30 janvier 2015

La Zad urbaine de Marseille évacuée


Ce vendredi matin, la police a délogé les riverains, militants écolos et « zadistes » qui occupaient depuis une semaine le parc Michel-Lévy dans le VIe arrondissement de Marseille.

Ils étaient aux aguets ou renseignés en temps réel. Lorsque David Escalier, militant de Greenpeace, est descendu de son perchoir installé sur la fourche d’un micocoulier pour s’entretenir avec une journaliste de la Provence, une vingtaine de policiers en civil et plusieurs dizaines de CRS ont débarqué. « Ils sont arrivés par surprise, vite, et nous ont aussitôt sorti du parc. On a essayé d’escalader pour y revenir mais il y avait des flics en civil à l’intérieur et des CRS dehors qui ont chargé. C’était la sur-armada », témoigne Gérald, un militant du collectif Laisse béton « choqué de voir autant de moyens publics pour protéger un programme immobilier privé dans un ancien parc public. » Selon les personnes y ayant assisté, l’assaut a été brutal mais n’a donné lieu à aucune violence caractérisée et personne n’a été arrêté.
Suite sur Politis ..
 

La loi Macron démolie par Gérard Filoche (vidéo)



Tout le monde parle de la loi MACRON mais personne n’en parle comme Gérard FILOCHE. Depuis des semaines, il est en guerre contre « cette loi régressiste, la pire loi que la gauche ait proposée ». Selon des sondages, une majorité de Français y serait pourtant favorables. Militant socialiste et ancien inspecteur du travail, Gérard Filoche était dans LÀ-BAS HEBDO le 21 janvier. Emmanuel MACRON était dans tous les autres médias.

Voir en ligne:  http://la-bas.org/filoche-demolit-macron

Juncker dit « non » à la Grèce et menace la France


ColibrInfo | jeudi 29 janvier 2015

Le président de la commission européenne adresse une fin de non recevoir au gouvernement grec conduit par Alexis Tsipras. Sur l’annulation de la dette, Jean-Claude Juncker, oppose à la Grèce un « non » catégorique :

Les déclarations qui suivent sont éclairantes.

« Athènes a accepté deux plans d’ajustement, elle doit s’y sentir tenue. Il n’est pas question de supprimer la dette grecque. Les autres pays européens ne l’accepteront pas. »

« Dire qu’un monde nouveau a vu le jour après le scrutin de dimanche n’est pas vrai. Nous respectons le suffrage universel en Grèce, mais la Grèce doit aussi respecter les autres, les opinions publiques et les parlementaires du reste de l’Europe. Des arrangements sont possibles, mais ils n’altèreront pas fondamentalement ce qui est en place. »

Puis plus précis : « Dire que tout va changer parce qu’il y a un nouveau gouvernement à Athènes, c’est prendre ses désirs pour des réalités »

Et de conclure : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens. ». Ça a le mérite d’être clair. Peu importe le choix des peuples donc, l’UE s’en moque. Citoyens européens, la démocratie est définitivement enterrée.

Sur la France, ses déclarations ne sont pas mal non plus :

« Nous voudrions voir la France renforcer ses réformes, en nombre comme en intensité. » Selon lui, « la France souffre d’un manque de réformes dites structurelles, de réformes qui portent sur l’essentiel (…). Elle doit soigneusement examiner les faiblesses de son droit du travail ». Menaçant lorsqu’il réaffirme qu’« il n’y a pas d’autre remèdes que de la consolidation budgétaire » et n’exclut pas de sanctionner la France si son déficit n’est pas réduit : « Un pays ne peut pas échapper aux sanctions s’il ne respecte pas les règles. »

Cette attitude intransigeante surprend de la part de l’ex Premier ministre du Luxembourg, qui autorisait des dizaines de multinationales à s’affranchir des législations fiscales des pays membres de l’UE quand il était aux affaires.

D’après un article de Politis.

Voir en ligne,  http://colibrinfo.blog4ever.com/juncker-dit-non-a-la-grece-et-menace-la-france

29 janvier 2015

Liberté de la presse : le LEA censuré à Cahors par le maire


Insupportable d'entendre tous les barons de la politique parler de liberté de la presse, la larme à l’œil, la main sur le cœur... Jusque chez nous, à l'image du maire de Cahors, Jean-Marc Vayssouze, qui a pris la parole en public pour parler de la liberté de la presse lors du rassemblement à Cahors, au lendemain de l'attentat. Ce même Vayssouze qui est intervenu personnellement pour que le Lot en Action sorte des rayons de la médiathèque de Cahors… Nous publions ci-dessous le "coup de gueule" publié dans le numéro qui sort en kiosque demain (30 janvier), ainsi que la copie d'un des courriers envoyés par nos lecteurs à la médiathèque de Cahors.
 

Le crépuscule des idiots

Bal tragique à Cahors : un mort !

Par l'Atra Bil R

La liberté de la presse est une et non négociable, sauf à Cahors… Oui-Oui (1), l'EDPT (élu du premier tour) nous a bavé un beau discours le 9 janvier dernier. L'émotion peut servir à faire remonter une popularité largement écornée par des prises de position impopulaires. L'exemple venant d'en haut. Voir les poses martiales de Flamby, le fromage mou de la république, que tous les politicards se sont empressés d'imiter : vive la presse, l'éducation, l'intégration et tout et tout… bref tout ce sur quoi ils se sont essuyés les pieds depuis quarante ans. Pour la liberté de la presse à Cahors c'est déjà gagné. On a le choix entre la « Détresse du Midi » et la « Maîtresse du Papy », mais le LEA n'est toujours pas mis à la disposition des lecteurs de la médiathèque de Cahors, malgré une mise à disposition gracieuse. Cherchez l'erreur. Bon, il est vrai que Charlie leur crachait à la gueule depuis quarante ans, mais malgré ça on pouvait le trouver dans les rayons. Il a fallu un attentat monstrueux pour que tout le monde, et surtout ceux qui ne pouvaient pas les blairer, deviennent d'un seul coup Charlie.

Au LEA nous nous demandons sérieusement s'il ne faudrait pas que nous nous fassions tous descendre pour être enfin reconnus ! Nous passons donc un appel à un éventuel commando fasciste quelconque, pour qu'en nous exterminant ils légitiment enfin notre existence. Monsieur le maire, qui a peut-être des amis, pourrait nous aider à trouver des volontaires. Et après, à sa grande joie, il pourra enfin nous lire à la médiathèque (pour lui permettre d'étayer son futur discours, nous nous proposons de lui envoyer dès aujourd'hui nos notices nécrologiques).
 
 

Démocratie, internet et libertés: le monde d'Orwell c'est maintenant (vidéo)


Cette conférence s'adresse plutôt à un public d'initiés, professionnels de la communication et du web, hackers, informaticiens, journalistes ... , toutefois le spectateur lambda (dont je suis) y découvrira à quel point le peu de liberté et de démocratie qu'il nous reste est menacé de disparition à brève échéance. Le web en effet, demeure aujourd'hui l'un des derniers espaces d'information qui n'est pas sous contrôle des pouvoirs financiers, politiques et des médias à la botte.

Cependant la technologie est désormais suffisamment évoluée pour permettre en France ce filtrage d'internet tant désiré par l'oligarchie, tandis qu'en parallèle nos gouvernements successifs mettent en place un arsenal législatif de plus en plus contraignant, visant à faire taire la liberté d'expression.

Ce n'est plus qu'une question de temps. L'heure de la surveillance et de la manipulation arrive. Accrochez-vous, c'est du lourd!



