28 août 2011

LETTRE AU CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE

Convergence des luttes

A tous les résistants et résistantes en marche, et tout particulièrement à Raymond Aubrac, Daniel Cordier, Philippe Dechartre, Stéphane Hessel, Maurice Kriegel-Valrimont, Lise London et Georges Séguy, qui ont su nous transmettre si affectueusement cette flamme de résistance, cette envie de construire ce monde autrement. Cette flamme nous a réchauffé, puis nous avons compris à quel point nous étions prêts à combattre pour que sa lumière ne s'éteigne jamais.

A la mémoire de Lucie Aubrac, Henri Bartoli, Georges Gingouin, Germaine Tillon et Jean Pierre Vernant, et à la mémoire de tous ceux qui sont morts pour que nous vivions, combattants pour la paix et la démocratie.

Les 16, 17 et 18 septembre prochain, des marcheurs indignés venant de différentes villes d'Espagne et de France vont arriver sur la Place de la Bourse à Paris. Ils marchent, pacifiquement, pensent un autre possible, et en ce sens, résistent. Au même moment d'autres résistants se rassembleront à Bruxelles, Los Angeles, Madrid, San Francisco et Wall Street.

Nous préparons avec beaucoup d'enthousiasme et d'espoir leur arrivée, occasion de résistance, d'hospitalité, d'échange et de création. Nous sommes unis par l'idée de créer une démocratie réelle, politique, économique, médiatique, sociale et culturelle.

Nous serions immensément honorés de votre présence à cette occasion, de pouvoir échanger avec vous, parler librement et simplement, échanger des visions du monde, construire et par là éloigner la barbarie fasciste dont la menace, nourrie par les injustices sociales et les différentes crises qui agitent notre monde, se fait plus sérieuse chaque jour.

Nous nous préparons à ces journées, et imaginons des débats créatifs qui pourraient être un pas vers le programme de résistance pour notre siècle.

Le 17 septembre, nous allons réfléchir à la démocratie économique, aborder par exemple les questions des droits sociaux comme l'éducation et la sécurité sociale, de la répartition des richesses, de la croissance, de la création de la monnaie et de la dette. Nous avons invité des économistes, résistants par leur savoir et leur envie de le faire partager.

Le 18 septembre, nous avons choisi de débattre des résistances actuelles et passées et nous serions infiniment reconnaissants de pouvoir partager votre expérience, votre compréhension de notre histoire, pour changer ce monde. La guerre, le racisme, le sexisme, l'intolérance, les médias de masse contrôlés par des intérêts privés, l'injonction permanente à la surconsommation et à la concurrence de tous contre tous sont autant de nécessités urgentes de résister.

Si la vie fait qu'il ne vous est pas possible de vous déplacer à nos cotés, sachez que nous le comprendrions et que vous seriez là quand même, dans nos pensées et nos cœurs. Nous ne manquerons pas de vous faire connaître les chemins de résistance vers lesquels nous marcherons. L'une de nos premières étapes sera celle d'un rassemblement mondial à Bruxelles.

Merci pour cette flamme. Qu'elle ne s'éteigne jamais.

Avec toute notre affection,


Les Indignés de Paris, Démocratie Réelle Maintenant.

illustration: Photos de fan de Les Indignés De France

27 août 2011

Quelles sont les causes de la famine?

Tlaxcala | par  Esther Vivas | Traduit par  Ataulfo Riera | Edité par  Fausto Giudice فاوستو جيوديشي

24-08-2011
Nous vivons dans un monde d’abondance. Selon les chiffres de l’Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation (FAO), on produit aujourd’hui de la nourriture pour 12 milliards de personnes, alors que la planète compte 7 milliards d’êtres humains. De la nourriture, il y en a. Alors pourquoi dans ce cas une personne sur sept dans le monde souffre-t-elle de la faim?

La menace alimentaire qui touche plus de 10 millions de personnes dans la Corne de l’Afrique remet en lumière la fatalité d’une catastrophe qui n’a pourtant rien de naturel. Sécheresses, inondations, conflits armés… tout cela contribue à aggraver une situation d’extrême vulnérabilité alimentaire, mais ce ne ce sont pas les seuls facteurs explicatifs.

La situation de famine dans la Corne de l’Afrique n’est pas une nouveauté. La Somalie vit une situation d’insécurité alimentaire depuis 20 ans. Et, périodiquement, les médias secouent nos confortables divans en nous rappelant l’impact dramatique de la faim dans le monde. En 1984, près d’un million de morts en Ethiopie; en 1992, 300.000 Somaliens ont perdu la vie à cause de la faim; en 2005, près de cinq millions de personnes en danger de mort au Malawi, pour ne citer que quelques cas.

La faim n’est pas une fatalité inévitable qui affecterait seulement certains pays. Les causes de la faim sont politiques. Qui contrôle les ressources naturelles (terres, eau, semences) qui permettent la production de nourriture? A qui profitent les politiques agricoles et alimentaires? Aujourd’hui, les aliments sont devenus une marchandise et leur fonction principale, nous nourrir, est mise à l’arrière-plan.

On pointe du doigt la sécheresse, avec les pertes de récoltes et de bétail consécutives, comme l’une des principales explications de la famine dans la Corne de l’Afrique. Mais alors comment expliquer que des pays tels que les USA ou l’Australie, qui subissent régulièrement de graves sécheresses, ne souffrent pas de famines extrêmes? Evidement, les phénomènes météorologiques peuvent aggraver les problèmes alimentaires, mais ils ne suffisent pas à expliquer les causes de la faim. En ce qui concerne la production d’aliments, le contrôle des ressources naturelles est la clé pour comprendre pour qui et pourquoi on les produit.


      Angélus triste, par Munguia, Costa Rica

Dans plusieurs pays de la Corne de l’Afrique, l’accès à la terre et un bien rare. L’achat massif de sols fertiles de la part d’investisseurs étrangers (agro-business, gouvernements, fonds spéculatifs…) a provoqué l’expulsion de milliers de paysans de leurs terres, diminuant ainsi leur capacité à satisfaire leurs propres besoins alimentaires de manière autonome. Ainsi, tandis que le Programme Mondial Alimentaire tente de nourrir des milliers de réfugiés au Soudan, des gouvernements étrangers (Koweït, Emirats arabes unis, Corée…) y achètent des terres pour produire et exporter des aliments pour leurs propres populations.

Il faut également rappeler que la Somalie, malgré les sécheresses récurrentes, était un pays autosuffisant dans la production d’aliments jusqu’à la fin des années 1970. Sa souveraineté alimentaire a été mise en pièce au cours des trois décennies suivantes. A partir des années 1980, la politique imposée par le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale pour que le pays puisse rembourser sa dette au Club de Paris se sont traduites par l’imposition d’un ensemble de mesures d’ajustement. En ce qui concerne l’agriculture, ces dernières impliquaient une politique de libéralisation commerciale et d’ouverture des marchés, permettant ainsi l’entrée massive de produits subventionnés– comme le riz et le blé – des multinationales agro-industrielles usaméricaines et européennes, qui ont commencé à vendre leurs produits en dessous de leur prix de production, faisant ainsi une concurrence déloyale aux produits autochtones.

Les dévaluations périodiques de la monnaie somalienne ont également provoqué une hausse des prix des intrants agricoles tandis que la politique en faveur des monocultures pour l’exportation a progressivement forcé les paysans à abandonner les campagnes. La même chose s’est produite dans d’autres pays, non seulement en Afrique, mais aussi en Amérique latine et en Asie.

La montée des prix des céréales de base est un autre des éléments désignés comme détonateurs des famines dans la Corne de l’Afrique. En Somalie, les prix du maïs et du sorgho rouge ont respectivement augmenté de 106 et 180% par rapport à l’année dernière. En Ethiopie, le coût du blé a augmenté de 85% par rapport à 2010. Et au Kenya, la valeur du maïs a augmenté de 55% en un an. Des hausses qui ont rendu ces aliments inaccessibles.

Mais quelles sont les raisons de cette escalade des prix? Plusieurs indices pointent la spéculation financière sur les matières premières alimentaires. Les prix des aliments sont déterminés dans les Bourses de valeurs, dont la plus importante, à l’échelle mondiale, est celle de Chicago, tandis qu’en Europe les aliments sont commercialisés dans les marchés à terme de Londres, Paris, Amsterdam et Francfort. Mais, aujourd’hui, la majeure partie de l’achat et de la vente de ces marchandises ne correspond pas à des échanges commerciaux réels.

On estime, d’après Mike Masters, responsable du fonds de pension Masters Capital Management, que 75% des investissements financiers dans le secteur agricole sont de caractère spéculatif. On achète et on vend des matières premières dans le but de spéculer avec elles en faisant un profit qui se répercute finalement dans l’augmentation du prix de la nourriture pour le consommateur final. Les mêmes banques, fonds à hauts risques, compagnies d’assurances, qui ont provoqué la crise des “subprimes” sont celles qui spéculent aujourd’hui avec la nourriture, profitant de marchés globaux profondément dérégulés et hautement rentables.


