30 avril 2010

Appel de la coordination des collectifs de chômeurs et précaires : tous en grève lundi 3 mai !

Une coordination nationale, réunissant à Paris le 3 avril des chômeurs et précaires de Paris, Montreuil, Rennes, Nantes, Angers, Tours, s’est engagée à relayer l’initiative de la coordination régionale de Bretagne appelant, dès le 3 mai, à une mobilisation de tous ceux qui sont touchés par les mesures actuelles concernant la gestion du chômage et de la précarité.
La coordination apporte son soutien aux actions et initiatives de lutte et d’auto-organisation qui ont eu lieu ces derniers temps dans plusieurs villes :
-  occupations des Pôle Emploi et des CAF,
-  annulations de radiations et d’indus de paiement suite à des actions collectives,
-  permanences d’autodéfense politique contre les institutions,
-  auto-réductions, mise en place de jardins collectifs et de cantines populaires,
-  occupations des mairies, dont celle de Brest plus d’une semaine,
-  manifestations, présence aux côtés des grévistes de Pôle Emploi...
Elle invite à intensifier les luttes à partir de ce mois d’avril 2010 afin que se mette en mouvement, le 3 mai, une véritable contre-offensive des chômeurs et des précaires à l’encontre de la logique de contrôle et d’exploitation (de profitation comme la nomment les guadeloupéens en grève générale l’année dernière) qui sous-tend toutes les conditions épuisantes et humiliantes qui leur sont imposées.
Le chaos provoqué par l’explosion du nombre de chômeurs et l’engorgement sur le marché du travail, aggravés par les dernières mesures gouvernementales (fusion ANPE/ASSEDIC, Offre Raisonnable d’Emploi, 39 49, RSA accompagné d’une perte des droits connexes) expose au grand jour le véritable visage de la crise : un phénomène généralisé de paupérisation des populations et une stratégie de restriction des conditions d’accès des plus pauvres aux minimums vitaux. Seulement ce visage grimace : il grimace parce que son modèle d’insertion par le travail apparaît des plus cynique quand tout un chacun peut être amené à faire l’expérience du caractère structurel et massif du chômage et de la précarité. Il grimace parce qu’il doit relever un défi environnemental et ne nous propose que des emplois directement ou indirectement impliqués dans le désastre écologique. Il grimace enfin parce que l’augmentation des suicides, des arrêts de travail et des démissions chez les travailleurs sociaux et autres salariés des machines de contrôle, marque la réticence de ces derniers vis-à-vis de leurs fonctions qui les conduisent à jouer de plus en plus le rôle d’une police du contrôle, à être les instruments des sanctions et des radiations des chômeurs.
Dès lors comment se traduit cette stratégie de mise au pas des populations les plus pauvres ?
Par les menaces sur les revenus de survie, par une précarisation des contrats de travail, mais également par une injonction à donner son temps aux exploiteurs, à travailler à son employabilité en se rendant disponible aux innombrables évaluations, entretiens, ateliers de coaching et autres stages bénévoles censés nous rendre dociles en même temps qu’ils nous empêchent d’user de ce temps pour élaborer des formes politiques - émancipatrices, égalitaires et écologiques - d’organisation du vivre-ensemble.
C’est à partir d’un tel point de vue que, depuis quelques mois, l’idée d’une grève des chômeurs et des précaires fait son chemin : une grève en premier lieu en tant qu’il s’agirait de s’organiser collectivement pour arrêter la marche forcée imposée aux chômeurs et aux précaires par les institutions, marche forcée qui renforce l’enfermement de chacun dans sa situation individuelle. Cette grève trouverait alors à s’incarner dans le refus du contrôle, des radiations, des pressions qui s’exercent sur tous ceux qui sont concernés par les réalités du chômage et de la précarité.
Une grève qui ouvrirait un espace à la diffusion de pratiques individuelles et collectives d’autodéfense et de soustraction vis-à-vis de toutes ces injonctions à l’employabilité, mais également qui concrétiserait l’affirmation et la réalisation de gestes de réappropriations de ce dont on a besoin pour vivre, de partage de ce que nous produisons et d’intelligence collective propres à penser des formes dissidentes d’organisations de nos activités communes. Soit une grève qui permettrait une liaison entre les luttes et les revendications des usagers de toutes les institutions du chômage et de la précarité (Pôle Emploi, CAF, CDAS, missions locales, services de reclassement...) : travailleurs intérimaires, saisonniers, intermittents, stagiaires, chômeurs occasionnels ou de longue durée, travailleurs en lutte et menacés de licenciement, retraités ou étudiants, sans papiers...
Pour que partout se créent des collectifs de chômeurs et de précaires et que le lundi 3 mai résonne comme une étape importante dans la lutte contre l’exploitation de notre temps par le capitalisme.

