30 octobre 2013

Accord transatlantique TAFTA


Par  La Quadrature du Net

Négocié depuis le mois de juillet 2013, TAFTA, l'accord commercial trans-atlantique ou Trans-Atlantic Free Trade Agreement (aussi connu sous le nom de TTIP, Transatlantic Trade and Investment Partnership ou Partenariat Transatlantique de Commerce et d'Investissement) est un projet d'accord commercial entre l'Union européenne et les États-Unis. Il concerne des domaines aussi variés que l'accès aux médicaments, la sécurité alimentaire ou le règlement des différents privés-publics. Les négociations, menées par un petit groupe de fonctionnaires non élus, sont censées durer au moins jusqu'à fin 2014.

Malgré le rejet de l'accord commercial ACTA en 2012 et les mises en garde de la société civile, les membres du Parlement européen se sont exprimés en faveur du renforcement de la protection des droits d'auteur, des brevets et des marques dans le mandat autorisant la Commission européenne à négocier TAFTA. En outre, ils ne se sont pas opposés à la tenue de ces négociations dans l'opacité, et n'ont pas exigé leur suspension en réaction à l'espionnage par la NSA des négociateurs européens.

Tous ces éléments laissent craindre que les négociateurs pourraient profiter de TAFTA pour tenter une nouvelle fois d'imposer des mesures répressives au nom de la protection des intérêts de l'industrie du divertissement, ou d'autres mesures attaquant nos libertés sur Internet. Dès maintenant et jusqu'à la fin des négociations, il est donc essentiel que les citoyens fassent entendre leur voix et se mobilisent pour éviter que ce nouvel accord commercial puisse porter atteinte à nos libertés fondamentales et à un Internet libre.

Chronologie

À venir : Initialement prévu pour les 7-11 octobre 2013 – 2ème cycle de négociations à Bruxelles (reporté en raison du blocage du vote du budget au Congrès américain)

16-20 décembre 2013 – 3ème cycle de négociations à Washington

Passé


- 8-12 juillet 2013 – 1er cycle de négociations à Washington

- 4 juillet 2013 – Vote au Parlement européen d'une résolution refusant le report des négociations malgré la surveillance américaine des communications des négociateurs européens

- 14 juin 2013 – Le Conseil de l'UE approuve le lancement des négociations de TAFTA

- 23 mai 2013 – Le Parlement européen adopte le mandat de négociation de la Commission européenne

- 25 avril 2013 – Vote de la résolution préparant le mandat de négociation de la Commission européenne au sein de la commission « commerce international » (INTA) du Parlement européen

- 21 mars 2013 – Publication de la déclaration de la société civile « Sortir la "propriété intellectuelle" de TAFTA »

- 13 février 2013 – Signature d'une déclaration de Barack Obama, Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso initiant les procédures nécessaires au lancement des négociations de TAFTA

- 11 février 2013 – Publication des recommandations du groupe de travail de haut niveau mis en place en 2011

- 7-8 février 2013 – Le Conseil européen se prononce en faveur d'un « accord commercial global »

- 28 novembre 2011 – L'Union européenne et les États-Unis mettent en place un groupe de travail de haut niveau sur la croissance et l'emploi, destiné à trouver des solutions à la crise économique, mené par Ron Kirk et Karel De Gucht

Voir également la Revue de Presse ...


Les bonnets rouges et les sans-couilles (SuperNo)


Ah ils aiment ça, les médias ! Qu’ils sont télégéniques ces Bretons coiffés de bonnets rouges qui se castagnent avec les CRS !

Les images ont tourné en boucle sur toutes ces télés inextinguiblement avides de sensationnel. Cette avidité les pousse aux pires âneries (comme d’envoyer des dizaines de journalistes au Kosovo pour poser des questions psychédéliques à une gamine rom de 15 ans, évidemment dépassée par les événements), mais en plus ils peuvent arranger les histoires pour les raconter comme ça les arrange… Quitte à prendre quelques libertés avec la réalité. Comme ici, en l’occurrence : “ah, les pauvres paysans bretons, gagnés par le désespoir du ras le bol fiscal…”

Revenons aux faits. Samedi dernier, une grosse poignée de paysans Bretons (étaient-ils tous paysans ? J’ai comme un doute, le pauvre gars qui s’est fait arracher la main était… carrossier !) s’est mis en tête de bousiller le dernier portique “écotaxe” encore debout, à Pont de Buis, dans le Finistère. Le dernier, parce qu’ils avaient déjà pété tous les autres. Ils ont aussi saccagé la RN 165, la 4 voies qui relie Brest et Quimper, arrachant les barrières de sécurité et abimant le bitume avec des feus de pneus. Qui va payer tout ça ? Pas eux, en tout cas.

Autre grosse tradition agricole bretonne, ils ont déversé des tonnes de choux-fleurs, une mesure particulièrement finaude quand on connait le nombre de Français qui n’ont pas de quoi bouffer, sans même parler du milliard de crève-la-faim sur terre.

Rappelons aussi que l’écotaxe est une mesure adoptée lors du “Grenelle de l’environnement”, donc par l’UMP et Borloo qui en sont pourtant désormais les plus farouches opposants. (...)



Guet-apens policier contre le porte-parole national du Syndicat andalou des travailleurs (SAT)



Le Grand Soir | 29 octobre 2013 | Par Jean Ortiz

Diego Canamero Valle, par qui les paysans avaient des terres et les pauvres de la nourriture


L’homme dont il est question ici vous a déjà été présenté par  Le Grand Soir dans une vidéo ("Diego l’insoumis") produite par Jean Ortiz et Dominique Gautier avec le soutien d’Emmaüs-Pau et du Grand Soir.


 Pour tout savoir, on pourra revoir également le documentaire "Marinaleda, l’ardente impatience", également produit avec notre soutien.
http://www.youtube.com/watch?v=pId_Ciwuw3Y&list=PLHID5A81I9vCzR_8y...

LGS


Le 21 octobre 2013, vers 19h, le leader syndical des salariés, des exclus, des paysans, des "sans terre" andalous, a été capturé, comme au temps du franquisme, lors d’un guet-apens tendu par la garde civile, à hauteur de Alcala del Rio, alors qu’il rentrait d’une assemblée syndicale à Burguillos.

Le syndicaliste a été transféré comme un malfaiteur à la caserne Montequinto de la garde civile, et sera mis aujourd’hui 22 octobre "à disposition" du Tribunal n°4 de Utrera, d’une justice de classe, qui le poursuit une nouvelle fois sans doute comme à l’accoutumé pour "occupation illégale de terres"(improductives), opérations de réquisition sociale dans des supermarchés.

Dans une Andalousie où de nombreuses familles ont désormais faim, où la terre est monopolisée par une poignée de grands propriétaires, où le taux de chômage atteint 37% de la population active (57% chez les jeunes), où des milliers de familles sont chassées de leurs logements par l’éclatement de la "bulle spéculative immobilière", où les banques s’empiffrent, les actions du SAT et de son porte parole, victime depuis les années soixante d’une cinquantaine de procès, de dizaines d’arrestations, d’emprisonnements répétés, d’une véritable chasse à l’homme, sont légitimes. Les pauvres, les chômeurs, les salariés, les précaires, les ouvriers agricoles, exercent pacifiquement avec le SAT leur droit à la légitime défense sociale.

Dans une Espagne saignée par les "recortes" (coupes drastiques) massifs, brutaux, imposés par le FMI, la BCE, la Banque mondiale, , l’Union Européenne...où les délinquants "en col blanc", des dirigeants et élus du néo-franquiste "partido popular", sont impliqués dans d’énormes scandales politico-financiers portant sur des centaines de millions d’euros, et paradent cyniquement en toute liberté, où des membres de la famille royale ont trempé dans des affaires de corruption, de détournements de fonds publics,en toute impunité, l’arrestation d’un syndicaliste (à l’éthique exemplaire), pionnier de Marinaleda, qui lutte depuis des décennies, corps et âme, pour les libertés, les droits des exploités, la justice sociale, est intolérable. Elle porte atteinte à la démocratie.

Liberté pour notre camarade Diego Canamero Valle !.

