31 janvier 2009

Appel à la RIPOSTE SOCIALE des Chômeurs et Précaires


Combien étaient-ils le 29 janvier à manifester dans toute la France : 1,2 million selon la police, 2,5 millions selon les syndicats ? Et parmi cette foule, combien de Chômeurs, combien de Travailleurs précaires et de Travailleurs pauvres ? Peu, très peu, trop peu. Et invisibles par dessus le marché ! Pourtant, la RIPOSTE SOCIALE ne peut s'organiser sans les 7 millions de Chômeurs et Précaires ! Nous appelons à leur mobilisation.

Jeudi, nous aussi étions dans la rue, sympathisants et adhérents d’Actuchomage. En petit nombre, certes, mais parfois bien visibles. La preuve : Pour illustrer les mauvais chiffres du chômage en décembre 2008 qui seront annoncés lundi 2 février, l’AFP (Agence France Presse), reprise par Les Échos, Yahoo Actualités… , a choisi notre action «Chômage Année Noire» pour illustrer sa dépêche. Un signe fort !

Est-il nécessaire de rappeler que la France compte quelque 4 millions de Chômeurs inscrits dans les 8 catégories de demandeurs d’emploi ? Certainement, car l’opinion publique n’a connaissance que de la catégorie 1, le taux officiel de chômage, qui réunit 2,1 millions d’entre eux. À ces 4 millions de Chômeurs à plein temps, par intermittence ou en formation… s’ajoutent des millions de Travailleurs précaires soumis à des temps partiels subis et autres contrats au rabais. Chômeurs et Précaires constituent la PREMIÈRE FORCE SOCIALE du pays, toutes et tous unis par l’intermittence ou l’inexistence d’activité professionnelle, et par les difficultés inhérentes à la perte de revenu ou même à l’absence totale de revenu (50% des Chômeurs ne sont pas indemnisés !).

Pourtant, dans les cortèges syndicaux du 29 janvier, il a beaucoup été question de «défense de l’emploi», de «soutien au service public», de «revalorisation des salaires et des pensions», mais peu de chômage, et pas du tout des Chômeurs et Précaires. À Paris, nous avons tenté à plusieurs reprises d’imposer le mot d’ordre «Chômeurs, Salariés, Solidarité !» sous les yeux parfois réprobateurs des services d’ordre des grandes centrales qui, en d’autres occasions, nous ont empêché de nous joindre aux cortèges et de déployer nos banderoles (en les confisquant parfois même !).

Mais le potentiel de mobilisation que représente les Chômeurs et Précaires va encore enfler. Entre août et novembre 2008, 160.000 nouveaux chômeurs de catégorie 1 ont grossi les rangs des demandeurs d’emploi. Au total, les sept hausses consécutives de 2008 en ont généré 171.200 ! Après un mois de novembre catastrophique (+ 64.000), on s’attend à un mois de décembre «mauvais, très mauvais», de l’aveu de Laurent Wauquiez. Et ce n’est qu’un avant-goût de ce qui nous attend en janvier, février, mars, avril… où, selon nos estimations, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie 1 pourrait croître de 50.000 à 80.000 chaque mois (+ 500.000 à + 600.000 sur un an). Et nous ne parlons que de la catégorie 1 !

+20 à +30% de chômeurs sur l’année 2009, c’est à ce chiffre AHURISSANT que nous arrivons en partant des données disponibles fin 2008. Car des centaines de milliers de salariés vont rejoindre les rangs des millions de privés d’emploi.

Combien de temps encore ces laissés-pour-compte vont être ignorés par la majorité des syndicats ? Ignorés par les médias traditionnels ? Combien de temps encore ces millions de parias vont-ils rester cloîtrés dans les sous-sols de la République, dans ses oubliettes serait-il plus juste de dire ?

S’ils ne veulent pas être un jour prochain dépassés par la vague de mécontentements, par cette RIPOSTE SOCIALE qui paraît inéluctable, les syndicats seraient bien inspirés de se pencher sur les cas de plus en plus désespérés et méprisés des Chômeurs et Précaires.

Ne nous faisons aucune illusion. Dans le contexte économique de 2009 (et probablement de 2010), les Chômeurs auront peu de chance de retrouver un emploi durable, les Précaires verront leurs conditions de travail et de vie se dégrader, les Intérimaires peineront à décrocher des missions. Et ces trois populations représentent plus d'un quart des Actifs (avec ou sans emploi) de notre pays.

Face à l’autisme du gouvernement, des organisations patronales (qui veulent imposer une diminution des cotisations d’assurance-chômage en juillet 2009) et de certains syndicats, comme la CFDT qui a signé la nouvelle Convention Unedic défavorable aux Chômeurs, nous appelons, une nouvelle fois, à la mobilisation.