        Sécurité alimentaire, par Damien Glez, Burkina Faso

La crise alimentaire à l’échelle globale et la famine dans la Corne de l’Afrique en particulier sont les fruits de la globalisation alimentaire au service des intérêts privés. La chaîne de production, de distribution et de consommation des aliments est entre les mains d’une poignée de multinationales qui placent leurs intérêts particuliers au-dessus des nécessités collectives. Tout au long de ces dernières décennies, elles ont miné, avec le soutien des institutions financières internationales, la capacité des Etats du sud à décider de leurs politiques agricoles et alimentaires.

Revenons à la question initiale : pourquoi la faim existe-t-elle dans un monde d’abondance? La production d’aliments a été multipliée par trois depuis les années 1970, tandis que la population mondiale n’a fait que doubler durant la même période. Nous ne sommes donc pas face à un problème de production de nourriture, mais bien devant un problème d’accès à la nourriture. Comme le soulignait le rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation, Olivier de Schutter, dans une interview au journal “El Pais”: “La faim est un problème politique. C’est une question de justice sociale et de politiques de redistribution”.

Si nous voulons en finir avec la faim dans le monde, il est urgent d’opter pour d’autres politiques agricoles et alimentaires qui mettent au centre de leur préoccupation les personnes et leurs besoins, ceux qui travaillent la terre et l’écosystème. Il s’agit de parvenir à ce que le mouvement international Via Campesina appelle la “souveraineté alimentaire”, et de récupérer la capacité de décider sur ce que nous mangeons. En reprenant un des slogans les plus connus du Mouvement du 15-Mai : “une démocratie réelle, maintenant” dans l’agriculture et l’alimentation est nécessaire.




Merci à Esther Vivas
Source: http://www.elpais.com/articulo/opinion/porques/hambre/elpepuopi/20110730elpepiopi_10/Tes
Date de parution de l'article original: 30/07/2011
URL de cette page: http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=5575

25 août 2011

Dial "M" for Meltdown - Histoire du Nucléaire

Délit de poésie

Dial "M" for Meltdown (sous-titré en Français) - Histoire du Nucléaire
 "Après avoir assisté aux destructions causées au Japon par le séisme et le tsunami, quand j'ai vu en direct à la télévision l'installation nucléaire de Fukushima fondre devant mes yeux, j'ai su que quelque chose ne tournait pas rond. Mais mes recherches, mon enquête ne me menaient qu'à des cul de sac, des contre vérités, et des mensonges. J'ai décidé de créer cette vidéo pour m'assurer que l'histoire de l'énergie nucléaire commerciale soit enfin correctement documentée et présentée à la jeune génération. Je me suis rendu compte que l'attention de la plupart des gens public était amoindrie du fait de la nature complexe de la physique nucléaire, alors même que ce qu'ils ignoraient allait les tuer et tuer les êtres qu'ils aiment.

Ma rencontre avec Arnold Gundersen et sa femme Maggie m'ont ouvert les yeux sur les dangers auxquels notre pays et notre civilisation font face, en raison des décisions prises il y a des décennies et les mensonges promus pour pouvoir sans contestation développer le programme nucléaire. Leur témoignage empreint de vérité contre l'industrie nucléaire, face aux mensonges et aux dénis de cette dernière, doit provoquer une réelle prise de conscience d'un plus large public..."

Brian Rich,
Réalisateur

Dial "M" for Meltdown (sous-titré en Français)  - Histoire du Nucléaire
from Stéphane Palay on Vimeo.

bataille de Tripoli et propagande mondialiste

Diaspora Saharaui 

La bataille de Tripoli, la propagande mondialiste a ses réseaux partout

Désinformation Odieuse sur la Libye et Kadhafi par talalclosson2

Hier, dans son éditorial, monsieur Pierre André Chapatte parlait de victoire de la justice en Libye, prophétisant que sans l’intervention de l’Otan un génocide à la Rwanda se serait produit. Naturellement, il reprenait à son compte toute la propagande des mondialistes, parlait de victoire certaine des insurgés. Il se déclarait même partisan d’un recours à la force contre la Syrie.
Je ne suis jamais allé sur place, je ne connais rien à la réelle nature, sur le terrain, des rapports de force, mais une chose est évidente ( 1min 41 dans cette vidéo) : tout n’est pas aussi limpide que veulent nous le faire croire les médias dominants. Les insurgés sont loin de faire l’unanimité de la population, ils viennent souvent des rangs de la nébuleuse terroriste islamiste ( pilotée par qui ???), sont les auteurs d’authentiques massacres et Tripoli ne semble pas être tombée comme il est partout prétendu.
Cette opération en Libye pue à un tel degré ! C’est une démonstration de force des moyens dont disposent les mondialistes : moyens militaires, médiatiques, politiques. Mais tous ces moyens ne seraient rien sans le décervelage idéologique dont est victime l’essentiel du personnel médiatique. La force des mondialistes c’est qu’ils peuvent compter sur l’aveuglement idéologique de l’essentiel des rédactions, sur des bataillons d’ « idiots utiles » qui relaient consciencieusement leur propagande. Preuve est désormais faite que l’essentiel du personnel médiatique a perdu toute crédibilité.
Dans la vidéo ci-dessous vous pourrez également vous rendre compte que les médias dominants sont des canaux de désinformation, de purs instruments de manipulation.



Regardez Comment les Médias Nous Manipulent par Matricecensuree

La Syrie dernier verrou avant l’Iran

 Le Grand Soir | 24 août 2011

Face à la démocratie aéroportée : La Syrie dernier verrou avant l’Iran
 Chems Eddine CHITOUR
« La guerre est un fruit de la dépravation des hommes ; c’est une maladie convulsive et violente du corps politique ; il n’est en santé, c’est-à-dire dans son état naturel, que lorsqu’il jouit de la paix ». - Denis Diderot Extrait de L’Encyclopédie

Dernier partie du scénario diabolique concocté dans les officines occidentales, pensant maintenant que le régime va tomber comme un fruit mûr, Les Etats-Unis et l’UE appellent Bachar Al-Assad à la démission ’L’Union européenne note que Bachar Al-Assad a perdu toute légitimité aux yeux du peuple syrien et qu’il est nécessaire pour lui de quitter le pouvoir’, a déclaré Mme Ashton. Dans l’intérêt du peuple syrien, le temps est venu pour le président Assad de se retirer’, explique M. Obama Les ’graves violations des droits de l’homme’ en Syrie contre les manifestants’pourraient relever de crimes contre l’humanité’, a indiqué jeudi 17 août un rapport du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU.

Nous allons rapporter quelques informations alternatives sur la réalité de ces manifestants pacifiques Auparavant, quelques flash sur la mosaïque des ethnies et confessions en Syrie. Les minorités non arabes les plus importantes sont les Kurdes, habitant essentiellement le long de la frontière turque (8 %) au nord, et les Arméniens, qui vivent dans le Nord, surtout dans les grandes villes (2,8 %) La Syrie compte une douzaine de langues. Le pays est musulman à 90 % (dont les Kurdes), avec des minorités chrétiennes. La plupart des Syriens sont des sunnites (env. 70 %), mais certains sont de rite chiite, ismaélien ou alaouite.

La Syrie compte aussi des druzes professant une religion musulmane hétérodoxe ; Comme tous les chiites, les druzes, ismaéliens et alaouites constituent des sous-groupes particuliers du monde musulman. Les autres Syriens non musulmans sont chrétiens, soit catholiques, grecs-orthodoxes ou arméniens-orthodoxes, mais on compte aussi un millier de juifs. C’est donc sans conteste toutes les langues et toutes les religions du Moyen Orient qui tiennent grâce à un équilibre subtil –qui risque de voler en éclat- qui a été précédé par des siècles d’instabilité notamment depuis l’ingérence occidentale dans la Syrie ottomane souvenons nous du concept de protection des minorités cher à la France et ceci en vertu d’une promesse de Saint Louis à l’évêque Maroun ( les Maronites ) il y a de cela près de huit siècles !

Pour l’histoire, en attisant les tensions religieuses l’Angleterre et la France ont mis en coupe réglée l’empire ottoman dont la Syrie était une province depuis 1516. Au cours de l’automne 1917, le général Sir Edmund Allenby a envahi la Palestine et, le 11 décembre, lui et ses officiers sont entrés dans la ville sainte de Jérusalem par la porte de Jaffa. Le Premier ministre, Lloyd George, considérait cela comme un cadeau de Noël et écrivit que la chrétienté avait repris « possession de ces lieux saints ». Le général français, Henry Gouraud, entra à Damas en juillet 1920. Après avoir frappé sur le tombeau de Saladin, Gouraud s’écria : « Réveille-toi Saladin, nous sommes de retour. Ma présence ici consacre la victoire de la croix sur le croissant. » Après la mise à mort de l’Empire Ottoman, par les accords de Sykes Picot la France s’adjudja la Syrie dont elle fit un protectorat de 1920 à 1941.

La réalité du terrain : Pacifistes ou rébellion armée ?

On parle de militants pacifistes. Qui sont ils ? Ces manifestants manifestent mais dans le même temps, on parle de subversion. Il est vrai qu’il y a des manifestations dans certaines villes, qu’il y a des morts, que l’armée est intervenue. Les médias aux ordres attribuent cela à l’armée. Ce qu’ils ne disent pas, c’est qu’il y a une rébellion soutenue par l’extérieur C’est une vraie guerre entre les forces armées syriennes et c’est que le pouvoir appelle les « hors-la loi ».