Fabrice Epelboin :
Après une enfance passée entre la France et les États-Unis, il commence comme éditeur au début des années 1990 et participe à la réalisation de l'un des premiers cédéroms français, pour le compte de la Réunion des musées nationaux (Milia d'Or en 94).
Planneur stratégique il a notamment travaillé sur des sites d'eCommerce, d'eTrading et d'eBanking ainsi que sur les sites web de différents ministères et a été notamment distingué parmi les meilleurs bloggeurs de l'année par le magazine Challenges.
Fabrice est également fondateur de plusieurs entreprise dont le site Prizzo.com, le cabinet Yades, le média Tunisien Fhimt.com ainsi que l'Association Tunisienne des Libertés Numériques (ONG), OWNI. Parallèlement, il exerce une activité de conseil stratégique auprès d'investisseurs, de business angels et de grands annonceurs.
Fabrice est aujourd'hui journaliste chez Reflets.info.
http://Reflets.info

Voir aussi: 
La France confirme à l'ONU l'extension de la censure sans juge
  

28 janvier 2015

Auschwitz : L'ignoble affront fait à la mémoire

Photo Judith Gueyfier

Le blog de Djordje Kuzmanovic, 26 janvier 2015

Mardi 27 janvier sera commémoré le 70ème anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz.

C'est toujours une immense émotion de voir ces quelques vieillards, encore vaillants qui, vaille que vaille, fièrement, parfois les yeux humides, évoquent l'horreur absolue de la mort industrielle et le difficile retour à la vie.

Ce retour s'est fait dans la douleur des êtres chers perdus et aussi des fois avec la "culpabilité" de ceux qui ne comprennent pas pourquoi eux ont survécu et pas les autres.

Ce sera l’occasion de penser au massacre de ces millions de Juifs, de Tziganes, de Slaves, d'homosexuels et de prisonniers politiques, généralement communistes.

Plusieurs chefs d'Etat seront invités dans le cadre des commémorations officielles à Auschwitz, mais... pas Vladimir Poutine. La Russie n'est pas conviée.

Pourtant, le camp d'Auschwitz a été libéré par l'Armée Soviétique.
Mais cet aspect de l'Histoire semble avoir été oublié par certains. C'est une honte qui retombe sur les organisateurs, la Pologne et l'Union Européenne en particulier, et illustre la tragique dérive morale dans laquelle est plongée l'Europe officielle.
L'argument avancé pour ne pas inviter la Russie, mais inviter par contre l'Ukraine (sic!) est que le camp d'Auschwitz n'a pas été libéré par les Russes mais par... "Le Front Ukrainien". Soit ces organisateurs sont d'une bêtise crasse, soit ils sont d'une mauvaise fois sans égal. "Le Front Ukrainien" est le nom porté par une des lignes d'offensive de l'Armée Soviétique (comme il y avait "Le Front Biélorusse", "Le Front de la Baltique", "Le Front Volkov", "Le Front de la Vistule" etc.).
Le "Premier Front Ukrainien" était commandé par le général Ivan Koniev et composé de soldats soviétiques, donc de beaucoup de Russes, mais aussi d'Ukrainiens, de Kazakhs, de Géorgiens, d'Arméniens, etc., peuples composant l'URSS.

L'autre argument avancé par la fondation mémorielle d’Auschwitz est qu'aune invitation formelle n'a été envoyée. On peut en douter compte tenu de la présence annoncée de plusieurs chefs d'Etat - or, on a rarement vu un chef d'Etat, ne parlons pas de plusieurs en même temps, se rendre à une commémoration sans y avoir été conviés ; l'invitation est un élément basique du protocole dans ce genre de situation. L'argument avancé est d'autant plus honteux que le gouvernement russe a financé la fondation à hauteur d'un million de dollars afin de réaliser les investissements nécessaires à la préservation de ce lieu de mémoire.

La décision de ne pas inviter la Russie est politique. Elle s'inscrit dans le travail de révision historique sur la seconde guerre mondiale engagé depuis quelques années en Occident et initié aux Etats-Unis. Il s'agit d'un œuvre de récriture de l'Histoire dont l'objectif est d'atténuer, sinon d’effacer le rôle joué par l'Union Soviétique, par les Russe dans l'anéantissement du régime Troisième Reich. Déjà, bien des jeunes en France n'ont aucune idée du rôle qu'a pu joué l'Armée Soviétique ni les pertes et destructions endurées par les citoyens d'URSS. Or comment pourrait se faire un travail mémoriel sérieux, comment peut-il être transmis aux générations futures si on efface des tables de l'Histoire le pays qui a payé le plus lourd tribu dans la lutte contre les nazis ?

Alors que les Russes ont libéré la plus grandes parti des camps d’extermination et de concentration et aidé à préserver la mémoire de l'Holocauste et du génocide des Tziganes, comment pourraient-ils être jugés indignes d'être invités pour le 70ème anniversaire de la libération d'Auschwitz, symbole s'il en est de l'horreur nazie ?

Cet affront symbolique fort fait à la Russie n'a pour objectif que d'envenimer une situation géopolitique très tendue et dangereuse pour la paix en Europe.
La commémoration officielle sera d'autant plus tragiquement surprenante que l'Union Européenne, avec les Etats-Unis, se sont choisis en Ukraine des alliés se revendiquant ouvertement du nazisme, prônant, entre autres, le massacre des juifs et combattant en ce moment même des populations civiles d'Ukraine de l'est - le tout en arborant toute la panoplie de la symbolique nazie.

L'Union Européenne s'enfonce dans le sordide.

Heureusement, un souffle frais de liberté et de démocratie nous vient de Grèce.
 

La France confirme à l'ONU l'extension de la censure sans juge

 
Numerama | par Guillaume Champeau, le 23 janvier 2015

La France confirme à l'ONU l'extension de la censure sans juge


Alors que Manuel Valls n'en avait pas dit un mot mercredi lors de la présentation du nouveau plan de lutte contre le terrorisme, Harlem Désir a confirmé jeudi à l'ONU que la France mettrait en place "à brève échéance" le blocage de sites racistes et antisémites sur simple ordonnance de l'Etat, sans contradictoire ni vérification judiciaire de l'illégalité des sites bloqués. Une exception qui devient la norme.


Jeudi matin, l'Assemblée générale de l'ONU tenait à New York une réunion plénière informelle exceptionnelle, à l'initiative de Bernard-Henri Lévy, sur la question de la montée des violences antisémites dans le monde. La réunion avait été programmée avant les attentats commis en France, mais a nécessairement gagné en importance par l'assassinat de quatre otages juifs détenus dans l'épicerie de Vincennes par Amedy Coulibaly.

A cette occasion, le secrétaire d'état aux affaires européennes, Harlem Désir, a prononcé un discours dans lequel il a confirmé les pistes avancées la semaine dernière par la ministre de la Justice Christiane Taubira, qui n'ont pourtant pas été évoquées mercredi lors de la conférence de presse de Manuel Valls. En particulier, Harlem Désir a confirmé qu'à "brève échéance", la France mettrait en oeuvre "la possibilité d’un blocage administratif des sites internet et des messages à caractère raciste et antisémite".

Ce blocage administratif, qui se matérialise par un ordre du ministère de l'intérieur non soumis au contrôle d'un juge, fut d'abord prévu pour les seuls contenus pédopornographiques. Dès 2008, il y a sept ans, Numerama avait mis en garde contre l'ouverture de la boîte de Pandore, en prévenant que la lutte nécessaire contre la pédophilie, que le blocage n'aide en rien, ne serait qu'un moyen de légitimer un processus qui serait ensuite étendu à d'autres types de contenus. L'histoire du fichier des empreintes génétiques (FNAEG) qui compte aujourd'hui plus de 2,5 millions d'enregistrements l'avait déjà démontré.

