Chroniques du Yéti | par BA (les mots des autres)| 5 octobre 2013
4 octobre 2009 - 4 octobre 2013 : une tragédie grecque
par BA - Les mots des autresC’est l’anniversaire de la tragédie grecque.
Le 4 octobre 2009, les élections législatives donnent une victoire au Parti socialiste (Pasok) en Grèce.
Le 6 octobre 2009, Georgios Papandréou devient Premier ministre.
Onze jours après son arrivée au pouvoir, il annonce, dans un souci de transparence, que l’état réel des finances grecques avait été caché par le précédent gouvernement. Il fait rétablir les véritables données économiques, dont un déficit équivalent à 12,5 % du PIB pour la seule année 2009. La Commission européenne confirmera cette falsification des données quelques semaines plus tard.
En octobre 2009, toute la planète constate que la Grèce est en faillite. Mais les dirigeants européens ne veulent pas que la Grèce quitte l’Union européenne, ni qu’elle retourne à sa monnaie nationale, la drachme.
Les dirigeants européens décident de tout faire, et même de faire n’importe quoi, pour garder la Grèce dans l’Union européenne. Alors que la Grèce est déjà surendettée, les dirigeants européens …
… décident de lui prêter de l’argent, et donc ils la surendettent encore plus !
D’octobre 2009 à octobre 2013, cette politique suicidaire a aggravé la catastrophe, partout en Europe.
Les autres États européens n’avaient pas l’argent nécessaire aux soi-disant « plans de sauvetage » de la Grèce : ils ont dû emprunter des dizaines de milliards d’euros sur les marchés internationaux, pour pouvoir ensuite prêter cet argent à la Grèce et pour pouvoir créer des soi-disant fonds de « stabilité » (FESF, MES).
Résultat : les soi-disant fonds de « stabilité » ne stabilisent rien du tout. Les États européens sont de plus en plus surendettés. Leur dette publique s’est emballée. Leur dette publique est devenue hors de contrôle.
Quant à la Grèce, sa dette publique atteindra 176 % du PIB à la fin 2013.
C’est comme un tourbillon qui nous entraîne tous vers le fond de l’océan : la Grèce, puis les États européens périphériques, les uns après les autres, sont en train de faire naufrage, et ils entraînent tous les autres États européens vers le fond de l’océan.
L’Union européenne, c’est un suicide collectif.
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