Pour le représentant russe auprès de l’Otan « L’OTAN planifie en ce moment une campagne militaire contre la Syrie afin d’aider à renverser le régime du président Bachar al-Assad avec comme objectif à longue échéance de préparer une tête de pont dans la région pour l’attaque contre l’Iran« . Dimitri Rogozin, délégué de la Fédération de Russie auprès de l’OTAN. Rogozin commentait, vendredi 5 août dans le quotidien moscovite Izvestia, la condamnation par le conseil de sécurité de l’ONU, deux jours plus tôt, de la répression violente en Syrie « Le noeud coulant autour de l’Iran se resserre. Des préparations militaires contre l’Iran sont déjà en cours de réalisation » affirme Rogozin, pour qui l’OTAN n’a pour but que d’intervenir contre les régimes « dont les vues ne coïncident pas avec celles de l’Occident. » (1)

Pour Michel Chossudovsky Des développements récents en Syrie indiquent qu’il s’agit d’une insurrection armée à part entière, intégrée par des mujahideen, islamistes (« Freedom Fighters »), appuyés, entraînés et équipés par l’OTAN et le haut commandement de la Turquie. Selon des sources du renseignement israélien : Entre-temps, le quartier général de l’OTAN à Bruxelles et le haut commandement turc dressent des plans pour leur première étape militaire en Syrie, laquelle consiste à munir les rebelles d’armes pour combattre les chars d’assaut et les hélicoptères constituant le fer de lance du régime Assad pour réprimer la dissidence. Afin de repousser les forces armées gouvernementales, les stratèges de l’OTAN pensent davantage à répandre de grandes quantités d’antichars, de roquettes antiaériennes, de mortiers et de mitrailleuses lourdes dans les centres où ont lieu les contestations, au lieu de répéter le modèle libyen de frappes aériennes. (…) L’OTAN et le haut commandement turc envisagent également le développement d’un djihad impliquant le recrutement de milliers de mujahideen (« Freedom Fighters », ce qui évoque l’enrôlement de moudjahidines pour mener le djihad (guerre sainte) de la CIA à l’âge d’or de la guerre soviéto-afghane. (2)

Nous voilà avertis, on appréhende un peu mieux la nature du mouvement pacifiste syrien et les 2000 morts dénombrés dont 400 des forces de sécurité n’ont pas interpellés les médias aux ordre quant à la mort bizarre de 400 militaires de la main de pacifistes désarmés.

La boite de Pandore des conflits interconfessionnels et ethniques

Deux témoignages de personnalités religieuses nous permettent de situer avec clarté les enjeux d’abord la lettre ouverte du professeur Zehlaoui prêtre Arabe de Syrie à Monsieur Alain JUPPÉ Ministre des Affaires Étrangères de la France et ensuite celle d’une mère supérieure d’un Couvent. Le Prêtre arabe de Syrie, écrit : « je viens d’apprendre à l’instant votre déclaration aux États-Unis, touchant la légitimité de notre Président de la République. En tant que syrien, je ne puis rester silencieux face à une telle ingérence dans les affaires de mon pays. (…) Laissez-moi vous dire, au nom des millions de victimes que l’Occident a écrasés depuis des siècles, qu’il est grand temps de cesser de jouer les monstres à face humaine, et de piétiner tous les droits des autres peuples, au point de détruire leur existence même, comme vous vous êtes plu à le refaire en Irak, en Iran, en Afghanistan, Pakistan, dans toute l’Afrique, notamment en Lybie ».

« Démontant les raisons de cet acharnement il écrit : « Pour en revenir à la Syrie, oubliez-vous que le but dernier de toutes les manœuvres politiques, diplomatiques et séditieuses, menées contre la Syrie, depuis plus de deux mois, a été insolemment dévoilé par la conseillère au Pentagone, Mme Michèle Flournoy ? D’ailleurs, elle était tellement assurée de la réussite prochaine du complot mené contre la Syrie, qu’elle avait publiquement déclaré que la Syrie retrouverait tout son calme, le jour où elle romprait avec l’Iran et le Hezbollah, et signerait un traité de paix avec Israël ! Auriez-vous déjà oublié, en France et en Europe, le grand honneur que vous a valu la Résistance à l’occupation nazie ? (…) laissez-moi vous dire, en tant que simple citoyen syrien, que la Syrie n’acceptera jamais de tourner le dos au devoir vital de défendre son existence propre, d’abord contre l’occupation israélienne, ensuite contre le danger mortel que constitue le Sionisme, pour toute la nation arabe. Cependant, il semble que l’Occident tient à rester l’Occident, alors qu’il ne l’est plus. … C’est pourquoi, tout en piétinant tous les droits, comme vous cherchez à le faire en Syrie, vous n’avez jamais éprouvé la moindre honte à prétendre toujours être dans votre droit. Car le fort ne se trompe jamais !

Décryptant les relations Occident –Israël, le professeur Zahlaoui (…) Les représentants de l’Occident, surtout ceux des États-Unis, se pavanent comme des lions. Ils se permettent toutes sortes d’ingérences, allant jusqu’à détruire des pays entiers, de fond en comble. Mais dès qu’il s’agit d’Israël, tous les pays occidentaux sans exception, des plus ’grands’ aux plus ’petits’, les États-Unis en tête, deviennent rien moins que des néants. Des néants aveugles, sourds et muets ! Et pourtant, même les sondages faits en Europe reconnaissent qu’Israël est l’État terroriste par excellence. Et Israël est resté fidèle à lui-même : tueur, voleur, guerrier, féroce, arrogant, raciste, expansionniste et exterminateur. Pourtant les juifs ont toujours été bien traités en pays arabes et musulmans. Leurs historiens sont assez honnêtes pour le reconnaître. Mais ils ont trouvé moyen de faire payer la terrible facture de l’antisémitisme occidental et de l’holocauste nazie, à tous les peuples arabes et musulmans, dont ils avaient, depuis Ben Gourion, calculé la destruction, tout en imposant un Holocauste de 60 ans déjà, aux arabes, chrétiens et musulmans, de Palestine » (3).

Même témoignage poignant de Mère Agnès-Mariam de la Croix Supérieure du couvent de Saint Jacques l’Intercis, en Syrie. Elle pointe du doigt la manipulation de l’information : « La Syrie est notre patrie d’adoption. (…) Il est impératif d’être bien renseignés sur une situation donnée pour pouvoir se positionner en conséquence. (…) Car aujourd’hui en Syrie, pour être bien renseigné, il ne suffit plus de suivre les nouvelles servies par les chaînes satellitaires internationales. Nous l’avons constaté sans cesse : la réalité qui se vit ici est différente de ce que transmettent les médias. Ces chaînes n’accompagnent pas l’évènement, elles le précèdent pour le provoquer. Heureusement, de plus en plus de gens accusent cette information de parti pris et de falsification. Nous avons essayé de nous documenter en temps réel en téléphonant à des proches sur les lieux mêmes des incidents décrits : la situation ressemblait plus à ce qu’en disait la télévision syrienne qu’à celle propagée par Al Jazzirah, BBC ou France 24, Al Hurra ou Al Arabia à travers des montages et autres compilations audio-visuelles mensongères et de mauvaise qualité (…) Les slogans faussement humanitaires anesthésient la conscience des auditeurs et favorisent le glissement vers une logique vindicative aveugle qui, somme toute, ne sert que la cause de l’injustice. (…) (4)

Mère Agnes –Mariam met les choses au point concernant la nature réelle de la protestation « pacifique » Aujourd’hui, écrit elle il ne fait aucun doute qu’il y a ingérence étrangère, refusée fièrement par une partie de l’opposition. Aujourd’hui il ne fait aucun doute que l’opposition s’est muée en divers endroits en une insurrection armée qui commet des atrocités contre la population civile et contre les forces de l’ordre et l’armée. Enfin, aujourd’hui, l’exacerbation du clivage confessionnel est une triste réalité. Ces trois facteurs convergent pour réanimer le spectre de l’affrontement interconfessionnel, voire de la guerre civile. (…) Ahuris nous assistons à un stratagème destructeur : telles grandes puissances, à grand renfort d’endoctrinement médiatique, jouent sur la corde du fondamentalisme religieux pour mettre en relief les différences qui séparent alors que les points communs qui unissent sont bien plus nombreux. (…) La visite des ambassadeurs US et français à Hama a été vécue chez nous comme une démarche injustifiable. (…) » (4)

La Mère Supérieure s’interroge ensuite sur le pourquoi de la manipulation : « Pourquoi les Occidentaux encouragent-ils une insurrection armée, confessionnelle et fondamentaliste de surcroît, qui risque de s’étendre comme une tache d’huile ? De son côté le Patriarche maronite Mar Béchara Boutros Raï a une lecture plus globale de la situation. Il dénonce le « projet du Nouveau Moyen-Orient qui est à l’œuvre pour morceler le monde arabe dans le but qu’Israël vive en paix en en sécurité ». La tendance mondialiste qui prévaut c’est de promouvoir le choc des civilisations pour asseoir la légitimité des regroupements ethniques ou confessionnels qui, à leur tour, légitiment l’existence d’Israël. La Syrie vit depuis des mois des coups d’État larvés car ce remodelage ne peut être instauré sans la force des armes. L’insurrection armée en Syrie est une tumeur inoculée qu’on cherche à faire crever un peu partout dans le pays au gré des clivages confessionnels ou tribaux, avec son cortège de haine, de vengeances, de victimes et de désastres socio-économiques. (...) La majorité des musulmans et des chrétiens syriens se sont d’abord tenus à l’écart du mouvement de contestation pour diverses raisons, puis ils l’ont boycotté, et enfin certains s’y sont opposés.