METTRE DES BARRIÈRES SUR INTERNET

Dessin, Carlos Latuff
Nos craintes se sont vérifiées l'an dernier avec l'adoption d'une loi contre le terrorisme qui adopte le mécanisme du blocage extrajudiciaire à l'encontre des sites de propagande terroriste, dont la liste à bloquer sera établie par le gouvernement, sans contrôle d'un juge. Et donc, selon Harlem Désir et Christiane Taubira, il sera très bientôt étendu à des sites racistes et antisémites, avec la forte tentation de bloquer également des sites très critiques contre le sionisme et Israël, sans qu'un juge ne puisse s'y opposer (sauf recours ultérieur une fois la mesure déjà appliquée).

A l'ONU, Harlem Désir a déclaré que l'antisémitisme "est toujours là, présent, avec son cortège de préjugés, de haine et de violence, parfois comme la résurgence d’un vieil antisémitisme qui remonte du fond des siècles, mais aussi, désormais, sous des formes nouvelles, se répandant sans barrière sur internet et les réseaux sociaux, à l’abri de l’anonymat ou non, prenant parfois prétexte du conflit israélo-palestinien ou s’appuyant sur le dévoiement fanatique de l’islam ancien ou nouveau."
 
RENDRE RESPONSABLES LES INTERMÉDIAIRES

Selon Les Echos, le secrétaire d'état a expliqué en marge de son discours qu'il fallait étendre la responsabilité pénale des intermédiaires tels que les réseaux sociaux. "Nous devons limiter la dissémination de ces messages. Nous devons établir un cadre légal afin que ces plate-formes sur internet, les grandes compagnies qui gèrent les réseaux sociaux, soient appelées à agir de manière responsable", a-t-il demandé. Il sollicite la convocation d'une conférence internationale dédiée à ce sujet.

Déjà en novembre dernier, le Conseil de Sécurité de l'ONU avait demandé un renforcement de la lutte contre la propagande terroriste sur Internet, en laissant entendre que les plateformes qui seraient trop ouvertes à la liberté d'expression pourraient être accusées de terrorisme par complicité. Le Conseil avait par ailleurs demandé à l'ensemble des 192 membres de l'ONU "d'agir de façon coopérative pour empêcher les terroristes de recruter, pour contrer leur propagande et leur incitation extrémistes violentes sur Internet et les médias sociaux, y compris en développant des contre-récits efficaces".

Voir en ligne :  http://www.numerama.com/magazine/31980-la-france-confirme-a-l-onu-l-extension-de-la-censure-sans-juge.html

 

Boko Haram : le bras armé de l’Occident pour détruire le Nigéria et chasser la Chine du Golfe de Guinée



Les amis du Nigéria ne sont pas ceux qui, par une communication surfaite, proposent leur « aide » pour lutter contre la secte islamiste. Il s’agit plutôt d’embrasser l’ennemi nigérian pour mieux l’étouffer ! Premier pays producteur de pétrole en Afrique et sixième mondial avec 2,5 millions de barils par jour, le Nigéria a commis le « crime » de céder des puits de pétrole à la Chine. Une concurrence jugée insupportable pour les USA, la France et l’Angleterre qui pompent le pétrole nigérian sans inquiétudes depuis 50 ans. De leur côté, les pétromonarchies arabes s’inquiètent d’un Nigéria trop puissant qui pourra ne plus se soumettre au diktat de l’Arabie Saoudite et du Qatar sur le marché du pétrole et du gaz. A l’image de l’Iran (2ème) et du Venezuela (5ème producteur de pétrole mondial) qui gèrent leur pétrole en toute souveraineté. Boko Haram est le cheval de Troie qu’utilisent les puissances impérialistes pour contrer la Chine et détruire la première puissance économique africaine qu’est devenu le Nigéria en le divisant en deux états comme au Soudan.
 
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27 janvier 2015

Propagande et petits arrangements entre ennemis


Hollande est Charlie, il aime la liberté d’expression, il défend les valeurs de la République, il est enfin président. C’est émouvant, et troublant à la fois. La population le lui rend bien puisqu’elle a décidé enfin de répondre un peu plus positivement à la question « est-ce que bon, en fin de compte, il est pas si mal ce président ? » : et là, bingo ! Ils sont 29% de Français échantillonnés à répondre désormais positivement à la question, au lieu de 17% avant les morts du 7,8 et 9 janvier. Tout n’est que question d’apparence et de trouille : des affreux djihadistes détruisent la vie de 17 personnes en hurlant « Allahou Akbar », les flics font leur boulot de flic, buttent les vilains terroristes, et on encense le chef de l’Etat après qu’il a invité les pires bafoueurs de libertés d’expression de la planète. Mais pire : Flanby va aller rendre hommage au roi d’Arabie saoudite décédé il y a quelques jours. (...)

Suite sur Reflets ...
  
 

L’armée canadienne se prépare-t-elle pour la guerre en Ukraine ?

 
Ce n’est plus un secret pour personne que le Canada est bien actif dans cette guerre que l’Occident a provoquée et alimentée en Ukraine. Depuis le coup d’État de février 2014 qui a rendu possible la mise en place, en mars, d’un gouvernement entièrement soumis aux intérêts de l’OTAN et de Washington, les initiatives ne manquent pas pour que la partie prorusse de l’Ukraine soit entièrement soumise aux nouvelles autorités.

Or, cette dernière ne l’entend pas ainsi. Ce fut d’abord les habitants de la Crimée qui firent un référendum pour décider de leur indépendance. Le OUI l’emporta avec une très grande majorité et donna lieu à la déclaration d’indépendance de la Crimée que la Russie reconnut aussitôt. Les autres parties du sud-est de l’Ukraine, Donetsk et Lougansk, réalisèrent également un référendum. Dans les deux cas, le OUI l’emporta pour en faire la République populaire de Donetsk et la République populaire de Lougansk.
 
Suite de l'article sur le blog d'Oscar Fortin ...
 

26 janvier 2015

Réformes structurelles : le retour du 19e siècle


Le patronat, dans tous les pays qui ont connu des luttes et des conquêtes sociales, et avec lui, bien entendu, la droite, mais aussi la social-démocratie, tous invoquent en toutes circonstances la nécessité de « réformes structurelles». Et, avec eux, la plupart des journalistes qui ne sont pas au service du devoir d’informer mais qui sont devenus les acteurs quotidiens de la mise en condition des peuples, les chiens de garde d’un système qui accroît les inégalités, génère de la pauvreté.

Ce qui se cache derrière cette formule, c’est tout simplement la volonté de détruire les acquis démocratiques et sociaux qui furent le résultat de dizaines d’années de luttes quand ceux qui se réclamaient du socialisme se battaient pour cet idéal. (...)

 

Salauds de pauvres ! (dessin)


Par Deligne

Un autre défi pour Syriza : stopper le saccage écologique de la Grèce

24-01-2015
En Grèce, le parti Syriza est bien parti pour gagner les élections de dimanche. Mais si ce mouvement est prêt à rompre avec la politique néo-libérale, il n’a pas vraiment intégré l’écologie dans son programme. Toutes les luttes écologiques en Grèce en attendent cependant du mieux.

La semaine dernière, Alexis Tsipras a fait le choix de se confronter à ses jeunes électeurs via une interview sur Twitter. Ses promesses : mettre en place un système fiscal plus juste, améliorer le système de santé, combattre la corruption. Mais presque pas un mot d’environnement ou d’écologie.

« On avait placé beaucoup d’espoir dans cet événement sur Twitter, regrette Dimitris Ibrahim, directeur de campagne chez Greenpeace Grèce. Mais on n’a pu lire que des remarques générales et aucun engagement concret. »
A lire sur Reporterre ...
 

24 janvier 2015

Répression post attentat de Charlie hebdo, le syndicat de la magistrature s'insurge



 Apologie du terrorisme : Résister à l’injonction de la répression immédiate !

Communiqué de presse du Syndicat de la magistrature | 20 janvier 2015
 
C’est plus que jamais lorsque l’effroi nous saisit et bouscule tous les repères que la justice doit faire preuve de sérénité et résister à la vague de l’émotion.

