22 décembre 2011

E-Cat : une énergie presque gratuite, presque infinie, sans pollution

Agora Vox | par doctorix | jeudi 22 décembre 2011 

Le procédé que je vais vous faire découvrir s’appelle E-Cat. Il s’apparente aux transmutations à basse température. Il faut obtenir au départ une température de 150 à 500°C : mais, croyez-le ou non, c’est encore une très basse température, surtout s’il s’agit de phénomène nucléaire.

(A Cadarache, dans un projet insensé, on tente de faire une fusion avec 100 millions de degrés au départ : coûteuse utopie, qui ne fonctionnera jamais).

Ici, par contre, nous sommes dans la vraie vie :

Il s’agit de mettre en présence 50 grammes de poudre de laiton chauffée à 300°C (par l’électricité du secteur pour démarrer la réaction, mais l’appareil tournera ensuite en auto-suffisance) et de l’hydrogène, sous une pression de 2 à 20 bars, qui provient d'un réservoir incorporé au E-cat, en présence d’un catalyseur secret.

Cette réaction produit une énorme quantité de chaleur, avec un COP de 40 ou plus (coefficient de performance, rapport entre l’énergie récupérée et l’énergie injectée ).

Vous donnez 1 kilowatt à l'entrée, vous récupérez 40 kw à la sortie.

Les appareils commercialisés produiront de 10 à 30 kw/h, largement suffisants pour alimenter une habitation ou une petite voiture. On peut les accoupler pour faire des centrales, ce qui pourrait donner un recyclage à nos centrales nucléaires, qui ne sont jamais que des machines à vapeur sales. Mais là, c'est propre, sans résidu radio-actif, et sûr : ça s'arrête en quelques minutes.

La réaction produit des rayons alpha et gamma (gamma d'énergie inférieure à 300 keV).
Ce qui prouve qu’une réaction nucléaire est à l’œuvre.
Mais un blindage de plomb de 50 kg sur 2 cm d'épaisseur (soit un volume de 4 litres environ) les arrêterait et l'appareil en fonctionnement n'émettrait ni neutrons ni protons.
Quelques heures après l'arrêt, il n'y aurait plus de rayonnement ni de déchets radioactifs, même au centre du réacteur. Le "combustible" et les déchets ne seraient pas radioactifs. La radioactivité de l'eau chauffée ne serait pas modifiée.
En cas d'emballement du réacteur, un excès de production de chaleur réduirait l'efficacité de la réaction et tendrait à limiter cet excès. De plus, dans ce cas, le système de sécurité activerait le préchauffage auxiliaire pour renforcer cette limitation.
Lors de la maintenance, tous les 6 mois, le nickel serait recyclé et le petit réservoir d'hydrogène à 160 bars (quelques litres) remplacé. Au bout de 2,5 mois d'utilisation, le nickel contient environ 10 % de cuivre (isotopes 63 et 65) et 11 % de fer.
Vous devez y voir la preuve d’une transmutation du nickel en fer et en cuivre, et donc la preuve que la transmutation à basse température est possible.


Le nickel est abondant sur Terre et n'est pas cher.

« Si toute l'énergie consommée par les humains était produite ainsi, un pourcentage infime [10%] de l'extraction annuelle de nickel y suffirait »

Le E-cat est entièrement recyclable après une durée de vie de 15 à 20 ans, le nickel l'est à 80% environ.
Vous pouvez vous offrir 50 grammes de Nickel (20 Euros le kilo : une dose coûte donc un euro) et quelques litres d’hydrogène tous les six mois ? Alors vous aurez bientôt accès à cette énergie quasi illimitée, qui ne produit pas de CO2, pas de particules radioactives, et dont les rares rayonnements sont facilement arrêtables avec quelques kilos de plomb.



J’ai résumé pour vous cet article trouvé sur Wikipédia. Vous y aurez de plus amples détails, et en sortirez convaincus.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Catalyseur_d%27%C3%A9nergie_de_Rossi_et_Focardi

Notez que les expériences sont tout à fait actuelles, et suivez l’actualité de cette révolution technologique jour après jour. La commercialisation semble en cours.

Alors, cessez de vous tourmenter avec le nucléaire et ces pseudos trouvailles que sont le photovoltaïque et l’éolien : c’est du passé, c’est périmé. La question du CO2 ne se pose plus, et les écolos vont devoir trouver un autre dada. Charbon, pétrole, nucléaire, au musée : à terme, zéro pollution.

Nous allons vivre une ère nouvelle, et on va cesser de nous casser les oreilles avec l’énergie rare, la pollution, et tous ces concepts d’un autre âge.

Cela pose de gros problèmes : les sociétés pétrolieres, les pays de l'OPEP, peuvent passer de l'opulence à la misère. L'Etat doit se trouver d'autres taxes. La production automobile doit se convertir à l'electricité. Les transports maritimes verront le retour des machines à vapeur ! Les trains auront le choix : électricité ou vapeur directement. Attendons-nous à quelques freins, donc.

Mais avec cette énergie quasi gratuite, quasi illimitée, on peut tout envisager : dessaler l'eau de mer et voir fleurir les déserts, faire disparaitre toute misère sur terre.

Un autre point important : tant que les intérêts pétroliers et nucléaires dominent (dominaient ?) la planète, de nombreux brevets du même ordre ont été confisqués; il y a en effet de nombreux moyens de produire proprement de l'énergie gratuite. On peut s'attendre à les voir resurgir, dès lors qu'il sera plus rentable de les commercialiser que de les tenir secrets.

20 décembre 2011

Salah Hamouri : Enfin libre !

Par Agoravox | mardi 20 décembre 2011

Ses déclarations à sa libération : "l'occupation Israëlienne considère tout le peuple palestinien condamné. Je suis fier d'être une part de ce peuple... Je suis innocent comme tout le peuple palestinien !"


LIBERATION DU PRISONNIER FRANCO PALESTINIEN... par cocobrownlasectedupal



Etudiant en sociologie, Salah Hamouri fut condamné pour avoir projeté d’assassiner un rabbin, ce qu’il a toujours nié. Il a été emprisonné en Israël pendant plus de 6 ans.

Il vient d’être libéré dimanche 19 décembre avec 550 autres détenus palestiniens dans le cadre de l’accord ayant permis la récupération de Gilad Shalit.

Né en 1985 à Jérusalem d’un père palestinien et d’une mère française, originaire de Bourg-en-Bresse, Salah Hamouri a passé son adolescence dans la ville sainte. Francophone, il a été scolarisé au collège des « Frères de Lasalle », une école privée catholique de garçons située à Jérusalem-Est. Ses premiers démêlés avec la justice ont lieu en 2001 quand, à l’âge de 16 ans, il est arrêté alors qu’il distribue des tracts contre la colonisation israélienne. Condamné à cinq mois de prison pour « propagande anti-israélienne », il réintègre son lycée après sa détention et obtient son baccalauréat en juin 2003.
« Salah a toujours été actif au point de vue politique »

Il décide alors de poursuivre des études de sociologie à l’université de Bethléem. Mais en 2004, il est arrêté une seconde fois au cours de sa scolarité au motif d’avoir fréquenté un activiste. Thèse réfutée par ses proches selon lesquels le Franco-palestinien se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment : une soirée où l’armée israélienne a fait une descente pour arrêter un homme recherché et où Salah se trouvait également.

Il va passer de nouveau quatre mois sous les verrous. « Salah a toujours été actif au point de vue politique à l’université », reconnaît sa mère dans un documentaire d’Eric Biesse intitulé « Salah, mon fils, mon frère ». « Il voulait simplement finir ses études et travailler en Palestine afin d’aider la cause palestinienne », précise, quant à lui, son père qui décrit son fils comme quelqu’un de « simple » et de très « sociable ».

La vie de Salah bascule le 13 mars 2005, quand le jeune homme de 19 ans est arrêté sur la route de Ramallah par les forces de sécurité israéliennes après une dénonciation anonyme. Le jeune homme, qui a été vu passant dans la rue où vit le rabbin Obadia Yossef, un chef du Shass, parti religieux d’extrême droite israélien, est accusé d’avoir fomenté un complot pour l’assassiner. On le soupçonne également d’être membre d’une association proche du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP).
Salah plaide coupable de « complot »

Des faits contestés par Salah, qui se définit comme un simple sympathisant de l’organisation palestinienne. Il va pourtant rester trois ans en détention administrative sans avoir été jugé. En avril 2008, il est finalement condamné par un tribunal militaire israélien à sept années de prison pour « complot et appartenance aux jeunesses du FPLP » après avoir plaidé coupable. Un compromis, décidé sur les conseils de son avocate, qui lui permet de voir sa peine réduite aux quatorze ans de détention dont il est menacé.

Depuis, les proches de Salah n’avaient cessé d’appeler à sa libération. En 2008, un comité national de soutien à Salah Hamouri, dont font notamment partie des personnalités aussi diverses que Stéphane Hessel, Marie-George Buffet ou encore Jack Lang, avait été créé pour faire connaître son cas et obtenir sa libération. Le 16 mai 2009, Salah Hamouri a été fait citoyen d’honneur de la ville de Grigny. Et au mois de juin de la même année, sa mère avait été reçue à l’Elysée par un conseiller du chef de l’État sans toutefois rencontrer Nicolas Sarkozy en personne...

Lacoste boycotte une artiste palestinienne, boycottons Lacoste

Boycottons Lacoste !
Paco


Euro Palestine | mardi 20 décembre


La marque française de prêt-à-porter a exigé que le travail de Larissa Sansour, artiste originaire de Bethléem, soit retiré d’un important concours de photographie.


Communiqué de presse

LACOSTE ECARTE UNE ARTISTE PALESTINIENNE DE LA COMPETITION

Le prestigieux Prix Lacoste Elysée, remis par le Musée de l’Elysée en Suisse et parrainé par la marque de prêt-à-porter Lacoste, est doté d’une récompense de 25 000 euros.