Nous lançons un Appel national pour l’organisation dans les prochaines semaines d’une journée d’action des Chômeurs et Précaires qui pourrait prendre la forme de l’opération «Chômage Année Noire» initiée le 29 janvier (ce n'est qu'une proposition) afin d'être vus et entendus.

Nous appelons les premières et premiers concerné-E-s par la crise à la RIPOSTE SOCIALE : Ces millions de Chômeurs, de Précaires, d’Intérimaires, et tous ceux qui, par centaines milliers, vont perdre leur emploi dans les prochains mois.

Merci de relayer cet Appel si vous le partagez !

Pour plus d’infos : contact@actuchomage.org

source: APNÉE – ACTUCHOMAGE

29 janvier 2009

N'oubliez pas Gaza!


Le cessez-le-feu ne représente ni une victoire d'Israël, ni la paix, mais la préparation d'une nouvelle agression d'ici un, deux ou trois ans. D'où notre responsabilité pour tirer le bilan de ces trois semaines de souffrances. Et surtout : que pouvons-nous faire pour protéger les gens de Gaza, pour oeuvrer à une véritable paix, pour une information plus correcte de nos concitoyens ? Quelques réflexions rapides rédigées en urgence depuis Beyrouth où j'étais invité par le Forum Social Mondial en sa première session tenue dans le monde arabe…

Par Michel Collon

Lire l'article

28 janvier 2009

La Crise, c’est pas à nous de la payer, c’est aux revenus financiers !


"29 janvier, le moment du changement est venu !"

Les propositions des gouvernements pour gérer la crise économique qui se déploie ne s’attaquent pas aux autres dimensions de la crise que nous devons affronter aujourd’hui – justice globale, crise alimentaire, crise climatique, crise énergétique – et par là même au besoin de transformer le système économique en un modèle qui nous permettrait de satisfaire les besoins fondamentaux de tou-te-s, de garantir tous les droits humains et de restaurer et préserver les bases écologiques de la vie sur notre planète.

Le grand cri

Le Grand Cri Critique
Cet appel émane du groupe de lycéens, parents, enseignants et intermittents réunis le jeudi 15 janvier au CC (Café Citoyen, Lille)

Le Grand Cri Critique

Le principe est simple : dans toutes les villes du pays, à la même heure si possible, les citoyens s’assemblent sur la grand-place pour dire, haut et fort quoique brièvement, l’indicible qui ne peut plus être contenu.

Ce qui revient inévitablement à se passer de mots.

D’où un cri collectif, de 60 secondes très précisément : cri du cœur, cri de rage, cri expressif et rassembleur.

Concrètement : à Lille, rendez-vous est donné à toutes et tous, Grand-Place, le jeudi 22 janvier pour crier de 17h29 à 17h30. Ce jeudi, et tous les jours jusqu’au jeudi noir 29 janvier, jour du Très-Grand GCC.

Dans les autres villes les crieurs se rendront là où ils en auront convenu, de préférence pour 17h29.

IMPORTANT : cet inaugural GCC sera donc suivi de 6 autres jusqu’au T-GGCC
du 29 janvier.
Publié par dm à l'adresse 00:33

source: resistance

26 janvier 2009

Le FSM anti-crise

Le Forum social mondial qui débute ce 27 janvier à Belém, au Brésil, intervient au moment où se produit la plus grave crise du capitalisme depuis quatre-vingts ans. Tous les événements qui se sont produits au cours des dernières années confirment totalement les analyses du mouvement altermondialiste. La soumission de toutes les activités humaines à une logique financière, la concurrence exacerbée entre les travailleurs et les systèmes sociaux, la pression exercée dans les pays du Sud pour les intégrer de force dans le marché mondial, au mépris de leur souveraineté alimentaire, la confiscation des terres par des grands propriétaires, la dissémination des OGM sacrifiant l'autonomie des paysans et la biodiversité, ne pouvaient que provoquer crise sociale, crise alimentaire et crise écologique. Dans le même temps, la spéculation sur les marchés financiers atteignait de tels sommets qu'elle a dégénéré en crise financière monumentale.

Selon les néolibéraux, le monde était promis à la félicité dès lors que le marché imposait sa loi. Le monde a récolté aggravation des inégalités, concentration de la richesse, épuisement des ressources, réchauffement climatique et conflits en tous genres. Depuis dix ans, sur tous les continents, le mouvement altermondialiste et les forums sociaux rassemblent toutes les forces qui luttent contre la domination de la finance et ses multiples dégâts. De très nombreuses propositions émergent de ces rencontres qui dessinent des voies alternatives au capitalisme financier. En particulier, la sauvegarde de tous les biens communs de l'humanité soustraits aux appétits privés, la mise sous contrôle public du crédit, la suppression des paradis fiscaux, l'annulation de la dette des pays du Sud, l'accès à la terre, la souveraineté alimentaire, le respect des droits humains et sociaux, la réponse à l'urgence climatique sont susceptibles de mieux répondre aux besoins humains que ceux qui prévalent au sein des enceintes du FMI, de la Banque mondiale, de l'OMC ou du G20.