Las, la ministre de la Justice a fait le choix d’entonner le discours de l’intransigeance de principe et d’enfermer les tribunaux dans la justice de l’urgence. Des consignes diffusées le 12 janvier soumettent les magistrats du parquet à des injonctions contradictoires de « systématisme » et « d’individualisation », de « pédagogie » et « d’application ferme de la loi », dont seul l’appel à la répression paraît être entendu, comme il fallait naturellement le craindre.

C’est ainsi que depuis quelques jours s’enchaînent les procédures expédiées, où l’on a examiné et jugé le contexte, à peine les circonstances des faits, si peu l’homme, poursuivi pour avoir fait l’apologie du terrorisme. Non pas pour avoir organisé une manifestation de soutien aux auteurs des attentats, élaboré et diffusé à grande échelle des argumentaires, pris part à des réseaux, mais pour des vociférations, lancées sous le coup de l’ivresse ou de l’emportement : en fait, des formes tristement actualisées de l’outrage. Les lourdes condamnations pleuvent, assorties d’incarcérations à l’audience.

Telle est la désastreuse justice produite par le recours à la comparution immédiate dont la loi du 13 novembre 2014 a fait une nouvelle arme de lutte contre le terrorisme.

Comme si la justice pénale, devenue l’exutoire de la condamnation morale, pouvait faire l’économie d’un discernement plus que jamais nécessaire en ces temps troublés.
Comme si certains de ses acteurs avaient brutalement oublié qu’elle doit être rendue avec recul, sur la base d’enquêtes approfondies, en se gardant des amalgames - entretenus jusque dans cette circulaire, qui englobe violences urbaines et apologie du terrorisme - et, surtout, des réactions hystérisées qui la délégitiment et la société avec elle.

Pourtant, loin de tirer les conséquences de ces condamnations aveugles et démesurées, d’interroger leur effet sur ceux qui, ainsi labellisés « terroristes », en retirent surtout la certitude légitime de l’injustice, la ministre surenchérit. Elle annonce sa volonté de modifier le régime juridique des insultes et de la diffamation, qui pourront également être poursuivies en comparution immédiate dès lors qu’elles comportent un caractère raciste, antisémite ou homophobe.

S’il est légitime que la République condamne clairement le racisme, l’antisémitisme et l’homophobie, la répression la plus dure de leurs manifestations les moins construites est un aveu de faiblesse inutile et dangereux. Et une société qui, par millions, descend dans la rue proclamer son attachement à la liberté d’expression ne peut, sans se contredire, emprisonner sur l’heure celui qui profère des mots hostiles à la loi qui affirme ses valeurs.

Greek crisis: Podemos

Alexis Tsípras et Pablo Iglesias, Athènes, le 22 janvier

Par Panagiotis Grigoriou sur Greek crisis | vendredi 23 janvier 2015

Notre petite radio était plus rouge que jamais. Et nous, assis en cercle, plus d’une quarantaine de personnes dans un petit studio, (nous) avons accueilli jeudi 22 janvier à la Radio 105,5 “Sto Kókkino - Au Rouge”, Pablo Manuel Iglesias Turrión de Podemos et de tout cœur surtout. L’histoire émouvante en direct, tandis qu’au même moment, les petits navrants s’en vont déjà. Vassílis Kikílias, ministre de l’Ordre public a fait le tour des bureaux dans son ministère vendredi 23 janvier faisant ses adieux.

Inutile de reproduire en longueur ce que l’on sait déjà du reportage: “Le vent d’un changement démocratique souffle sur l’Europe, s’exclame Pablo Iglesias. Jusqu‘à la victoire, SYRIZA Podemos, nous vaincrons ! Selon Pablo Iglesias, le succès de SYRIZA s’explique par un besoin de souveraineté nationale. Les Grecs en ont assez de voir leur politique dictée par l’extérieur”. Étranges moments vraiment, lorsque les... énormes médias font semblant de découvrir les propos forts et les évidences alors que jusque là, seuls certains “extrémistes” comme nous en faisions l’écho.

L’interview accordée la radio 105,5 a duré environ 25 minutes et elle a commencé en musique, sous le “Canto General”, poème épique en quinze chants du poète chilien Pablo Neruda, publié en 1950 à Mexico, dont Míkis Theodorakis a fait un oratorio. “Nous envisageons aussi le changement à travers la musique” a dit Pablo Iglesias. “En Espagne nous avons tous chanté: ‘Cambia todo’ qui signifie: En chantant, tout change”.


Neruda & Θεοδωράκης - La United Fruit Co... par Naisbit

Pour nous, Samaras et Rajoy sont ces piètres... versions d’Angela Merkel et dont les politiques suivies, ont aggravé le chômage, l'austérité et la dette. Pour inverser cette situation nous avons besoin d’une grande réaction de la part des citoyens. Nous disons pour l’instant ‘oui’ à l'euro puisqu’il est inévitable, mais non pas, à la manière dont fonctionne en ce moment la zone euro”, a déclaré Pablo Iglesias.

 S’adressant aux électeurs plus âgés, il a déclaré: “Les personnes âgées ne devraient pas succomber à la peur. Ils devraient au contraire inciter leurs enfants et leurs petits-enfants à voter en faveur du changement. Suite aux élections dimanche, les Grecs auront enfin un Premier ministre grec et non pas un valet de Merkel. SYRIZA, PODEMOS et le Sinn Féin en Irlande, sont la promesse d’avenir possible pour la majorité des peuples en Europe. Cette promesse cependant, doit être en même temps soutenue par un grand mouvement populaire d’en bas”.

Il se concrétise alors quelque chose, quelque part, entre Athènes et Madrid... en passant par Bruxelles. En studio jeudi après-midi, nous avons commenté la dernière décision de la BCE, de manière disons positive, tandis que de son côté, Jacques Sapir remarque que “l’annonce qu’il vient de faire le jeudi 22 janvier restera dans les annales. La Banque Centrale Européenne s’est donc converti à ‘l’assouplissement’, ce que l’on appelle le ‘quantitative easing’ (ou QE pour les initiés. Mais, il s’agit d’une mesure désespérée. Rien ne prouve qu’elle donne les résultats espérés. Elle soulève par ailleurs de nombreuses questions. En un sens, on peut y voir aussi, et c’est là peut-être le point le plus important, l’amorce d’une reconnaissance que la zone Euro ne fonctionne plus et qu’il convient d’en préparer la dissolution”. L’avenir alors se fera tôt ou tard.

L'heure la plus grande c’est maintenant. “
Quotidien des Rédacteurs” du 23 janvier

Nos amis et analystes sur 105,5 expriment alors l’essentiel (23 janvier): “C’est une élection capitale. La Patrie et la Démocratie sont en danger. L’Europe cessera d’être un monstre ou sinon, elle cessera tout court d’exister. Nous disons Non, et définitivement non à cette Europe actuelle qui s’apparente à une piètre copie du 4ème Reich. Nos âmes et consciences sont fatiguées, extenuées par cette atrocité que nous vivons, d’ou ce changement en douceur, par le vote et sans trop de fracas dans les rues. Un gouvernement de Gauche, doit d’abord restaurer la dignité et le visage humain, le nôtre et celui de tous. Toutes nos luttes historiques depuis le temps de la dictature convergent alors ce dimanche. Le visage humain, rien que ce visage humain, déjà, par le retour des Conventions collectives et par l’arrêt des saisies de la résidence principale, cela, à titre d’exemple. Les gens aussi doivent changer, ne plus accepter l’immoralité, ni voter en faveur des escrocs sous prétexte d’en tirer quelques maigres avantages clientélistes, au détriment des concitoyens et évidemment d’eux-mêmes.”.

