26 mars 2010

Ariège: La caravane des mal logés

LA CARAVANE DES MALS-LOGES, DES SANS LOGIS, DES EXCLUS PAR LEUR MODES « D’HABITER »,

Un événement qui sera à la fois festif et constructif à travers une partie de l’Ariège pour faire reconnaître un autre mode d’habitat qu’il soit démontable, mobile ou réversible.

L’Ariège au coeur de la crise du logement

Nous avons le taux de logements sociaux le plus faible de France, un fort taux de logements indignes, nous constatons la fermeture des services à l’année (écoles, administrations, commerces de proximité, etc.)

En face, nous avons un grand nombre de résidences secondaires et de logements vacants ainsi qu’une pression foncière toujours plus forte, en partie due à une politique de développement touristique.

Devant cette situation, des habitant-e-s de l’Ariège favorisent le dynamisme de nos campagnes. Ils et elles ont choisi de vivre dans des habitats sympathiques, économes et légers.

Ces habitats sont adaptés parce qu’adoptés par leurs habitants.

Porteurs de solutions ces personnes sont menacées d’expulsion comme le montre l’exemple de la yourte d’Arrout.

Des expériences et des savoir-faire, souvent professionnels, dans le respect des exigences civiques et environnementales sont à disposition du territoire.

Grâce à ces projets de vie, l’activité économique, sociale et culturelle du territoire, a une chance de rebondir et il est possible de répondre à des objectifs en matière de Droit Au Logement Opposable.

Venez nombreux les :
8, 9 et 10 avril 2010 à Saint Girons, La Bastide de Sérou et Foix.


Agenda et programme de la caravane

Le 27 mars un troisième tour! ...



... par Large




Dechets, le Cauchemar du Nucléaire

Projection-Débat

Avec Cyril GIRAUD
Administrateur de la CRIIRAD

Samedi 27 Mars
20H 30 Salle de la Bourse à CAHORS

Mouvement Citoyen Lotois pour la Sortie du Nucléaire   06 09 71 64 03

Libraithèque Le Droit à la Paresse 05 65 22 01 51       06 79 89 13 18


Inconcevable, époustouflant, inconscience des gouvernements, mensonges, mise en danger d'autrui, prise en otage des citoyens, déficit démocratique, lobbying, risques planètaires, absence de solution, déchets envahissants, radioactivité en augmentation, sentiment d'impuissance, agressivité vis à vis des multinationales du nucléaire, suis-je contaminé ?... etc.
Telles seront peut-être quelques unes de vos pensées lorsque vous aurez vu et entendu le documentaire d'Eric Guéret et Laure Noualhat.

Devons-nous avoir peur des déchets nucléaires?
"L'obligation de subir nous donne le droit de savoir".

Les déchets le point faible du nucléaire, son talon d'Achille, son pire cauchemar. Les populations en ont peur, les scientifiques ne trouvent pas de solution acceptable, les industriels tentent de nous rassurer et les politiques évitent le sujet.

Mais, qu'en connaissons-nous exactement? Comment les populations peuvent-elles avoir une vision claire d'un domaine couvert depuis toujours par le secret?

France, Allemagne, Etats-Unis, Russie: cette enquête scientifique et politique aborde le sujet tabou du nucléaire par sa zone la plus sombre. En partant à la quête de "la vérité sur les déchets", ce film a l'ambition de donner pour la première fois les clefs pour comprendre des choix qui pèsent lourd dans l'avenir de l'humanité.


25 mars 2010

Comment les OGM font monter les prix

Les cultivateurs américains n’ont d’autre choix que de semer des variétés génétiquement modifiées, plus chères et labellisées Monsanto.



 Depuis quarante ans, Todd Leake et sa famille luttent contre le froid, les parasites et la brièveté de la période de croissance pour parvenir à cultiver du soja sur leurs terres, dans la partie orientale du Dakota du Nord. La seule chose contre laquelle ils n’avaient jamais eu à se battre jusqu’à présent, c’était leurs semences. Il y a encore dix ans, les représentants de plus d’une cinquantaine de fournisseurs se disputaient leurs dollars, chacun promettant des plantes plus robustes, des rendements plus élevés ou une meilleure ristourne. Mais, aujourd’hui, les Leake n’ont plus vraiment le choix : il n’y a plus que quatre fournisseurs de semences dans leur région, qui vendent tous des variétés présentant des caractéristiques génétiques brevetées par Monsanto, premier semencier mondial. “On ne trouve pratiquement rien d’autre, déplore M. Leake. Nous sommes contraints d’utiliser leurs produits et de payer le prix qu’ils demandent.”

suite: Courrier  International

23 mars 2010

PATRICK, Breves de Trottoirs


PATRICK, Breves de Trottoirs
envoyé par brevesdetrottoirs. - Regardez plus de courts métrages.

Le Pen, Besson et Zemmour !


Le Pen, Besson et Zemmour !
envoyé par franceinter. - Regardez plus de vidéos comiques.