Retrouver la maîtrise collective de l'avenir de l'humanité, telle est la raison d'être des forums sociaux. Le FSM de Belém s'inscrit dans cette perspective et ouvrira vers des initiatives alternatives à la volonté des maîtres du monde qui ont fait plonger celui-ci dans une crise aussi globale que dangereuse. L'association Attac, présente à Belém, appelle tous les citoyens à entrer en résistance.


Attac Franc, Montreuil, le 26 janvier 2009


23 janvier 2009

Gérard Filoche mis en examen dans l’exercice de ses fonctions d’inspecteur du travail.




"A propos de la « mise en examen » de Gérard Filoche

Le Parisien, France inter , l’AFP, ont annoncé mardi 20 janvier « la mise en examen de Gérard Filoche ». C’est bien la première fois que Le Parisien me fait une si grande place : discret lorsque je dénonce la délinquance patronale, ce journal répercute l’annonce qu’un gros patron de la rue de la Paix a réussi, en se portant partie civile, à me faire « mettre en examen ».

Le prétexte est rocambolesque : j’aurais fait « entrave » à son « comité d’entreprise ». Moi ! Gêner un comité d’entreprise ? Et puis quoi encore ? S’il y a un comité d’établissement au siége de l’importante société de cosmétique Guinot -Marie Cohr, c’est parce que j’ai insisté, en tant qu’inspecteur du travail du secteur, pour qu’il soit mis en place, car sinon, la direction n’en avait pas et n’en voulait pas !

Mais ils ont réussi à ce que ledit CE mis en place, fasse partie de ce qu’on appelle les « CE bidons » : il ne comporte que 2 membres totalement soumis à la direction au point de ne jamais fonctionner, sauf pour donner un « avis favorable » au licenciement d’une déléguée syndicale CGT, ce qu’il a fait à deux reprises.

Cette déléguée CGT, est d’abord une femme cadre, d’origine arabe, de retour de congé maternité, dont l’entreprise a voulu se débarrasser après 6 ans de bons et loyaux services. Pour la pousser dehors, elle qui s’occupait de la zone commerciale arabe, ils l’ont mis à une zone Amérique latine Pacifique qu’elle ne connaissait pas et dont elle ne parlait pas la langue, ce qui lui demandait deux fois plus de travail, une forme de harcèlement alors qu’elle avait les soucis de son nouveau-né. Plutôt que de lui redonner son poste après son congé maternité, ils y ont même mis des intérimaires.

(C’est de plus en plus fréquent, il faut une loi pour protéger les femmes de retour de maternité obligeant de leur redonner leur poste et interdisant de les licencier pendant un an).

Chez Guinot, les salariés cadres font des heures supplémentaires dissimulées en masse : ils les appellent d’ailleurs ironiquement « les heures philanthropiques ». Lorsque, pour faire valoir ses droits, la jeune femme s’est syndiquée, a demandé des élections de CE, elle est devenue la femme à abattre : isolement, propos racistes, dénonciation dans la boîte où tout le monde a peur. Ils m’ont demandé trois de fois de suite l’autorisation de la licencier, la dernière en juin 2004, sous un prétexte kafkaïen, après l’avoir cette fois « mise à pied ». La tenant ainsi, par la privation de salaire, ils ont fait traîner la procédure, négligeant de réunir le CE prévu début juillet. Ils allaient, si je n’étais activement intervenu, la laisser ainsi tout l’été. J’ai exigé que le CE se tienne vite, formalité nécessaire, et qu’ils me saisissent vite. Ils ne l’ont fait que le 24 juillet, alors que je partais le 26 juillet en congés tout le mois d’août.

Alors j’ai hâté la procédure, je suis allé dans l’entreprise, faire mon « enquête contradictoire », prendre acte que le CE avait voté, et prendre ma décision de refus d’autorisation de licenciement le lendemain avant mon départ en vacances, de façon à ce que la salariée retrouve un salaire fin juillet… et non pas fin septembre. Ça s’est passé ainsi, déjouant ce qui était manifestement une mauvaise pratique de la direction.