Larissa Sansour figurait parmi les huit derniers artistes pouvant prétendre au Prix 2011. Pourtant, au cours du mois de décembre, la société Lacoste a fait part de son refus de soutenir le travail de Larissa Sansour, le qualifiant de trop « pro-palestinien ». Un jury se réunira en janvier 2012 pour désigner le lauréat du Prix.

Etant nominée, Larissa Sansour, qui a bénéficié d’une bourse de 4 000 euros, avait reçu carte blanche avec pour seule contrainte, celle de présenter un portfolio. En novembre, trois des ses photos, faisant partie du projet intitulé Nation Estate, avaient été sélectionnées et elle avait reçu les félicitations des organisateurs pour son travail et son professionnalisme. Son nom figurait alors officiellement dans les plaquettes et sur le site Internet en tant que candidate à la remise du Prix. Depuis, son nom a été retiré et son projet n’apparaît plus dans l’édition du magazine d’art Art Review qui avait réalisé une présentation des différents artistes concourant à la remise du Prix.

Pour occulter les motifs de son éviction, il lui a été demandé d’approuver une déclaration évoquant son désir de ne plus participer à la compétition « afin de se consacrer à d’autres opportunités ». Larissa Sansour a refusé.

Elle se dit « très triste et choquée par cette attitude. Cette année, la Palestine a été admise officiellement à l’UNESCO et pourtant on continue à essayer de nous faire taire. En tant qu’artiste investie politiquement, j’ai l’habitude d’être confrontée à des oppositions, mais je n’avais jamais censurée par les mêmes personnes qui, en premier lieu, avaient sélectionné mon travail. Le préjudice et la censure de Lacoste posent la question de l’implication de sociétés privées dans l’art. C’est très préoccupant. »

Le travail de Larissa Sansour qui avait été sélectionné s’intitule Nation Estate. Il s’articule autour de la demande d’adhésion de la Palestine à l’O.N.U. Nation Estate dépeint un État palestinien imaginaire recréé sous les traits d’un gratte-ciel unique abritant l’ensemble de la population palestinienne. Dans ce nouvel État, les habitants ont recréé leurs villes perdues à chaque étage : Jérusalem au 3e étage, Ramallah au 4e, Bethléem (ville natale de Larissa) au 5e, etc.

Regrettant la décision de Lacoste de censurer le travail de Larissa Sansour, le Musée de l’Elysée a proposé une exposition en dehors du projet parrainé par le créateur. Le Musée de l’Elysée se trouve à Lausanne en Suisse. Ceci est la deuxième édition du Prix Lacoste Elysée.

Ci-joint trois photos faisant partie du projet Nation Estate de Larissa Sansour.



Pour plus d’informations et pour toute demande d’entretien, merci de contacter Larissa Sansour ou son assistant Soren Lind au +44 784 9011 977 ou par e-mail : info@larissasansour.com

AUTRES INFORMATIONS

Biographie

Larissa Sansour, née à Jérusalem, a étudié les Beaux-arts à Copenhague, Londres et New York. Artiste polyvalente, elle s’investit dans le dialogue politique et s’exprime à travers différents supports comme la vidéo, la photographie, le documentaire expérimental, les livres et Internet. Ses travaux sont visibles dans des galeries, musées, festivals de cinéma et publications artistiques dans le monde entier. Parmi les dernières expositions qui lui ont été entièrement consacrées : Kulturhuste à Stockholm, Depo à Istanbul, Galerie la BANK à Paris et Jack the Pelican à New York.

Elle a participé aux biennales d’Istanbul, Busan et Liverpool. Son travail a été exposé à la Tate Modern de Londres, au Brooklyn Museum de New York, lors de la troisième triennale de Guangzhou, à l’Alternative Space LOOP à Séoul, à l’Institut du Monde Arabe à Paris, à Iniva à Londres, à la Haus der Kulturen der Welt à Berlin, à la galerie Al Hoash de Jérusalem, au Centre Pompidou à Paris, au Museo Reina Sofia à Madrid, au MOCA à Hiroshima et à PhotoCairo4 au Caire.

Son film « A Space Exodus » a été nominé dans la catégorie Meilleur Court Métrage lors du Festival International du Film de Dubai.

Elle vit et travaille à Londres.

Web : www.larissasansour.com

17 décembre 2011

Aux salariés européens

Le blog de Jean-Luc Mélanchon | 14 décembre 2011

Adresse de Jean-Luc Mélenchon et Oskar Lafontaine aux salariés européens


Les dirigeants actuels de l’Union Européenne nous mènent au désastre.

Pendant des années, ils ont donné toujours plus de pouvoir à la finance. Le bilan est catastrophique. L’environnement est sacrifié. Le chômage explose. Les salariés sont pressurés et appauvris. L’économie réelle est prise en otage par les banques.

A présent, au nom de la crise qu’ils ont provoquée, les gouvernements européens veulent continuer et aggraver les politiques d’austérité. Sous la pression d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, ils ont décidé d’écrire un nouveau traité qui retirerait aux peuples européens le droit de décider librement de leur budget afin d’imposer partout la rigueur. Aucun d’eux n’a prévu de demander l’avis au peuple sur un texte aussi fondamental. C’est la fuite en avant dans l’Europe austéritaire. Parce que l’Europe ne peut se faire sans ni contre les peuples, nous exigeons la convocation de référendums sur ce traité dans nos pays.

Sarkozy et Merkel veulent généraliser à toute l’Europe le désastreux Agenda 2010 qui a si cruellement dégradé la situation des travailleurs allemands. Leur objectif est d’aggraver la concurrence entre les salariés européens pour niveler vers le bas les droits qui ont fait de l’Europe la région du monde la plus avancée socialement. Cette stratégie jette volontairement les peuples européens les uns contre les autres. Sarkozy et Merkel n’hésitent pas d’ailleurs à souffler sur les braises du nationalisme et de la xénophobie, au risque de rouvrir de vieilles blessures. Les amis de Merkel parlent d’obliger les Grecs à vendre leurs îles. Sarkozy traite de pilules empoisonnées les nouveaux entrants dans la zone euro. Ces propos provocateurs visent à détourner la colère des peuples des vrais responsables, les banques, la finance et les dirigeants politiques qui leur ont abandonné le pouvoir. Nous vous appelons à la résistance de toutes vos forces contre ce recul de notre civilisation européenne.

Nous vous appelons à ne pas tomber dans ce piège qui menace la paix en Europe. Tous ensemble, préservons notamment l’amitié entre nos deux peuples, les Allemands et les Français, car c’est la condition de la paix pour l’Europe toute entière.

Comment garantir la paix en Europe ? La paix ne se décrète pas. Elle se construit, par la coopération entre les peuples, au service de tous. Elle est incompatible avec la domination arrogante de deux chefs de gouvernement sur tous les autres. Elle a besoin de s’appuyer sur une politique menée au service de l’intérêt général européen. Il est temps de gouverner pour satisfaire les besoins et aspirations de la grande masse de la population et donc des salariés d’Europe : partage des richesses, défense et élargissement du droit à une retraite décente, relance des services publics, éradication de la précarité, lutte implacable contre la pauvreté et les inégalités, transition écologique.

Salariés européens, ne vous résignez pas ! La finance ne peut rien face à des peuples déterminés. Car la vraie richesse est le fruit du travail humain. En se mobilisant, les salariés européens peuvent siffler la fin des orgies financières. Et commencer sans tarder à construire un monde enfin humain.

Le 14 décembre 2011 à Strasbourg,

Jean-Luc Mélenchon,
Candidat du Front de Gauche à l'élection présidentielle
Oskar Lafontaine,
fondateur de Die Linke

16 décembre 2011

NON A LA GUERRE CONTRE LA SYRIE !

Le Grand Soir | 15 décembre 2011

80 associations disent NON A LA GUERRE CONTRE LA SYRIE ET OUI A UNE VRAIE MEDIATION




Association PeaceLink
Casella postale 2009
74100 Taranto
Italy
www.peacelink.it

Déc. 2011


Pétition de 80 Associations de plusieurs pays aux institutions internationales et regionals et aux gouvernements :

Non à une intervention militaire contre la Syrie ! Non à une autre tragédie comme la guerre Otan en Libye ! Médiation de paix pour rétablir les droits humains et la légalité Nous, soussignés organisations humanitaires ( ONG) pour les droits humains, vous exhortons à mobiliser les Nations Unies et la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour faire cesser toute intervention militaire étrangère contre la Syrie, et au contraire, d’agir de bonne foi pour une honnête médiation. Il est essentiel d’agir rapidement. Nous demandons d’agir de bonne foi pour rejoindre une vraie médiation pacifiques.

Au cours des derniers mois, nous avons observé une augmentation constante des campagnes de presse qui présentent seulement une vision partielle et pas vérifiée ce qui passe en Syrie. La même chose s’est produite aussi dans le cadre des préparatifs à l’intervention étrangère en Libye.


Nous savons qu’il ya des affrontements violents entre les troupes gouvernementales et les insurgés armés de l’auto-proclamé " Armée Libérée Syrienne " avec des bases en Turquie, près de la frontière syrienne. Et nous savons que ces conflits provoquent une énorme nombre de morts parmi les civils, qui sont toujours les premières victimes de n’importe quel conflit. Il semble donc clair que les deux côtés armées ont des responsabilités.

Mais une ingérence militaire étrangère n’est pas une bonne façon de protéger les droits civils et humains.


NOUS affirmons avec force que :

1) le projet de « intervention militaire humanitaire » en Syrie est la pire des solutions et il ne peut pas revendiquer aucune légitimité, car on ne peut pas obtenir la protection des droits humaines par un’intervention armée ;

2) En effet, l’histoire récente montre que, les résultats inévitables de l’intervention armée étrangère, sont des violations massives des droits, comme en Libye ;

3) La contrebande d’armes dans une zone de conflit alimente seulement une guerre « civile » et ce doit être arrêtée ;

4) On ne peut pas autoriser que une scénario libyenne prende place en Syrie aussi, c’est à dire une « no-fly zone" qui se transforme en une intervention militaire directe suivie par des massacres et des violations massives des droits.