Messages de soutien à envoyer à : marigarci62@hotmail.com
Jean Ortiz
Universitaire, Pau (France)
Source, texte et photos,  http://www.legrandsoir.info/diego-canamero-valle-par-qui-les-paysans-avaient-des-terres-et-les-pauvres-de-la-nourriture.html


26 octobre 2013

La désintégration de la Libye




par Polina Lavrentieva | Réseau Voltaire | 9 octobre 2013


À l’été 2011, Thierry Meyssan assurait qu’il n’y avait pas de printemps arabe en Libye, que la population ne se levait pas contre Mouamar el-Kadhafi, mais que les Occidentaux jouaient avec le mouvement séparatiste de la Cyrénaïque. Deux ans plus tard, c’est fait : Tripoli a perdu tout contrôle à la fois sur la Cyrénaïque et le Fezzan, comme l’ont constaté les envoyés spéciaux des Nations Unies. Les richesses du pays sont désormais aux mains des gangs et des seules multinationales US.
 
Réseau Voltaire | Moscou (Russie) | 9 octobre 2013


L’on n’arrive pas à arrêter le processus de désintégration de la Libye commencé depuis l’assassinat de Mouamar el-Kadhafi. Un nouveau rapport de l’ONU en témoigne : sur fond de séparation de provinces au sein de la Libye « libérée du dictateur », ont cours des exécutions expéditives, une oppression politique massive et des tortures.

D’après le rapport commun de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) [1] et du Haut-Commissaire de l’ONU pour les Droits de l’Homme, près de 27 personnes sont mortes en prison dans le pays pour la seule fin de l’année 2011 [2]. 8 000 personnes sont détenues dans les geôles du pays. Elles y ont été jetées en 2011 en tant que « partisans de Kadhafi ». La plupart d’entre elles n’a même pas été officiellement l’objet d’une enquête et personne ne sait combien de temps elles resteront à l’ombre, puisque le système judiciaire ne fonctionne quasiment plus.

Le New York Times indique que des gens sont arrêtés maintenant, pour des raisons religieuses ou ethniques, ou s’ils sont suspectés de ne pas être loyaux envers « la démocratie ». Les prisonniers avec lesquels les inspecteurs de l’ONU ont pu parler ont relaté qu’ils étaient battus et torturés par le feu et par la faim dans les prisons.

En avril de cette année, une loi a été votée en Libye pour interdire les tortures et condamner les enlèvements. Mais elle n’a pas de portée effective. Ce n’est qu’une partie du tableau de la désintégration de l’État libyen. Des régions se retirent peu à peu, comme nous le prévoyions il y a deux ans dans ces colonnes. Et cela ne se passe pas non plus sans effusions de sang.

Ainsi, le 27 septembre, le Fezzan a proclamé son indépendance, ou tout au moins sa complète autonomie [3] ; les chefs tribaux en ont ainsi décidé « du fait du mauvais travail du Congrès ». En juin, c’était la région [riche en pétrole] de la Cyrénaïque [4] qui reprenait sa liberté. Des trois régions historiques de la Libye, seule la Tripolitaine en fait toujours partie. Pour l’heure, il n’y a pas de force capable de réunir à nouveau ces trois États historiques qui formaient la Libye depuis 1951.
Source
Odnako (Fédération de Russie)
Hebdomadaire d’information générale. Rédacteur en chef : Mikhail Léontieff.


[1] Site internet de la Manul en anglais et en arabe.
[2] “Torture and Deaths in Detention in Libya”, Unismil Report, Octobre 2013.
[3] « Libye "nouvelle" : la région de Fezzan proclame son indépendance », Irib, 27 septembre 2013.
[4] « Ливии официально больше нет. Восток объявил "нефтяное государство" » (La Libye officiellement n’est plus, l’Est se déclare en pétro-État), Odnako, 7 mars 2012.

25 octobre 2013

Le dessin du jour: saucialisme



Les mensonges du Point sur « la France des assistés »



Dans son dossier fustigeant la « fabrique des assistés », Le Point s’appuie sur des données en partie fausses, rarement sourcées et compilées au profit d’une thèse ultralibérale. Analyse.

A lire sur Politis ...



24 octobre 2013

L'arnaque du cholestérol


"J'ai déclenché un mini-scandale il y a quelques temps en écrivant noir sur blanc dans cette lettre que les médicaments contre le cholestérol (les « statines ») provoquent une telle cascade d'effets secondaires qu'elles peuvent carrément aggraver l'état de santé du patient."



Ciné débat Cahors Les brigades internationales


Mercredi 30 0ct. 18h30
à: Le Lieu Commun CAHORS , rue Louise Michel ex r. St James (centre ville)
Projections dans le cadre de la semaine de la solidarité internationale
Les brigades internationales
un exemple de Solidarité Internationale...
"L'espoir pour mémoires"
Un documentaire de Jorge Amat / 1ère partie de 52'

Il y a plus de 70 ans que débutait la guerre d'espagne.
Elle déchira l'Europe. Plus de 4O OOO hommes et femmes partirent aider la République et le peuple espagnol contre Franco et ses alliés: les états fascistes européens.
Ils étaient journalistes ou ouvriers, simples citoyens solidaires et antifascistes, venus d'Italie, d'Angleterre ou des Usa...
Il étaient jeunes, communistes ou anarchistes, rêvant d'un autre monde et celà se passait en Espagne révolutionnaire.
A l'heure où l'extrème-droite sévit de nouveau en Europe et où cette génération des anciens brigadistes s'efface, il nous parait important de leur redonner la parole pour la richesse de leur témoignage.

Proposé par ETM et Libraithèque Dalp, Lot en Action, ... Entrée libre.
CONTACTS: 06 20 38 24 79 www.libraitheque.org

 

23 octobre 2013

Le porte-parole du DAL roué de coups par les CRS, les médias sont muets



Attac France | Reporterre | 22 octobre 2013


Ce qui s'est passé samedi après-midi place de la République à Paris est à la fois banal et indigne. Banal parce que la répression contre les mouvements sociaux est devenue une routine quotidienne dans notre pays, sous Manuel Valls comme sous Brice Hortefeux, et en particulier contre les sans logis ou les sans emploi.

Indigne parce que les forces de l'ordre ont dispersé violemment et illégalement un rassemblement déclaré de façon parfaitement légale par le DAL place de la République. Plusieurs mères de famille ont été frappées. Jean-Baptiste Eyraud, le porte parole du DAL, a été roué de coups de pieds alors qu'il s'était assis par terre en attendant de pouvoir sortir de l'encerclement policier auquel les manifestants étaient soumis. Il a eu deux côtes cassées. Pas de dépêche des agences de presse, pas un mot dans la plupart des quotidiens, silence à la radio.

Les CRS et leur hiérarchie présente sur place ce samedi 17 octobre ne pouvaient ignorer qui est Jean-Baptiste Eyraud. Depuis vingt ans il lutte avec le DAL contre l'indifférence et le silence qui entoure le drame des sans logis et des mal logés. Par son activité inlassable et son énergie communicative, il a permis aux sans logis de disposer d'un outil et une voix écoutée et respectée. Il contribue sans trêve à mettre à nu les contradictions entre les discours et les actes des politiciens, prolixes en promesses mais avares en réalisations.

En frappant Jean-Baptiste Eyraud, les forces de l'ordre n'ont pas agi au hasard: cibler une de ces figures les plus connues vise à répandre la peur dans tout le mouvement social. Ce gouvernement est aussi dur avec les démunis qu'il est prévenant envers les grands patrons et banquiers. La Préfecture de Paris et Manuel Valls doivent cesser leurs agissements brutaux et illégaux. Le gouvernement doit appliquer la loi DALO, le droit à l'hébergement, les réquisitions de logement. En s'engageant dans une politique répressive indigne, le gouvernement saccage les principes de solidarité et de justice, seuls à même de faire barrage à la droite extrême.

Attac France,
Paris, le 22 octobre 2013
Reporterre

22 octobre 2013

Fukushima : l’AIEA autorise la vie en zone contaminée



Le blog de Fukushima | Pierre Fetet | 22 octobre 2013

Avertissement : attention aux lecteurs sensibles, la lecture de cet article peut provoquer des nausées.

Selon le communiqué de presse de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) du 21 octobre 2013, les Japonais peuvent se faire contaminer en toute tranquillité à 20 mSv/an.