Le même soir, toute la sociologie de SYRIZA, autrement-dit, l’immensité de l’ex-classe moyenne a rempli la place Omónia (de la Concorde) lors du dernier grand meeting SYRIZA dans la capitale. Impossible alors de rejoindre certains amis comme lors du meeting de 2012. La foule était si dense. Autant que les attentes. “Ne nous trahissez pas, nous en avons assez des traitres de la patrie et de la société” criaient alors certains. Patientons alors jusqu’à dimanche.


La peur orchestrée par le camp rapproché du lugubre Samarás n’a pas fonctionné. Déjà à droite on commence par exiger sa... tête politique. Vendredi midi, l’hebdomadaire politique et satirique “To Pontíki” (ainsi que les autres medias), rapportent cette communication entre Gíkas Hardoúvelis, le banquier et ministre des Finances et Yannis Dragasákis, économiste SYRIZA et très probable prochain ministre des Finances en cas de victoire claire et nette de SYRIZA. D’après le reportage, dorénavant, toute correspondance entre le ministère et la Troïka pour ce qui est des positions grecques, incorporeront celles de SYRIZA en vue du prochain Eurogroupe lundi 26 janvier.

Étranges moments vraiment, et jeudi soir c’était également le moment du meeting du parti communiste (KKE) place de la Constitution, assez suivi, il faut dire. Étrange moment lorsqu’au slogan de SYRIZA “L'espoir est en route”, les cousins... éloignés du KKE (lequel rejette tout soutien à un probable gouvernement formé par le parti d’Alexis Tsípras) opposent alors le leur: “L'espoir est là”. Sur place, la sociologie plus populaire du KKE ne entretenait déjà plus l’élan du passé je dirais. Pour toute la Gauche en Grèce, l’absentéisme historique de son plus vieux parti relève alors du traumatisme... déjà dépassé.
 Le temps change et la pluie reviendra ce week-end en Grèce. Sur l’Internet grec on ironise aussi sur ces conditions météo, “elles entraveront enfin le chemin vers les urnes pour les vieux, électeurs traditionnels de la Nouvelle démocratie”.

Dans le Financial Times du 23 janvier, et par une lettre signée par dix-huit économistes de renommée internationale (parmi eux, Joseph Stiglitz), préconisent la réduction de la dette grecque en prolongeant la période de grâce. Ils soulignent que cela peut enfin fournir l'occasion d'un nouveau départ pour l'économie grecque. Ce n’est pas une politique de gauche, et c’est déjà un changement impensable sans SYRIZA, sans PODEMOS et sans le Sinn Féin.

Le voisin Chrístos et son épouse, tous deux au chômage, la voisine Georgía au chômage depuis une semaine, ainsi que mon (autre) cousin Kóstas, retrouvent enfin le sourire. “Tout le quartier vote SYRIZA et n'a plus peur. Basta.” Des quartiers sud aux quartiers ouest, en passant même par les quartiers nord plus aisés, SYRIZA triomphera. Nous pensons à nous, aux nôtres mais aussi à nos morts ou à nos émigrés. Notre petite Europe est plus colorée que jamais. Venceremos.

Voir en ligne : http://www.greekcrisis.fr/2015/01/Fr0399.html

23 janvier 2015

Un jeune de 16 ans déféré au palais de justice de Nantes pour un dessin



C’est ce que nous apprenait le journal en ligne Gizmodo il y a 48 heures :

Le gouvernement avait annoncé surveiller tout dérapage. Un jeune nantais de 16 ans vient d’en faire les frais.

Le jeune homme avait posté un dessin sur sa page Facebook, l’on y voit Charb tenant un journal Charlie Hebdo touché par des balles, le tout avec un message explicite « Charlie Hebdo c’est de la merde, ça n’arrête pas les balles. » Si vous êtes un habitué de l’hebdomadaire, vous aurez d’ailleurs remarqué la référence à la caricature de Riss publiée en couverture du numéro du 10 Juillet 2013 : un musulman tenait entre ses mains le Coran, bien incapable d’arrêter les balles de la tuerie qui avait eu lieu à l’époque en Égypte. 

Coup de gueule d'un blogueur à lire sur News360x ...
  

Enfants Palestiniens prisonniers dans des cages à l’extérieur en plein hiver


Oumma | 23 janvier 2015

Le Comité Israélien contre la Torture vient de révéler un nouveau scandale, après la découverte d’enfants palestiniens gardés dans des enclos en plein air ou des cages, pendant l’hiver.

Ce Comité a publié un rapport prouvant que des enfants soupçonnés de délits mineurs ont été publiquement encagés à l’extérieur, avec des menaces régulières d’actes violents ou sexuels. Une pratique qui peut durer des mois !

Il faut préciser qu’il s’agit exclusivement d’enfants Palestiniens. En effet aucun enfant israélien n’est jamais soumis, comme le sont systématiquement les enfants Palestiniens, aux tribunaux militaires israéliens quelles ques soient les fautes qui leur sont reprochées et ce, sans aucune représentation juridique !

Le bureau du Défenseur Public (AOP) a récemment publié des détails sur une visite particulièrement choquante de ses avocats dans une prison israélienne : « Lors de notre visite à Ramla, qui s’est tenue au cours d’une violente tempête qui a frappé l’Etat, les avocats ont rencontré des détenus qui ont témoigné de ce qu’au milieu de la nuit des dizaines de détenus ont été transférés dans les cages de fer à l’extérieur ». « Il s’avère que cette procédure, en vertu de laquelle les prisonniers attendaient à l’extérieur dans des cages, a duré plusieurs mois et a été confirmée par d’autres fonctionnaires. »

Leur rapport fait valoir : « La torture est un moyen d’attaquer les modes de
fonctionnement psychologique et social fondamentaux d’un individu » tel que décrit dans le Protocole d’Istanbul. En outre, « la torture peut avoir un impact sur un enfant directement ou indirectement, soit en le torturant lui-même, soit en le rendant témoin de la torture et de la violence sur des parents ou d’autres membres de la famille proche ".

« La majorité des enfants palestiniens détenus sont accusés de jets de pierres et 74% rapportent à cette occasion avoir expérimenté la violence physique lors de l’arrestation, le transfert ou l’interrogatoire."

Le Comité Israélien contre la Torture souligne qu’Israël est le seul pays à poursuivre systématiquement les enfants devant ses tribunaux militaires, et a ajouté qu ’« aucun enfant israélien n’entre jamais en contact avec le système judiciaire militaire ».

Yournewswire
CAPJPO-EuroPalestine
 

Ukraine: l’armée continue son offensive avec le soutien des États-Unis, en violation des accords de Minsk



Le 19 septembre dernier, les représentants du gouvernement ukrainien et des séparatistes de la Novorossia, sous la supervision de l’OSCE, ont signé un mémorandum d’accord pour la paix à Minsk instaurant un régime de cessez-le-feu. Les neuf points de l’accord prévoyaient notamment la création d’une zone tampon démilitarisée de 30 km de large au niveau de la ligne de front, et le retrait des armements lourds. Les belligérants s’étaient également engagés à ne pas utiliser d’armes lourdes dans les zones peuplées de civils. Cependant, le mémorandum n’avait pas abordé le problème du statut des régions de fait autonomes de Donetsk et Lougansk et n’apportait donc aucune avancée concrète vers une résolution du conflit.

Sur le terrain, les troupes de Kiev, dont une partie est composée de bataillons de volontaires à l’idéologie néo-nazie, accusés notamment de crimes de guerre par l’ONG Amnesty International, principalement financés par l’oligarque milliardaire ukrainien et Israélien Igor Kolomoisky [il réside une partie de l'année à Genève et possède, outre le passeport de l’Ukraine et d'Israël, celui de Chypre -Ndlr], n’ont jamais respecté le cessez-le-feu et semblent agir en dehors de tout contrôle des autorités militaires ukrainiennes. (...)
 