Nous exhortons donc la COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE pour favoriser :

1. Un cessez le feu sur les deux côtés et une médiation neutre entre les parties : nous rappelons que la proposition faite par certains pays d’Amérique latine à partir du groupe Alba semble être accueilli aussi par l’opposition non-armée

2. Des mesures pour arrêter l’ingérence militaire et politique étrangère en Syrie visant à déstabiliser le pays (et éventuellement toute la région) ;

3. Restauration de la Syrie dans le bloc régional ;

4. Fin des sanctions actuelles qui portent atteinte à des civils ;

5. Une mission internationale d’enquête par les pays et les organisations neutres pour établir la vérité sur les conditions de vie en Syrie ;

6. Une enquête menée par les observateurs internationaux neutres sur les accusations et sur les nouvelles rapports en provenance de Syrie et qui, à présent, il n’a pas été possible de vérifier.


PROMOTEURS

Associations Italiennes :

1) Associazione PeaceLink ; 2) Albassociazione ; 3) US citizens for Peace and Justice-Rome ; 4) Fiom ; 5) Ialana Italia - International Association Of Lawyers Against Nuclear Arms ; 6) Rete No War Roma ; 7) Comunità Internazionale di Capodarco - CICa ; 8) Contropiano ; 9) Associazione per la Pace ; 10) associazione Liberigoj ; 11) associazione Un Ponte per ; 12) Associazione Yakaar Italia Senegal ; 13) Centro Sereno Regis ; 14) WILPF - Women’s International League for Peace and Freedom - Italy ; 15) Associazione nazionale di amicizia Italia Cuba - Circolo di Roma ; 16) Rete romana di solidarietà con la Palestina ; 17) Ecoistituto del Veneto Alex Langer ; 18) Rete Disarmiamoli ; 19) Comitato con la Palestina nel cuore ; 20) Associazione Culturale Chico Mendes ; 21) Associazione U.V.A ; 22) Associazione Gattapelata ; 23) Federazione Italiana Lavoratori Emigranti e famiglie ; 24) Ufficio Missionario diocesano Pinerolo ; 25) Arci Arezzo ; 26) Forum ambientalista ; 27) Pgs-Agis ; 28) Fucina per la nonviolenza ; 29) Comunità di Sestu ; 30) Pdci ; 31) Rete dei Comunisti ; 32) Coordinamento donne Trieste ; 33) Afs Intercultura Ci Salerno ; 34) Circolo Legambiente Alta valle del Tevere ; 35) Ashram Santa Caterina Napoli ; 36) Solidarité Nord-Sud-Onlus ; 37) Comitato per la pace ; 38) Associazione Germogli ; 39) Auci-Rm ; 40) Senza paura onlus ; 41) Associazione Stelle cadenti ; 42) Comitato Legamjonici ; 43) Il Dialogo ; 44) Casa della pace e della nonviolenza ; 45) Comitato pace convivenza solidarietà Danilo Dolci ; 46) Unacremona onlus ; 47) Amici di Cuba gruppo "Italo Calvino" Piombino ; 48) Amici della Mezza Luna Rossa Palestinese ; 49) Coordinamento Donne Trieste ; 50) AFS Intercultura C.L.Salerno ; 51) Comitato per la pace Faenza ; 52) Associazione Radda per l’Ecuador ; 53) Circolo della Decrescita "Invertire la Rotta" e Cantieri Sociali del Chianti ; 54) Associazione Terra Santa Libera ; 55) Associazione La Strada ; 56) Associazione Pellerossa Cesena ; 57) Egerthe ; 58) Centro Documentazione Manifesto Internazionalista ; 59) Circolo culturale Popilia ; 60) H.E.W.O.-Bagnoregio onlus ; 61) Gap Parma ; 62) Trentino Solidale ; 63) associazione Giolli ; 64) associazione di promozione sociale "Gli Amici della Filangieri" ; 65) associazione Italia-Nicaragua circolo di Livorno ; 66) Associazione Lo Sguardo di Andala ;67) Liberacittadinanza ; 68) Covenpri.

Associations non italiennes :

69) International-Lawyers (Switzerland) ; 70) Centre de Recerca Humanisme Emergent (Spain) ; 71) Canadians for Action on Climate Change (Canada) ; 72) Peace of the Action (USA) ; 73) Avalon International (USA) ; 74) Humanist Association (Hong Kong) ; 75) Filef Buenos Aires (Argentina) ; 76) Asociacion civil “LPG 2007” (Venezuela) ; 77) Circulo Bolivariano Antonio Gramsci Caracas (Venezuela) ; 78) Palestine Civil Rights Campaign (Lebanon/Usa) ; 79) Plataforma "No a la Guerra Imperialista" de Madrid (Spain) ; 80) Frevemun - Frente Venezolanos del Mundo.

Les responsables des associations sont à la disposition.

Plus que mille personnes ont aussi signé la petition : http://www.peacelink.it/campagne/index.php?id=91&id_topi...

rif. Marinella Correggia, Italie, 0039-349-5621776 ; mari.liberazioni@yahoo.it

14 décembre 2011

Fukushima : L'explosion du n°3 était nucléaire

Le Blog de Fukushima | 14 décembre 2011



   

Le désormais célèbre blog Ex-SKF, qui donne des informations journalières en provenance du Japon, vient de rapporter l’interview d’un ingénieur japonais, Setsuo Fujiwara, ancien inspecteur au JNES (Japan Nuclear Energy Safety Organization). Celui-ci a déclaré au magazine SPA qu'il y a eu deux explosions au réacteur 3 le 14 mars à Fukushima Daiichi : une explosion d'hydrogène, puis une explosion nucléaire à la piscine de combustible usé.

 
「福島第一原発3号機で3月14日に起きた爆発はピカドン(核爆発)だ!!」

"The explosion in Reactor 3 at Fukushima I Nuke Plant on March 14 was nuclear!"

"L'explosion dans le réacteur 3 à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi le 14 mars était nucléaire ! "

C'est ce que dit M. Setsuo Fujiwara, qui a travaillé à l’Organisation de sûreté de l’Energie nucléaire du Japon (JNES) jusqu'au printemps de 2010 comme inspecteur des installations nucléaires. Il est l'un de ces experts qui connaissent très précisément les installations et les activités de la centrale nucléaire.

« Dans l’explosion du réacteur 3, il y a eu une lueur d'incendie, puis une fumée noire verticale au dessus du bâtiment réacteur. Une explosion d'hydrogène ne produit pas une fumée noire. Et le nuage en forme de champignon. Cela ressemble à une explosion nucléaire. »

Mais selon le gouvernement et TEPCO, les réacteurs nucléaires deviennent plus stables, n’est-ce pas?

"Une source plus importante de matières radioactives dispersées est la piscine de combustible usé."

Fujiwara sort une photographie aérienne de la centrale prise du côté terre.
«Les cadres supérieurs du bâtiment réacteur sont arrachés à l'emplacement de la piscine du combustible usé. Je crois qu'il ya eu une explosion à l'intérieur du SFP et les barres de combustible qui étaient à l'intérieur ont été soufflées."
   


Si le combustible usé avait fondu et coulé au fond de la piscine, est-ce que ça aurait causé une explosion nucléaire?

"La quantité d'eau de refroidissement a diminué dans la SFP du réacteur 3 avant l'explosion, et l'hydrogène a été générée par la réaction du zircaloy avec l’eau. La partie supérieure de la gaine a fondu, et les pastilles sont tombées et se sont empilées [au fond de la piscine ?]. A l'intérieur de la SFP, c’était comme un réacteur nucléaire qui devient critique, et l'eau s’est mise à bouillir. Puis il y a eu une explosion d'hydrogène au-dessus de la surface de l'eau dans la SFP, et en raison de la pression de l'explosion, les vides (bulles de vapeur) dans l'eau bouillante ont été compressés. Le coefficient de vide a été négatif, donc la réactivité de la fission nucléaire a été soudainement accrue, produisant une explosion nucléaire de criticité instantanée. Quand vous voyez la vidéo au ralenti de l'explosion du réacteur 3, vous entendez trois bruits d'explosions. C'est la preuve que l'explosion nucléaire a eu lieu après l'explosion d'hydrogène. "
Ensuite, il pointe le tuyau qui reliait le tuyau d'échappement et le réacteur 3. Le gros tuyau est cassé, et le segment court du tuyau est couché sur le sol.

  .
  «TEPCO a expliqué que le gaz hydrogène produit dans le réacteur 3 a traversé ce tuyau et est entré dans le bâtiment du réacteur 4, provoquant l'explosion d'hydrogène dans le réacteur 4, qui était dans un entretien régulier à cette époque. Cependant, si vous regardez la photo, le tuyau est cassé. Je pense que c'était aussi une explosion d'hydrogène dans le réacteur 4, causée par de l'hydrogène généré à l'intérieur de la piscine de combustible usé. Si l’hydrogène des réacteurs 3 et 4 provient de la piscine de combustible usé, est-il possible que l'explosion du réacteur 1 ait également été causée par l'hydrogène à partir de la piscine du combustible usé ? Mais personne ne questionne fermement [TEPCO] sur ces points importants concernant la reconstitution de l’accident. »
Fujiwara dit qu'il a essayé d'exécuter son scénario de l'accident avec les ingénieurs qui sont anti-nucléaires, mais qu'ils ont retenu leurs commentaires. "Les ingénieurs japonais sont trop réticents à commenter des choses en dehors de leurs spécialités», dit Fujiwara, irrité.

Plus d'info ...


