Des manifestations monstres ont réuni les partisans du “non” (en grec : “oxi”) sur la place Syntagma à Athènes et à Thessalonique, lundi soir. Sur les banderoles, ces slogans sans appel :
« Non au chantage de la Troïka… Non aux mesures d’austérité… Nos vies n’appartiennent pas aux créanciers… Prison pour les banquiers européens ! »
Selon une déclaration faite ce même lundi à la télévision d’État et rapportée par Reuters, Alexis Tsipras a annoncé qu’il démissionnerait si le “oui” l’emportait lors du référendum prévu le 5 juillet :
« Si les Grecs veulent continuer avec les plans d’austérité à perpétuité… nous respecterons leur choix mais nous n’appliquerons pas cette politique. »
Pour Alexis Tsipras, Troïka et créanciers ne souhaitent pas la sortie de la zone euro en raison du « coût considérable » que cela impliquerait :
« Je ne pense pas que leur intention soit de pousser la Grèce hors de l’euro mais de mettre fin aux espoirs qu’il puisse y avoir une politique différente en Europe. »
Une source officielle grecque a par ailleurs annoncé que la Grèce fera défaut sur l’échéance de 1,6 milliard d’euros due au FMI ce mardi… contraignant Christine Lagarde à rendre des comptes en retour à ses bailleurs de fonds !
Pas de problème pour le versement de ces 1,6 milliards, avait déclaré la veille Alexis Tsipras… à condition que le camp des créanciers fassent de nouvelles propositions acceptables !
« OXI ! » La bataille pour le “non” fait rage en Grèce. Et elle a des accents de résistance gaullienne.