Et pour qu’il n’y ait pas de contestation, elle implique directement les organisations qui auraient pu prétendre le contraire : la CIPR (Commission internationale de la protection radiologique), l’UNSCEAR (Comité scientifique des Nations Unies sur les effets des rayonnements ionisants et l'OMS (Organisation mondiale de la Santé).

Bien sûr, on n’attendra pas de réactions outrées de ces organisations qui sont soumises au bon vouloir de l’industrie nucléaire.

Les 16 personnes faisant partie de cette mission AIEA à Fukushima ont eu cette conclusion géniale : recommander aux habitants de porter des dosimètres pour qu’ils gèrent eux-mêmes leur empoisonnement.

La catastrophe de Fukushima aura donc eu comme effet :

1. l’autorisation de l’industrie nucléaire à rejeter en continu 300 m3 d’eau hautement radioactive dans l’océan Pacifique pour une durée illimitée,
 
2. l’autorisation pour la population de se faire contaminer à 20 mSv/an, c’est-à-dire de vivre normalement avec sa famille, ses enfants, dans un endroit aussi risqué qu’une « zone contrôlée » d’une centrale nucléaire.
 
Pour mémoire, les territoires contaminés de Tchernobyl ont été évacués à partir de 5 mSv/an. Et dans les territoires contaminés où on a laissé vivre la population, trois quart des enfants ne sont plus en bonne santé.

Écœurant

Pierre Fetet
 
 

Des enfants brisés


Des enfants brisés


Pourquoi tant de sollicitude ?

Que s’est-il produit donc pour que les dirigeants deviennent presque cléments envers des criminels en herbe ?


En effet, tout le monde devrait savoir que les enfants de Palestine sont de par leur naissance et essence des terroristes qui n’attendent que leur heure pour commettre ce que leur interdisent d’effectuer les systèmes de surveillance et de répression de l’armée d’occupation, souvent aidée par les colons venus d’au-delà de la Méditerranée.

D’ailleurs, tout le monde en convient, jeter une pierre sur un char blindé Markava venu patrouiller le village, débonnairement et en toute civilité, en pleine nuit dans ce bruit à la fois sourd et crissant de chenilles qui mordent l’asphalte rendant les routes impraticables après leur passage est un acte terroriste.


L’organisation israélienne B’Tselem estime à 700 par an le nombre de mineurs palestiniens kidnappés par les autorités de l’occupation en Cisjordanie. Ses statistiques mensuelles semblent tenues à jour. On remarque ainsi que depuis 2011, nous sommes en dessous des 300 détenus en permanence, témoin d’un turn-over important.

En août 2013 par exemple, sur 180 mineurs emprisonnés, 149 avaient entre 16 et 18 ans, 30 entre 16 et 14 et un seul avait moins de 14 ans.

La prison ou les centres de détention sont depuis très longtemps un rite initiatique de passage vers un âge plus mûr pour les Palestiniens.

Depuis 1967, la moitié de la population adulte masculine palestinienne des dits Territoires est passée par la case prison, ce qui procure une couverture immunitaire politique de qualité. Première éventualité, l’ex-détenu est brisé, devient impropre à la lutte nationale voire se transforme en collaborateur. L’autre cas est plus fréquent, à sa sortie, son moral devient d’acier trempé, il retourne assez volontiers en geôle sur un prétexte futile voire sans aucune raison alléguée ni chef d’inculpation. L’arrestation arbitraire sans perspective de jugement, sans peine définie donc car décidée sur simple avis militaire, la détention peut être prolongée tous les 6 mois, elle concerne plus de 50% des prisonniers politiques palestiniens.

L’UNICEF a remis un rapport en mars 2013 où sont recensées quelques-unes des violations du droit international commises sur les mineurs que l’occupant emprisonne.

L’une d’elles a priori bénigne est redoutable pour les parents. L’enfant est quasiment toujours incarcéré dans des sites à l’intérieur de la Palestine de 1948, ce qu’est devenu Israël. Sa famille ne peut le visiter, faute de laissez-passer et d’argent car les innombrables check points obligent à fragmenter l’itinéraire le rendant très coûteux.

Les sévices corporels et psychologiques subis par les enfants sont cités.

Ils sont systématiques.

Rien d’original, ces techniques ne doivent pas laisser pas de traces visibles. Isolement, exposition à des températures extrêmes ou à des bruits excessifs permanents, positions très douloureuses imposées de très longues heures entraînant parfois des paralysies par extension extensives et prolongées des membres. Insultes, menaces d’exécution, simulation d’exécution, menaces d’exécution des membres de la famille, abus sexuels.

Pour briser l’enfant.

Pour le détruire.

Parce qu’à treize, seize ou dix-sept ans, il n’y a rien à avouer.

L’UNICEF avait émis 38 recommandations.


Depuis, un grand bond en avant a été accompli.

En avril, un arrêté militaire a réduit de 4 jours à 24 heures la durée de la détention des enfants âgés entre douze et treize ans avant leur présentation devant un juge militaire.

Plus récemment, les autorités militaires ont décidé d’expérimenter dans deux régions en Cisjordanie un mode d’arrestation qui sera limité sur le nycthémère.

Jusqu’ici, l’armée intervenait le plus souvent en pleine nuit pendant le sommeil, elle faisait irruption en cassant la porte du domicile, extrayait l’enfant de son lit et rendait cette intrusion dramatique puisque les parents sont témoins et mis dans la position de ne pouvoir protéger l’enfant qui leur est arraché.

L’armée arrête dans un certain nombre de cas les enfants sur le chemin du retour de l’école.

Cette expérimentation qui n’est pas encore une réforme confirmée, mais simplement un test, consiste à ne plus procéder aux arrestations nocturnes des enfants et ceci seulement dans deux zones.

À cet égard, depuis des décennies, les Palestiniens ont pris l’habitude de dormir sans éteindre la lumière, prêts à l’arrestation ou à l’expulsion de leur maison (ou encore au bombardement).

Plus que le rapport d’un organisme de l’ONU, la très timide limitation à l’arbitraire de l’armée d’occupation semble une réponse motivée par une résolution prise en mars 2013 par le Parlement Européen {2013/2563(RSP)}.

Elle est venue dans la suite de la mort du prisonnier Arafat Jaradat, trente ans, décédé fin février 2013 quelques jours après son arrestation sous les coups de ses tortionnaires qui lui ont fracturé les vertèbres cervicales et les membres.


Que de bonnes grâces déployées envers les enfants palestiniens qui pourraient se faire emprisonner sans être réveillés dans leur sommeil !

S’agirait-il d’amadouer le Parlement Européen qui s’est enhardi à vouloir recommander une suspension des accords de coopération scientifique et les subventions déguisées sous forme d’exemption de droits de douane aux sociétés israéliennes dont le siège (pas les activités qui ne seraient pas vérifiées) serait situé en Territoire palestinien.

Pourtant, ce Parlement ne peut émettre que des interpellations en direction des États membres de l’Union sans moyen de faire les faire appliquer. Israël espère peut-être ainsi améliorer son ‘image’.

Ou encore, est-ce une concession faite à Bandar Ibn Sultan qui visite régulièrement Israël depuis la crise syrienne ? L’Arabie aux mains des Saud est préoccupée à ce point par le devenir de la Palestine et le sort des Palestiniens qu’elle refuse avec panache le siège de membre non permanent au Conseil de Sécurité alors même que l’on n’ose imaginer les sommes folles qu’elle a consacrées en corruption de toutes sortes pour obtenir cette nomination.

Badia Benjelloun
via Dedefensa

17 octobre 2013

Valls doit démissionner (vidéo)



Manuel Valls fait honte à la République... par lepartidegauche

17 octobre 1961 : « ici on noie les Algériens ! »


Le 17 octobre 1961 alors que la guerre d’Algérie touche à sa fin, le FLN appelle à une manifestation pacifique dans les rues de Paris pour dénoncer le couvre-feu raciste imposé quelques jours plus tôt aux Algériens et par extension à tous les Maghrébins (obligation d’être sans cesse isolé, et interdiction aux travailleurs algériens de sortir de 20h30 à 5h30, les cafés tenus par des musulmans doivent fermer à 19h...). Cette manifestation rassemble environ 30.000 personnes.
 