Xavier Beulin sera dans le Lot ce vendredi, appel à manifester

par Bluboux | Le Lot En Action | 14 décembre 2011


non-aux-ogm.pngXavier Beulin, le président de la FNSEA, sera à Labastide-Murat après-demain, le vendredi 16 décembre.
En plus d'être président de la FNSEA, le garenne est également Président de la FDSEA du Loiret, petit propriétaire "paysan" avec 500 hectares et surtout Président de Sofiprotéol, groupe agro-industriel (chiffre d'affaires 5.5 milliards d'euros en 2009) de la filière oléagineuse et protéagineuse, qui possède l'entreprise Sanders, semencier, qui importe également les fameux tourteaux de soja OGM en provenance du Brésil, à destination des éleveurs français.

La Confédération Paysanne, les Faucheurs volontaires et le Lot en Action appellent tous les militants du Lot (et d'ailleurs !) à faire suivre l'information suivante :

L'assemblée générale de la FDSEA du Lot aura lieu ce vendredi à Labastide-Murat. Une séance publique aura lieu, à partir de 14h, avec la présence de Xavier Beulin. Au moment où le gouvernement vient de voter une loi qui empêche les paysans de ressemer librement une partie de leur récolte, droit pourtant inaliénable, favorisant directement la brevetabilité du vivant, et où les semenciers ainsi que l'industrie des biotechnologies, Monsanto en tête, font plier la commission européenne sur les OGM, il est urgent de réagir.

manifestation-rigolote.jpeg 

Venez manifester devant la mairie de Labastide-Murat, le vendredi 16 décembre à 14H. Co-voiturez et venez avec votre bonne humeur, des casseroles, pancartes, banderoles, dénonçant l'agriculture productivistes, la main mise du lobby de la FNSEA sur le gouvernement (Comment les paysans du Lot peuvent-ils accepter que le président du plus puissant des syndicats agricoles soit également l'un des acteurs principaux du lobby de l'industrie agro-alimentaire ?). Il faut sortir de cette logique purement libérale qui consiste à produire massivement des produits agricoles industriels (semences manipulées (mutagenèse), OGM, intrants chimiques, pesticides), à leur faire faire plusieurs fois le tour de la planète, et à détruire l'agriculture respectueuses de l'environnement et de l'être humain.

Faites suivre ce message au plus grand nombre. Nous n'avons que très peu de temps pour organiser cette mobilisation. Montrons leur que le Lot s'engage dans la transition et envoyons un message fort à destination de tous les paysans productivistes du Lot : "sortez de cette logique financière qui vous écrase, vous empoisonne, fait de vous des victimes mais également des criminels".

Contacts :
Christian Rossi (Confédération Paysanne) : 05 65 40 46 59
Gilbert Costes (Faucheurs volontaires) : 06 37 20 15 48 ou 05 65 27 13 26
Laurent Cougnoux (Lot en Action) : 05 65 34 47 16

plus d'info ...

8 millions de Français n'ont pas les moyens de se chauffer

Le Parisien | 11 décembre 2011


La Fondation abbé Pierre lance aujourd'hui une campagne de sensibilisation au problème de la précarité énergétique. Aujourd’hui, 8 millions de Français n'ont pas suffisamment les moyens de chauffer leur logement.
 

Mal-logement : 8 millions de Français n'ont pas les moyens de se chauffer


La Fondation abbé Pierre lance aujourd'hui une campagne de sensibilisation au problème de la précarité énergétique. Aujourd’hui, 8 millions de Français n'ont pas suffisamment les moyens de chauffer leur logement. | DR
 


Un chiffre qui fait froid dans le dos. Près de huit millions de personnes en France n'ont pas les moyens de chauffer leur logement. La Fondation Abbé Pierre veut frapper fort pour le lancement de sa campagne d'hiver. En dressant ce nouveau bilan de «précarité énergétique», la Fondation diffuse un peu partout en France des affiches où l'on peut voir notamment deux personnes âgées dans leur appartement aux murs défraîchis, enroulées sous une couverture ou encore une femme avec son fils dans un lit, qui ont froid. Avec dessous, ce message : «Ils s'aiment mais ce n'est pas ce qui les rapproche. Huit millions de personnes souffrent du froid parce qu'elles n'ont pas les moyens de chauffer leur logement. Agissons!».

En menant cette nouvelle campagne de sensibilisation, la Fondation Abbé Pierre veut surtout interpeller les pouvoirs publics sur la création d’un «bouclier énergétique», capable d’assurer à tous «une capacité minimum à se chauffer»
«En France, aujourd'hui, 3,8 millions de ménages souffrent de précarité énergétique, soit un ménage sur six, soit 8 millions de personnes. Ce sont des gens qui ne peuvent se chauffer et s’éclairer normalement, et parfois qui ne peuvent pas se chauffer du tout», détaille Emmaüs dans un communiqué.

Un million de propriétaires occupants aussi concernés

Parmi ces précaires «énergétiques», il y a même des ménages modestes qui vivent dans des maisons individuelles. Parmi eux, «plus d'un million de propriétaires occupants sont aussi concernés par cette forme de précarité», rapporte encore la fondation sur le mal-logement.

Si le phénomène n'est pas nouveau, la précarité énergétique, elle, explose depuis maintenant quelques années. En cause, une inflation des loyers «de près de 50 % en 10 ans», ainsi qu'une «hausse dramatique des charges de gaz, d'électricité ou de fuel».
Mêmes les mesures actuelles (tarifs sociaux, aide aux impayés...) ne suffisent plus. «Elles n’allègent qu’une partie du public concerné et ne compensent pas les diverses augmentations subies par les familles les plus modestes», plaide la Fondation Abbé Pierre.

Le gouvernement avait révélé au printemps dernier que 800 000 ménages sont éligibles au tarif social du gaz mais que seulement 300 000 en bénéficient réellement.

Quant aux litiges sur les factures énergétiques, le nombre de dossiers traités par le médiateur de l'énergie a explosé en 2011.

note de Paco: voir aussi Mobilisons-nous en signant la pétition

LOZERE / un scandale ordinaire au milieu des habitations

Les jeunes du village de VERDEZUN 48140 - Lozère - se sont mobilisés contre l'implantation de nouvelles antennes-relais dans leur village.
Ils ont réalisé un clip vidéo diffusé sur youtube "Sauvons Verdezun 48".

Diffuser le lien de leur vidéo pour élargir son visionnement serait un grand encouragement pour la poursuite de leur engagement.


13 décembre 2011

Les marchands de peur

Par Uri Avnery | France Palestine Solidarité10 décembre 2011

Le jour anniversaire de la mort de David Ben-Gourion, l’hommage habituel à sa mémoire eut lieu près de sa tombe à Sdeh Boker, village du désert du Néguev où il avait vécu durant sa retraite. Il n’y a pas de cimetière, juste sa tombe et celle de sa femme Paula.
 
Les journaux ont publié une image de Benjamin Nétanyahou qui faisait un discours sous une grande photo du dirigeant défunt regardant pensivement au loin.

Un petit détail dans cette illustration attira mon regard. Nétanyahou portait une kippa.

Pourquoi ? Ben-Gourion était un athée convaincu. Il refusait de porter la kippa même à des obsèques. (Quoique totalement athée moi-même, je porte quelquefois une kippa aux obsèques, hors de toute considération du qu’en dira-t-on.)

Le lieu n’était pas une synagogue, ni même un cimetière. Alors pourquoi pour l’amour de Dieu (pardon) l’homme a-t-il mis une kippa noire sur sa tête ?

Pour moi, c’est un signe de ce que j’appelle la re-judaïsation d’Israël.

LE SIONISME fut, entre autres choses, une révolte contre la religion juive orthodoxe, qui était associée à la Diaspora que les sionistes appelle avec mépris Galup (“exil”). Tous les pères fondateurs du sionisme, Théodore Herzl, Max Nordau, Chaim Weissman, Zeev Jabotinsky et autres, étaient des athées convaincus.

Alors pourquoi Ben-Gourion donna-t-il aux partis religieux deux systèmes d’éducation autonomes, financés par l’Etat ?

Pourquoi dispensa-t-il les élèves des séminaires religieux (“yeshivas”) de service militaire ?

Les gens de mon âge peuvent se remémorer la situation. Ben-Gourion, comme nous tous, croyait que la religion juive était près de disparaître. Quelques vieilles personnes, qui parlaient yiddish, priaient encore dans les synagogues, mais avec le temps elles disparaîtraient. Nous, les jeunes nouveaux Israéliens, étions laïques, modernes, libérés de ces vieilles superstitions.

Même dans ses plus sombres cauchemars nocturnes (ou de jour) Ben-Gourion n’aurait pu imaginer que le nombre des élèves religieux, dont certains n’ont même pas acquis dans leurs écoles les savoirs modernes de base, représenteraient presque la moitié de la population scolaire juive israélienne. Ni que le nombre des tire-au-flanc religieux priverait maintenant l’armée de plusieurs divisions.

Peu à peu, la communauté religieuse s’empare de l’Etat. Les colons religieux, les pogromistes religieux anti-Arabes, leurs alliés et collaborateurs d’extrême-droite, gagnent de nouveaux secteurs chaque jour. Aujourd’hui même, l’armée a annoncé que 40% des candidats aux écoles d’officiers subalternes portent la kippa. En 1948, quand notre armée fut créée, je n’ai pas vu un seul soldat portant la kippa (à plus forte raison un officier.)

Mais le danger de re-judaïsation va bien au-delà de la sphère politique

PERMETTEZ-MOI une métaphore inspirée de la nature.

Dans la nature, la première nécessité est de survivre. Il y a plusieurs stratégies différentes pour survivre, et la nature les comprend toutes, aussi longtemps qu’elles réussissent.

La gazelle survit en s’enfuyant. Quand elle est en danger, elle s’échappe. Elle y réussit très bien. De fait, les gazelles ont survécu.

Le lion survit en combattant. Quand il est en danger, il attaque. Il compte sur ses dents et ses griffes. Il y est très performant. De fait, les lions ont survécu.