22 mars 2010

Faute de goût

21 mars 2010

Mexique : un syndicat liquidé en une nuit

par André Maltais








Dans la soirée du samedi, 10 octobre 2009, des milliers de soldats et policiers fédéraux, profitant du fait que leur présence dans les rues est familière depuis la militarisation de la lutte anti-drogue, envahissent subrepticement une cinquantaine d’installations de la compagnie nationale d’électricité, Luz y Fuerza del Centro (LFC) qui approvisionne plus de six millions de personnes dans le centre du pays.
Les militaires forcent les travailleurs présents à quitter les lieux et attendent que le président mexicain Felipe Calderon émette un décret liquidant purement et simplement l’entreprise publique et son syndicat, le Syndicat mexicain des électriciens (SME).
Du jour au lendemain, 44 000 travailleurs et leur famille de même que 22 000 retraités se retrouvent à la rue alors que disparaît l’un des syndicats indépendants les plus forts et combatifs du pays.
Une semaine auparavant, le gouvernement avait refusé de reconnaître l’élection de Martin Esparza à la tête d’un syndicat qui, depuis 95 ans, s’est toujours opposé aux privatisations et à l’érosion des droits des travailleurs.
Le gouvernement et ses amis des médias privés justifient un acte aussi maladroitement barbare, qui viole plus de vingt articles de la Constitution mexicaine et plusieurs conventions internationales en matière de droits syndicaux, par « l’inefficacité » de la compagnie.
Celle-ci, dit Calderon qui, pendant la campagne électorale de 2006, s’autoproclamait le « président de l’emploi », coûte davantage à l’État qu’elle ne lui rapporte parce qu’elle emploie trop de personnel et que les salaires de ce dernier sont trop élevés.
Médias et gouvernement ont en même temps lancé une campagne de salissage contre les travailleurs de l’entreprise, les accusant d’être des privilégiés responsables de la piètre qualité du service aux consommateurs : sur-tarifications, bureaucratie complexe, pannes répétées, etc.
Mais plusieurs études montrent que l’inefficacité de l’entreprise LFC a une toute autre origine.
Ainsi, le gouvernement a cessé de capitaliser l’entreprise depuis les grèves des années 1980, justement dans le but que cette dernière fonctionne mal et qu’on ait ensuite une bonne raison de la privatiser.
À l’abandon volontaire de la compagnie et de ses équipements, le syndicat ajoute que les gouvernements mexicains ont toujours empêché LFC de produire de l’électricité, préférant qu’elle achète l’énergie à prix très élevé à la Commission nationale de l’électricité et à des entreprises privées liées au gouvernement pour ensuite la distribuer presque gratuitement aux multinationales et autres grandes entreprises.
Le président du SME, Martin Esparza, explique aussi que l’un des grands enjeux de ce vol public est le réseau de 1000 kilomètres de câbles à fibres optiques que la compagnie se préparait à exploiter pour offrir aux consommateurs un service combiné électricité-téléphone-câble qui menaçait les intérêts lucratifs du secteur privé dans ce domaine.
Selon Esparza, deux ex-secrétaires à l’énergie du gouvernement mexicain, Fernando Canales Clarion et Ernesto Martens, ont formé une entreprise privée qui utilise déjà « à prix d’amis » le réseau de fibre optique de LFC.
L’entreprise liquidée est maintenant fusionnée avec la Commission fédérale de l’électricité, l’autre compagnie nationale qui fournit des services au reste du pays. Les syndicats soupçonnent que la nouvelle entité, ainsi consolidée et surtout débarrassée de son syndicat, sera bientôt privatisée.
Pour Laura Carlsen, directrice du portail internet Programme pour les Amériques, le gouvernement veut faire payer aux travailleurs les effets d’une calamiteuse crise économique provoquée par la trop grande dépendance du pays envers l’économie états-unienne.
En 2009 seulement, le pays a perdu plus d’un million d’emplois et, depuis l’arrivée au pouvoir du « cauchemar » Calderon, au moins 2.8 millions d’emplois dont un très grand nombre dans les secteurs les plus intégrés à l’économie états-unienne.
Le quotidien La Jornada révèle que 76.000 faillites d’entreprises sont survenues au cours des six derniers mois seulement!
La réponse du gouvernement est pathétique. Il a annoncé des coupures dans ce qui reste des programmes sociaux et des fonds destinés aux municipalités, a créé de nouveaux impôts à la consommation, s’est attaqué aux travailleurs syndiqués et continue de clamer sa foi inébranlable dans le modèle du libre-échange.
Il a aussi accompagné la hausse des prix des aliments, presque tous importés des États-Unis, par celle des prix de l’essence et de l’électricité.
Le mécontentement social croît de jour en jour, au Mexique, nous dit Manuel Perez-Rocha, membre du conseil exécutif du Réseau mexicain d’action contre le libre-échange (RMALC, en espagnol), et pourrait bien éclater en cette année du bicentenaire de l’indépendance et du centenaire de la révolution mexicaine.
Alors que le président Barack Obama a abandonné sa promesse électorale de renégocier l’ALÉNA, un tribunal de ce dernier vient d’obliger l’état mexicain à payer un dédommagement obscène de 77.3 millions de dollars à la multinationale Cargill pour avoir interdit l’entrée de sirop de maïs qui menaçait l’industrie sucrière locale.
Pendant ce temps, les États-Unis subventionnent généreusement leur propre industrie sucrière.
Des secteurs entiers de la population et des régions presque complètes du pays ont tout simplement cessé de reconnaître un gouvernement et une classe politique corrompus qui maintiennent un cap vieux d’il y a trente ans consistant à sacrifier l’agriculture et l’industrie nationale pour le bénéfice d’une toute petite minorité.
Invité par des organisations civiles, le président bolivien, Évo Morales, de passage à Cancun, lors du récent Sommet des pays d’Amérique latine et des Caraïbes (22, 23 et 24 février), a fait un malheur en appelant la gauche mexicaine à s’unir et à « faire sa révolution ».
Une semaine auparavant, des centaines de personnalités et d’organisations (incluant le SME et les centaines de milliers de sympathisants d’Andres Manuel Lopez Obrador, « président légitime » du Mexique), créaient le Comité civil national pour la révocation du mandat de Felipe Calderon.
Ce comité tiendra une consultation populaire, en mai prochain, et s’attend à obtenir plus de 16 millions de « oui » en faveur de la révocation du « président bâtard ».
Dans une « Proclamation aux peuples du Mexique », les révocateurs rappellent que, fortement soupçonné d’avoir volé l’élection présidentielle, Calderon a été intronisé sous escorte militaire dans un Congrès occupé par l’opposition et cerné par des centaines de milliers de protestataires.
Il s’est ensuite empressé de lancer la « guerre aux trafiquants de drogue », initiative permettant à un président faible et sans légitimité populaire, de renforcer son pouvoir en mobilisant les Forces armées dans tout le pays comme en Colombie.
Le « champion de la lutte contre l’insécurité et la délinquance, soulignent les auteurs de la proclamation, a réussi à faire du Mexique le pays le plus insécure et le plus violent du monde en temps de paix ». Un pays qui a connu 15,000 assassinats et 7,000 disparitions au cours des deux dernières années.
« L’actuelle crise mexicaine, qui est économique, politique, environnementale et culturelle, concluent les révocateurs, n’est comparable qu’à celles ayant précédé la révolution d’indépendance (1810), les guerres de réforme (1857-1867) et la révolution mexicaine de 1910. »