La fin de l'empire américain retardée de qlqs mois


Chronique du Yéti | jeudi 17 octobre 2013


Shutdown, dette : le Congrès américain vote in extremis le "sursis du condamné"

extraits:

Hier soir c’était bouclé : un accord était enfin scellé au Sénat américain sur la dette. Le président Obama félicitait chaleureusement les dirigeants du Sénat (à majorité démocrate) pour ce compromis in extremis. Les républicains semblaient enclins à “concéder la défaite”.

 (...)

Suspens ?

Gueule de bois

Non, comme prévu, à quelques heures de l’exécution fatidique (la mise en défaut de paiement de la “première puissance mondiale” était programmée ce 17 octobre), le Congrès adoptait à une large majorité l’accord sur le budget et sur le plafond de la dette.

On apprenait alors le détail de cet “accord” que d’aucun préférait appeler “compromis” :

- le financement du budget était garanti jusqu’au 15 janvier ;

- le plafond de la dette relevé jusqu’au 7 février.

L’accord était bel et bien ce que nous avions dit qu’il serait : un laborieux “sursis du condamné” repoussant l’échéance fatale de trois mois pour le budget, à peine quatre pour le plafond de la dette.

Nul doute que ceci va être de nature à rassurer les créanciers. Certain que les trois mois où le sujet va être remis sur la table vont être apaisant. Le président Obama a déjà mis tout le monde sur le pied de guerre avec des accents à allure de gueule de bois (en omettant de citer les créanciers étrangers, chinois en particulier) :

« Nous pouvons commencer à lever le voile d’incertitude et d’inconfort qui pesait sur nos entreprises et sur le peuple américain. »

voir tout l'article en ligne ...

Oui à la transition, non à la prolongation du nucléaire



Cyber@cteur | cyberaction mise en ligne le jeudi 17 octobre 2013

 Montreuil, le 14 octobre 2013 - Selon le Journal du Dimanche, le gouvernement s’apprêterait à acter l'allongement de la durée de vie des centrales nucléaires françaises jusqu’à 50 ans. Fermant les yeux sur les risques liés au vieillissement des installations, risques que l'ASN n'a même pas encore étudiés, le gouvernement ferait ainsi un pari périlleux et fermerait la porte pour longtemps aux vraies solutions durables de la transition énergétique.

Prolonger à 50 ans la durée d'amortissement des centrales nucléaires, ce qui peut passer pour un exercice comptable sans autres conséquences que financières, reviendrait en fait à valider implicitement que la durée de fonctionnement des centrales pourrait être portée à 50 ans. Alors que plusieurs ont déjà atteint 30 ans, durée de fonctionnement pour laquelle elles avaient été conçues, certaines parties des réacteurs (cuves, enceintes de confinement, câbles inaccessibles…) vieillissent et ne peuvent pas être remplacées. Nous sommes donc confrontés à l'augmentation exponentielle des risques d'accidents génériques liés au vieillissement, mettant en danger les populations sans même les avoir consultées, et à des coûts opérationnels qui augmentent pour des centrales de plus en plus vieilles.

Une fois de plus, on constate que le politique peut se permettre d'allonger la durée de vie des centrales les plus vieilles, mais qu'il est toujours incapable d'en arrêter une seule. Il ne nous a toujours pas expliqué comment il allait réduire à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité à l’horizon 2025. Après l'attaque des gaziers demandant d'arrêter le soutien aux énergies renouvelables, on commence à cerner la réponse des énergéticiens à la transition énergétique : On arrête les énergies renouvelables, on freine la maitrise des consommations, on prolonge le nucléaire et vive les fossiles !APE, Alofa Tuvalu, FNE, la LPO, le REFEDD, WECF et le RAC

Nous vous proposons d'interpeller le Président de la République pour lui dire notre refus d'une telle perspective.

Extension de la durée de fonctionnement des réacteurs jusqu’à 50 ans : un projet totalement irresponsable !
http://groupes.sortirdunucleaire.org/extension_50_ans

"Nucléaire bon marché" : la Cour des Comptes brise le mythe
http://groupes.sortirdunucleaire.org/Couts-du-nucleaire

Durée de vie des centrales en France et projets d'EDF en Grande-Bretagne :
autopsie d'un double enfumage médiatique
http://www.cyberacteurs.org/blog/?p=1058


Texte de la cyberaction proposé 

Monsieur le Président,
Souhaitez-vous être le président du prochain Fukushima ?
L'allongement à 50 ans de la durée des centrales nucléaires que propose le gouvernement n’a plus rien d’une "transition" énergétique et tout d’une dangereuse et irresponsable régression. La seule transition digne de ce nom passe par l’arrêt du nucléaire, en commençant par les centrales les plus anciennes et un soutien massif aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables.
Veuillez croire, Monsieur le Président, en ma détermination citoyenne. 
 

15 octobre 2013

A Toulouse, une « coopérative intégrale » prépare l’après-capitalisme


 
Le capitalisme ne constitue pas un horizon indépassable. C’est ce que tentent de prouver les coopératives intégrales en posant les bases d’un nouveau système économique basé sur l’autogestion, la coopération, les relations de proximité et la décroissance. Ce concept né en Catalogne essaime à travers l’Europe et notamment à Toulouse.

Reportage, Toulouse.

« Nous pouvons vivre sans capitalisme ». Les membres de la Coopérative intégrale catalane (CIC) en sont persuadés. Et ils ne se contentent pas de le clamer. Depuis 2010, ils sont près de dix mille à bâtir « une nouvelle économie basée sur la coopération et les relations de proximité » [1]. Cette coopérative d’un nouveau genre est dite intégrale car « elle regroupe les éléments basiques d’une économie et comprend tous les secteurs d’acitivités nécessaires pour assurer le quotidien ». Coopératives de logement et d’alimentation, centres de santé autogéré, banques, écoles, production d’énergie... La mise en réseau d’alternatives socialement utiles et écologiquement soutenables permet à la CIC de poser les bases d’un nouveau système économique échappant aux règles du marché et au diktat de la rentabilité.
 

C. Eisenstein: “Nous entrons dans l’ère où tout devient possible”



La crise financière est en train de dévoiler un long processus de re-exploration d’idées anciennes et de valeurs oubliées, explique Charles Eisenstein dans cette interview. Pour ce penseur, la réponse à la crise se trouve dans la magie du don et la narration d’une nouvelle histoire.

Charles Eisenstein est probablement l’un des auteurs les plus avancés dans la catégorie de la pensée intégrale avec sa spécialité : l’économie du don et la monnaie. Son dernier ouvrage, “L’Économie Sacrée“, est une bible de réflexion sur la valeur et l’argent dans la société actuelle et surtout celle de demain. Nous avons eu la chance de discuter avec Charles et de le faire parler sur sa vision de la nouvelle histoire que nous devons écrire.

Un article traduit de l’anglais par Marianne Souliez.

Cela fait cinq ans que la crise des subprimes a commencé et a fait s’effondrer le système financier… Et on dirait que rien n’a changé depuis ! Es-tu d’accord ?
Charles Eisenstein: Tu as raison. Et non seulement rien n’a changé mais les dynamiques de bases se sont même intensifiées. Une part de plus en plus grande de notre économie et de notre énergie sociale est vouée au service de la dette. Et cela veut dire que la concentration de richesses va augmenter, que la pression pour trouver un moyen de générer de la croissance économique va augmenter, et de plus en plus de gens seront laissés sur le carreau. Le système d’aide sociale va continuer à se dégrader parce que quand l’économie rétrécit, il faut bien encore trouver l’argent quelque part et l’un des moyens est de transférer les actifs existants et de les utiliser au service de la dette.

Vous pouvez ponctionner les fonds de retraites, les salaires des enseignants, privatiser des actifs… Il y a beaucoup de moyens de faire ce genre de chose mais il faut l’extraire des poches des gens, presque l’extraire de leur chair. Ils vont continuer à faire ça jusqu’à ce que les gens s’arrêtent et disent ‘Non’.
 


14 octobre 2013

Niger: des milliers de travailleurs et d’habitants manifestent contre Areva

 Photo: Les Implantations d’Areva au Niger (source: Areva)

Coordination Anti-nucléaire | dimanche 13 octobre 2013 | via Wikileaks actu


A l’occasion de la ré-négociation des contrats d’exploitation de l’uranium du Niger par Areva, des milliers de Nigériens ont manifesté ce samedi 12 octobre 2013 dans la cité minière d’Arlit pour dénoncer l’impact environnemental causé par les activités du groupe nucléaire français accusé de polluer et contaminer la région depuis des décennies.