CIP-IDF

23 avril 2010

Les retraites !

Par Michel Peyret
Va-t-on s’en laisser conter ?
72% des Français considèrent le capitalisme comme négatif !
Qu’attend-on pour établir la démocratie ?
Sans le capitalisme, les travailleurs décideront de l’utilisation des richesses qu’ils produisent !
Et l’on sait que nous en produisons beaucoup de richesses !
Et nous n’en voyons pas beaucoup la couleur !
Où va l’argent que nous produisons !
Que nous produisons depuis longtemps !
Il faut que les voleurs rendent gorge !
C’est notre argent !
Il y en a beaucoup !
Beaucoup plus qu’il n’en faut pour payer des retraites décentes !
Suffisamment pour vivre tous dignement !
Avec l’automation, avec l’informatisation, la productivité a beaucoup augmenté !
Elle va augmenter encore !
Quand va-t-on diminuer massivement le temps de travail ?
S’il faut plus de travail, c’est les machines qui doivent travailler plus !
Quand va-t-on avancer l’âge de la retraite ?
Et quand va-t-on avoir des retraites décentes ?
Cela suffit !
Nous ne sommes plus au Moyen-Age !
Nous sommes au 21ème siècle !
Nous ne voulons plus être corvéables à merci !
Nos ancêtres ont réglé leur compte aux féodaux !
Aujourd’hui, nous voulons la civilisation pour tous !

20 avril 2010

Bolkestein en bas de chez moi !

Par Superno (publié sue Altermonde-sans-frontières)

Devant chez moi, il y a un pré. Dans lequel broutent à la belle saison des vaches. Des charolaises, dont les conditions de vie feraient pâlir d’envie la plupart de leurs congénères. Seule concession à la “modernité”, une ligne à haute tension, là-haut tout au fond.
Et justement, un beau matin, il y a quelques mois, un nouveau pylône électrique est posé dans le pré. Puis, un peu plus tard, des gens s’activent autour, le relèvent. Enfin, un ballet de bagnoles blanches, d’ouvriers, qui installent des fils. Ils sont toujours là, d’ailleurs. Au cours de mes promenades dans le secteur, j’avise une de ces bagnoles : pas banale. Un espèce de Pick-up japonais, de marque Mitsubishi. Pas un de ces 4x4 germaniques destiné à flatter l’ego de bourges suffisants et asseoir leur supériorité sociale sur le manant. Non, un vrai 4x4 rustique, aux roues crottées, fait pour travailler. Et surtout, immatriculé en Espagne.
Au fil des jours, j’en croise d’autres.
Jusqu’à ce que je trouve le nid, un soir par hasard en passant devant l’hôtel du Technopôle : plus d’une dizaine de ces engins en rang d’oignons. Je m’approche pour trouver un signe distinctif, et bingo ! Un discret logo sur le flanc : “SEMI”.
SEMI comme “Sociedad Española de Montajes Industriales”. (...)

17 avril 2010

Nous nous sommes invité-e-s à l'inauguration de l'esplanade Ben Gourion (suite)

15 avril 2010

Nous nous sommes invité-e-s à l'inauguration de l'esplanade Ben Gourion

A l`instant même où l'inauguration se déroulait, un drapeau palestinien a été déroulé tout en hauteur de l`arc de triomple!!! Des journalistes racontent combien c`était beau et impressionnant. Dans le même temps, un autre groupe fonçait vers le lieu de l`inauguartion, via un bateau mouche dans la seine!!! Énorme moment de panique pour ces messieurs-dames, et pour la police. D`après des journalistes, les policiers avaient securisé la tour eiffel et n`avaient pas du tout pensé à l`arc de triomphe, encore moins à la seine!! La correspondante de yadiot ahronot, ultra vexée, disait à ses collegues qu`il ne manquerait à ces protestataires que de descendre du ciel!