L'Aut'journal

Ultime question sur la liberté ?

 par Xavier Bignet

 La question qui se pose au travers du vote est effectivement celle de son utilité, et non celle de sa nécessité. Le vote est le moteur de la démocratie, c’est-à-dire de l’expression du pouvoir par le peuple. Or, il n’est utile que dans une véritable démocratie. Qui aujourd’hui peut encore prétendre que la France, tout au moins, est encore sous un régime démocratique ?

suite sur Une idée saugrenue – Les deux Terres

Etranges manières de compter ou de conter chez Rue 89…

Yvette Guevara   

A La Macarena, petit village colombien situé 200 kilomètres de Bogota, deux mille cadavres des dissidents assassinés pendant le conflit armé et les périodes de nettoyage qui ont suivi, viennent d’être découverts. Deux mille êtres humains inhumés dans le plus terrible anonymat par les commandos d’élite et les forces gouvernementales. 2000 personnes ! C’est la plus grande fosse commune de l’histoire récente d’Amérique latine.
Hélas, il y n’a pas un seul cri d’indignation parmi les grandes voix de la presse. Peut-être l’horreur a-t-elle laissé en état de choc les reporters d’Amnesty International ou les dits journalistes de Reporters Sans Frontières ?

suite  blog de Michel Collon... 

18 mars 2010

Elections régionales, les vrais chiffres

13 mars 2010

Le No Sarkozy Day s’organise dans le Lot

 Lire l'article

Coordination du Lot : Marie au 06 23 69 56 94, ou vous rendre sur le groupe facebook : http://www.facebook.com/group.php?v=info&gid=244974063993 ou encore sur le site : www.no-sarkozy-day.fr

Les retraites Conférence à Souillac avec Jean-Marie Harribey

10 mars 2010

Monsieur Fillon, qui sont les irresponsables ?

 Communiqué de presse

Lundi 8 mars, à la tribune de l'OCDE, le Premier Ministre français a traité « d'irresponsables » certains antinucléaires, qui ont simplement rendu public un document interne à EDF (*). Ce document révèle que le réacteur nucléaire EPR peut créer une catastrophe de type Tchernobyl.

Mais alors, Monsieur Fillon, qu'est-ce qu'être « responsable », pour vous ? Prétendre que des frontières arrêtent un nuage radioactif ? Vendre à des pays politiquement instables une technologie mortelle ? Exporter et stocker en Russie des tonnes de déchets nucléaires, qui seront encore nocifs dans des milliers d'années ? Les faire circuler dans des trains qui traversent à heures fixes nos villes et nos campagnes ? Engranger d'énormes bénéfices sans se soucier de la santé, de la nature et de la vie future ? Faire croire que le nucléaire serait une "solution" au réchauffement climatique, contrairement à ce que démontrent toutes les études sérieuses ? Distinguer nucléaire civil et nucléaire militaire, alors même que ce sont les deux faces indissociables d'une même technologie ? Envoyer des intérimaires, sans formation adaptée, au coeur des centrales ? Faire des essais nucléaires dans des zones habitées ? Cacher pendant des décennies les dégâts de ces essais sur la santé et l'environnement ? Amasser assez de bombes pour faire exploser plusieurs fois la planète ? Imposer le chauffage électrique domestique pour justifier le choix français du tout nucléaire ? Construire des centrales dans des zones inondables ou sismiques ? Oublier des kilos de plutonium dans le recoin d'une installation nucléaire ? Importer du courant électrique en plein hiver, au prix fort, depuis des centrales thermiques au charbon, parce que vos réacteurs nucléaires sont inadaptés aux pics de consommation ? Soutenir des régimes autoritaires dans les pays exportateurs d'uranium ? Construire un réacteur qui ne résisterait pas au crash d'un avion de ligne ?