Des milliers de manifestants ont défilé samedi dans la cité minière d’Arlit, dans le nord du Niger, contre le groupe nucléaire français Areva qui exploite depuis plus de 40 ans l’uranium dans ce territoire où vivent et se déplacent, traditionnellement, les nomades touareg. Les manifestants – élus locaux et membres de la société civile, auxquels se sont joints des habitants –, ont défilé dans les rues de la ville en scandant des slogans farouchement anti-Areva.

Les milliers de protestataires accusent Areva de polluer l’environnement et de ne n’avoir fait aucun cas des préoccupations quotidiennes des habitants. Eau d’irrigation et puits contaminés, déchets radioactifs entassés, air chargé de particules radioactives: la stratégie néo-colonialiste de l’Etat français et de ses fers de lance affairistes ronge la terre et ses habitants.

Azaoua Mamane, l’un des organisateurs, dresse un bilan accablant de la présence du groupe nucléaire français sur le sol nigérien depuis près d’un demi-siècle: "La population a hérité de 50 millions de tonnes de résidus radioactifs stockés à Arlit et Areva continue de pomper gratuitement 20 millions de mètres cubes d’eau par an pendant que la population meurt de soif. Les rues et les habitations d’Arlit sont construites à l’aide de résidus radioactifs et la nappe phréatique usée et contaminée s’assèche par la faute d’Areva".

La manifestation qui a regroupé quelque 5 000 personnes veut montrer " que nous en avons assez de cette domination et soutenir le nouveau gouvernement dans ses prochaines discussions avec Areva au sujet des ressources du pays», a précisé A.Mamane. Le Premier ministre du Niger, Brigi Rafini, a précisé le 6 octobre dernier que son pays allait « passer au peigne fin » ses contrats miniers avec Areva, jugeant le partenariat pour le moins « déséquilibré ».

Le Niger, qui compte parmi les grands producteurs mondiaux d’uranium mais reste l’un des pays les plus pauvres du monde, avait critiqué fin octobre 2012 le partenariat historique « très déséquilibré » avec Areva et réclamé des retombées plus importantes. Deux co-entreprises ont été monté par l’exploitant nucléaire avec l’Etat nigérien, la Cominak et la Somaïr, pour une production annuelle de l’ordre de 4.500 tonnes.


Le rouleau compresseur du colonialisme nucléaire écrase le peuple

Le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ), mené par des Touaregs, a lancé un mouvement de rébellion en février pour demander une plus grande autonomie de la région nord du pays où est extrait l’essentiel de l’uranium nigérien. Une première rébellion touarègue avait eu lieu au début des années 90. Elle avait pris fin en 1995 par un accord de paix qui n’avait pas été totalement respecté par le gouvernement. Ce dernier refuse de négocier avec les rebelles qu’il n’hésite pas à qualifier de trafiquants de drogue et de bandits.

Un attentat suicide avait fait le 23 mai dernier un mort et 14 blessés parmi les employés d’Areva, tous nigériens sur le site de la Somaïr (Société des mines de l’Aïr,détenue à 64% par Areva et 36% par l’Etat du Niger). La production du site minier avait été suspendue, arrêtée et n’avait pu reprendre que 3 mois plus tard alors que le groupe nucléaire espérait ouvrir d’ici deux ans une nouvelle mine (géante) à Imouraren contre laquelle se battent les populations locales et nomades.

Depuis des mois les manifestations, notamment de jeunes, se multiplient tant contre le renforcement des dispositifs policiers et militaires à Niamey pour protéger les ambassades occidentales que contre les activités du lobby nucléaire français. "Nous sommes très en colère, ces barrières nous empêchent de nous rendre au centre-ville par la voie naturelle. Nos ambulances et corbillards sont obligés de faire de longs détours", a expliqué un habitant à l’AFP qui précise qu’ils en ont assez des "tracasseries et contrôles sécuritaires humiliants".

Corruption des institutions et dirigeants par le lobby nucléaire?

Fin 2012, l’Observatoire du Nucléaire révélait que la Loi de finance 2013 du Niger, alors étudiée par l’Assemblée nationale de ce pays, qui est supposé être indépendant après avoir été colonisé par la France jusqu’en août 1960, venait d’être subitement modifiée par le ministre des finances. Cette intervention, probablement illégale, a consisté à rajouter au budget national la somme de 17 milliards de FCFA (environ 26 millions d’euros) "offerte" au Niger par la société nucléaire française Areva, dont 10 milliards de FCFA (plus de 15 millions d’euros) directement affectés à l’acquisition d’un avion pour le Président du Niger, M. Issoufou.

L’organisation de veille sur le nucléaire déclarait: "Il s’agit donc clairement d’une manoeuvre de corruption, probablement sur le plan légal et assurément sur le plan moral, par Areva qui entend ainsi perpétuer sa mainmise sur les réserves d’uranium du Niger, pour continuer à alimenter les centrales nucléaires françaises. Par l’intermédiaire d’Areva (anciennement la Cogéma), la France pille l’uranium du Niger depuis des décennies, s’octroyant ce minerai à un prix ridiculement bas tout en causant de graves dommages à l’environnement et en nuisant aux populations locales… il n’est acceptable de voir Areva attribuer de son propre chef une somme au Niger, comme un "généreux donateur" venant au secours d’un déshérité. Et ce d’autant plus que la majeure partie de cette somme est d’ores et déjà affectée à l’achat d’un équipement de luxe et de prestige pour le Président du Niger." L’opposition démocratique du Niger, regroupée dans l’Alliance pour la réconciliation nationale (ARN), avait dénoncé cette manœuvre.

Areva contrôle le gouvernement Nigérien et… Français

Le Président du Niger, M. Issoufou, est un … ancien directeur de la Somaïr… filiale d’Areva ! Son prédécesseur, Mamadou Tandja, a été renversé en 2010. Ayant fait modifier la constitution du Niger afin de rester au pouvoir, il n’avait lui-même rien d’un grand démocrate. Mais il avait aussi commencé à résister à l’ancien colonisateur français, jouant de l’intérêt des chinois pour l’uranium afin de faire augmenter le prix payé par Areva. Il n’est donc pas surprenant que M Tandja ait été renversé… et remplacé par un employé d’Areva.

Ce véritable putsch de la France sur le Niger a été supervisé par le Président français M Sarkozy, mais c’est aujourd’hui M. Hollande et son gouvernement qui sont au pouvoir… et qui laissent Areva corrompre le président du Niger. Signe des temps, l’un des premiers actes du Président Hollande fut de recevoir M. Issoufou à l’Elysée, le 11 juin 2012, pour s’assurer de la mise en exploitation par Areva, qui plus est avant même la date prévue de 2014, de la mine géante d’uranium Imouraren.

Rappel: depuis le 16 septembre 2010, cinq employés d’Areva et de Vinci et deux Africains, enlevés à Arlit dans le nord du Niger, sont retenus en otage par Al-Qaida au Maghreb islamique.

 
 


13 octobre 2013

Cette fois l'histoire ne doit pas se répéter



Manifeste Antifasciste Européen


Le manifeste

Soixante huit ans après la fin de la deuxième guerre mondiale et la défaite du fascisme et du nazisme on assiste presque partout en Europe à la montée de l’extrême droite. Mais, phénomène encore plus inquiétant, on voit se développer à la droite de cette extrême droite des forces carrément néo-nazies qui, dans certains cas (Grèce, Hongrie,…) s’enracinent dans la société formant des vraies mouvements populaires de masse, radicaux, racistes, ultra-violents et pogromistes dont l’objectif déclaré est la destruction de toute organisation syndicale, politique et culturelle des travailleurs, l’écrasement de toute résistance citoyenne, la négation du droit à la différence et l’ extermination –même physique- des « différents » et des plus faibles.