Nous sommes cœur et âme avec les justes revendications de tout citoyen pour la liberté civique, la fin du totalitarisme d’État et de la corruption. Nous souhaitons la démocratie, l’impartialité de la justice et des réformes économiques et sociales conséquentes. Mais nous sommes conscients – et c’est là où nous nous heurtons à beaucoup d’incompréhension - que ces revendications peuvent devenir un cheval de Troie pour diverses entités nationales ou politiques afin de provoquer une déstabilisation dangereuse à partir de clivages confessionnels et claniques très subtils. (…) » (4)

Elle conclut enfin à la nécessité de l’autocritique tout en affirmant que le Baath a réussi à maintenir un subtil équilibre entre les confessions : « Mais la Syrie est loin de l’effondrement. Les foyers d’où l’on cherche à attiser les antagonismes confessionnels sont isolés et contrôlés, parfois au prix du sang lorsqu’il y a une résistance armée, au fur et à mesure que la population prise en otage fait appel à l’armée. Le peuple syrien est composite : sunnites, alaouites, chiites, chrétiens, druzes, arabes, kurdes, turkmènes, caucasiens, et j’en passe. Il n’est pas facile de maintenir une telle mosaïque dans la cohérence et la paix civile. Le parti Baath l’a obtenu en respectant les règles qui président aux structures tribales et claniques de l’Orient. Cependant ce régime était totalitaire et corrompu. Aujourd’hui une saine autocritique est à l’œuvre publiquement et des lois sont promulguées, obtenues par une saine opposition, pour les réformes souhaitées. Nous préférons cette voie tant qu’il y a de l’espoir. (4)

L’ouverture de cette boite de Pandore amènera le chaos, c’est un second Irak qui se profile à l’horizon avec son cortège de malheur de douleur et de détresse pour les Syriennes et les Syriens.. Tous les pays arabes attendent leur tour.. Si l’Occident était de bonne foi, il accompagnerait Bachar Al Assad dans son programme de réformes, les élections, le multipartisme... Les Occidentaux veulent changer la carte du Moyen-Orient pour la rendre favorable à Israël. Il faut savoir qu’Israël est en train de construire un mur dans le Golan, comme celui de la bande de Gaza. Cela veut dire que c’est une annexion définitive des territoires syriens. L’Occident ne veut plus de ce régime syrien qui, il faut le savoir est le dernier domino avant la « normalisation de l’Iran » On peut penser que plus rien ne peut arrêter la dynamique d’effritement des anciens pouvoirs arabes. Si la Syrie est démantelée elle ne sera plus comme avant, les suivants d’El Assad accepteront une partition des Kurdes qui rêvent avec leur frères Irakiens et Turcs d’avoir leur Etat. La Turquie est de ce fait, visée. L’Iran aussi. Sombres jours pour les pays vulnérables. (5)

Professeur Chems Eddine Chitour

Ecole Polytechnique enp-edu. dz

Article sur le même sujet: Jacques Vergès : « En Syrie, il faut défendre l’Etat actuel ! » (note de paco)

23 août 2011

Valls, le traître, favorable à la règle d’or !


Il fallait qu'il y en ait un qui commence.

C'est lui.

Le Lang et le Besson n°2.

Le petit protégé du Bilderberg qui fait plaisir à ses mentors.

Valls, dans une lettre adressée aux candidats à la primaire socialiste, vient de prendre parti pour la règle d’or de Sarkozy ! On y est !

Mais change de parti, Valls ! N’accable pas les tiens ! Ne te ridiculise pas, toi et toute la bande ! Ils se remettent à peine de l’affaire DSK, laisse-les respirer avant de les violer publiquement ! Oh ! Le cochon !

Je ne sais quels arguments les fervents "socialistes " de ce site vont trouver pour justifier cette trahison…dont on ne parle guère. J’attends avec impatience.

Mais venons-en à l’origine de la faute : la fameuse règle d’or. (...)

suite sur Agora Vox


Tripoli: les journalistes non-alignés menacés de mort

Le grand soir info



TRIPOLI - Témoignage : les journalistes "non alignés" sont menacés de mort - Retranscription (Russia Today)


Mahdi NAZEMROAYA
L’OTAN encercle les ambassades qui veulent secourir les journalistes en danger
Mahdi Nazemroaya, Tripoli, 22 août à 19h52 (Russia Today)
Retranscription par le Grand Soir - mise en ligne 22/8 à 23h40 :

Présentateur : Nous rejoignons Mahdi Nazemroaya à Tripoli. Quelle est la situation à l’hôtel où vous êtes ? La dernière fois que nous avons parlé vous avez mentionné des coups de feu devant l’hôtel et aussi plusieurs loyalistes qui sont arrivés pour recevoir des soins.
Mahdi Nazemroaya : la tension est montée. Quelques membres de plus du personnel de l’hôtel précédent, de la sécurité et du groupe des médias qui étaient chargés de nous protéger, sont revenus armés. A l’évidence ils s’étaient battus. Ce sont des volontaires, pas des soldats. Ils sont revenus avec des informations sur les combats, et le tableau qu’ils ont brossé n’est pas celui d’une défaite, ils sont confiants. Et je crois... je suis désolé, je n’ai pas pu aller plus loin... je crois que l’un d’entre eux a peut-être été tué devant l’hôtel. Je ne peux pas le confirmer à l’heure qu’il est parce qu’il y a encore des snipers dans l’hôtel. Nous avons été avertis par... ceux de CNN par exemple, de ne pas parler d’Al Qaeda parce que sinon nous serions tués. C’était une menace voilée qui m’a été adressée directement. C’est inacceptable, c’est de la censure, et c’est inacceptable.

Présentateur : on dirait effectivement que la tension est vive. Vous parlez de violences, s’agit de violences autour de l’hôtel où vous vous trouvez où s’agit-il de violences dans d’autres parties de la ville ? Entendez-vous d’autres violences dans d’autres parties de la ville ?
Mahdi Nazemroaya : Après les informations données par les médias occidentaux et US, les journalistes de CNN les ont reprises et je crois qu’ils ont pris contact avec les rebelles et l’OTAN. Ce sont des agents de sécurité, c’est ça qu’ils sont en réalité. Je pense que nous devons prendre des mesures très rapidement. Ils ont leur propre plan d’évacuation et je crois que ma vie et celle d’autres journalistes qui ne diffusent pas des informations dans le cadre de ce... consensus ... nos vies sont en danger. Ils ne sont vraiment pas contents à notre sujet et leurs regards sont très menaçants. Si quelque chose nous arrive... Si quelque chose nous arrive je crois qu’ils y seront pour quelque chose, sans aucun doute. Ils nous ont menacé, des ressortissants britanniques, français... C’est inacceptable. Juste parce que nous ne suivons pas la ligne de l’OTAN, parce que nous ne sommes pas d’accord avec la version donnée par l’OTAN. Ils ne sont pas en train de gagner et je crois qu’ils vont tenter de nous annoncer un bain de sang et intervenir militairement sous prétexte d’une « responsabilité de protéger » que je n’ai jamais vue s’appliquer dans le cas de Bahrein ou l’Arabie Saoudite. On dit que des soldats du Qatar ont été capturés. Des gens que nous avons rencontré ont vu des troupes Qataris, et ils étaient très confiants. Pour être honnête, j’étais très ému de voir un de ces jeunes, il travaillait ici, et un des... journalistes... était... était... très mécontent et il a eu des commentaires très désobligeants.
Présentateur : lorsque vous parlez de menaces à votre encontre, pardonnez-moi de vous interrompre, vous dites que vous vous sentez menacés. Vous êtes menacés par les forces rebelles ou aussi par les loyalistes ?
Mahdi Nazemroaya : non, non, pas par les loyalistes. Nous nous sentons menacés par les rebelles et par certains journalistes présents ici. Et je vais vous le dire franchement, nous avons été menacés par des journalistes parce que ce ne sont pas de véritables journalistes. Ce ne sont pas des journalistes du tout.
Présentateur : vous avez un endroit où vous réfugier ? Où pouvez-vous aller si jamais...
Mahdi Nazemroaya : l’ambassade de Russie a dit qu’elle nous accueillerait, mais on ne peut pas s’y rendre parce qu’il y a des combats autour. L’ambassade cubaine... (explosions) vous entendez les combats ? Ca commence, c’est très fort, ils arrivent. Dieu sait ce qui peut arriver. Il est important que la communauté internationale, la véritable communauté internationale, pas les pays membres de l’OTAN, prenne des mesures pour nous sortir d’ici...
Présentateur : qu’est-ce qu’on entend ? Ce sont des coups de feu ou des bombardements ?
Mahdi Nazemroaya : des coups de feu... je n’ai pas entendu de bombardements de l’OTAN... pour moi ce sont des coups de feu.
Présentateur : vous avez parlé de bombardements. Est-ce que votre quartier est assiégé ?
Mahdi Nazemroaya : Assiégé ? Il y a des snipers tout autour. Quelqu’un a été touché, je ne sais pas s’il est mort. Je suis désolé de le dire mais je ne peux pas aller vérifier. Ils ont tiré puis ils sont partis rapidement en voiture. Ils reviendront. Mais le message est que nous sommes ici... je vous informe que ce que nous entendons sur le terrain est en contradiction avec ce que racontent les médias, avec ce que racontent Al Jazeera et CNN. Et je crois qu’ils sont très contrariés... très contrariés... par la tournure des évènements qui n’est pas conforme à ce qu’ils avaient prévu.
Merci aux lecteurs qui nous signaleraient des corrections erreurs - LGS

http://rt.com/news/tripoli-nato-gunshots-journalist-623/

22 août 2011

Fukushima, tragédie en sous sol

cabanel.7duquebec | 20 août 2011 |`

Plus de 5 mois se sont écoulés depuis la catastrophe de Fukushima, et les gouvernements, comme les lobbys n’en finissent pas d’agiter des écrans de fumée pour tenter de nous masquer une réalité de plus en plus préoccupante.