Monsieur Fillon, vous faites partie de ceux qui cherchent vainement à caricaturer, diviser et diaboliser les antinucléaires pour tenter de masquer les échecs cuisants du lobby de l'atome. Même si ses déchets resteront dangereux pour les petits-enfants des petits-enfants de nos petits-enfants, le nucléaire, civil ou militaire, appartient déjà au passé. C'est ce qu'ont compris de nombreux pays européens : le Danemark, la Grèce, le Portugal, l'Irlande, le Luxembourg, qui n'ont jamais développé de programme nucléaire ; l'Espagne et l'Allemagne, qui se sont engagées sur la voie de la sortie du nucléaire ; l'Autriche qui a déclaré anticonstitutionnel le recours à l'énergie nucléaire. Nos voisins européens sont-ils aussi des "irresponsables", M. Fillon ?

Nous serons nombreux le 26 avril prochain, jour anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, pour vous dire que les irresponsables, aujourd'hui, sont ceux qui refusent de voir que l'avenir est à la sobriété énergétique et aux énergies renouvelables, pour un monde sans nucléaire. Quant à vos "responsabilités", elles sont en effet bien réelles : vous devrez en répondre devant les citoyens français et devant les générations futures.

Contacts presse :
Marc Saint-Aroman : 05 61 35 11 06
Corinne François : 06 86 74 85 11


(*) Voir l'ensemble des révélations du Réseau "Sortir du nucléaire" sur la page internet suivante :

http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=actualites&sousmenu=dossiers&soussousmenu=EPRrevelations&page=index

La monnaie des faux-monnayeurs (suite)

Par Michel Peyret
« Par essence, les créations monétaires ex nihilo que pratiquent les banques, est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimés par la loi. »
Ici, c’est Maurice Allais, prix Nobel de Sciences Économiques 1988, qui mène à son terme l’article que j’écrivais la semaine dernière sous le titre : « Mal-venue, mal-aimée, c’est la monnaie des faux-monnayeurs. »


L’ARNAQUE MONÉTAIRE


Ici, c’est aussi « Alter-Info » qui prend le relais en avril 2008, et le temps passé n’a pas apporté une ride à l’affirmation : « L’arnaque monétaire internationale ou la face cachée de la mondialisation. » Il convient de préciser toutefois que, si l’objectif est effectivement la mondialisation, que je qualifie pour ma part de capitaliste, le moyen, les outils, permettant l’arnaque sont ici d’essence européenne ainsi que je le montrais dans l’article précédent. « Contrairement à une idée largement répandue dans le public, poursuit « Alter-Info », la monnaie n’est pas créée par un organisme d’État. »
Nous savons tous que cela n’a pas toujours été le cas, au contraire même la création monétaire était de longtemps un attribut des États, ou des Banques centrales qui étaient sous leur tutelle, leur autorité. Et bien nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui pensent que c’est toujours le cas, même s’il ont entendu parler de la Banque Centrale Européenne et de ses prérogatives au nombre desquelles il convient avant tout de compter l’euro.


LA BCE NE PEUT ACCORDER DE CRÉDITS


L’entourloupe est là :
« Depuis le 1er janvier 1999, poursuit Alter Info, la Banque Centrale Européenne ( BCE ) s’est vue transférer les compétences des Banques Centrales Nationales ( BCN ) des États membres. La BCE, et les BCN, devenues ses sous-traitants, forment le Système Européen des Banques Centrales ( SEBC ). La BCE a le monopole d’émission de la monnaie fiduciaire, autrement dit des pièces et des billets de banque.
C’est une institution indépendante, selon le traité de Maastricht, et elle ne peut en aucun cas accorder un découvert ni aucune forme de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publiques des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite, selon l’article 104 du traité. »
Le peuple grec est en train de comprendre ce que cela veut dire ! Et d’autres peuples pays et gouvernements pourraient être en nécessité de l’entendre rapidement !


LES GOUVERNEMENTS LIGOTÉS


En fait, en ayant perdu le monopole de la création monétaire, les gouvernements ont aussi perdu toute possibilité d’initiative monétaire ou économique directe, ils sont ligotés, et la BCE ni le SEBC ne sont en droit de leur apporter une aide de quelque nature que ce soit ! Pas seulement ligotés d’ailleurs, on leur a passé la camisole de force !
Aussi, si l’objectif du SEBC est de maintenir la stabilité des prix et d’apporter son soutien aux politiques économiques générales de la communauté, comme de contribuer à la réalisation des objectifs de la communauté, la communauté se propose aussi d’obtenir un niveau d’emploi élevé, une croissance durable et « non inflationniste » ( article 2 du traité sur l’Union européenne ).