Comme dans les années ’20 et ’30, la cause génératrice de cette menace néo-fasciste et d’extrême droite est la profonde crise économique, sociale, politique et aussi éthique et écologique du capitalisme lequel, prenant prétexte de la crise de la dette, est en train de mener une offensive sans précédent contre le niveau de vie, les libertés et les droits des travailleurs, contre tous ceux d’en bas ! Profitant de la peur des nantis face aux risques d’explosion sociale, ainsi que de la radicalisation des classes moyennes laminées par la crise et les politiques d’austérité draconienne, et du désespoir des chômeurs marginalisés et paupérisés, l’extrême droite et les forces néo-nazies et néo-fascistes se développent dans toute l’Europe ; ils acquièrent une influence de masse dans les couches déshéritées qu’elles tournent systématiquement contre des boucs émissaires traditionnels et nouveaux (les immigrés, les musulmans, les Juifs, les homosexuels, les handicapés,…) ainsi que contre les mouvements sociaux, les organisations de gauche et les syndicats ouvriers.

L’influence et la radicalité de cette extrême droite ne sont pas les mêmes partout en Europe. Cependant, la généralisation des politiques d’austérité draconienne a comme conséquence que la montée de l’extrême droite soit déjà un phénomène presque général. La conclusion est évidente : Le fait que la montée impétueuse de l’extrême droite et l’émergence d’un néofascisme ultra-violent de masse ne soit plus l’exception à la règle européenne, oblige les antifascistes de ce continent à affronter ce problème à sa juste dimension, c’est-à-dire en tant que problème européen !

Mais, dire ca ne suffit pas, il faut ajouter que la lutte contre l’extrême droite et le néonazisme est d’une urgence absolue. En effet, dans plusieurs pays européens la menace néofasciste est déjà si directe et immédiate qu’elle transforme la lutte antifasciste en combat de toute première priorité, dont l’enjeu est la vie ou la mort de la gauche, des organisations ouvrières, des libertés et des droits démocratiques, des valeurs de solidarité et de tolérance, du droit à la différence. Dire qu’on est engagé dans une course de vitesse contre la barbarie raciste et néofasciste correspond désormais à une réalité vérifiée chaque jour dans les rues de nos villes européennes…

Vue la profondeur de la crise, les dimensions des dégâts sociaux qu’elle provoque, l’intensité de la polarisation politique, la détermination et l’agressivité des classes dirigeantes, l’importance des enjeux historiques de l’affrontement en cours et l’ampleur de la montée des forces d’extrême droite il est évident que le combat antifasciste constitue un choix stratégique exigeant un sérieux organisationnel et un investissement politique et militant à long terme. En conséquence, la lutte antifasciste doit être étroitement liée au combat quotidien contre les politiques d’austérité et le système qui les génère.

Pour être efficace et répondre aux attentes de la population, la lutte antifasciste doit être organisée de manière unitaire et démocratique et être le fait des masses populaires elles-mêmes. Pour ce faire, les citoyens et les citoyennes doivent organiser leur lutte antifasciste et leur auto-défense eux-mêmes. En même temps, pour être efficace cette lutte doit être globale, s’opposant à l’extrême droite et au néofascisme sur tous les terrains où se manifeste le poison du racisme et de la de l’homophobie, du chauvinisme et du militarisme, du culte de la violence aveugle et de l’apologie des chambres à gaz et d’Auschwitz. En somme, pour être efficace à long terme, le combat antifasciste doit proposer une autre vision de la société, diamétralement opposée à celle proposée par l’extrême droite : C’est-à-dire, une société fondée sur la solidarité, la tolérance et la fraternité, le refus du machisme, le rejet de l’oppression des femmes et le respect du droit à la différence, l’internationalisme et la protection scrupuleuse de la nature, la défense des valeurs humanistes et démocratiques.

Ce mouvement antifasciste européen doit être l’héritier des grandes traditions antifascistes de ce continent ! Pour ce faire, il devrait poser les bases d’un mouvement social doté des structures, ayant une activité quotidienne, pénétrant toute la société, organisant les citoyens antifascistes en réseaux selon leurs professions, leurs habitations et leurs sensibilités, menant combat sur tous les fronts des activités humaines et assumant pleinement la tache de la protection même physique des plus vulnérables de nos concitoyens, des immigrés, des Roma, des minorités nationales, des musulmans, des Juifs ou des homosexuels, de tous ceux et celles qui sont systématiquement victimes du racisme d’Etat et de la pègre fasciste.

C’est donc parce que le besoin de la mobilisation antifasciste à l’échelle européenne se fait chaque jour plus pressant que nous qui signons ce manifeste, nous appelons à la constitution d’un Mouvement Antifasciste Européen unitaire, démocratique et de masse, capable d’affronter et de vaincre la peste brune qui relève la tète sur notre continent.

Cette fois, l’histoire ne doit pas se répéter !

NO PASARAN !

Texte sur http://antifascismeuropa.org/manifiesto/fr

Voir en ligne, signer ...

Refusez PRISM, le programme de surveillance globale des données de la NSA.


Arrêtez de déclarer vos activités en ligne au gouvernement américain avec ces alternatives libres aux logiciels propriétaires.

Lire la suite ... 

"Syrie : en route pour un nouvel ordre mondial."


Le Veilleur de Ninive | par Michel Raimbaud | samedi 12 octobre 2013

Nous vivons actuellement un moment historique majeur, d’une importance sans doute comparable à la chute de l’Union Soviétique. Entraînant la dissolution du bloc communiste et ayant pour effet immédiat d’instaurer l’hégémonie sans partage de l’Amérique et de ses alliés occidentaux, la disparition de l’URSS allait amener plus de vingt ans de malheur et d’extrême injustice pour le reste de la planète.

L’évènement qui a dominé le récent Sommet du G20 à Saint-Pétersbourg, fruit d’une gestation de deux ans dans le sillage de la crise syrienne, referme cette parenthèse dramatique. Confirmant la renaissance de la Russie et l’émergence du bloc des BRICS à direction russo-chinoise, il symbolise la recomposition de la vie internationale sur de nouvelles bases : le « moment unipolaire américain », qui consacrait le triomphe des « grandes démocraties » et de leur « économie de marché », est terminé. C’est le glas qui sonne pour la plus grande escroquerie politique de l’ère contemporaine : la « communauté internationale » franco-anglo-américaine est agonisante.

Le double accord conclu entre la Russie et l’Amérique au sujet de la Syrie est l’acte fondateur de cette mutation. Le Mur de Berlin apparaissait comme le symbole du triomphe du « monde libre » et de « la fin de l’Histoire ». En cet automne 2013, c’est le mur de l’arrogance qui a été brisé, le ci-devant « Axe du Bien » apparaissant dans toute sa splendeur, sur fond de soleil couchant. Loin d’être finie, l’Histoire continue.

C’est une belle leçon de diplomatie qu’a prodiguée la Russie (soutenue sans défaillance par la Chine, par ses autres partenaires « BRICS » comme le Brésil, l’Inde et l’Afrique du Sud, mais aussi par une bonne partie du monde) en réussissant à faire prévaloir la légalité internationale et les grands principes onusiens contre les partisans de l’ingérence à tout va. Ne nous y trompons pas : pendant quelques jours, le monde a bel et bien frôlé la catastrophe et la guerre mondiale. Que Russes et Américains se soient mis d’accord sur le principe d’une solution politique et diplomatique ne peut que réjouir les gens de bonne volonté qui prônent et espèrent depuis de longs mois l’amorce d’un processus de négociation en Syrie. En espérant que la dynamique de paix sera contagieuse…

Il convient bien entendu de saluer la « Syrie réelle », c’est-à-dire tous ceux qui ont misé une fois pour toutes sur le dialogue pour mettre un terme à la guerre universelle à laquelle est confronté leur pays. C’est en effet grâce à leur détermination et leur lucidité que la mère de notre civilisation a pu résister – résiste toujours - aux terribles épreuves infligées par ses « faux frères » d’Orient et ses « faux amis » d’Occident : plus de 100 000 morts, huit millions de réfugiés et déplacés, soit un Syrien sur trois, plus de la moitié du pays en ruines, y compris la ville martyre d’Alep, capitale économique livrée au pillage, les infrastructures dévastées, écoles et hôpitaux inclus, des zones entières à la merci de combattants d’un autre âge. Sans oublier des millions et des millions de vies brisées…La communauté internationale, l’universelle, celle qui représente la majeure partie de la planète, ne sera-t-elle pas fondée à demander des comptes à ceux qui entretiennent, en notre nom par-dessus le marché, cette entreprise de massacre et de destruction, comme jadis en Irak et naguère en Libye ?