Suite  sur Arrêt sur Info ...
 

 

22 janvier 2015

Neutralité du Net : les États membres et la Commission en passe de trahir le vote des eurodéputés !


La quadrature du net | 22 janvier 2015

Paris, 22 janvier 2015 — Le 20 janvier dernier, La Quadrature du Net a co-signé une lettre ouverte [pdf] avec d'autres associations européennes appelant à nouveau les États Membres de l'Union européenne à adopter des règles claires et strictes pour la protection de la neutralité du Net. Malheureusement, un document de négociation montre qu'au même moment, ces derniers faisaient un pas de plus vers la fin de l'Internet libre. Il est temps que le Parlement européen se ressaisisse du dossier afin de défendre une vraie protection de la neutralité du Net contre les stratégies oligopolistiques des grands acteurs de l'Internet soutenues par les gouvernements nationaux.

neutralité du réseauMalgré certaines lacunes, le vote du Parlement européen d'avril dernier était un signe fort en faveur des droits et intérêts des citoyens européens pour la neutralité du Net. Il proposait un compromis équilibré fondé sur une définition rigoureuse de ce principe fondateur d'Internet. Les dispositions adoptées permettaient également aux opérateurs de développer des offres d'accès innovantes (« services spécialisés ») tout en rappelant le principe de non-discrimination afin de protéger à la fois la liberté de choix des utilisateurs, la concurrence entre les fournisseurs de services et d'applications et l'innovation portée par les nouveaux entrants.

Au moment même où la société civile appelait le Conseil de l'Union à protéger la neutralité du Net, ce dernier étudiait un document de négociation montrant qu'il s'apprête à autoriser d'inacceptables atteintes à la neutralité du Net, en écartant définitivement le vote du Parlement européen d'avril 2014. En effet, le document de négociation préconise d'autoriser à nouveau les fournisseurs d'accès ou de services à passer des accords commerciaux avec les fournisseurs de contenus ou les utilisateurs d'Internet pour « garantir une qualité de service minimale », remettant ainsi en cause le principe de non discrimination, qui était inscrit dans le texte voté par le Parlement en avril 2014. Les États membres ont également envisagé d'interdire les discriminations tarifaires (les offres d'accès avec une tarification préférentielle pour certains services, par exemple celles réservant un accès illimité uniquement à certains services comme YouTube ou Facebook1), mais ils ont malheureusement renoncé devant les réticences de certains2.


Les intérêts à court terme des grands opérateurs télécoms et des géants de l'Internet ne doivent pas dicter les politiques publiques. Aujourd'hui, face aux manœuvres des gouvernements nationaux et du commissaire européen Günther Oettinger, il est temps que le Parlement européen élu en mai dernier se saisisse du dossier et fasse preuve de fermeté pour défendre les avancées du printemps dernier.

Alors qu'aux États-Unis se tient une mobilisation sans précédent en faveur de la neutralité du Net et que Barack Obama a récemment appelé à une protection ferme de ce principe, les membres du Parlement européen doivent jouer leur rôle dans ce débat international, et faire en sorte que l'Europe montre la voie législative qui permettra de protéger l'Internet libre.

La Quadrature du Net appelle donc les députés européens à intervenir urgemment dans le débat en cours pour réaffirmer leur attachement aux compromis du printemps dernier, en s'opposant aux visées oligopolistiques des grands opérateurs et des géants du Web et à la complicité coupable de la Commission et des États membres.
1. Voir par exemple : http://www.nextinpact.com/news/80826-tout-pc-inpact-en-illimite-chez-sfr-avenir-dun-net-sans-neutralite.htm

2.  Le texte indique ainsi : « "A proposal to include a ban on positive price discrimination across the European Union was put forward, gaining support of several Member States. At the same time, other Member States objected, leading the Presidency to conclude that an explicit proposal to ban positive price discrimination cannot gain the necessary support. »
    

Brisons le silence sur ce qui se passe en Espagne

Source photo
 Par histoire et société | 21 janvier 2015

Sous couvert de l’inattaquable excuse de la sécurité, le gouvernement de Mariano Rajoy considère préventivement le manifestant comme dangereux. Il est ainsi automatiquement regardé comme une menace à la loi grâce au nouveau projet législatif de « Sécurité citoyenne » adopté par le conseil des ministres le 29 novembre dernier.

Des policiers arrêtent des manifestants lors d’un défilé contre la réforme du droit à l’avortement, le 20 décembre 2013 à Madrid (Andres Kudacki/AP/SIPA)

Metteur en scène et dramaturge, Astrid Menasanch Tobieson travaille entre la Suède et l’Espagne. Elle est membre du groupe de théâtre Sta ! Gerillan. La lettre ci-dessous était initialement adressée aux journalistes suédois et a été publiée le 19 décembre. Avec l’autorisation de l’auteure, la traductrice a pu la retranscrire en français.

Mathilde Rambourg

La lettre d’Astrid Menasanch Tobieson

Bouleversée, je vous écris sous le coup de l’indignation. L’Espagne, dans peu de temps, empruntera le chemin qui mène d’une démocratie ouverte à ce qui risque de devenir une démocratie fasciste et autoritaire.

Je vous écris après les événements qui se sont produits dans le quartier de Kärrtorp à Stockholm (où un groupe néonazi ultraviolent a attaqué une manifestation antirasciste il y a quelques jours).

Je vous écris à propos de qui se trame en Espagne. Je crois en tout cas que la Suède et l’Espagne se ressemblent en un point : l’avancée du fascisme devant l’indifférence de la société. Le 19 novembre, le gouvernement espagnol a approuvé un projet de loi dont le but est d’en finir avec les manifestations et les contestations au régime actuel. La méthode est classique : instaurer le silence grâce à la répression.

Avortement non, sécurité citoyenne oui ?

Le 29 novembre dernier, le Conseil des ministres du gouvernement conservateur espagnol a approuvé le projet de loi « Sécurité citoyenne » qui réforme le code pénal. Le texte, qui réduit les droits et libertés civiles (mais pas celle de faire l’apologie du franquisme) est unanimement rejeté par les mouvements sociaux, les syndicats, l’opposition, les organisations professionnelles comme celles des juges pour la démocratie, l’association unifiée des gardes civils ou la fédération des journalistes d’Espagne.

Alors que le Parti socialiste espagnol a demandé à ses alliés européens de se mobiliser contre le projet de loi réduisant les droits d’accès des femmes à l’avortement, certains se demandent pourquoi il n’a pas entrepris la même démarche sur la loi « Sécurité citoyenne ». Blandine Grosjean

Je vous demande maintenant de l’aide, je vous demande d’informer. Le samedi 14 décembre à Madrid s’est déroulé une des 6 000 manifestations qui se sont organisées cette année en Espagne. Je le répète : une des 6 000.

Ces dernières années, le réseau de protection sociale a été ébranlé : privatisation des théâtres, tentatives de privatiser les hôpitaux, droit du travail ébranlé et transformé depuis sa base, licenciements innombrables, familles chassées de leur domicile, éducation civique suspendue dans les écoles, etc. Et afin de clore une longue liste, le vendredi 20 décembre, le gouvernement a approuvé la réforme du droit à l’avortement.

Ce que l’on a désigné comme une crise économique est, depuis le début, avant tout une crise démocratique. La couverture médiatique en Suède et en France sur la situation en Espagne a été très faible, et son analyse d’un point de vue social, inexistante.