LES GOUVERNEMENTS ONT DES CRÉANCIERS


Autrement dit, le gouvernement français, comme les autres gouvernements européens, « doit financer son déficit en vendant à des organismes privés et à quelques riches investisseurs des bons au trésor », montre Alter Info. « Il s’agit ni plus ni moins de prêts remboursables à plus ou moins long terme et auxquels sont associés des intérêts comme pour n’importe quel prêt contracté par une entreprise ou un particulier. Les détenteurs de ces bons au trésor sont donc des créanciers de l’État. »
Précisons que ces créanciers peuvent être des banques, des fonds d’investissement... et même des États qui, dès lors, ont en main un énorme moyen de pression sur les gouvernements endettés. Ainsi le gouvernement chinois a-t-il acheté une part importante de la dette des États-Unis, pays du monde le plus endetté, lequel doit mesurer ses rodomontades vis à vis de la Chine qui peut dès lors écouler à bon compte ses marchandises aux États-Unis. Ainsi, en Europe, les institutions européennes ont créé une situation originale : Les gouvernements ne peuvent plus créer de monnaie, ils sont donc obligés de se mettre sous la dépendance de tiers qui, en fait, peuvent intervenir dans leur gestion.


LES CAMISOLES DE FORCE


C’est en quelque sorte une deuxième camisole de force, inséparable de la première, qui vient en redoubler les effets, le corsetage féroce des politiques nationales et la tentation immense, on le perçoit bien en Grèce, de pressurer davantage le peuple qui n’en peut mais... Mais alors, comment se crée la monnaie si les gouvernements ne peuvent le faire et si la BCE interdite d’inflation est réduite au monopole d’émission de la monnaie fiduciaire ? C’est qu’aujourd’hui la plus grande part des transactions s’effectue en monnaie scripturale ( chèques, cartes bleues, virements,…) qui est la forme dématérialisée de la monnaie.
Selon Alter Info, qui se réfère à l’agrégat M3-bulletin n°153 de la Banque de France de septembre 2006, il y avait 7 387 milliards d’euros en circulation, mais dans cette somme, seulement 552 milliards d’euros de pièces et de billets. Alors d’où viennent, ou comment sont créés les 6 835 milliards d’euros supplémentaires ?


LES BANQUES CRÉENT LA MONNAIE


Selon Alter Info, et tout apparaît crédible en cette affirmation, ce sont les banques privées qui créent cet argent par l’intermédiaire du crédit. Et l’on ne peut être rassuré par l’idée avancée que ce serait l’épargne qui permettrait le crédit : « Malheureusement non, le crédit n’est nullement limité par la valeur des dépôts effectifs dans une banque, comme le précisait dès 1971 un opuscule édité par la Banque de France. Les particuliers – et même parait-il certains banquiers – ont du mal à comprendre que les banques aient le pouvoir de créer la monnaie ! Pour eux, une banque est un endroit où ils déposent de l’argent en compte, et c’est ce dépôt qui permettrait à la banque de consentir un crédit à un autre client. Les dépôts permettraient les crédits. Or, cette vue n’est pas conforme à la réalité, car se sont les crédits qui font les dépôts. »


LA CRÉATION DE MONNAIE SERT LES INTÉRÊTS PRIVÉS


La même démonstration est faite dans le « Blog du plan C ». Pour Étienne, « le financement des besoins collectifs est rendu sciemment ruineux par un sabordage monétaire étonnant. Vous croyez que la monnaie est créée par l’État ? Vous vous trompez, ce sont les banques privées qui créent la monnaie, et qui perçoivent l’intérêt. Si c’était l’État qui créait la monnaie, il pourrait l’investir directement lui-même, sans payer le moindre intérêt jusqu’au remboursement ; il pourrait aussi prêter cette monnaie nouvelle aux banques, à charge pour elles de la prêter à leur tour, et il en percevrait le premier les intérêts, des milliards d’euros, ce qui pourrait aussi financer les services publics au lieu de garnir les poches de soie au prix d’un déficit paralysant de l’État.
L’État a perdu le droit de battre monnaie et ce sont les banques privées à qui nos représentants ont abandonné ce pouvoir décisif. Vous pensez que la monnaie est un outil qui sert l’intérêt général ? Vous vous trompez : la monnaie est devenue, discrètement, un outil qui sert d’abord les intérêts privés. »


L’EUROPE POUR DÉTOURNER LA RICHESSE PUBLIQUE


Étienne considère que la construction européenne pourrait ainsi bien être motivée principalement par ce détournement de la richesse publique, notamment au travers de l’article 104 du traité de Maastricht que nous avons déjà cité.
« Nous n’aurions aucune peine à financer tous les investissements utiles à notre collectivité si nous avions le contrôle de notre monnaie, au lieu de l’avoir – c’est proprement incroyable – abandonné aux banques privées... Quand l’État a besoin d’argent (pour construire hôpitaux, crèches...), il doit aujourd’hui emprunter cet argent aux acteurs privés et leur payer un intérêt, au lieu de créer lui-même l’argent dont il a besoin. Est-ce idiot ? Non, c’est criminel ! En tout cas, ce n’est pas un fatalité, c’est un choix politique, et un choix qui n’a rien à voir avec l’intérêt général. »


UN RACKET GIGANTESQUE


Étienne poursuit la démonstration en montrant que lorsqu’une banque vous prête 100 000 euros, elle ne les a pas. Elle les crée par un simple jeu d’écriture pour vous les prêter, et elle les détruira quand vous les rembourserez. Mais au passage, elle aura perçu un intérêt considérable qui ne correspond à aucun service : l’intérêt que perçoivent les banques privées sur la monnaie créée ex nihilo (à partir de rien) est foncièrement injuste, une sorte de paiement de l’indu, un racket gigantesque de toute l’économie par des acteurs privilégiés.
Quelle est la raison de ce sabordage monétaire qui asphyxie notre économie et étrangle les peuples ? Une volonté politique assez partagée au sein des principales forces politiques, nous avons montré dans le précédent article le lent et long processus de la construction européenne conduit dans le consensus initié la plupart du temps dans des cohabitations larges mais pas moins criminelles. Cohabitations et constructions qui suscitent un rejet de plus en plus large et profond de tous les peuples concernés.