Certes, voir la grise mine de quelques « amis » bien connus du peuple syrien devant une perspective de solution pacifique a de quoi nous réjouir, mais nous ne pouvons dissimuler notre tristesse et notre colère de voir la France brader ses intérêts nationaux, ruiner son crédit moral en affirmant une préférence marquée pour le mauvais côté de l’Histoire. A l’heure où les uns et les autres se félicitent de voir la raison l’emporter et redisent leur engagement en faveur d’une issue politique négociée en Syrie, la France ne manifeste pas un enthousiasme délirant – c’est un euphémisme – pour l’option de la paix et du droit, dont la diplomatie russe s’est faite le symbole.

On aurait plutôt, jusqu’ici, l’impression qu’elle choisit de se retrancher dans le camp de la guerre en compagnie des financiers du djihad. Pourquoi a-t-elle tant tenu à court-circuiter le Conseil de Sécurité dont elle est l’un des membres permanents et pourquoi, se plaçant dans une logique d’ingérence, a-t-elle mis tant de constance à bafouer les principes du droit onusien dont elle se réclamait. Quel dommage et quel ravage !

Le gouvernement français fait grand cas des votes du Congrès américain et bon marché de l’opinion majoritaire des Français. Il a grand tort. Sa politique est aussi injuste qu’immorale et la part de culpabilité qui est la sienne dans l’atroce tragédie syrienne n’a d’égale que son écrasante responsabilité dans notre enfermement et notre terrible humiliation. Pesant mes mots (comme un ministre bien connu qui pourtant rate toutes les occasions de se taire), je souhaite plein succès à ce Genève II que les vrais amis de la Syrie appellent de leurs voeux : il est grand temps que la voix de la diplomatie se substitue au fracas des armes, que la stabilité et la paix reviennent en Syrie.

Et puis, faut-il rappeler l’évidence ? C’est aux Syriens et à eux seuls qu’il appartient de décider de leur destin en toute souveraineté et en toute indépendance. Les dirigeants étrangers, de Paris ou de Washington, de Riyad ou d’Ankara, n’ont aucune légitimité pour le faire à leur place, et il leur faut un fabuleux toupet pour établir des « feuilles de route » concernant l’avenir ou la reconstruction d’un pays qu’ils auront tout fait pour anéantir.

Michel Raimbaud, ex-Ambassadeur (à la retraite)
Membre de la Coordination pour la souveraineté de la Syrie et contre l’ingérence 
 

8 octobre 2013

Les bagnolistes refusent de mettre la pédale douce (Carfree)


Les bagnolistes refusent de mettre la pédale douce: quelle riposte préparer?




Quel beau nom pour un lobby en faveur de la pratique automobile! « 40 millions d’automobilistes »! Maréchal nous voilà!

Ferraille – Machine – Trafic, faut que ça circule, le reste n’est que littérature d’écolo…

La dernière trouvaille de ce groupe de pression est la pétition en ligne signalée par le lien suivant:

http://www.nonalabaissedeslimitationsdevitesse.com/Pourquoi-non-a-la-baisse-des-limitations-de-vitesse?PHPSESSID=7g3q9a7f5gsipkvomnte3oehl1

Son but est de faire renoncer le législateur français à baisser les limitations de vitesse.

Et si encore elles étaient respectées! L’un des sports nationaux – avec l’épreuve au maillot jaune à la topette – consiste à s’en contre foutre…!

Inutile ici de faire la recension des avantages d’une allure réduite pour les motorisés individuels : sécurité – en particulier pour les modes actifs en ville -, environnement, économie et jusqu’à l’intérêt automobiliste lui-même puisqu’il s’agit d’un moyen d’accroître les flux et de prévenir la thrombose du trafic…

Parallélisme des formes comme disent les juristes administratifs : à quand notre propre pétition en ligne pour contrecarrer ce poujadisme d’un autre temps?

Note d'alter du Lot: Pétition Cyberacteurs Réduction de la vitesse de 10km/h et alternatives au tout voiture

7 octobre 2013

Villes françaises contre Monsanto, samedi 12 octobre

 

Programme, les villes françaises marchent contre Monsanto le 12 octobre


Le 12 octobre 2013, pour la seconde fois de l’année, des citoyens du monde entier marcheront contre Monsanto (&co) - la multinationale de l’agrobusiness, des organismes génétiquement modifiés et de leurs pesticides associés. Déjà le 25 mai dernier dans 52 pays, plus de 2 millions de personnes manifestaient leur volonté d’une agriculture plus saine, respectueuse des paysans, garantissant notre santé et celle de nos enfants. Une manifestation est organisée à Paris par collectif citoyen les Engraineurs et Combat Monsanto, mais d’autres initiatives sont également organisées à Marseille, Strasbourg, Montpellier, la Réunion, Lyon, Toulouse, Tour, Lille, Clermont Ferrand...

Alors que partout dans le monde les peuples indignés font trembler les gouvernements, mobilisons-nous pour refuser le diktat de quelques multinationales qui marchandisent nos vies et la nature. Nous, citoyens, réclamons la fin des monopoles sur nos aliments, refusons les OGM et la pollution de nos sols, et plus encore désirons apporter notre soutien aux porteurs d’alternatives, à la fois solidaires, responsables et écologiques.

Voici des informations et de liens utiles concernant l’ensemble des manifestations françaises annoncées à ce jour

Strasbourg : Rendez vous à 14h00 place Kleber, animations, expo et marche jusqu’à 18h00. https://www.facebook.com/events/376235485831488/ ?fref=ts.

Brest : Rassemblement à 14h00 sur la Place de la liberté https://www.facebook.com/events/390806834374236/.

Marseille : Rassemblement à 14h00 sur le Vieux Port – Quai de la Fraternité (face à l’église St Férréol) https://www.facebook.com/events/1410030789208915/

Clermont-Ferrand : Pique nique partagé, stands d’information, distribution gratuite de graines bio à partir de 12h00 place de jaude. https://www.facebook.com/events/332708230207551/

Montpellier : Départ du jardin du Peyrou à 14h00 - arrivée place de la comédie autour de la fontaine pour un sitting à 17h00. Invitation du groupe à se déguiser en zombies ! https://www.facebook.com/events/184463078404562/ ?fref=ts

Lille : rassemblement place Richebé à 14h https://www.facebook.com/events/437614466355138/

Toulouse : Rendez-vous à 12h00 pour un pique-nique, avec prise de parole,au métro Jean Jaurès. Une marche sur l’hypercentre est prévue ensuite, jusqu’à la préfecture, avec banderoles pancartes et distribution de tracts. https://www.facebook.com/events/640881675932047/

Lyon : L’événement débutera par un grand pique-nique bio, alternatif et festif à partir de 12h au parc de Parilly à Bron. Nous serons sur la pelouse entre la piste de 400m et le bd de la Jeunesse. A 14h nous nous dirigerons vers le siège de Monsanto pour s’y rassembler et exprimer notre indignation ! https://www.facebook.com/events/622012521183716

Tours : Rendez vous à 14h00 Place du Général Leclerc https://www.facebook.com/events/581301111927855

La Réunion : Accueil dès 8h00 sur le marché forain de St Pierre, puis marche à 11h00, après-midi débat/forum et enfin, apéro festif coucher de soleil front de mer de saint pierre... https://www.facebook.com/events/163342313862303/

Et pour nos amis Belge : A Bruxelles, La Bourse ou Place St Catherine selon autorisation https://www.facebook.com/events/1411093459104208/ ?fref=ts

Retrouvez tous les évènements prévus dans le monde sur ce lien
Le 12 octobre 2013, venez manifester, venez participer, venez partager !


Conférence Une monnaie complémentaire à Gourdon 9 octobre 2013



Vous voulez participer à la vie économique de notre bassin de vie (Quercy).
Que vous soyez prestataire, consommateur, collectivité locale, venez nombreux à la conférence sur la Monnaie Complémentaire
voir affiche ci-dessous
voir les statuts de l'association AMIC Céou

Pour vous inscrire à la lettre d'information de la monnaie locale complémentaire le CEOU c'est ici
 

6 octobre 2013

Une tragédie grecque



Chroniques du Yéti | par BA (les mots des autres)| 5 octobre 2013


4 octobre 2009 - 4 octobre 2013 : une tragédie grecque

par BA - Les mots des autres


C’est l’anniversaire de la tragédie grecque.

Le 4 octobre 2009, les élections législatives donnent une victoire au Parti socialiste (Pasok) en Grèce.