Dans une courte vidéo dédiée à Tchernobyl, il est intéressant de faire un parallèle avec la situation qui se déroule à Fukushima.

On y entend Giscard affirmer à plusieurs reprises : « je crois tout d’abord qu’il faut rassurer les Français (…) il y a un taux de radioactivité qui est faible et qui ne peut avoir de conséquences pour la santé de la population ».

Il évoque au sujet de la centrale de Tchernobyl « une technologie rustique » ce qui n’est pas sans nous rappeler la déclaration de Nicolas Sarközi, lors de sa visite au Japon, vantant les mérites de l’EPR, affirmant qu’il est bien plus sur que les centrales japonaises.

« Si on a perdu des marchés et des appels d’offres, c’est parce qu’on est les plus chers. Et si on est les plus chers, c’est parce qu’on est les plus surs » a-t-il déclaré 3 jours après la catastrophe de Fukushima. lien

Ce qui dénote d’un sérieux manque de diplomatie et qui de plus est totalement erroné.

Comme le dit Marc Aroman du réseau « sortir du nucléaire » : « les centrales japonaises ont 5 barrières de confinement contre 3 en France (…) les entreprises qui ont construit les centrales nucléaires ont une avance nettement supérieure sur les technologies antisismiques »

Opale Crivello porte parole de cette organisation ajoute : « Fessenheim (et d’autres centrales françaises) ont un problème au niveau des coussinets des groupes électrogènes, sujets à une usure prématurée. En cas de coupure électrique, si ceux-ci ne tiennent pas, les conséquences pourraient être catastrophiques, une fusion partielle du cœur est possible ». lien

Et Jean Paul Biberian, ingénieur en Physique Nucléaire et Electronique, maitre de conférences de physique à la faculté des sciences de Luminy de conclure: « Personne n’est en mesure d’exclure l’hypothèse d’un accident (…) les centrales françaises ne seront jamais totalement sures (…) ne continuons pas le Concorde nucléaire, faisons l’Airbus des nouvelles énergies ». lien

On sait que ni le dernier « fleuron » l’EPR, ni les autres centrales, ou l’usine de la Hague, ne résisteront au crash d’un avion de ligne. lien

Mais revenons à Tchernobyl.

C’est ensuite Alain Madelin, alors ministre de l’industrie, des PTT, et du tourisme, qui prend la parole :

« Il faut dans cette affaire du nucléaire jouer complètement le jeu de la transparence ( !) On s’aperçoit qu’il n’y a pas eu de maillon faible dans la sécurité des français, il y a eu un maillon faible dans la procédure de communication (…) je tiens à vous dire qu’il n’y a aucun problème de sécurité en France, aucun (…) nous n’avons rien à cacher, nous mettons cartes sur table (…) aucun risque sanitaire (…) aucune inquiétude à avoir». puis on entend le Professeur Pellerin, responsable du SCPRI (service de protection contre les rayonnements ionisants) : « il s’agit d’une radioactivité qui est notable mais qui ne présente aucun inconvénient sur la santé publique, seulement on a fait tellement de catastrophisme sur le plan du nucléaire qu’on risque de déclencher des paniques (…) ça ne menace personne actuellement sauf peut-être dans le voisinage immédiat de l’usine, et encore c’est surtout dans l’usine que je pense que les Russes ont admis qu’il y avait des personnes lésées »

A la question « est-ce qu’on a constaté quelque chose au dessus de la France ? » il répondait avec assurance et sérénité:

« Non, parce que les vents ne vont pas dans cette direction là, les vents tournent dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, il y a pas lieu du tout de s’inquiéter, c’est sans aucun dangers pour la santé publique »

Quand à la ministre française de la santé de l’époque, elle prenait la défense du professeur Pellerin en disant : « ils ont travaillé comme des bêtes pendant un mois, seulement ce n’est pas leur métier de faire de la communication »

Alors on se demande ce que le professeur Pellerin faisait sur les plateaux de télévision martelant d’énormes mensonges avec la plus grande conviction ?

Dans ce court documentaire, une experte physicienne russe conclut: « Le plus dangereux isotope sorti du réacteur de Tchernobyl, ce n’est ni le césium, ni le plutonium, mais le mensonge (…) un mensonge qui s’est propagé comme la radioactivité dans notre pays et dans le monde entier ». lien

Mais revenons à Fukushima.

Les coriums des 3 réacteurs sont manifestement partis jouer les « filles de l’air », et pour bien en comprendre le danger, il faut savoir qu’il peut atteindre 3000°C (la lave d’un volcan est en moyenne à 1000°C), faisant fondre la plupart des matériaux qu’il rencontre, détruisant tout sur son passage : il émet tellement de radioactivité (28 térabecquerels par kilo) que personne ne peut s’en approcher sans trouver la mort en quelques secondes.

Il faudra de longs mois pour amener la température du corium à froid. (À Tchernobyl, il a fallu entre 6 et 7 mois, mais 18 ans après la catastrophe, on mesurait encore une température de 36° C à proximité du combustible fondu).

D’après de nombreux experts, la cuve du réacteur n°1 a été traversée dès le soir du 11 mars, et elle a traversé la dalle de 8 mètres d’épaisseur dès le 12 mars. lien

Sa vitesse de progression est inconnue, mais doit être assez rapide, et s’il s’est rassemblé, il a formé un puits d’environ 0,80cm descendant à la verticale, à moins qu’il ne se soit dispersé s’infiltrant dans des failles rocheuses, se divisant en multiples tentacules, ce qui lui ferait perdre de sa puissance.

Les experts pensent que le pire des cas serait que le corium s’enferme dans le béton, ou dans le sol, ce qui lui permettrait de conserver son intégrité, augmentant le nombre de neutrons récupérés, le rendant inaccessible, et donc quasi impossible à refroidir.

Un autre risque existe, en cas de Melt-through, (syndrome chinois) il peut fragiliser les fondations des réacteurs, provoquant des failles supplémentaires dans le béton des constructions, laissant s’échapper les milliers de litres d’eau encore présente dans la centrale et menaçant la stabilité des bâtiments. lien

Cerise sur le gâteau, comme la centrale n’est qu’à 200 mètres de l’Océan, si le corium rencontre la nappe aquifère en relation avec la mer, la contamination pourrait durer des dizaines d’années, polluant pour longtemps l’ensemble du littoral oriental du Japon.

Les trois coriums de Fukushima représentent 257 tonnes émettant donc plus de 7 millions de terabecquerels. lien. (Celui de Tchernobyl était estimé à un maximum de 80 tonnes).

Il faut aussi se souvenir que le corium du réacteur n°3 contient ~300 kg de plutonium. lien

Le 4 aout, (lien) la caméra de surveillance a filmé un énorme dégagement de fumée, et de lumières intenses, puis la même situation s’est produite le 13 aout (lien) le 14 aout (lien) et le 18 aout (lien) (à partir d’une 1’10’’)

Pour beaucoup d’observateurs, il est évident que ces dégagements de vapeur radioactive et de lumières intenses sont provoqués par le corium, chaque fois qu’il rencontre de l’eau. (lien)

Dans ces dégagements de vapeur, on trouve du Neptunium, ce qui est la preuve d’une réaction nucléaire en cours, ce Neptunium-239 a une période de 2,4 jours, et se transforme en Plutonium 239, d’où le fort dégagement de chaleur, lorsque ces matières radioactives atteignent des poches d’eau. lien

Un ouvrier de Fukushima témoigne:

« Des vapeurs massives sortent des fissures de la terre (…) et il semble que la réaction nucléaire arrive du sous-sol. Nous évacuons : prenez garde à la direction du vent (…) nous avons peur !». lien

Un autre ouvrier ajoute :

« Prés des réacteurs, il y a beaucoup de fissures dans la terre, la vapeur sort de la, et nous avons découvert 10Sv/h à 6 endroits différents, malgré les annonces du gouvernement ». lien

Alors, lorsque ces jets de vapeur se produisent, les ouvriers sont obligés d’évacuer les lieux, pour échapper au danger radioactif. lien

Paul Gunter évoquant le syndrome chinois, déclare : "1000 rems sortent de ces fissures (500 rems c’est la dose mortelle) (…) la dose maximale pour le public c’est 100 millirems par an, et là, c’est 1 million de millirems par heure ! Ce sont des doses létales qui sortent du sol".