RUINER LES PAYS ET LES PEUPLES


Étienne poursuit à sa façon en dénonçant les « soi-disant libéraux », j’ajoute : qu’ils soient de « droite » ou de « gauche », qui font tout pour ruiner les pays et les peuples, ce qui offre plusieurs avantages aux acteurs privés déjà très riches : une fois ruiné, un pays et son gouvernement ne pourront plus assurer que les fonctions sécuritaires (armée, police, justice) essentielles pour préserver ce système capitaliste qui les sert si bien et ils vendront les services publics qui existent encore aux copains privés des prétendus « hommes d’État » complaisants à souhait, émanant de leurs sérails, de leurs conseils d’administration, de leurs hautes écoles...
Et l’Union européenne, l’OMC, le FMI, sont les principaux outils de désarmement politique des peuples, d’affaiblissement des pays, de renoncement au peu de démocratie que les peuples avaient pu acquérir, voire permettent et font admettre les crimes et les viols, ou autres coups d’État, qui semblent aujourd’hui s’imposer quand les peuples ne se prononcent pas selon leurs souhaits et désirs. À moins que ces organismes ne deviennent, comme l’évolution des situations tend à le mettre en évidence, les cibles à abattre que se désignent les mouvements populaires.


LE REJET DE L’EUROPE ET DU CAPITALISME


Les votes, les luttes, les enquêtes d’opinion, mettent au premier plan ces majorités considérables qui s’expriment tout à la fois contre cette Europe au service des besoins financiers du capitalisme d’aujourd’hui, contre sa monnaie et les instruments financiers qui la pilotent, et contre le capitalisme lui-même considéré à 72% comme négatif. Dans ce contexte, mon ami Pierrot, dont je vous ai déjà parlé, m’écrit et me dit que, « depuis 1995, nous en sommes à une nouvelle ère des Cahiers de doléances. Notre syndicalisme, entre autre, le montre. Et si le Front de « Gauche » ouvrait (sans avoir une conscience précise du processus possible ) celle (l’ère) de la mise en pratique. Qu’en pensent les historiens ? » Ajoutant encore : « L’apparence des appareils, et le traitement médiatique, cachent-ils le mouvement réel ? »
Je ne peux savoir ce que pensent, et surtout penseront les historiens, souvent ils ne font que tirer les enseignements de l’histoire ; Je dis pour ma part, en prenant en compte ce qui est mesurable et que la réalité met à ma disposition, que le mouvement réel et ce qu’il exprime aujourd’hui, est de la plus haute importance et doit être pris en considération, notamment en ce qui concerne son haut niveau de conscience.


LE FRONT DE GAUCHE N’EN EST PAS LÀ


Le Front de gauche n’en est pas là. Il n’est pas et ne peut être dans l’annonce des fins du système. Parce qu’il fait partie lui-même de la fin du système qui a vécu. Le Front de Gauche, dis-je à mon ami Pierrot, c’est la démarche de sommet, c’est la démarche ancienne, la démarche d’un « Créateur » extérieur à la société, qui apporte à la société des idées qu’il pense avoir créées. Au fond, le Front de Gauche s’inscrit dans la démarche de la 3ème Internationale, je me refuse à personnaliser davantage.


EN FINIR AVEC LA DÉMARCHE DÉLÉGATAIRE


Mais nous avons changé d’époque historique en même temps que nous avons changé de siècle et le capitalisme est entré dans une phase de crise(s) dont on ne peut pas percevoir la fin. Aujourd’hui, le plus important, le plus indispensable, est certainement d’en finir avec la démarche délégataire qui dépossède, qui s’est encore accrue avec cette Constitution qui a vieilli, à laquelle a été ajoutée en 1962 l’élection du président de la république au suffrage universel.
En son temps, j’ai voté contre cette Constitution, et je voterais à nouveau contre si ce venait à l’ordre du jour, elle est totalement déphasée dans ses rapports avec l’évolution de la société.


UNE NOUVELLE CONSTITUTION


Une nouvelle constitution devrait assurer à ceux qui travaillent et créent les richesses en vendant leur force de travail, la maîtrise des résultats de leur travail, la maîtrise de l’utilisation des richesses ainsi créées. Cette maîtrise est inséparable de la propriété des moyens de production, des services, y compris financiers et de l’avancée d’un processus d’auto-administration qui assurera le dépérissement de l’État et de l’instrument de domination qu’il constitue.
La majorité qui a voté la vieille constitution est-elle toujours ? Il serait intéressant de savoir ce qu’en pensent les Français. La construction européenne, qui conditionne l’existence de l’euro, cette monnaie et cette BCE qui établissent l’emprise des faux-monnayeurs ainsi que nous l’avons montré ci-dessus, est l’autre volet de la dépossession. Mais le peuple français s’est prononcé. En 2005. Depuis, il ne s’est jamais dédit. Les traités européens sont donc forclos.Je fais remarquer que l’on ne peut sortir de quelque chose qui n’existe plus. On ne peut que prendre acte du fait et le faire respecter.