La manifestation qui s’est tenue au pied du Congrès de Madrid le samedi 14 décembre, avait pour but de protester contre une nouvelle proposition de loi : la « ley de Seguridad Ciudadana », loi de Sécurité citoyenne.
Un groupe Facebook : 30 000 euros

Cette loi, qui contient 55 articles et punit autant d’actes différents, prévoit des amendes pour le manifestant, allant de 100 à 600 000 euros. Les infractions ?
  • Pour commencer, toutes les manifestations non-déclarées et prenant place devant le Congrès ou autre édifice appartenant à l’Etat – comme celle qui s’est déroulée samedi 14 à Madrid – seront interdites et la sanction ira jusqu’à 30 000 euros par participant. Cela sera le cas lorsque plusieurs personnes seront considérées comme un groupe.
  • L’interdiction des manifestations non-déclarées s’appliquera également aux réseaux sociaux. Se rassembler en tant que groupe sur Internet, autour d’une opinion, sera sanctionné de 30 000 euros. Créer un groupe, sur les réseaux sociaux ou dans un lieu public, autour de symboles ou de drapeaux, sera interdit : 30 000 euros d’amende.
  • Si dans une manifestation, un citoyen manifeste avec une capuche ou avec le visage couvert : 30 000 euros d’amende.
     

21 janvier 2015

La loi Macron, ou comment revenir au contrat de travail du XIXe siècle


Ignorant délibérément qu’il ne peut y avoir de "liberté", de "consentement" ou de "volontariat" du salarié face à un employeur en position de force, la loi Macron met en œuvre le rêve du Medef, dans lequel le contrat remplace le droit du travail.
 
A lire sur regards ...
 

20 janvier 2015

Vous avez dit Charlie ?


Depuis les attentats de Charlie Hebdo, l’état en a profité pour accentuer le contrôle social. La manipulation de l’opinion publique par les médias, l’installation de la peur, puis bien sûr « la solution » : l’unité nationale et plus de lois totalitaires (sous prétexte de défense de la liberté d’expression). Le choix présenté devient clair : soit t’es pour la république, soit t’es un terroriste. Le terrorisme dénoncé par l’état est à petite échelle ce que l’état fait massivement subir ailleurs. Cette construction médiatico-étatique du « terrorisme » fait que tout est permis pour les combattre ; Le sacrifice de libertés, la surveillance généralisée, les mesures draconiennes... Même le meurtre est justifié, alors que la peine de mort est censée être abolie. L’état en profite pour préparer le terrain et passer les lois antiterroristes dans un climat où même exprimer un désaccord, tel que « Je ne suis pas charlie » peut entraîner des conséquences juridiques. Il se prépare à isoler des détenu-e-s jugés « islamistes » pour qu’illes ne partagent pas leurs idées, comme illes en isolent déjà d’autres dont les idées gênent le pouvoir. Dans ces états d’exception, le pouvoir tente de faire passer un maximum des mesures renforçant le contrôle social, en l’absence de réaction forte ces mesures d’abord ’exceptionnelles deviendront une norme largement acceptée et s’appliquant à tou-te-s. (...)

suite sur Zone A Défendre ...


Henri Guillemin raconte Jaurès (vidéo 30')




Dans le cadre de l'émission de la Radio Télévision Suisse "Les dossiers de l'histoire" intitulée "L'autre avant-guerre (1872-1914)", l'historien Henri Guillemin (19-03-1903 / 04-05-1992) consacra un épisode à Jean Jaurès.

Voir aussi : http://www.jaures.eu/ressources/sur_j...

Précision : l'émission dure environ 30 minutes. Le film d'1h contient 2 fois la même émission, la première avec le son, la seconde sans le son.
  

Les tribunaux se déchaînent : non au terrorisme judiciaire en France !



Mme Taubira peut être contente : au moins 70 procédures judiciaires ont été initiées depuis la semaine dernière, dans le cadre de la nouvelle loi sur « l’apologie du terrorisme », et les premières condamnations, presque systématiquement à de la prison ferme, ont commencé à tomber.

La nouvelle loi date du mois de novembre dernier seulement. Il s’agit de la 20e loi sur le « terrorisme » promulguée en France depuis les années 1980.

L’une de ses dispositions a consisté à faire sortir « l’apologie du terrorisme » du cadre de la fameuse loi de juillet 1881 sur les limites de la liberté d’expression, dite « loi sur la liberté de la presse ».
 
Suite sur Europalestine ...
 

19 janvier 2015

Je suis Rémi


Par Partageux | 8 janvier 2015

Des princes et des manants.

Les princes. Charlie Hebdo, je ne le lisais plus guère. D’abord le sermon national-républicain de Philippe Val, aussi hebdomadaire que pédant, m’a vite assommé. Et puis l’humour de chambrée réservé aux zhommes couillus c’était pas ma tasse de thé. Plus tard, quand les ventes se sont effondrées, j’ai carrément détesté le racolage récurrent avec l'islamophobie de salon, ce racisme larvé, faisant certes mieux que le racisme bas du Front, mais bien plus pernicieux justement en raison de cette présentation plus civilisée. La haine courtoise — costard cravate ou polo décontracté — qui ne se salit pas les mains. L’athée que je suis renâcle devant la volonté d’interdire aux croyants la liberté de pensée. Et puis enfin cette détestable habitude de toujours moquer les petits, les musulmans sans grade, mais d’épargner trop souvent les puissants, les rois d’Arabie Saoudite ou du Maroc. La gueule d’Arabe, le nom arabe, les fringues arabes, la cuisine arabe, la religion arabe, je ne tolérais plus cette litanie sans fin.

Toute la presse est sous le choc. On a tué des collègues. Liberté en danger. Énorme ramdam.

Les manants. Tous ces pauvres diables qui ont perdu un œil avec un tir de flashball. Tous ces manifestants qui ont été frappés, blessés, mutilés avec des armes de guerre. Ce flic filmé tandis qu’il balance posément une grenade dans une caravane abritant des jeunes paisibles qui tentent de dialoguer avec lui. On ne trouve pas toujours une ligne à ce sujet dans les journaux. Après la mort de Rémi Fraisse, le dimanche, j’ai écrit quelques lignes avec le très peu que l’on savait alors. Il a fallu deux jours pour que la grande presse commence à parler vraiment de cette mort et que le gouvernement se réveille enfin. Pour entendre ou lire combien de propos où la victime devenait un extrémiste drogué alcoolisé provocateur violent djihadiste vert ? Comme si Rémi s'était violemment jeté sur la grenade qui l’a tué !

Alors que la presse est vent debout immédiatement dans le cas de Charlie. Oui, il y a eu crime et je pleure toutes les victimes. Même si je ne partageais plus du tout les idées diffusées par Charlie. Toute la presse se lève devant la mort des princes.

Le tueur de Rémi Fraisse et ses commanditaires sont connus et ils ne sont toujours pas inquiétés. Et ne le seront sans doute jamais. La grande presse ne s'offusque pas devant la mort du manant.

Dans le grand tintamarre ambiant je regrette cette énorme disproportion dans le traitement des crimes. Il y aurait des crimes odieux et d’autres qui ne le seraient pas. On peut tuer de sang froid, en mission commandée, sur ordre venu d’en haut. Nous avions demandé « la fermeté ». Ça c’est permis. Pas de quoi émouvoir. Pas de quoi en faire la Une.

Je suis Rémi.
 

18 janvier 2015

La "loi Macron" serait une catastrophe pour l'environnement


Par Marie Astier, Reporterre | vendredi 16 janvier 2015

Le préfet employé par un trust immobilier dicte la loi contre l’environnement


Pendant que tout le monde regarde ailleurs, le projet de loi dit Macron avance tranquillement à l’Assemblée nationale. Plusieurs de ses dispositions visent à affaiblir la réglementation protégeant l’environnement. En s’appuyant sur le travail d’un haut fonctionnaire employé par le troisième groupe mondial de l’immobilier commercial...