Ils cherchent à contenir cet accident en construisant des tentes par-dessus les réacteurs, ce qui est un peu absurde et montre qu’on est à un point ou on emploie des mesures désespérées.

Mais maintenant la vapeur radioactive remonte du sol par des fissures autour des constructions, ce qui signifie que cet accident est maintenant clairement, sérieusement, bien plus hors de contrôle que ce qu’on veut bien admettre ». vidéo

Pas étonnant dès lors qu’avec les quantités de radioactivité que délivrent chaque jour depuis plus de 5 mois les 3 réacteurs en fusion de Fukushima, les médecins aient détecté de l’iode radioactif dans les tyroïdes de nombreux enfants Japonais. lien

Devant cette situation ingérable, le gouvernement Japonais veut manier une fois de plus la censure, et prépare une révision de la constitution visant à limiter le droit d’expression en cas de catastrophe naturelle. lien

La désinformation continue de plus belle, comme par exemple ces « scientifiques » affirmant que l’on peut boire du plutonium sans danger. lien

Pourtant chacun sait qu’un microgramme de plutonium inhalé peut tuer un être humain en moins de 30 jours. lien

Alors que certains n’hésitent plus à évoquer un génocide (lien) ils sont de plus en plus nombreux à réclamer l’évacuation du Japon. lien

Pour l’expert Christopher Busby, en terme de taux de radioactivité, la situation dans les rues de Tokyo est comparable à celle de Tchernobyl. lien

Mais le silence médiatique mondial continue, puisqu’après le nouveau séisme d’une force de 6,8 qui s’est produit le 19 aout, on pouvait entendre sur l’antenne d’Europe 1, et ailleurs, que cela n’avait pas eu d’incidence sur la centrale nucléaire. lien

Donc, tout va bien…

Car comme dit mon vieil ami africain :

« Le malheur peut être un pas vers le bonheur ».

L’image illustrant l’article provient de « stupiditiz.com »





21 août 2011

Tripoli dans l’attente

Le Grand Soir | Franklin LAMB | 21 août 2011



Tripoli dans l’attente (Information Clearing House)


Tripoli, 19 août 2011 - A vrai dire, certains observateurs étrangers, et très certainement moi-même qui suis à Tripoli depuis huit semaines environ, ne prennent pas très au sérieux les prédictions occasionnelles des médias selon qui Tripoli pourrait bientôt être envahie par les « rebelles de l’OTAN » - mais pas par les forces des pays membres de l’OTAN elles-mêmes.

Parmi les raisons, le fait que la population libyenne exprime de plus en plus sa colère à propos des morts parmi les membres de leurs familles et tribus, tués par l’OTAN qui affirme agir pour « protéger les civils ».

Nombreux ici disent que des dizaines de milliers sont prêts à repousser les envahisseurs qui tenteront d’entrer dans Tripoli. Le soutien au Colonel Kadhafi semble bien correspondre aux sondages comme celui publié par le quotidien The Guardian de Londres qui montre que la popularité du Colonel Kadhafi a peut-être doublé depuis le début du conflit. Le sondage Rasmussen de ce matin indique que le soutien à l’intervention de l’OTAN et des Etats-Unis a dégringolé à 20 pour cent chez les Américains, notamment à cause des civils tues par l’OTAN. Le soutien est encore plus faible dans plusieurs autres pays de l’OTAN.

Jusqu’à très récemment, la vie paraissait plutôt normale ici à l’exception de certaines pénuries comme le carburant et certains aliments de luxe et aussi quelques produits de base comme la lotion pour bébés, certains médicaments et le service de téléphone qui est défaillant. Avant, les ordures ménagères s’entassaient à certains coins de rues depuis le mois de mars lorsque 400.000 travailleurs étrangers ont pris la fuite vers la Tunisie et l’Egypte, mais ça fait deux semaines elles sont à nouveau ramassées, epuis que la mairie de Tripoli a réorganisé ses services qui avaient perdu d’un seul coup une grande partie de sa main d’oeuvre.

A part la récente intensification des bombardements de l’OTAN sur Tripoli, la ville a été jusqu’à présent un endroit assez agréable à vivre.

Le 17 août, les choses ont brusquement changé et personne ne sait exactement ce qui va se passer. Juste avant midi, une partie sinon la totalité de Tripoli s’est retrouvée sans électricité. Dans mon hôtel, l’un de deux seuls à offrir en ce moment une connexion ne serait-ce que sporadique à Internet (certains quartiers de Tripoli peuvent connaître des coupures soudaines qui peuvent durer des heures ou même des journées entières, à la manière de sud Beyrouth au Liban) les services se sont brutalement interrompus aussi bien pour le personnel que pour les clients. Certains clients se sont retrouvés coincés dans les ascenseurs et quelques-uns ont commencé à paniquer. Dans nos chambres, où les fenêtres ne s’ouvrent pas pour des raisons de sécurité, la température a commencé à grimper, les batteries des ordinateurs portables ont rapidement lâché, l’internet a disparu et moi, comme tout le monde, je me suis retrouvé à monter et descendre les 18 étages par les escaliers. Deux amis Libyens qui travaillent dans un des restaurants de l’hôtel m’ont proposé de monter un déjeuner à ma chambre. Très touché par une telle attention qui paraît être habituelle chez des Libyens, je leur ai rappelé que je respectais le jeûne du Ramadan et que je ne pouvais accepter leur offre. Peu après, le générateur de l’hôtel s’est mis en marche et les ascenseurs ont fonctionné mais il n’y avait pas d’électricité ailleurs dans l’hôtel.

Sur la Place Verte toute proche, des foules ont commencé à se rassembler vers 14 h pour manifester contre les « rebelles de l’OTAN » et on m’a dit que des milliers de Libyens étaient prêts à se rendre aux confins de la ville, aux points de contrôle, pour prêter main forte aux unités de l’armée et repousser toute tentative d’incursion d’Al Zawieh vers l’Ouest, Gheryan et plusieurs villages du Sud ou Brega ou des villages de l’est.

Les prix dans le « medina » local (marché couvert) à côté de mon hôtel ont encore grimpé selon deux sœurs avec qui j’ai lié amitié et qui font leurs courses avec leur mère tous les matins pour préparer le repas après la tombée de la nuit. Au cours des six derniers mois, les prix des denrées de base sont généralement restés stables grâce au gouvernement qui a averti les commerçants que ces derniers n’avaient vraiment pas intérêt à tenter de profiter de la situation pour faire valser les étiquettes.

Certains quittent Tripoli, mais il est difficile d’estimer leur nombre. La plupart à qui j’ai posé la question me disent qu’ils ont l’intention de rester et qu’ils ne pensent pas que les « rebelles de l’OTAN » pourront pénétrer cette ville bien armée et apparemment bien organisée qui contient encore 1,5 millions d’habitants.

Une commission d’enquête de l’ONU, dirigée par une palestinienne de Nazareth en territoire palestinien occupé, et appelée « Juliette », a finalement réussi à se poser après que l’ONU ait demandé à l’OTAN d’autoriser son avion à atterrir à l’aéroport de Tripoli. Le groupe de l’ONU, qui séjourne dans notre hôtel, est bloqué sur la route principale entre Tripoli et la Tunisie. Depuis le matin du 18 août, la route entre Tripoli et la Tunisie est coupée.

Des étudiants Libyens à l’Université Al Fatah de Tripoli et même certains officiels du gouvernement m’ont dit qu’ils se sont jurés de résister et de livrer une défense « comme à Stalingrad » contre les « rebelles de l’OTAN ». Les quartiers sont à l’évidence lourdement armés.

Certains, y compris moi-même, n’ont pas le cœur à leur rappeler qu’à Stalingrad, les habitants ont tenu dans l’attente de l’arrivée de l’Armée Rouge qui a effectivement réussi à sauver pas mal de gens. Mais qu’ici on ne voyait pas d’où surgirait une Armée Rouge pour briser un siège de la ville. Mais peut-être les habitants de Tripoli n’en auront-ils pas besoin.

Cette semaine, un étudiant en droit qui participe depuis des semaines au point de contrôle du comité de défense du quartier sur la route qui mène à l’aéroport, m’a laissé cette note :
Franklin, tu m’as demandé comment nous allions défendre la capitale si l’OTAN trace à coups de bombes un chemin pour les forces rebelles. Nous en discutons souvent entre nous, la nuit. Voici ce que nous tenons à te dire.




Ce n’est pas un secret que notre défense sera organisée autour de chaque bâtiment, chaque rue, chaque place et chaque rond-point. Nous tiendrons et nous tenterons de tenir aussi longtemps que possible chaque mètre que les forces de l’OTAN tenteront de nous prendre. Chaque immeuble, chaque usine, entrepôt, coin de rue, carrefour, bureau ou habitation est prêt et équipé en armes diverses, lance-roquettes et mortiers. Des tireurs d’élite et des unités spécialement entraînés de 5-6 hommes sont prêtes. Nous nous battrons maison par maison, étage par étage. Nous nous battrons dans les égouts et dans les caves. Si l’OTAN défonce la porte d’entrée, nous nous battrons pièce par pièce et derrière chaque tas de gravats.