Les Juifs ont survécu en fuyant. Ils y ont formidablement réussi. Après des milliers d’années de persécutions des plus atroces, de pogroms et d’holocaustes, ils sont toujours là. Leur dispersion dans le monde favorise cette technique. Au moindre danger, ils peuvent s’échapper d’un pays à l’autre.

Les Juifs n’ont pas construit le Taj Mahal ou des cathédrales majestueuses. Leurs trésors sont des textes sacrés, de la littérature et de la musique, choses que vous pouvez emmagasiner dans votre tête et emporter avec vous quand vous vous déplacez.

Comme certains animaux dans la nature, les Juifs sentent le moindre danger de loin. C’est comme une lumière rouge dans leur tête – elle s’allume quand personne d’autre n’a encore perçu la menace. (D’ailleurs, je ne serais pas vivant aujourd’hui si mon père n’avait pas perçu le danger du régime nazi dès le premier jour et organisé notre fuite, alors que presque tout le monde dans son entourage se moquait de lui.)

Le sionisme veut transformer la gazelle en lion. Il dit : ne fuyez plus. Quand il y a un danger, restons et combattons.

On ne veut plus du Juif poltron de la caricature antisémite. Désormais, c’est l’Israélien héroïque, debout et fier.

Et, comme cela semble être dans la nature humaine, nous sur-compensons pour le passé. Nous sommes devenus agressifs, militaristes et même brutaux. Les opprimés sont devenus des oppresseurs. Les Juifs avaient l’habitude de dire : “Si la force ne marche pas, essayez d’utiliser votre cerveau.” Les Israéliens disent “Si la force ne marche pas, essayez d’utiliser plus de force.” (J’avoue que j’ai inventé cette phrase il y a de nombreuses années comme une plaisanterie. Hélas, ce n’est plus une plaisanterie.)

CEPENDANT, récemment, il me semble que le vieux Juif n’a pas disparu. Il s’est seulement caché. Caché à l’intérieur de l’Israélien. Lui et sa petite lumière rouge sont bien là.

Comment l’ai-je découvert ? Simplement en écoutant Benjamin Nétanyahou, avec ou sans sa kippa.

Netanyahou a inventé (ou adopté) un style particulier de dirigeant : gouverner en jouant sur la peur des gens.

Depuis son retour au pouvoir, il nous alimente de séries infinies de peurs. Manipuler les peurs est à l’ordre du jour, de tous les jours.

Au début, il y avait Barack Hussein Obama, qui menaçait de nous punir pour ne pas avoir abandonné notre droit sacré de construire des colonies sur le pays que Dieu lui-même nous avait promis. Malheureusement Obama capitula immédiatement, de telle sorte qu’une autre menace était nécessaire.

Pas de problème. Mahmoud Abbas, hier “poulet plumé”, s’est transformé en tigre rugissant et s’adresse aux Nations unies pour qu’elles admettent l’Etat de Palestine en tant que membre. Comme chacun le sait, c’était une menace mortelle pour Israël. Elle fut seulement écartée par la promesse d’Obama (oui, le même Hussein Obama) d’utiliser son véto en faveur d’Israël. Mais les Palestiniens ont néanmoins été acceptés par l’Unesco, de sorte que le terrible danger n’est pas complètement banni.

Puis ce fut le printemps arabe. Comme Nétanyahou le réalisa dès le premier instant, avant même que notre grand et glorieux ami Moubarak fut envoyé dans la cage de verre, cela représentait un danger mortel. Aujourd’hui ce danger a été sinistrement confirmé : l’Islam, le dangereux Islam, s’empare de l’Egypte.

L’Islam, comme Nétanyahou nous le dit à chaque occasion, est un credo meurtrier anti-Juif. Il n’y a pas d’islamistes modérés – ils cherchent tous à nous jeter à la mer. Même chez notre ancien allié, la Turquie.

Et ils ne gagnent pas seulement en Egypte. Ces terribles islamistes ont déjà gagné au Maroc et en Tunisie, et sont en train de gagner en Libye, en Jordanie, au Yémen, en Syrie. Notre “villa” sera entourée, non seulement par une jungle, mais par une jungle remplie de prédateurs islamistes dangereux. C’est absolument terrifiant.

Et puis un autre danger épouvantable fut découvert juste à temps : les associations de droits de l’Homme menacent l’existence même d’Israël. Elles font partie d’une vaste conspiration mondiale antisémite. De fait, elles sont financées par des gouvernements étrangers. Une nouvelle loi a été promulguée contre elles dans l’urgence. Heureusement, de telles lois ont été récemment promulguées dans quelques anciens pays soviétiques ; et notre ministre des Affaires étrangères moldave (ou plutôt notre ministre étranger de Moldavie), Avigdor Liberman, a obtenu le texte de son grand ami, Alexandre Lukashenko, ce démocrate modèle de Biélorussie, et de l’autre démocrate répute, Vladimir Poutine.

Tous ces dangers mortels suffirent pour mettre fin à l’éruption soudaine de protestation sociale, mais ils n’étaient rien comparés à ce danger affreux, énorme : la bombe iranienne.

Face à un tel terrifiant danger, personne ne pose la question pertinente : pourquoi un dirigeant iranien prendrait-il l’initiative d’attaquer un pays qui est plein de bombes nucléaires et a la capacité de dévaster tout l’Iran en une “seconde frappe” ? Le gouvernement allemand est en train de nous équiper du sixième des sous-marins que nous avons justement pour cet objectif.

Oui, les dirigeants iraniens peuvent être des religieux fanatiques. Mais nous en avons pleins nous aussi, et certains sont membres de notre coalition gouvernementale. En ce moment, le pays est en pleine agitation parce que les rabbins exigent que les soldats religieux puissent quitter toute cérémonie militaire où des femmes soldats sont autorisées à chanter. “Une voix de femme est sa partie sexuelle” affirme un texte sacré. Et un rabbin important vient d’annoncer qu’un soldat religieux devrait plutôt affronter un peloton d’exécution que d’écouter une femme chanter. (Je n’ai pas inventé cela).

Mais l’Iran domine notre discours public. Toutes les lumières rouges clignotent comme des folles. Le Juif à l’intérieur de nous est terriblement effrayé. La gazelle dit : courez. Le lion dit : attaquez.

LA BIBLE nous dit : “Heureux l’homme qui est continuellement dans la crainte !” (Proverbes 28:14). Mais la peur permanente est mauvaise conseillère dans la conduite des affaires, surtout dans la direction de la politique d’un État. Mais elle peut être de bonne politique quand vous voulez mettre votre propre peuple en échec en grignotant la démocratie, l’égalité et les droits humains.

Alors laissons le Juif à l’intérieur de nous sortir du ghetto et laissons-le faire son chemin. Libérons notre peur de la peur elle-même. Et, pendant que nous y sommes, révoltons-nous contre les marchands de peur.

Toulouse Nettoyage des banques par les indignés

Les « Indignés » ou #occupy de Toulouse, ont organisé samedi 10 décembre une action de « nettoyage » dans les grandes banques de la ville.
Au-delà de la manifestation qui revendique « sus à l’argent sale » préviennent les « Indignés », nous avons voulu savoir qui étaient ces indignés toulousains. (voir le diaporama sonore).



source

11 décembre 2011

Des socialistes sur une planète jumelle de la Terre ?

Le Grand Soir | 8 décembre 2011

On a découvert une planète (Kepler 22) qui ressemblerait à la Terre.


Avec une société évoluée : petits hommes verts, TF1, I-pad, David Pujadas, partis politiques ?

Possible.

En 1972, les scientifiques avaient envoyé dans l’espace des sondes contenant une encyclopédie de la Terre (« à l’attention des extraterrestres »).

Je propose qu’on envoie vers Kepler 22 une sonde contenant des discours de Jean Jaurès dans une enveloppe portant : « Bureau national du PS képlérien ».

Imaginer que des dirigeants socialistes, même si c’est à 600 années-lumière, lisent des discours de gauche suffit à réduire le désespoir qui me submerge à moins de 6 mois-obscurité des présidentielles, tandis que la comète Bayrou entre dans le champ d’attraction du député de la Corrèze.

Théophraste R. (petit homme rouge).

PS. Dans la prochaine sonde, on leur met du Karl Marx ?

voir en ligne:  http://www.legrandsoir.info/+des-socialistes-sur-une-planete-jumelle-de-la-terre+.html

Durban : échec cuisant




La COP17 succombe dans l'apartheid climatique

L'antidote est l'Accord des Peuples de Cochabamba.


Durban, Afrique du Sud – Les décisions issues du sommet des Nations-Unies sur le climat à Durban – COP17 – constituent un crime contre l'humanité, selon Climate Justice Now ! coalition de mouvements sociaux et de la société civile. Ici en Afrique du Sud, qui a inspiré le monde entier par les luttes de libération menée par la majorité noire du pays, les nations les plus riches ont créé avec cynisme un nouveau régime d'apartheid climatique.
« Retarder toute action réelle après 2020 est un crime aux proportions mondiales », selon Nnimmo Bassey, président des Amis de la Terre International. « Une augmentation de 4°C de la température mondiale, permise par ce plan, est une condamnation à mort pour l'Afrique, les petits États insulaires, et les pauvres et les personnes vulnérables de l'ensemble de la planète. Ce sommet a amplifié l'apartheid climatique, les 1 % les plus riches de la planète ayant décidé qu'il était acceptable d'en sacrifier les 99 % ».

Selon Pablo Solon, ancien négociateur en chef de l'Etat plurinational de Bolivie, « il est faux d'affirmer qu'une deuxième période d'engagements du protocole de Kyoto a été adoptée à Durban. La décision actuelle a seulement été reportée à la prochaine COP, sans engagement de réduction d'émissions de la part des pays riches. Cela signifie que le protocole de Kyoto restera en vie jusqu'à ce qu'il soit remplacé par un nouvel accord encore plus faible ».
Les pollueurs de la planète ont bloqué toute réelle action et ont une fois de plus choisi de renflouer les banques et les investisseurs en décidant d'étendre les marchés du carbone pourtant en train de s'effondrer, ce qui comme toutes les activités des marchés financiers de nos jours permettent surtout d'enrichir quelques privilégiés.