LES ENNEMIS DE VICTOR HUGO


À mon avis, il n’est qu’un combat qui vaille : faire respecter le verdict souverain du peuple ! Ceux qui ne le font pas sont des ennemis de Victor Hugo et de son combat contre le coup d’État de Napoléon, le petit déjà ! Aujourd’hui tous les problèmes de la société explosent ensemble. On n’en viendra pas à bout par des démarches corporatives, même s’il faut tenir tous les bouts des luttes.


SEUL LE PEUPLE A LA SOLUTION


C’est en bas que le rassemblement doit s’effectuer, c’est le peuple qu’il convient de rassembler, c’est lui, et lui seul, qui a la solution et personne d’autre. La nécessaire nouvelle force politique est inséparable d’une démarche de démocratie directe. Mon ami Pierrot devient bien intéressant quand il s’interroge : peut-on envisager une ré-apparition de vraies républiques de conseil et leur développement durable ? D’autres que lui me posent également la question.
Pourquoi alors ne pas mettre en débat cette idée qui permettrait à ceux qui produisent les richesses de gérer la société dans laquelle ils vivent ? Depuis 1992 et Maastricht, le peuple s’est mis en mouvement. Le train est déjà en marche. C’est dire l’urgence. Il n’y a jamais qu’une seule alternative. Quelle responsabilité !

8 mars 2010

4 mars 2010. Les huit ans de la loi Kouchner...

par Laurent Jacqua

Nous devions, avec toutes les associations formant le pôle suspension de peine, faire une conférence de presse le 4 mars prochain à science Po Paris, mais celle-ci n'aura malheureusement jamais lieu !
En effet, certains membres influents du pôle ont décidé lâchement de capituler, de saboter cet événement et une fois de plus, comme ils le font depuis 2006, d'abandonner à leur triste sort les prisonniers malades. (...)

La suite sur "Vu de Prison"

A Total Dunkerque et ailleurs : contre la régression sans limite et la casse du pays, combattre le système et le pouvoir qui en sont la cause

Depuis plus de 25 ans, le peuple subit la politique unique du grand capital qui, au nom du profit maximal, entraîne une régression sociale sans limite : casse de l'industrie et de l'emploi, des salaires, de la protection sociale, des services publics, des libertés syndicales et démocratiques... Aujourd'hui, les grands groupes capitalistes, leurs gouvernements et leur UE, entendent profiter de leur crise pour accélérer encore leur offensive.
Face à cette « guerre de classe » et à la résistance populaire qui s'y oppose, le mouvement social est miné par un certain nombre de forces qui considèrent le capitalisme comme indépassable et qui travaillent, au nom d'un capitalisme « raisonné » ou « moral », à faire accepter par le peuple le renforcement de son exploitation. C'est en particulier le cas de la Confédération Européenne des Syndicats qui, orientant l'activité des confédérations nationales, porte désormais le mot d'ordre « sauver le capitalisme de lui-même », au point que Sarkozy n'arrête plus de s'épancher pour féliciter les directions syndicales françaises et leur « esprit de responsabilité ».
L'association Front Syndical de Classe, regroupant à l'initiative de militants CGT et FSU des syndicalistes décidés à combattre les empiètements quotidiens du capital en même temps que le capital lui-même, travaille à faire reculer l'influence des courants réformistes qui affaiblissent tant le mouvement populaire.
Il apporte son soutien sans faille à tous les combats qui résistent aux tendances conciliatrices visant à faire accepter les sacrifices imposé par le capital, au nom du « réalisme » ou du moindre mal. Le réalisme, c'est de reconnaître que le capitalisme est synonyme de régression sans fin et qu'il ne peut y avoir de solution durable en son sein pour les travailleurs ; c'est de reconnaître que la négociation des régressions au nom du moindre mal débouche sur le pire.
C'est pourquoi la lutte magnifique des travailleurs de la raffinerie de Dunkerque mérite un soutien national. Les Total de Dunkerque (ou les Philips de Dreux) ont le grand mérite de porter le fer dans la logique capitaliste et de ne pas rentrer dans le jeu « de la prime à la casse ». Leur volonté de sauver l'outil de travail et leur emploi place le combat sur un enjeu de classe fondamental : la sauvegarde du produire en France donc l'avenir même du pays alors que les grands groupes capitalistes sont en train de le désosser.
Les aider à gagner ce combat, c'est contribuer à inverser enfin inverser la logique capitaliste qui a entamé depuis trop longtemps la ruine pour la France et son peuple.
Le 8 mars, rassemblement en soutien aux travailleurs de la raffinerie des Flandres et de Total. RDV à 12 heures devant l'ancien siège de Total : 24 cours Michelet, Puteaux (92), Métro Esplanade de la Défense (ligne 1).

