31 août 2009

Le capitalisme en crise a besoin d’un conflit militaire majeur

Pour Jean-Loup Izambert, journaliste indépendant et écrivain, qui publie son septième ouvrage (1) sous le titre de Pourquoi la crise ? aux éditions Amalthée, la crise du capitalisme est devenue totale. Contrairement aux déclarations de certains économistes et politiciens, il affirme qu’il n’y aura pas de sortie de crise. Pour l’auteur de la seule investigation journalistique sur les origines de la crise(2), le système capitaliste ne peut survivre que par la guerre. Quelle alternative pour les peuples ? Entretien.

Geostrategie : Vous démontrez dans votre livre Pourquoi la crise ? que le capitalisme ne peut plus supporter la démocratie parlementaire avec laquelle il s’est développé. Sommes-nous à un point de rupture avec ce système et les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité ?

Jean-Loup Izambert : C’est évident. Pourquoi et quelles données changent par rapport aux dernières décennies ? Dans ce système les grands propriétaires privés de l’économie contrôlent l’économie et tentent de l’imposer par tous les moyens comme régime aux peuples de la planète, y compris par la guerre. C’est ce qu’ils ont toujours fait avec la seule préoccupation de s’enrichir et de faire main basse sur les richesses des peuples au seul profit des sociétés transnationales qu’ils dirigent. Mais parvenu au stade de l’impérialisme, période actuelle du développement du capitalisme, les grands possédants ont besoin d’un pouvoir politique qui leur soit totalement dévoué pour protéger et accroître encore la concentration des richesses qu’ils cumulent. Il faut bien comprendre qu’il s’agit pour eux d’une question de survie, de rester maîtres du pouvoir et bien sûr de leur privilèges. L’une des contradictions qu’ils doivent gérer vient justement du fait que l’accumulation du Capital et la concentration des richesses qu’ils sont contraints de perpétuer sous peine de perdre pouvoir et privilèges implique aujourd’hui des centres de décisions de plus en plus fermés, dans l’entreprise comme dans la société. Or, cette tendance à la centralisation va à l’inverse de mouvement des sociétés qui pousse vers plus d’ouverture, de démocratie, de participation, de culture notamment avec le développement des sciences et des techniques.

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8 août 2009

Camp Climat: Alerte à l'aéroport de Nantes



Ce samedi 8 août 2009 à 11h00, des individuEs du Camp Action Climat ont mené une action théâtrale et festive d'alerte climatique à l'aéroport de Nantes Atlantique. L'aggravation des dérèglements climatiques par un trafic aérien en constante augmentation a été pointée du doigt.

Cette action menée dans le cadre du camp action Climat vient soutenir la lutte locale contre le projet du nouvel aéroport à Notre Dame des Landes. Outre l'absurdité même de son existence en une époque d'épuisement du pétrole et de crise climatique, ce projet présente une démesure ahurissante.

Un voyageur bouleversé a donné le signal en prenant le micro dans le hall de l'aéroport pour clamer son désarroi. A ce message, d'autres voyageur-E-s ont décidé de renoncer eux aussi à leur vol : une plage s'improvise, des musiciens jouent, d'autres organisent un foot. Un camp de réfugié climatique s'établit, un doux parfum de paille envahit l'aéroport se mélangeant aux odeurs de pique-nique. Un dialogue entre activistes et voyageurs s'instaure tandis qu'un cortège de vélorutionnaires arrive du camp afin de renforcer la présence des opposantEs au sein des halls d'embarquement. Trois heures durant, la douce folie des activistes, parfois clownesques, a su faire oublier celle, plus amère, des décideurs et des bétonneurs.

Cette journée d'actions de masse concrétise un des piliers du réseau international des camps climat : la résistance aux « crimes climatiques » par l'action directe créative non-violente. Elle n'est que l'une des initiatives prises aujourd'hui contre le projet d'aéroport et présage de la suite de la lutte locale. Elle est également un aperçu des mobilisations, manifestations et blocages qui vont se mettre en place dans le cadre du sommet sur le changement climatique de Copenhague de décembre 2009.

Plus d'informations :
http://www.campclimat.org
http://nantes.indymedia.org

Contact Presse :
0607718481
media_campclimat@riseup.net

4 août 2009

Niger : la France doit condamner le référendum illégal prévu mardi 4 août et Areva doit quitter le pay




03/08/2009

Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce le silence complice des autorités françaises face au véritable coup d’Etat organisé au Niger par le Président Mamadou Tandja qui, contrairement à ce qui est prévu par la Constitution, entend briguer un troisième mandat. Pour arriver à ses fins, M Tanja n’a pas hésité à dissoudre la Cour Constitutionnelle et à organiser un référendum illégal prévu pour le 4 août.

Il se trouve que, au Niger, Areva exploite des mines d’uranium depuis 45 ans et a récemment obtenu du Président Mamadou Tandja l’autorisation d’ouvrir une mine géante à Imouraren. C’est parce que la supposée "indépendance énergétique de la France" n’est qu’un mythe, et que le fonctionnement des réacteurs nucléaires français est assuré à 100% par les importations d’uranium, en particulier d’Afrique, que M Sarkozy et les autorités françaises cautionnent les atteintes aux droits de l’Homme.

De telle atteintes ont lieu dans les pays où Areva exploite des mines d’uranium : au Niger, bien sûr, mais aussi au Congo où le militant associatif Golden Misabiko est emprisonné depuis le 24 juillet pour avoir publié un rapport pointant l’exploitation illégale d’une mine d’uranium... par Areva. Là aussi, les autorités françaises brillent par leur silence.

Lors de sa campagne présidentielle, et suite à son élection, M Sarkozy avait pourtant promis que la politique française serait "exemplaire" concernant les Droits de l’Homme. L’accord nucléaire signé le 25 juillet 2007 à Tripoli entre M Sarkozy et le dictateur libyen Kadhafi avait déjà largement écorné ces promesses, de même que les accords nucléaires signés lors des visites de M Sarkozy dans des pays fort peu démocratiques comme au Maghreb, au Moyen-Orient ou en Chine.

Il est nécessaire de mettre en lumière le rôle central d’Areva dans ces affaires antidémocratiques. Dans l’immédiat, les autorités françaises doivent se reprendre, exiger l’annulation du référendum anticonstitutionnel prévu le 4 août au Niger, et contraindre Areva à quitter le Niger. Ce sera d’ailleurs l’occasion de mettre un terme aux graves atteintes à l’environnement et à la santé publique qui sont occasionnées par les opérations d’extraction de l’uranium.

source:
HNS-info
photo:
dissident-media

 

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