Cher ami, les Libyens sont un peuple bon et fier. Nous avons déjà parlé d’Omar Muktar et de notre défaite face aux Italiens où plus d’un tiers des nôtres sont tombés au combat. Pendant les siècles de colonisation par l’empire Ottoman, sais-tu quel était le seul pays arabe ou musulman à se soulever ? La Libye. Uniquement la Libye et ses tribus. Nous avons tenu tête aux Turcs et nous leur avons livré deux guerres de 20 ans. L’OTAN et Obama pensent-ils pouvoir nous vaincre ?


Ton ami, Mohammad.

Frank Lamb, à Tripoli

http://www.informationclearinghouse.info/article28881.htm

Traduction « pensez ce que vous voulez, mais je commence vraiment à les admirer ces Libyens. Ceux-là, pas les autres » par VD pour le Grand Soir avec probablement les fautes et coquilles habituelles.

20 août 2011

Indigné-e-s. de Barcelone à Loupian (34)



  ldh-france.org |19 août 2011



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Communiqué de presse de la Ligue des Droits de l’Homme « Loupian et les Communes du Nord du Bassin de Thau »

 
 
Soutien à la marche européenne des indigné-e-s.

Pour converger à la journée internationale des indigné-e-s, du 15 octobre à Bruxelles des femmes et des hommes ont quitté l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne ces dernières semaines. Le mouvement de contestation qui réclame une « réelle démocratie » clame : « Le peuple existe, et la démocratie se doit d’exister pour et par le peuple ».

Une cinquantaine d’entre eux, sont parti-e-s de Barcelone, pour participer à cet événement. Après une halte à Béziers et avant de rejoindre Montpellier, leur parcours les conduira à faire étape à Villeveyrac, en fin d’après midi, le mardi 23 août.

La LDH « Loupian et les Communes du Nord du Bassin de Thau » appelle tous ceux qui refusent que les politiques d’austérité soient dictées par les marchés financiers ; tous ceux qui veulent plus de démocratie, plus de justice sociale, une économie au service de l’humain, à venir les rejoindre et partager avec eux un repas convivial tiré du sac (nous pourrons donc les retrouver au gymnase, mis à leur disposition par la commune pour les accueillir, route de Montagnac)

Soyons nombreux à leur témoigner notre soutien

Contact :

04 67 78 48 40

ldh-nordbassindethau@ldh-france.org

http://www.ldh-france.org/section/loupian/

communiqué en PDF

19 août 2011

19 août, Japon

Bistro Bar Blog


19 août, Japon (mis à jour + vidéo) 


La journée commence fort là-bas, un séisme de magnitude 6.7 ! Toujours dans le secteur du séisme primitif.
La sismicité a augmenté sérieusement ces jours-ci...



Scoop-it

Tepco déclare que la centrale de Fukushima n'a pas été directement endommagée par le séisme du 11 Mars | bloomberg.com

(traduction) Junichi Matsumoto, directeur général du fournisseur d'énergie a indiqué à Tokyo aujourd'hui (NDT le 18/08) aux journalistes que les principaux bâtiments et équipement de TEPCO  dans les centrales nucléaires de Fukushima Dai-Ichi et Dai-Ni n'ont pas été directement endommagés par le tremblement de terre du 11 Mars.
 Le fournisseur de services était interrogé par le régulateur nucléaire du Japon sur l'évaluation des dommages directement causés par le tremblement de terre aux équipements, y compris les bâtiments abritant les  réacteurs et les turbines dans les deux centrales de Fukushima.

(Commentaire :  nous avons signalé dans la soirée du 18/08 que TEPCO avait fourni ces documents exclusivement en langue japonaise. Avec cette dépêche, on peut imaginer que la polémique va rebondir... Par contre le contrôle in situ risque d'être encore un peu périlleux pour quelques temps. )

Illustration : vaut pour le commentaire .... évidemment !

EX-SKF

Centrale de Fukushima : le SARRY de Toshiba démarre sa pleine activité

Le système de traitement de l'eau contaminée, qui a été en proie aux ennuis depuis sa mise en chantier début juin, a maintenant son SARRY de Toshiba. Il faut espérer que le système de traitement d'eau va pouvoir maintenant fonctionner de manière stable pour diminuer la quantité d'eau fortement contaminée de la centrale.

En changeant des connexions, TEPCO peut utiliser les trois systèmes ou en contourner un ou plus s'il y a un problème.

SARRY (''Simplified Active Water Retrieve and Recovery System'') peut fonctionner en solo, sans le Kurion ou l'AREVA, et être capable d'éliminer les matériaux radioactifs de l'eau d'un millionième, ou à peu près comme le déclare l'article de l'Asahi Shinbun. Nous verrons.

SARRY ("Simplified Active Water Retrieve and Recovery System") can run on its own, without Kurion or AREVA, and still be able to achieve the reduction of radioactive materials in the water to 1-millionth, or so it's claimed in the article by Asahi Shinbun. We'll see.

Publié par TEPCO pour la presse le 18 août :




Radioactivité au Japon : une ville de Hokkaido mesure la radioactivité alors qu'un dépôt ''temporaire'' de débris de la catastrophe est possible à proximité

Une association de voisinage dans un quartier de la ville de Tomakomai à Hokkaido (l'île au nord de Honshu) a démarré des mesures dans le quartier pour obtenir des données de référence. Pourquoi ? Parce qu'un dépôt temporaire venant de Tohoku va peut-être s'installer à proximité.

Maintenant c'est devenu une loi du gouvernement national de faire la collecte de débris et d'ordures, plusieurs villes et cités qui ont presque échappé au panache radioactif de la centrale vont pouvoir recevoir ''leur part'' de radioactivité via les débris radioactifs – soit directement, ou sous forme de cendres radioactives après incinération.

Je ne pense pas que ces citadins veulent de débris, les habitants des cités et villes du Japon non plus quand c'est peut-être pour recevoir des débris de la catastrophe pour un stockage ''temporaire'' ou une décharge réelle. Mais il semble qu'il y ait une sorte de campagne qui démarre, où des ''célébrités'' apparaissent dans les médias pour soit féliciter Fukushima pour sa persévérance en face de l'adversité ou dénoncer ces japonais ''égoïstes'' qui ne veulent pas de radioactivité dans leur voisinage ou dans leur nourriture.


Le gouvernement japonais va lever l'interdiction de commercialisation du boeuf de Fukushima et Miyagi (Hello, rebonjour le boeuf radioactif)

Rien de ce qui parvient du Japon n'a plus aucun sens, ces informations s'ajoutent donc à cette liste qui grossit.

Le gouvernement national va lever l'interdiction sur la vente et la commercialisation de viande de boeufs élevé dans les préfectures de Fukishima et Miyagi parce qu'il est satisfait que le foin de riz soit maintenant séparé des autres aliments – que ce soit en ensilage ou en silo – ce qui fait qu'ils ne servira pas à l'alimentation des animaux.

Si je me souviens bien, le souci n'était pas le foin de riz, mais la viande elle-même, qui testait haut en césium radioactif sur tout le Japon car les boeufs venant de ces deux préfectures avaient été vendues bien au-delà en raison des prix soudainement abordables. Ils étaient particulièrement favorables pour certaines municipalités (surtout Yokohama) très à cheval sur les prix en nourrissant les enfants des écoles maternelles avec, ignorant les manifestations des parents.

Les humains mangent le boeuf, pas le foin de riz que je sache. Mais aujourd'hui l'interdiction sera levée à cause d'une ...procédure de stockage du foin de riz ?

Du Mainichi Shinbun (18 août) :



Le gouvernement japonais se prépare le 18 août à une levée totale de l'interdiction de la commercialisation de la viande de boeufs élevés dans les préfectures de Fukushima et Miyagi. Le gouvernement en donnera l'ordre aux gouverneurs des deux préfectures dès le 19. La commercialisation avait été interdite depuis le 19 juillet en raison de la présence d'un taux de césium radioactif dépassant la limite de sécurité (500 becquerels/kg). Fukushima et Miyagi seraient les premières à voir l'interdiction levée.

Le ministère de l'agriculture, le ministère de la santé, les préfectures de Fukushima et Miyagi avaient discuté des moyens de stocker le foin de riz contaminé et de tester les matériaux radioactifs après l'abattage. En résultat, le gouvernement est satisfait que le foin de riz contaminé soit clairement séparé des autres aliments et recouvert de feuilles en plastique ou qu'il ait été enterré dans des silos de manière à ne pas être utilisé comme nourriture. Tant que les tests pour la viande sont en-deça de la limite provisionnelle de sécurité, le gouvernement autorisera la commercialisation.
Dès que les mêmes conditions seront remplies à Iwate et Tochigi, le gouvernement y lèvera l'interdiction.
Le ministère de la santé voulait que le foin contaminé se trouve en dehors des fermes d'élevage pour lever l'interdiction. D'un autre côté, le ministère de l'agriculture et les préfectures ont insisté pour que le foin reste dans les fermes du moment qu'il est séparé des boeufs, parce que ce serait difficile pour les fermes de sécuriser l'espace de stockage à l'extérieur.