Le 6 octobre 2009, Georgios Papandréou devient Premier ministre.


Onze jours après son arrivée au pouvoir, il annonce, dans un souci de transparence, que l’état réel des finances grecques avait été caché par le précédent gouvernement. Il fait rétablir les véritables données économiques, dont un déficit équivalent à 12,5 % du PIB pour la seule année 2009. La Commission européenne confirmera cette falsification des données quelques semaines plus tard.

En octobre 2009, toute la planète constate que la Grèce est en faillite. Mais les dirigeants européens ne veulent pas que la Grèce quitte l’Union européenne, ni qu’elle retourne à sa monnaie nationale, la drachme.

Les dirigeants européens décident de tout faire, et même de faire n’importe quoi, pour garder la Grèce dans l’Union européenne. Alors que la Grèce est déjà surendettée, les dirigeants européens …

… décident de lui prêter de l’argent, et donc ils la surendettent encore plus !

D’octobre 2009 à octobre 2013, cette politique suicidaire a aggravé la catastrophe, partout en Europe.

Les autres États européens n’avaient pas l’argent nécessaire aux soi-disant « plans de sauvetage » de la Grèce : ils ont dû emprunter des dizaines de milliards d’euros sur les marchés internationaux, pour pouvoir ensuite prêter cet argent à la Grèce et pour pouvoir créer des soi-disant fonds de « stabilité » (FESF, MES).

Résultat : les soi-disant fonds de « stabilité » ne stabilisent rien du tout. Les États européens sont de plus en plus surendettés. Leur dette publique s’est emballée. Leur dette publique est devenue hors de contrôle.

Quant à la Grèce, sa dette publique atteindra 176 % du PIB à la fin 2013.

C’est comme un tourbillon qui nous entraîne tous vers le fond de l’océan : la Grèce, puis les États européens périphériques, les uns après les autres, sont en train de faire naufrage, et ils entraînent tous les autres États européens vers le fond de l’océan.

L’Union européenne, c’est un suicide collectif.





Le domaine public des semences : un trésor menacé



:: S.I.Lex :: | 5 octobre 2013


Il existe une dimension du domaine public dont je n’avais pas encore clairement pris conscience avant de lire cet excellent article de Shabnam Anvar, consacré à la question des "semences libres". J’avais déjà écrit un billet, il y a quelques temps, à propos d’un projet visant à créer une licence Open Source sous laquelle placer des graines, afin de les rendre réutilisables à la manière des logiciels libres.

Seed Freedom. Commons Fest. CC-BY-SA.

Mais il existe aussi un domaine public des semences, de la même manière que les oeuvres de l’esprit que sont les livres, la musique ou les films, peuvent finir par entrer dans le domaine public à l’issue de la période de protection du droit d’auteur. Vous allez me répondre que cela paraît paradoxal, dans la mesure où l’on peut difficilement concevoir que quelqu’un soit "l’auteur" d’une graine. Mais le problème vient en réalité d’autre part, car il existe des titres de propriété intellectuelle, brevet (notamment pour les OGM, façon Monsanto) ou certificat d’obtention végétale (COV), qui peuvent porter sur des végétaux et conditionner l’usage des semences.

Or comme c’est le cas pour tous les titres de propriété intellectuelle, le COV est limité dans le temps, ce qui fait que les variétés végétales passent dans le domaine public, une fois le délai de protection écoulé. C’est ce qu’explique très bien l’article auquel je faisais référence plus haut :
Il existe un système de droit d’obtention végétal sur les variétés végétales en France depuis 1970. Un droit de propriété intellectuelle est toujours limité dans le temps (aujourd’hui de 25 et 30 ans pour une variété végétale). Il existe donc automatiquement le domaine public. Une fois le délai  écoulé les variétés « tombent » dans le domaine public. Elles ne tombent pas dans l’oubli ; elles deviennent libres d’utilisation… en principe.
La vidéo ci-dessous "Le droit de semer", produite dans le cadre du projet Open Solutions conduit lui aussi par Shabnam Anvar, permet de comprendre les enjeux fondamentaux qui sont liés à l’existence de ce domaine public des semences. Vous vous rendrez compte par exemple que la principale différence entre les pommes de terre de variété Charlotte ou celles de variété Amandine est d’ordre… juridique ! Les premières appartiennent au domaine public, alors que les secondes sont protégées par la propriété intellectuelle.



Mais il y a une différence majeure entre le domaine public de la Culture, celui des oeuvres de l’esprit, et ce domaine public de la Nature, lié aux semences et aux variétés végétales. En effet, théoriquement, l’usage des oeuvres, une fois qu’elles sont entrées dans le domaine public est libre, dans le sens où il n’est plus nécessaire de demander d’autorisation, ni de payer les titulaires de droits pour les réutiliser, même à des fins commerciales. Bien sûr, il existe des pratiques de copyfraud ou des tentatives de réappropriation du domaine public, que je dénonce souvent dans S.I.Lex, mais au moins, le principe de la libre réutilisation est encore la règle dans la loi. Ce n’est plus le cas pour les semences appartenant au domaine public. En effet, la réglementation européenne a imposé des conditions de mise en marché, qui font que l’usage des semences du domaine public n’est plus libre :
A la différence des livres et des logiciels, les semences sont un marché soumis à autorisation de mise sur le marché (AMM), comme les médicaments. Les variétés doivent satisfaire des critères pour être commercialisables et être « inscrites au Catalogue officiel » ; mêmes les variétés du domaine public (nb : avant 1960, ce n’était pas le cas ; seules les variétés nouvelles devaient obtenir une AMM).
L’enjeu : une variété ne peut être commercialisée « à titre gratuit ou onéreux » que si elle est inscrite dans un Catalogue officiel. C’est une barrière importante à l’utilisation du domaine public : sachant qu’il y a un coût d’inscription et de maintien au Catalogue, aucune personne privée n’a un intérêt financier à obtenir l’AMM pour une variété qui peut être commercialisée par tous.
Alors que les semences du domaine public devraient constituer un bien commun, on se trouve ici en présence d’une enclosure qui a été reconstituée par la règlementation, avec pour conséquence de favoriser certains gros acteurs commerciaux, au détriment de ceux qui maintiennent les variétés paysannes et les semences traditionnelles, dans le but de préserver la bio-diversité.
L’infographie ci-dessous montre que si le domaine public a encore un sens pour les semences, il a été "neutralisé" en ce qui concerne l’usage commerciale des graines. Et même les pratiques d’échanges ou de partage de graines sont menacées, tout comme la culture privée de plantes issues de variétés non-enregistrées pourrait l’être à terme.

 

Pour réagir contre cette dérive très inquiétante de la propriété intellectuelle, l’article de Shabnam propose des pistes de solutions, qui sont à la portée des citoyens. Il est possible par exemple dans nos achats de privilégier les variétés qui appartiennent au domaine public (une première liste est proposée ici – l’idéal serait de pouvoir disposer d’une application sur smartphone !). On peut également acheter des semences du domaine public pour les planter dans nos jardins et encourager les agriculteurs et les biocoops à privilégier ces variétés.

Une autre façon d’agir consiste à se mobiliser pour faire changer la réglementation européenne afin qu’elle reconnaisse et respecte le domaine public des semences. Une campagne "Seed Freedom" a été lancée à ce sujet, et vous pouvez signer la pétition dont je reproduis ci-dessous un passage, faisant le lien avec la notions de biens communs :

La pétition Seed Freedom à signer.
La pétition Seed Freedom à signer.
Seeds are a common good. They are a gift of nature and the result of centuries of hard work of farmers around the planet who have selected, conserved and bred seeds. They are the source of life and the first link in our food chain.
This common good is in danger. European legislation has been increasingly restricting access to seeds in the past decades, with industrial agriculture becoming the dominant model of farming. Only seed varieties which fit this model may be marketed in the EU.
A noter également que le 14 octobre prochain, dans le cadre du festival Villes en biens communs, aura lieu à la BPI un débat "Biens communs : de la nature à la connaissance", où ces enjeux seront abordés.

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Ce qui s’est passé avec le domaine public des semences pourrait également un jour survenir avec le domaine public de la Culture, si les propositions d’instauration d’un "domaine public payant" devaient un jour se concrétiser… La tragédie des Communs serait alors totale.



 

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