C’est un simple article, qui pourrait à lui seul bouleverser le droit de l’environnement. Plus précisément, il s’agit de l’article 28 du projet de loi Macron.
Son objectif est une « modernisation du droit de l’environnement », dit le gouvernement dans l’exposé des motifs du projet de loi. Surtout, il voudrait réduire le délai d’obtention d’un permis de construire à moins de cinq mois, pour relancer les secteurs de l’immobilier et du bâtiment.

Une modernisation urgente, apparemment, puisque l’article prévoit qu’elle se fera par ordonnance. Le procédé autorise le gouvernement à écrire des lois sans passer par le Parlement.

Que contiendront ces ordonnances ? L’étude d’impact de la loi nous renseigne sur le sujet. Dans l’explication de l’article 28, il est précisé qu’il servira à mettre en œuvre, entre autres, les mesures conseillées par « la mission sur l’accélération des projets de construction. » Une mission « confiée au Préfet Jean-Pierre Duport », ajoute le texte.


L’ancien préfet travaille pour Unibail-Rodamco

Ce haut fonctionnaire a un CV bien fourni : il a été préfet de Seine-Saint-Denis puis de Paris, président de Réseau Ferré de France, directeur de cabinet de Chevènement quand il était à l’Intérieur, etc.


- Jean-Pierre Duport -

Surtout, fort de cette expérience dans l’urbanisme public, il est désormais conseiller spécial du Président d’Unibail-Rodamco.


Cette entreprise est le « premier groupe européen côté d’immobilier commercial », indique-t-elle sur son site internet. C’est aussi le troisième groupe mondial du secteur : il gère des centres commerciaux, des centres des congrès et des immeubles de bureau.

Parmi les projets en développement, on trouve la rénovation du forum des Halles à Paris, ou, tiens, le projet de centre commercial de Val Tolosa, dont Reporterre vous a déjà parlé. Les opposants à Val Tolosa ont même été invités lors de notre rencontre sur les grands projets inutiles.
 


Celui qui va être le principal inspirateur de la réforme du droit de l’environnement est donc salarié de l’un des principaux promoteurs et gérant d’immobilier commercial en Europe. Un exemple de plus des conflits d’intérêt qui infestent la haute fonction publique, et rappelle, entre autres, l’exemple du préfet Hagelsteen devenu employé de luxe chez Vinci.

La participation du public supprimée ?

Les promoteurs immobiliers ont bien fait en recrutant M. Duport. Car l’article 28 du projet de loi Macron pourrait effectivement leur simplifier la vie. Concrètement, il pourrait par exemple aboutir à ce que, pour certains projets immobiliers, il ne soit plus possible de faire appel une fois d’un décision du tribunal administratif. Par ailleurs, pour les permis de construire, en cas de recours, le dossier serait transmis au préfet alors qu’actuellement c’est le maire qui prend les décisions.

Mais surtout, le processus des enquêtes publiques serait modifié... « Dans certains cas, la participation du public pourrait être tout bonnement supprimée », craint l’avocat Arnaud Gossement, qui a consacré plusieurs articles de son blog à l’article 28. La consultation publique pourrait notamment être limitée « quand le projet est déclaré d’intérêt public », explique l’avocat.

Mais surtout, ce qui met le juriste en colère, c’est que « cette réforme n’est pas née au ministère de l’Ecologie, elle est née à Matignon, quand Manuel Valls est arrivé. (…) Elle est totalement démagogique, elle dit aux constructeurs échaudés par la loi ALUR [loi Duflot – pour l’accès au logement et un urbanisme rénové - NDLR] ’vous voyez on va faire quelque chose’. Sauf que le gouvernement oublie que 85 % du droit de l’environnement est fait par l’Union européenne. »

Les députés n’ont pas pu lire le rapport... qui fonde le projet de loi

Outre le contenu de la réforme, la procédure choisie par le gouvernement fait aussi grincer des dents. Le procédé des ordonnances pose un vrai « problème démocratique », déplore Arnaud Gossement. Car le rapport de M. Duport n’a pas été encore rendu. Certains le croient prévu pour avril, d’autres pour mars. Ce qui est certain, c’est qu’il sortira après l’examen du projet de loi par les parlementaires, qui a déjà commencé en commission et devrait se poursuivre fin janvier en séance publique.

Pour le juriste, cela revient à demander aux parlementaires de voter un texte dont ils ne connaissent même pas le contenu : « Le gouvernement veut un chèque en blanc pour traduire le rapport Duport en mesures juridiques. » Le procédé pourrait même être anticonstitutionnel. « Les ordonnances sont normalement réservées à des domaines techniques et doivent être très précises », poursuit-il. Or l’article 28, au contraire, ratisse large.

La député socialiste Sabine Buis s’insurge elle aussi de la méthode choisie par le gouvernement. Elle a déposé un amendement demandant la suppression de cet article du projet de loi. « On ne peut pas s’asseoir sur la démocratie ! Je suis gênée de savoir qu’il n’y aura pas de débat parlementaire alors que ceux qui prennent les coups sur le terrain, dans ces projets, ce sont les élus », insiste la représentante du département de l’Ardèche.

« J’étais vraiment contente quand j’ai entendu le discours du Président de la République à la conférence environnementale, se rappelle-t-elle. Il disait que le chantier sur la démocratie participative est fondamental. Je déplore qu’il ait fallut le drame de Sivens pour s’en rendre compte, mais j’ai cru qu’ils avaient enfin saisi l’importance du sujet. Et là, je me rends compte qu’il n’y aura pas de chantier. Ils considèrent qu’il est réglé simplement avec cet article 28... »
 
 
L’élue se doute qu’elle n’arrivera pas à faire supprimer cet article 28 lors des discussions en commission, commencées lundi 12 janvier et qui doivent se terminer dimanche. Pour apaiser la critique, le gouvernement a préféré négocier un amendement dit « de repli » : « Il propose que les ordonnances soient rédigées par le Conseil national de la transition énergétique ». Ce conseil doit être consulté sur les projets de loi concernant l’environnement ou l’énergie. « Mais ce n’est pas du tout leur job d’écrire des textes de loi », conteste la députée.

« Ils ont réunit le conseil en urgence il y a quelques jours, confirme Arnaud Gossement, mais en réalité c’est le rapport Duport qui sera pris en modèle. »

Sabine Buis attend donc la discussion en séance publique, à partir du 26 janvier, pour contester à nouveau l’article. Car selon elle, « l’erreur commise par ce projet de loi c’est de croire que l’on fera plus de croissance en s’asseyant sur l’environnement et la démocratie. »

ON ATTEND L’EXPLICATION DE MATIGNON

La société Unibail n’a pas répondu à nos questions.

Quant au service de communication du Premier ministre, il nous promet par courriel une réponse : "Bonjour, Nous accusons réception de votre demande. Nous ne manquerons pas de revenir vers vous dans les meilleurs délais. Bien cordialement. Service Communication. Cabinet du Premier ministre".

UN SOCIALISTE... QUI CACHE SON NOUVEL EMPLOYEUR

Le 24 janvier prochain, l’Institut Tribune Socialiste, qui s’inscrit dans la lignée du PSU (Parti socialiste unifié, qui était, dans les années 1970, un parti à gauche du PS de l’époque, qui était alors beaucoup plus à gauche qu’il ne l’est aujourd’hui), cet institut, donc, organise une journée de réflexion sur la démocratie :
 

Très bien. La journée est animée par Marie-Christine Blandin, sénatrice écologiste et personne très estimable, et rassemble des personnes tout aussi estimables. Et puis, également, M. Duport :

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Dont la présentation n’indique pas qu’il est présentement employé par Unibail-Rodamco. Cela serait pourtant un éclairage fort utile pour les auditeurs. Qui pourraient ainsi réfléchir concrètement à la différence entre démocratie et oligarchie...


Source : Marie Astier pour Reporterre : http://www.reporterre.net/Le-prefet-employe-par-un-trust

 

 

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