http://www.frontsyndical-classe.org/

7 mars 2010

VOICI COMMENT SUPPRIMER LA DETTE PUBLIQUE

Auparavant, quand un État avait besoin d’argent, il l’empruntait auprès de sa banque centrale ; et, quand il le lui remboursait, il le lui remboursait sans intérêt. L’argent ne coûtait rien à l’État : il créait lui-même sa propre monnaie.
Interdire aux États d’emprunter auprès de leurs banques centrales, c’est en fait leur interdire de créer eux-mêmes leur propre monnaie !
Dans un tel cas, ce sont les banques privées qui créent la monnaie ; et, l’État doit leur acheter l’argent dont il a besoin, au lieu de le créer lui-même. C’est-à-dire que l’État doit emprunter l’argent avec un certain taux d’intérêt. Donc, s’il veut 100 Euros, il emprunte 100 Euros ; c’est-à-dire qu’une banque privée fabrique une certaine quantité de monnaie représentant exactement 100 Euros, et prête ces 100 Euros à l’État ; mais, celui-ci devra rembourser 103 Euros, si le taux d’intérêt est de 3%.
Cependant, comme il n’a été créé que 100 Euros, l’État est dans l’incapacité structurelle d’en rembourser 103. Il doit donc emprunter à nouveau, ne serait-ce que pour rembourser les 3 Euros qui lui manquent, et qui ne peuvent que lui manquer puisqu’ils n’ont jamais été fabriqués ; et que, cependant, il doit quand même rembourser aux banques privées. Et ce nouvel emprunt se fait forcément lui aussi avec un certain taux d’intérêt. Etc.
    C’est ainsi que la dette d’un pays dont l’État a perdu le droit de battre monnaie ne peut que s’envoler à l’infini.
Ça, c’est la théorie, voyons si l’expérience pratique la confirme effectivement.
Justement, une loi injuste datant de 1973 interdit à la France d’emprunter auprès de sa banque centrale. Depuis cette date, la dette publique ne fait qu’augmenter, et le chômage avec. La théorie se trouve donc confirmée. Cette loi a mis fin aux trente glorieuses !
En 1992, avec Maastricht, cette interdiction faite aux États d’Europe de créer eux-mêmes leur propre monnaie est montée au plus haut niveau, au niveau institutionnel.
Bien sûr, depuis, jamais la dette n’a été aussi énorme et jamais elle ne s’est accrue aussi vite, et jamais l’on ne nous a autant parlé de la dette que nous devrons rembourser, paraît-il. Vraiment, on nous bourre le mou avec ça.
Cette dette étant voulue par la loi et par la constitution, elle est donc artificielle. Nous avons par conséquent la possibilité bien réelle de ne pas rembourser cette dette, puisque son remboursement sert uniquement à enrichir quelques banquiers véreux ; ceux-là même qui ont imposé de telles lois et de tels articles constitutionnels !
    Refusons de rembourser la dette !

Source article et voir vidéo, Étienne Chouard dénoncant l’article 104 de Maastricht  (un quart d’heure)

Islande : « non », les contribuables n'ont pas à payer

Les premiers résultats indiquent un rejet massif de la loi Icesave par les islandais, à plus de 95% contre (1% pour et 4% d’absention). Cette loi aurait obligé de verser 3,8 milliards d’euros, soit 12 000 euros par habitant islandais, au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. Les citoyens islandais refusent ainsi de payer pour les errements du système bancaire privé et de gouvernements irresponsables.

La banque en ligne Icesave opérait au Royaume-Uni et aux Pays-Bas en prenant tous les risques et en proposant des rémunérations mirobolantes à ses clients. Victime de ses propres combines financières, la banque s’écroulait dès 2008. Le Royaume-Uni et les Pays-Bas réclament à présent à l’Islande le remboursement des sommes qu’ils ont dépensées pour dédommager les clients lésés par la faillite d’Icesave. Ils prétendent s’appuyer pour cela sur le droit européen et la garantie en dernier ressort de l’État islandais, ce que les Islandais contestent.
Dès 2008, suite à l’écroulement d’Icesave, le Royaume-Uni avait recouru à la législation antiterroriste pour geler les avoirs islandais, étouffant davantage l’économie islandaise. Aujourd’hui, pour faire payer la dette aux contribuables islandais, le Royaume-Uni et les Pays-Bas multiplient les menaces d’isolement économique, d’annulation des soutiens promis et de refus d’adhésion à l’Union européenne. Cela avec l’appui du Fonds monétaire international, de l’Union européenne et des autres pays européens, pour qui la bonne image du secteur bancaire européen passe avant la reconstruction économique et sociale d’un pays.
Les lobbies financiers accusent maintenant les Islandais de ne pas prendre leurs responsabilités. Nous considérons au contraire qu’ils prennent une position responsable : pour la première fois, de façon concrète, les citoyens refusent de payer pour les énormes risques pris par des banques privées et des investisseurs dans le seul but d’une rentabilité maximale du capital. Ce « non » a été soutenu par la société civile islandaise dont Attac, qui vient de se créer en Islande. Il fait écho aux mobilisations des citoyens grecs qui refusent de payer les pots cassés de la crise sous la pression de la spéculation monétaire. Il donne corps à toutes les revendications visant à imposer de fortes régulations publiques au système financier, à commencer par une taxation internationale sur les transactions financières.

attac

 

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