« Ce que certains considèrent comme de l'inaction est en fait une démonstration de l'échec, palpable, de notre système économique actuel pour répondre aux crises économiques, sociales et environnementales » selon Janet Redman, de l'Institute for Policy Studies, basé à Washington. « Les banques qui ont provoqué la crise financière sont en train de faire d'importants profits en spéculant sur le futur de notre planète. Le secteur financier, acculé, cherche un moyen de s'en sortir à nouveau en développant de nouveaux produits pour soutenir un système défaillant ».

Bien que l'on parle d'une « feuille de route » proposée par l'Union Européenne, l'échec de Durban montre que c'est un cul-de-sac, une route pour nulle part. Les porte-paroles de Climate Justice Now ! appellent la communauté internationale à se rappeler qu'un véritable plan pour le climat, basé sur les besoins planétaires identifiés par les scientifiques et issu du mandat de mouvements populaires, a vu le jour lors du Sommet des Peuples sur le changement climatique et les droits de la Terre-Mère en Bolivie en 2010. L'accord des peuples de Cochabamba, porté devant les Nations-Unies, a été supprimé des textes de négociations, alors qu'il proposait un moyen juste et efficace pour avancer, ce qui est terriblement nécessaire.

6 décembre 2011

Nouveau traité Merkel-Sarkozy : vers un krach démocratique

Amitié entre les peuples | 6 décembre 2011



ATTAC France / Nouveau traité Merkel-Sarkozy : vers un krach démocratique

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel viennent d’annoncer leur volonté de faire adopter un nouveau traité européen dès le mois de mars, qui imposerait des sanctions « immédiates » et « automatiques » aux États dont le déficit dépasserait 3 % du PIB. Cette règle des 3% figure déjà dans le Traité de Maastricht, repris dans celui de Lisbonne, mais le nouveau traité la durcirait considérablement.

Ce nouveau traité exclurait explicitement de nouvelles restructurations des dettes publiques, et ce malgré qu’une renégociation de la dette ne se soit déjà avérée nécessaire pour la Grèce : il ne sera plus jamais question de faire contribuer le secteur financier et les banques, qui ont pourtant pris des risques inconsidérés pour elles-mêmes et surtout pour la société.

Ce traité entrainerait tous les signataires dans une nouvelle surenchère de nouvelles politiques d’austérité, de plus en plus injustes et inefficaces. Injustes parce qu’elles font payer aux citoyens une dette provoquée par la crise financière et les cadeaux fiscaux aux privilégiés. Inefficaces parce qu’elles approfondissent la récession et donc les déficits, et empêchent toute relance des investissements écologiques et sociaux.

Un traité Merkel-Sarkozy, décidé en quelques semaines sous la pression des agences de notation, ratifié par des parlements aux ordres et sans consultation des peuples, serait un véritable krach démocratique. Loin de permettre la refondation d’une Europe solidaire, il organiserait la concurrence par l’austérité, et, en dernier lieu, la faillite de la zone Euro. Nous exigeons un référendum en France pour que le peuple puisse se prononcer.

Bien sûr, le traité de Lisbonne a conduit l’Union européenne dans l’impasse et il faut un nouveau traité. Mais pas pour rassurer les marchés : pour sortir l’Europe de leurs griffes ! Il faut permettre à la BCE de prêter directement aux États-membres à des taux raisonnables, voire nuls ; réaliser une profonde réforme fiscale en rétablissant une forte progressivité des prélèvements ; initier une harmonisation sociale et fiscale vers le haut ; construire un vrai budget européen en taxant les transactions financières, les bénéfices des multinationales et les émissions de carbone. Pour engager l’Europe dans la voie de la réduction des inégalités et de la transition écologique.

Un nouveau traité européen ne peut pas se préparer entre quelques chefs d’État mais dans le respect de la volonté des peuples européens. Ce qui est nécessaire aujourd’hui, c’est un vaste processus démocratique européen d’élaboration d’un nouveau traité, qui reflète non pas les exigences des marchés mais celles des peuples désireux de construire leurs solidarités.

Attac France, Paris, le 6 décembre 2011

USA... dictature absolue, le pas légal est franchi avec 93 % de oui au Sénat

Les Dernières Nouvelles du Monde | 6 décembre 2011


Yes we can : Pour le Nobel de la paix, l’histoire nécessite que les Américains sacrifient leur liberté pour leur sécurité.

 

La législation terrifiante qui permet aux citoyens américains d’être arrêtés, détenus indéfiniment, interrogés et torturés sans avoir été au préalable inculpés de quoi que ce soit, sans procès, est passée au sénat américain Jeudi avec un soutien très majoritaire de 93% des législateurs.
Seulement sept membres du sénat américain ont voté contre la loi National Defense Authorization Act (NDAA) ce Jeudi, malgré les avertissements de l’ACLU (Ndt: Association américaine des droits civiques) et de citoyens concernés à travers le pays, stipulant que les effets de cette législation seraient détrimentaux aux droits civiques et aux libertés de chacun aux Etats-Unis. Sous cette loi, les citoyens américains peuvent être retenus par l’armée américaine pour des accusations en rapport avec le terrorisme et détenus indéfiniement sans procès.
De plus, un autre amendement de ce texte de la législation (NdT: amendement 1031) approuve de nouveau la technique de torture dite de “waterboarding”
(Ndt: simulation de noyade) ainsi que “d’autres techniques avancées d’interrogation” qui sont en ce moment hors-la-loi.
“La loi est une menace historique aux citoyens américains” a dit Christopher Anders de l’ACLU à Associated Press.

Pour les plus grands supporteurs de cette loi, quoi qu’il en soit, l’histoire nécessite que les Américains sacrifient leur liberté pour leur sécurité.
Le sénateur Lindsey Graham, un des soutiens de la législation, dit que les lois actuelles protégeant les Américains sont par trop laxistes. Au lieu de cela, dit ce sénateur, quiconque est soupçonné de terrorisme (NdT: notons qu’il dit juste “soupçonné”) ne devrait pas avoir leurs droits Miranda lu. Ils ne devraient pas avoir un avocat.”
Graham ajoute que les suspects de terrorisme “devrait être détenus humainement par l’armée et interrogés sur le pourquoi ils ont rejoint Al Qaïda et qu’est-ce qu’ils voulaient nous faire”, et ce bien qu’un autre législation dans la loi n’est pas exactement humaine. Le supplice de la baignoire, le déni de sommeil et d’autres méthodes mises hors-la-loi dans la loi Anti-torture Act de 2005, seront ajoutés à une liste top-secrète de techniques approuvées d’interrogatoire qui pourront être utilisées contre les suspects, Américains ou autres.
Le sénateur républicain Kelly Ayotte a dit la semaine dernière que “les terroristes ne devraient pas être capables de voir toutes nos pratiques d’interrogatoires en ligne”, et le sénateur Joe Liberman a ajouté durant le débat cette semaine: “Quand un membre d’Al Qaïda ou un autre groupe terroriste associé… Je veux qu’il soit terrifié de ce qu’il va lui arriver entre les mains américaines… Je ne veux pas qu’il sache ce qu’il va se passer”, a ajouté le sénateur et ancien candidat à la présidentielle américaine.
Non seulement ne sauront-ils rien leur cruel futur, mais ils ne sauront pas non plus leur propres droits, pour la simple raison qu’ils n’en auront aucun. “Nous avons besoin que les autorités maintiennent ces individus aux mains de l’armée de cette façon nous n’avons pas à leur lire leurs droits Miranda” ajoute Kelly.
Tandis que les législateurs ont rassemblé un soutien massif pour faire approuver la législation contre les terroristes, ceci peut aussi être appliqué contre n’importe qui. Incluant des citoyens américains qui ne pourraient que juste suspectés de liens avec des terroristes.
Le président Obama a promis dans le passé qu’il imposerait un veto à une telle législation si elle venait à passer le congrès et un officiel de la Maison blanch a dit à AP Jeudi que cette menace tient toujours.
Alors qu’Obama doit faire face à un pays au bord de l’effondrement économique total, si proche des élections, qu’un changement de fusil d’épaule ne serait pas hors de question, surtout que cette législation du NDAA pour l’année fiscale 2012 vient avec une étiquette de prix de près de 30 milliards de dollars de moins que ce qu’Obama avait demandé.

http://les-etats-d-anne.over-blog.com/article-usa-dictature-absolue-le-pas-legal-est-franchi-avec-93-de-oui-au-senat-91340824.html
Lire aussi: 

Pays du Goulag Levant (USA): Aucuns scrupules constitutionnels dans l’opposition du régime Obama à la loi de détention indéfinie

“Nous n’avons pas intérêt à sauver l’union monétaire”

Par Costas Lapavitsa | Tlaxcala | 06 décembre 2011


Costas Lapavitsas : “Nous n’avons pas intérêt à sauver l’union monétaire”

marx21



La Grèce doit sortir de l’euro et la gauche allemande doit réviser d’urgence son attitude vis-à-vis de l’Europe. Costas Lapavitsas n’est pas seulement professeur d’économie, en outre, il déteste la langue de bois. Une interview réalisée par Stefan Bornost qui offre abondamment matière à discussion.




Costas Lapavitsas est professeur de sciences économiques à la School of Oriental and African Studies  de Londres.

