer Noire par les forces navales US", a fait savoir le porte-parole.

Début mars, six chasseurs F-15C et deux avions ravitailleurs KC-135 de l’US Air force ont atterri sur la base de Zokniai, dans le nord de la Lituanie. Auparavant, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a déclaré que le Pentagone élargirait sa coopération militaire avec la Pologne et les pays baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) en réponse à la crise politique en Ukraine.

le précédent gouvernement par la bouche de Le drian qui est resté en poste a envoyé l’aviation soutenir la Pologne qui depuis le début joue un rôle dans la crise ukrainienne pour récupérer son ancien domaine ukrainien. 
 

2 avril 2014

Crise-système: un nouveau truc pour pressurer les pauvres


La Croix | 2 avril 2014


Pascal Lamy prône des "petits boulots" payés moins que le Smic

Pascal Lamy, ex-directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et proche du président François Hollande, a plaidé mercredi pour plus de "flexibilité" sur le marché du travail, avec notamment des "petits boulots" payés en dessous du Smic.

"Je sais que je ne suis pas en harmonie avec une bonne partie de mes camarades socialistes mais je pense qu'il faut, à ce niveau de chômage, aller davantage vers de la flexibilité et vers des boulots qui ne sont pas forcément payés au Smic", a-t-il déclaré lors de "Questions d'Info" LCP/France Info/Le Monde/AFP.

C'est-à-dire moins que le Smic? "Oui absolument", a-t-il ajouté. "Un petit boulot, c'est mieux que pas de boulot. Je ne réponds pas ça dans l'absolu, je n'aurais pas dit ça il y a 10 ans ou il y a 20 ans, mais à ce niveau de chômage..."

Pour l'ancien commissaire européen socialiste, "il faut accepter de temps en temps de franchir les espaces symboliques de ce type pour rentrer dans la réalité et la transformer".

Au risque que cela rappelle le "Smic jeunes" de Edouard Balladur ou le "CPE" de Dominique de Villepin, tous deux abandonnés après des semaines de contestation sociale ? "Ce n'est parce qu'une réforme n'a pas marché ou parce qu'on a reculé devant la pression de l'opinion que c'est une mauvaise idée. Si on prenait tous les réformes qu'on a essayées à un moment, qui n'ont pas marché et si on ne les avait pas reprises, on serait encore au Moyen-Age", a lâché M. Lamy.

Revenant sur les baisses de dépenses promises par le chef de l'Etat, il a estimé qu'elles devraient être au final d'environ 60 milliards d'euros: "50 plus probablement une dizaine pour financer" les baisses d'impôts pour les ménages et de cotisations sociales salariales annoncées lundi. AFP 

Le socialiste Pascal Lamy avait demandé une augmentation de salaire de 32% ( salaire : 27 000 euros / mois )

20 minutes.fr | vendredi 17 juillet 2009 (16h55)


Les principaux pays membres de l’Organisation Mondiale du Commerce ont refusé d’accorder à son directeur général, Pascal Lamy, la hausse de 32 % de ses rémunérations qu’il réclamait, rapportent des diplomates jeudi 16 juillet.
M. Lamy faisait valoir à l’appui de sa requête qu’il ne bénéficie pas du plan de retraite accordé aux autres employés de l’OMC, une demande qualifiée de “politiquement naïve” par un diplomate.
“En tout, cela faisait une hausse de 32 %. Il n’y a pas eu – comment dire cela d’une manière diplomatique ? – d’enthousiasme pour revoir le paquet de ses émoluments, étant donné la crise financière et économique, et en particulier dans la proportion demandée”, a déclaré ce diplomate. “La position était absolument unanime”, a-t-il ajouté.
Pascal Lamy perçoit un salaire annuel de 480 000 francs suisses (316 000 euros), auquel s’ajoute une cotisation de 15 % du montant de son salaire pour sa retraite.

Je propose qu’on organise une quête pour payer la retraite de Pascal Lamy ! A votre bon cœur, messieurs-dames ! Pascal Lamy ne gagne que 27 000 euros par mois !
De : Le Monde
vendredi 17 juillet 2009

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