- Un coup réussi à 100% avec la présence de journalistes dont l`AFP et la BBC, et filmé par nos soins. Nous aurons les photos et le film sous peu.

- nous attendons la relaxe de nos camarades pour avoir un cr plus détaillé, ils sont 41 à avoir été arrété-e-s dans les préfectures du 11è et du 16è, dont des militant-e-s de GP, du NPA et de la ccippp, et d`autres orgas surement.

En attendant nos images, voici celle du triste spectacle voulu par ce maire qui "assume" comme il l'a déclaré dans son intervention. 

Notre réponse doit être une campagne déterminée visant à obtenir que cette esplanade soit rebaptisée.

Signez et faites signer la pétition sur http://www.urgence-gaza.net pour que soyons des dizaines de milliers à exprimer notre refus!
Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, le président israélien Shimon Pérès et Rachida Dati, maire du 7è arrondissement de la capitale ont inauguré l'esplanade le 15 avril 2010.

Les militant-e-s de la ccippp (Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens)

1 avril 2010

Nous ex-RMIstes, parents isolés, handicapés, chômeurs en fin de droit... RSA en colère, Le Vigan, Gard

A nous les ex RMIstes, parents isolés, handicapés, chômeurs en fin de droit, on nous avait promis une amélioration de notre situation avec l’instauration du RSA.

Maintenant il est clair qu’il s’agit surtout de rogner le peu que nous avions. Combien d’entre-nous découvrent qu’ils n’ont plus droit à telle ou telle prestation, qu’il ne pourront plus avoir accès à la CMU ?

Vous avez déjà reçu ou vous allez bientôt recevoir un commandement à payer la taxe d’habitation dont le montant s’élève de 50 à 500 euros suivant les communes où vous résidez. Vous pouvez toujours rêver que ceci n’est dû qu’à une erreur du Trésor Public, d’autant plus que la brochure 2010 de la Caf stipule que « les bénéficiaires du RSA sont exonérés de taxe d’habitation ».

Une exonération totale de la taxe d’habitation relative à leur résidence principale est prévue pour les personnes qui perçoivent [...] le Rsa. De même, si vos revenus de 2008 n’ont pas dépassé certains plafonds [9837euros pour 1 part]. Dossier familial N°417, octobre 2009

Et bien non ! Au service des impôts, on vous répondra que c’est la Caf qui publie n’importe-quoi car la loi a encore changé, comme chaque année et comme toujours à notre détriment. Et vous vous retrouvez obligé de payer une nouvelle taxe, souvent majorée de 10% car en venant vous renseigner vous avez perdu du temps et ainsi dépassé les délais. Ne comptez pas trop sur les travailleurs sociaux pour vous venir en aide ou vous renseigner car ils sont débordés tant par le nombre de dossiers à traiter que par la complexité des nouvelles lois et circulaires pondues chaque année (les demandes de recours s’accumulent tellement qu’ils sont obligés de fermer leurs bureaux au public pour rattraper leur retard dans le traitement des dossiers).

Cette nouvelle disposition n’ayant été annoncée nulle part, le paiement de cette taxe constitue pour nous une dépense imprévue, alors que nous bricolons déjà pour essayer péniblement de boucler les fins de mois.

Si les allocataires des minima sociaux étaient jusqu’à présent dispensés de la taxe d’habitation c’était bien logiquement : puisque les pouvoirs publics ne nous attribuent que le strict nécessaire pour survivre comment pourraient-ils nous reprendre d’une main une partie de ce qu’ils nous lâchent de l’autre..

Nous sommes nombreux dans la région à nous débattre avec les administrations. Chacun isolément face à la machine de l’Etat nous sommes soumis à l’arbitraire de mesures auxquelles nous ne comprenons pas grand chose. Mais si nous sommes assez nombreux à nous organiser, il est clair que nous pourrons trouver les réponses aux attaques incessantes des institutions, et ainsi empêcher qu’on réduise sans cesse le peu de droits et de ressources dont nous disposons.

Rendez-vous samedi 3 avril à 14h au Cantou, place de la Mairie du Vigan.

Pour se compter et voir ce que l’on peut faire pour se défendre.

rsaencolere@yahoo.fr

Source / auteur : Coordination des intermittents et précaires d’Ile de France via HNS

 

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