Le ministère de la santé a donc perdu. C'est ce ministère qui est censé protéger les consommateurs.
Testeront-ils tous les boeufs ? Non ? Même pas à Fukushima. Ils ne testent que la viande des bêtes élevées dans la zone d'évacuation programmée et la zone d'évacuation d'urgence en dehors du rayon de 20 km de la centrale. Partout ailleurs dans la préfecture de Fukushima, la première bête à être commercialisée sera testée. Si elle passe le test, toutes les bêtes seront vendues.
Même en faisant le test, ils ne feront que le test simple utilisant des instruments à un prix ''abordable'', ne coûtant que quelques milliers de dollars et ne prendront que 15 mn pour le faire, et tant que le chiffre sera en dessous de 250 becquerels/kg ils n'iront pas plus loin. Ce n'est que si cela dépasse les 250 becquerels qu'ils se serviront d'instruments chers qui coûtent des centaines de milliers de dollars et qu'il prendront une heure pour tester.

Qu'en est-il des nouvelles fin juillet comme quoi le césium radioactif n'est pas distribué uniformément dans la viande, même pas à l'intérieur du même morceau ?

Bon, cela ne figure pas dans le manuel des élites bureaucratiques de ces deux ministères et Fukushima et Miyagi seront les dernières à être alertées.

Donc, on y retourne. Le boeuf radioactif sera une nourriture obligatoire à cause de la pression sociale, maintenant que le gouvernement le déclare sain. Aucun moyen de tester toute la viande, et même fait, un morceau de viande peut tester différemment d'un autre morceau de la pièce. Et ils ne vous diront même pas si c'est 244 becquerels/kg ou 2 becquerels/kg, tant que ça reste en dessous de 250.
La préfecture de Fukushima, par probable anticipation de la levée d'interdiction, a lancé une nouvelle campagne pour pour promouvoir la production de Fukushima – légumes, fruits, viande – en utilisant des célébrités.
Les gouverneurs de ces deux préfectures feront sans doute une cérémonie de ''déclaration de sécurité'' de leur côté, et mangeront du boeuf devant la presse pour convaincre la nation et le reste du monde. S'ils sont aussi courageux que le gouverneur de Shizuoke, ils iront dans un restaurant gastronomique japonais à New-York et inviteront des célébrités qui aiment la cuisine japonaise et mangeront le boeuf sain qui a été testé en dessous de la limite de sécurité japonaise.


Une autre ''rumeur sans fondement'' : les cigales japonaises ont été terriblement silencieuses cet été
C'est l'un de ces petits bouts d'info que les gens au Japon échangent dans les médias sociaux depuis le début de l'été : ''je n'entends pas les cigales cette année''.

L'été typique du Japon est chaud et humide (sauf dans quelques coins chanceux comme à Hokkaido) et l'air est rempli du chant des cigales.

Mais cette année, les gens rapportent que les cigales sont soit extrêmement calmes ou totalement silencieuses dans une grande partie du Japon. L'exception semble se trouver dans la région de Kansai, mais presque partout les autres gens disent qu'ils n'entendent pas les cigales et que c'est un été étrangement calme.

Il est tout à fait possible que cela ait été comme tous les ans et que les gens ont commencé à prêter une plus grande attention à la nature autour d'eux après l'accident nucléaire.

Mais certains ont commencé à poster des photos de cigales trouvées cet été. Pas étonnant qu'elles ne chantent pas. A nouveau, il est tout à fait possible que les cigales japonaises sont malformées depuis longtemps et que les gens viennent juste de le remarquer, et que cela n'a rien à voir avec la radioactivité.

Photo d'une cigale prise à 60 km de la centrale le 22 juillet :




Une cigale à 120 km de la centrale. La personne qui a pris la photo dit sur son blog le 15 août qu'elle était par terre et essayait d'agiter ses ailes et est morte peu après :


Des cigales à 300 km de la centrale. La personne qui a posté la photo dit que dans une année normale il y a environ 100 cigales dans son jardin entre mi-juillet et mi-août mais que cette année l'éclosion a atteint son pic début août. Elle dit aussi que la proportion mâles femelles est très inégale cette année (plus de femelles que de mâles, et seuls les mâles chantent pour attirer les femelles) et qu'elle a trouvé 8 cigales incapables de sortir de leur enveloppe et qu'elles sont mortes avant d'éclore. Dans une année normale, elle n'en trouve que une ou deux qui ne réussissent pas à éclore et meurent.

Elle suspecte les cigales d'avoir pris leur nourriture radioactive sur des racines d'arbres ayant absorbé des matériaux radioactifs depuis l'accident. Les retombées radioactives comme celles du césium n'ont pu pénétrer assez profondément dans le sol pour affecter directement les cigales.
Les cigales passent entre 2 et 5 ans enterrées avant d'éclore et de vivre un bref été. D'autres disent seulement une semaine, d'autres disent un mois.
Il y a une autre possibilité que les cigales soient calmes, et ce n'est pas bon non plus. On dit dans le folklore qu'un été avant un gros séisme est très calme avec très peu de cigales.

L'énigme du boeuf radioactif : de hauts niveaux de césium détectés dans du boeuf qui n'a pas mangé de foin radioactif

Houps. C'en est fait de la levée d'interdiction de la commercialisation pour Fukushima.
Où donc les boeufs ont ils pris la dose de césium radioactif ? Dans l'air ? Dans l'eau ? Personne ne le sait, parce que tout le monde au gouvernement et chez les producteurs a fait des recherches uniquement pour le foin de riz.
Du NHK News japonais (19 août) :

Selon le ministère de la santé, du césium radioactif en quantité dépassant la limite provisionnelle a été détecté dans du boeuf dont les bêtes ont été élevées dans la préfecture de Fukushima. Cette viande a été stockée dans une usine de transformation et selon une enquête récente les animaux n'ont jamais été nourris au foin de riz. Le gouvernement national allait lever l'interdiction de commercialisation de la viande dans la préfecture de Fukushima aujourd'hui 19 août, mais a demandé au contraire au gouvernement préfectoral de Fukushima de continuer l'interdiction de commercialisation durant le temps pour mener une enquête plus poussée.

Dans un article séparé (lien en japonais), le fumier fait à Tama, district de Tokyo, avec des fientes de poulet mélangé à des feuilles mortes et de la sciure de bois contiendrait 890 becquerels/kg de césium radioactif. J'espère que cela vient des feuilles mortes ou de la sciure et non des poulets. Les poulets sont nourris avec des aliments provenant des US, et ils sont élevés hors sol.

Une vidéo dont le lien m'a été envoyé par Korrigan (merci). La colère des habitants de Fukushima face aux autorités.
"A classer dans le dossier lâcheté, inconséquence et médiocrité de l'homme", commente Korrigan dans son mail.

Vidéo visible (ici sur alter du lot) dans la colonne de gauche (note de paco).

Marche des indignés: appel à soutien

illustration: fragments de tags

Blog des indignées vers Bruxelles | vendredi 19 août 2011

Appel à soutien pour les marches populaires indignées vers Bruxelles [ la marche Toulouse-Bruxelles]

Face à la crise mondiale, depuis quelques mois, le mouvement des indignés s’est développé dans différents pays pour demander une démocratie réelle maintenant.
Il y a environ trois semaines, une poignée d’indignés toulousains a décidé de se mettre en marche pour rallier Paris le 17 septembre et Bruxelles le 08 octobre. Ce collectif rassemble des personnes de tous âges, horizons et origines dans une totale indépendance vis-à-vis des partis politiques, des syndicats ou d’idéologies.
D’autres marches se sont organisées au départ de Madrid et Barcelone et sont  aujourd’hui en route pour rallier Paris afin d’y tenir un grand forum social les 16, 17 et 18 septembre. Elles marcheront ensemble vers Bruxelles le 8 octobre pour préparer la mobilisation mondiale du 15 octobre.
Ces marches ont pour but de dénoncer la crise de représentativité des politiques qui se soucient plus des intérêts d’une classe particulière plutôt que de ceux du peuple qu’ils sont censés servir.
Elles ont également pour but de réclamer le droit à la dignité pour tous, la fin d’un système qui ne fait qu’accroitre inexorablement le fossé creusé entre riches et pauvres, et l’établissement d’une réelle démocratie assurant l’égal accès de tous aux services essentiels : éducation, santé, culture, logement, énergie.
Ces marches proposent sur chaque étape une invitation à toute la population pour venir discuter, partager la parole lors d’assemblées populaires pour construire ensemble cette réelle démocratie.
Nous lançons un appel à la mobilisation de chacun !! Indignés, travailleurs précaires, chômeurs, licenciés, agriculteurs, étudiants, retraités … tous les laissés pour compte, et les autres.
Nous appelons chacun à venir à notre rencontre, participer aux assemblées populaires, marcher pour un ou pour 500 km.
Nous appelons également chacun à s’organiser, à informer sur le passage et l’arrivée  des marches, et à activer les réseaux locaux afin de faciliter l’accueil des marcheurs.
Nous devons construire ensemble ce mouvement et le développer, pour arriver à une mobilisation internationale d’ampleur, globale et pacifique, dont les marches et le rendez-vous mondial du 15 octobre ne seront qu’un début !
La marche Toulouse-Bruxelles.
Contacts :
 Fabien 06 46 28 28 28
www.roadtobrussels.blogspot.com    (coordination de la marche toulousaine)
www.marcheparis.fr  (pour la coordination des marches vers paris)

 

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