Pour notre collègue de la rédaction, c’était sûr : nous devions publier cet homme ! Cet homme, c’est Costas Lapavitsas. Marcel Bois, un rédacteur de marx21, assistait à Londres à une conférence de la revue Historical Materialism lorsque Costas s’est bagarré (verbalement) avec un économiste de gauche. Le sujet en était la crise de l’euro et l’avenir de la devise unique européenne. Grâce à Facebook, il fut facile de prendre contact et trois jours plus tard nous avions un au bout du fil Costas aussi aimable qu’engagé. Sa prière à la fin de la communication : la gauche européenne doit impérativement engager d’urgence un débat sur son attitude envers le projet européen.  Il espère que cette interview jouera un rôle de déclencheur et remercie de toute réponse. Nous transmettons cette prière à nos lecteurs. Adresser remarques et critiques à redaktion[at]marx21[dot]de.



marx21.de : Costas, tout d’abord un coup d’œil dans la boule de cristal : Utiliserons-nous toujours l’euro en 2015 ?



Costas Lapavitsas: L’euro existera encore, mais il est hautement improbable que tous les pays de l’eurozone actuelle l’utilisent encore comme moyen de paiement. L’euro ne peut être conservé sous sa forme actuelle, et il ne le sera pas. Les forces qui précipitent son effondrement sont très visibles : pendant que nous discutons, le marché des obligations européennes s’effondre, parce que les investisseurs se replient sur les obligations allemandes et donc font monter les taux d’intérêt des autres pays. Si le marché obligataire reste à ce point sous pression, l’euro n’en a plus que pour quelques semaines.



Christo Komarnitski, EURO -Titanic


La Chancelière Merkel souligne sans cesse la différence entre crise bancaire et crise de la dette. Selon elle, il fait imputer la première à des banquiers irresponsables qui se sont livrés à des spéculations désastreuses, et la crise de la dette aux gouvernements des pays méditerranéens qui ont laissé filer leur dette sans aucun contrôle. Cette distinction est-elle pertinente ?


Absolument pas. C’est une seule et même crise. Elle a commencé en 2005 aux USA sous forme de crise immobilière. Les responsables en étaient les banques et autres acteurs financiers. Des investisseurs allemands aussi en ont été partie prenante, et largement. Quand la bulle immobilière a éclaté, les banques ont perdu beaucoup d’argent. Il s’en est suivi une crise bancaire qui a déclenché une récession mondiale. Cette crise, les États industriels l’ont combattue par le biais d’interventions publiques d’une ampleur sans précédent. L’objectif était de sauver les banques et de stabiliser la demande. La dette publique qui explose aujourd’hui est donc la conséquence directe de l’intervention des États entre 2008 et 2010 - et non de tel ou tel gouvernement flambeur.


Et cette fois encore les coupables sont les banques, mais cette fois au premier chef les banques européennes, car ce sont elles les principaux créanciers des États endettés. La crise de 2007-2008 n’a pas reçu de solution satisfaisante, ni en Europe ni ailleurs. Maintenant que les États européens rencontrent de graves problèmes financiers, le plus grand danger est la faillite d’un plus grand nombre de banques. Et la crise revient à son point de départ.

C’est ta façon de voir les choses. Mais que penses-tu de cette version : les Allemands ont accepté un tas de sacrifices- privatisations, consolidation des budgets publics et pression sur les salaires - et mis de l’ordre chez eux dans la douleur. En revanche les gouvernements des États méditerranéens ont provoqué la crise de la dette en laissant déraper leur endettement. Cette distinction est-elle pertinente ?


Je comprends parfaitement le scepticisme des travailleurs allemands vis-à-vis de l’euro. Il est bien compréhensible qu’ils n’aient aucune envie de voir dépenser l’argent public pour sauver la devise commune, d’autant plus que cela constitue de facto un nouveau sauvetage des banques - à coups de milliards. Depuis 15 ans, en Allemagne, les salaires baissent et on fait des coupes dans les budgets publics. Dans le principe les salariés allemands ont fait les frais de la réunification du pays et de la restructuration du capitalisme allemand. La première raison de la réussite des exportations allemandes et de leur haute compétitivité, c’est la pression exercée sur les travailleurs allemands. L’économie allemande était déjà beaucoup plus compétitive que bien d’autres, mais elle ne s’est envolée que grâce à plusieurs années de gel des salaires.
Ce succès n’est donc pas dû à une augmentation de la productivité et de l’efficacité, ni à une inventivité particulière, explications couramment fournies à la réussite du capitalisme allemand. Beaucoup de pays de la périphérie européenne faisaient mieux sous ces rapports. La seule cause en est la pression sur les salariés et à la stagnation des salaires. Donc je comprends parfaitement la réaction des travailleurs allemands quand on leur propose de dépenser encore l’argent des impôts pour sauver l’euro, c’est à dire les banques.

Mais je pense qu’ils se trompent de colère, au moins en partie. Il est tout à fait faux de prétendre que les salariés des autres ays s’en sont mis plein les poches depuis 15 ans. La pression sur les salariés a été forte partout en Europe, partout les riches se sont enrichis aux dépens des pauvres. Les classes dominantes des autres pays européens n’ont pas su imposer les restrictions budgétaires et baisses de salaires avec autant d’efficacité et aussi peu de scrupules que les Allemands, mais elles ont essayé.
Si les travailleurs allemands se sentent en danger et ont peur, c’est à leurs entreprises et à leur gouvernement qu’ils doivent s’en prendre. Car c’est d’eux qui que vient la pression- non des travailleuses et travailleurs grecs, italiens ou espagnols.




Volker Kauder, Président de la fraction CDU au Bundestag dit que l’Europe devrait « apprendre l’allemand » autrement dit consolider ses budgets et se tourner vers l’exportation pour sortir de la crise. Est-ce une stratégie prometteuse ?

Non, c’est le meilleur moyen de couler l’eurozone. La pression sur les salariés a procuré aux entreprises allemandes un avantage concurrentiel. Ils en ont très habilement profité pour s’assurer des bilans commerciaux excédentaires. Mais ces excédents proviennent très majoritairement de l’eurozone qui s’est transformée en une sorte de marché intérieur allemand.C’est le plus gros avantage de l’eurozone pour les capitalistes allemands.   Le gel des salaires dans leur pays leur a conféré d’énormes avantages sur ce marché. Mais de gros excédents pour l’un signifient de gros déficits pour l’autre. En clair : les déficits de la périphérie européenne sont le pendant des excédents allemands. C’est ce déséquilibre qui cause l’instabilité de l’eurozone.

Si la classe dominante allemande y voyait un peu plus loin que le bout de son nez, elle s’inquiéterait de ces déséquilibres et réduirait ses propres excédents. Au lieu de cela, elle conseille aux autres de se créer des excédents. C’est un mauvais calcul. Tous les pays de l’UE ne peuvent pas dégager des excédents, surtout quand l’euro est surévalué par rapport au dollar et donc gêne le commerce en-dehors de l’eurozone. En contraignant tout le monde à étrangler les salaires et donc la demande, on coule l’eurozone.
Le sommet de l’UE s’est mis d’accord, pour le long terme, sur une politique économique et financière européenne commune. Les sociaux-démocrates ont salué cette déclaration, qu’ils souhaitaient depuis toujours. Assistons-nous à une « social-démocratisation » de l’Europe ?

Sûrement pas. Les sociaux-démocrates ont font une interprétation erronée de « l’idée européenne » et de l’unification européenne. Ils entendent « coordination » et « intervention de l’État » et croient que l’UE est un projet keynésien progressiste qui va mettre en place l’État-Providence. Ils espèrent que la gauche, si elle s’engage en faveur de ce projet, pourra donner à l’ensemble une orientation encore plus progressiste, par exemple voter une Charte sociale européenne ou autres choses du même genre. Il n’en a jamais été ainsi et ces deux dernières années ont bien montré la fausseté d’une telle supposition.
Prenons le résultat du dernier sommet européen : si les divers gouvernements tombent d’accord sur une politique de stabilité financière et économique- ce dont je doute- cette politique ne consisterait sûrement pas à augmenter les salaires, affermir les droits des travailleurs ou investir dans le domaine public. Le consensus tendrait vers l’option de Volker Kauder ; une politique permanente de coupes dans les budgets publics et de pression sur les revenus. Voilà quelle solution à long terme la classe dominante allemande envisage, et il n’y a pas lieu de la saluer.



Bernd Zeller
: "Je sortirais bien de l'euro, s'il y a une grosse indemnité"


Costas, tu es pour une sortie de la Grèce de la zone euro. En Allemagne c’est la position des forces les plus réactionnaires de la droite nationaliste. As-tu quelque chose à dire pour défendre un tel voisinage ?


Je n’ai pas l’impression de devoir me défendre. Que les grands partis de gauche européens, allemands ou autres, commencent par se défendre eux-mêmes et expliquent une bonne fois leur attitude face à la crise de l’eurozone. Il me semble qu’ils se sont de fait alignés sur la stratégie de fond des classes dominantes allemandes et françaises, c’est à dire la défense de l’euro. Actuellement, le problème majeur n’est pas l’attitude de l’extrême droite allemande ou française. Le problème majeur, c’est ce que disent et font Merkel et Sarkozy : sauvetage de l’euro, modification du cadre institutionnel de la devise commune et tout cela sur le dos des travailleurs.
À mon grand étonnement, de vastes pans de la gauche et des syndicats allemands et des pans de la gauche française soutiennent cette politique. Ils semblent vraiment croire que Merkel et Sarkozy sont en train de construire une « maison européenne » dans laquelle la gauche est en train de changer les portes, balayer et installer une nouvelle cuisine. Ils semblent que les grands partis de gauche soient devenus incapables d’imaginer des stratégies indépendantes des classes dominantes.


Lorsque je demande que les États de la périphérie sortent de l’euro, je pense à une rupture radicale avec les intérêts de classe et hiérarchies nationales qui dominent actuellement le continent. L’Union monétaire européenne n’est en rien une alliance pour la paix, la solidarité et l’amitié entre les peuples. L’Union monétaire est d’abord un mécanisme qui sert à défendre les intérêts des grandes banques et firmes européennes. Et ce mécanisme est tel qu’il protège parallèlement les intérêts des États centraux- comme la France et l’Allemagne- aux dépens des pays de la périphérie - comme la Grèce, le Portugal et l’Espagne.
Pour employer un terme vieilli: l’Union monétaire est un instrument de l’impérialisme. Bien sûr que les classes dominantes allemandes et françaises veulent conserver l’euro - ce qui ne signifie pas qu’elles y réussiront. Je crois que la gauche, tout particulièrement la gauche radicale, devrait s’en aviser, reconnaître que la ligne de front se situe là, et prendre position en conséquence. La classe ouvrière européenne n’a aucun intérêt à l’Union monétaire. Mais la gauche a un intérêt majeur à défendre les intérêts de la classe ouvrière. Et si cela signifie causer du tort à l’euro, eh bien, allons-y.


Je sais parfaitement que l’extrême droite appelle aussi à sortir de l’eurozone. C’est bien pourquoi la gauche devrait défendre une sortie de l’euro dans une optique progressiste. En Grèce, il nous faut un changement social radical en faveur des travailleurs. Sortir de l’euro pourrait catalyser une telle révolution, qui comprendrait la nationalisation des banques, l’instauration d’un contrôle des capitaux et un accès aux points névralgiques de la politique industrielle.
On doit avoir pour objectif la suppression du chômage et la défense des revenus et conditions de travail de la classe ouvrière, ce qui exige une rupture avec la politique néolibérale des trente dernières années. Dans cette optique les Grecs et habitants d’autres pays de la périphérie devraient lutter pour un programme de transition tels que nous venons de l’ébaucher et sur cette base changer les rapports de forces, chose impossible tant qu’on reste prisonnier de la camisole de force de l’Union monétaire.
Si la gauche ne se saisit pas de ces questions et ne transforme pas l’euroscepticisme parfaitement justifié de la classe ouvrière en une lutte contres mes diktats de l’Union monétaire, c’est l’extrême-droite qui en profitera. À l’approche de l’effondrement de l’euro nous verrons que des idéologies droitières pourront brusquement devenir majoritaires en Europe, si la gauche ne propose pas d’alternative radicale. Nous en avons déjà eu un avant-goût quand les médias allemands ont répandu les histoires les plus incroyables au sujet des Grecs et que la même chose, inversée, s’est produite en Grèce au sujet des Allemands. Cela peut devenir franchement nauséabond, si la gauche ne reconnaît pas rapidement que l’euro n’est pas ce qu’elle croit.

Pardon, mais après des siècles de conflits armés entre les États européens et après deux guerres mondiales, la gauche peut à bon, droit estimer que l’Union européenne représente un progrès. Rêves-tu d’un retour au bon vieil État-nation sans aucun chapeau politique commun?



Oui, oui, c’est ce dont les gouvernements nous rebattent les oreilles - et malheureusement la gauche et les syndicats aussi. Eh bien, je refuse ce raisonnement. Je pense que l’Union européenne ne représente pas e progrès qu’on nous vante sans cesse de façon subliminaire. Le caractère de l’UE a fortement changé au fil du temps. Elle n’est plus la même qu’il y a 50 ans. L’Union européenne actuelle est l’Union monétaire en particulier est clairement au service des intérêts de classe extrêmement brutaux de la grande industrie et de la finance.
En outre la crise a révélé deux autres aspects de l’UE qui posent problème. D’une part, elle ampute la souveraineté des États nationaux, en particulier de certains petits États. L’Europe est justement en train de voir à nouveau les États du centre- et l’Allemagne s’est particulièrement distinguée sous ce rapport - dicter aux États de la périphérie la conduite à tenir. D’autre part l’UE contrevient à la démocratie. On l’a longtemps présentée comme le garant de la démocratie, comme l’instrument qui assurait les droits et libertés des Européens. Il s’avère désormais qu’il n’en est rien. Nous voyons maintenant une UE et plus encore une Union monétaire imposer brutalement des intérêts particuliers- en l’occurrence les banques -au plan politique. Les banquiers ne se cotent plus aujourd’hui de prescrire la politique économique- ce qu’ils font depuis longtemps. Désormais ils dictent aussi la politique à suivre. Ils font et défont les chefs d’État. Ils font et défont des gouvernements entiers.
Je n’exagère pas en prétendant que la situation commence à rappeler la République de Weimar. De plus en plus d’Européens ont l’impression que la démocratie parlementaire est en panne, qu’elle est corrompue, contrôlée par des gens extérieurs au Parlement, qui préfèrent les décrets au vote. Nous assistons à l’émergence d’une situation politique assez invraisemblable et dangereuse. Ceux qui défendent l’UE au nom de promesses passées feraient bien d’analyser la situation actuelle de très près.
Je tiens à le souligner : vouloir sortir de l’eurozone, ce n’est nullement défendre l’isolationnisme ou refuser l’unité des peuples européens. Il s’agit de comprendre le caractère de l’Union monétaire et de bien voir comment évolue l’UE, et aussi de remettre à l’ordre du jour la question de l’unité de l’Europe - mais sur d’autres bases.
L’Europe ne sera vraiment unie que si cette unité se fonde sur les intérêts de la classe ouvrière et la solidarité entre travailleurs. L’Europe, aujourd’hui, a besoin d’un choc qui ébranle le continent tout entier. Ce choc, seuls les travailleurs sont en mesure de la provoquer. Le combat a commencé à la périphérie, il doit gagner les centres. Tout le reste de l’Europe attend de voir les salariés allemands s’en prendre à leur gouvernement et mettre en question sa politique intérieure et étrangère. Cela réduirait immédiatement la pression sur la périphérie et serait un premier pas vers une unité européenne « par en-bas ».

Il semble que ta principale exigence soit que la gauche des deux grands centres européens (France et Allemagne) prenne vis-à-vis de l’euro une position indépendante et opposée à celle de leurs gouvernements. Qu’est-ce que cela donnerait ?

Tu me demandes un programme complet pour la gauche européenne ? Ce n’est bien sûr pas dans mes cordes. Mais ce que je peux dire à coup sûr, c’est qu’il devrait être le fruit d’un effort commun d’échanges au sein de toute la gauche européenne. Pour ma part je pense que deux choses devraient être claires : d’abord il faut rompre avec l’Europe selon Merkel, rompre avec l’idée que l’Union monétaire ferait avancer l’unité européenne.
Une identité européenne commune, voilà une idée noble qui parle au cœur des hommes et des femmes. Mais une UE organisée en cartel des classes dominantes européennes ne peut sûrement pas créer une telle identité. Au contraire, l’UE actuelle dresse les gens les uns contre les autres, comme nous venons de le voir avec la Grèce et l’Allemagne. Il nous faut une nouvelle définition de l’unité, qui ne peut être établie que sur la base d’un respect de la souveraineté et de la démocratie, au centre comme à la périphérie.
L’unité européenne devrait naître d’une lutte commune pour des revendications communes et en nous soutenant mutuellement. Elle exige une véritable solidarité, construite à partir de la base. Comment y arriver ? En nous trouvant des luttes communes. La crise nous en offre justement l’occasion. Bien sûr il y a de grandes différences entre les nations, la crise prend d’autres aspects dans la périphérie qu’au centre. Mais il y a nombre de points communs.
Nous pouvons par exemple nous lettre d’accord sur une redistribution de la richesse. Il est clair que les travailleurs allemands ont besoin de salaires plus élevés et d’une redistribution du PIB, plus avantageuse pour eux. Ils ont besoin que l’on mette fin à la pression sur les salaires et un abandon de la politique que leur gouvernement et leurs patrons leur ont imposée- favoriser l’exportation aux dépens du niveau de vie des travailleurs. La redistribution est également importante à la périphérie, mais là le problème c’est l’euro. Donc la gauche des pays périphériques devrait mener son combat pour la redistribution dans le contexte de la sortie de l’euro. La gauche des centres peut venir en aide à la périphérie en se battant pur un soutien financier accordé aux habitants des États de la périphérie obligés de restructurer leur économie.
Nous sommes également tous d’accord sur la nationalisation des banques, afin qu’elles puisent être mises au service des travailleurs. Nous voulons tous aussi un contrôle des capitaux et l’interdiction de transactions financières dont les travailleurs ne peuvent attendre aucun profit. Parvenus jusque-là nous ne sommes pas loin de constater que la finance n’est pas le domaine réservé des prétendus experts de Francfort, dont le bilan ces dernières années a été pire que mauvais. La finance devrait être soumise à un contrôle démocratique. Ce n’est pas une Banque centrale européenne élitiste et antidémocratique qu’il nous faut pour décider où sont nos intérêts. Les dettes européennes devraient être purement et simplement annulées. Il faut que nous prenions conscience que les «  plans de sauvetage » ne sont rien d’autres que des crédits très chers accordés aux pays de la périphérie pour sauver les banques du centre. Ce sont les travailleurs et travailleuses de la périphérie, frappés par un chômage gigantesque et une chute vertigineuse de leurs salaires, qui en font les frais.
Voilà quelques revendications qui me viennent à l’esprit dès que je pense aux bases d’une lute commune et une solidarité véritable. Si les travailleurs et travailleuses d’Europe centrale suivent cette ligne et organisent une pression structurée en leur faveur, elles verront l’euro d’un autre œil. Et si les salariés allemands obtenaient des augmentations sensibles, la classe dominante allemande le verrait elle aussi d’un autre œil, car il ne constituerait plus un moyen de dégager des excédents commerciaux.
Et alors nous aurions une base pou établir une véritable unité européenne. En s’unissant, les gauches du centre et de la périphérie seraient tout à fait à même de tirer l’Europe de la crise. Mais cela exige de se débarrasser de la camisole de force que constitue la vision couramment admise de l’Europe et d’élaborer une position personnelle et convaincante.
 

 

RABE : La stabilité de l'euro assurée par une délocalisation en Extrême-Orient







Merci à Tlaxcala
Source: http://marx21.de/content/view/1572/34/
Date de parution de l'article original: 02/12/2011
URL de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=6349

 

blogger templates