Je suis arrivé assisté d’une collègue contrôleuse, le 24 juillet 2004 avant le CE. J’ai avec l’accord total de la direction, dans le bureau du directeur, sans objection de quiconque, en expliquant ma démarche, sur le coup, interrogé et confronté au total neuf personnes. Cela m’a suffi pour établir l’innocence de la déléguée CGT, et le « CE » s’est réuni sans surprise, c’est-à-dire que les deux membres pro patronaux sont sortis du bureau du directeur pour aller voter… l’avis favorable au licenciement de leur collègue, à deux voix contre zéro, à bulletin secret, ce qui leur a pris moins de dix minutes… C’était leur seul point à l’ordre du jour.

Le Parisien cite des « témoins » anonymes (la plupart des protagonistes ont été « virés », depuis, par Guinot) : un « ex-salarié » prétendrait que j’ai « menacé » de « déposer plainte contre le CE ». C’est une phrase inventée de a à z, impossible à sortir de mes lèvres, car juridiquement stupide, pourquoi aurais je tenu un tel propos sans sens ? Un autre « témoin » anonyme cité par Le Parisien aurait dit : « Il nous a dit qu’il nous poursuivrait pour harcèlement moral » : phrase ridicule aussi dénuée de sens juridique et que je n’ai évidemment en aucun cas prononcée. Si ce sont bien des « témoins », pressionnés par la direction, ils ont donc été amenés à croire et/ou à dire n’importe quoi. Je n’étais ni « énervé », ni « vindicatif », mais un des salariés, subordonné, donc fragile, m’a raconté en off qu’on lui avait dicté ses propos. J’ai déjà vu des juges, plus avisés, qui, en audience, refusaient les témoignages des salariés en faveur de leur patron en invoquant le « lien de subordination juridique permanente » qui caractérisait leur contrat.

L’avocat de Guinot, M° Varaut, qui se vante dans le Parisien en termes idéologiquement révélateurs, de ma mise en examen, a tenté de mêler la proximité physique de mon enquête ce matin-là et la tenue du CE pour inventer d’abord que j’avais « fait du chantage » au CE puis c’est le procureur, de façon surprenante, qui a amélioré la saisine initiale, avec un « réquisitoire supplétif » pour « entrave au CE ».

Reprocher à un inspecteur du travail « une entrave » au CE c’est tenter d’escalader l’Annapurna pieds nus, ça ne s’est jamais fait. Je n’avais absolument aucune raison de faire la moindre pression sur les deux membres du CE totalement subordonnés à la direction et dont je connaissais le vote d’avance - lequel n’engageait pas ma décision. Je n’étais absorbé que par mon « enquête contradictoire » de façon à obtenir le maximum d’éléments et à rendre imparable juridiquement le refus de licenciement de la salariée.

Le ministère a pourtant cassé ma décision (ce n’est pas le seul cas hélas, car de plus en plus de « salariés protégés » se trouvent ainsi abattus). Pourtant, tout ce qui s’est passé, d’un bout à l’autre dans cette affaire, aurait dû donner superbement raison à la déléguée syndicale, et le fait que le tribunal administratif – dans des termes que j’ignore - ait confirmé le ministère, me stupéfie. Je ne sais si la salariée ira en Conseil d’état, mais elle est tellement manifestement dans son bon droit, que cela mériterait d’être tenté.

Le juge Madre m’a convoqué pendant 5 heures ( !) le 7 mars 2007 alors que je revenais de Périgueux où avait été jugé et condamné l’assassin de deux de mes deux collègues (à Saussignac le 2 septembre 2004). Je l’ai alors surpris en lui apprenant un point de droit qu’il ignorait, c’est qu’un avis du CE favorable au licenciement d’un délégué n’était qu’un élément indicatif et ne s’imposait pas à l’inspection du travail.

Puis je n’ai entendu parler de rien entre le 7 mars 2007 et le 21 novembre 2008 et je croyais légitimement enterrée l’impossible plainte pour « chantage » mort-née. Car si des patrons réussissent à force d’argent et d’entregent à faire convoquer des inspecteurs du travail devant les juges, c’est le contrôle de tout le droit du travail qui sera entravé, et non pas un CE bidon.

Invité à un CHSCT Guinot, en juillet 2008, je m’y suis rendu, et sans surprise, j’ai pu constater encore qu’il ne se tenait pas, que le responsable du CE/CHSCT, le même qui avait voté le licenciement de la salariée, n’était même pas dans les locaux, que le CHSCT était aussi « bidon » que le CE.

Le juge Madre aurait interrogé par écrit le Directeur général du travail, en droit pur, en décembre 2007 et m’a re-convoqué le 7 octobre 2008 : atteint d’une pneumonie avec complication, j’étais parti à l’étranger au soleil. Après mon retour, le 21 novembre 2008 il m’a mis en examen à ma grande surprise.

Le Parisien cite, dans un entrefilet fielleusement présenté, la lettre du directeur général du travail, (DGT) Jean-Denis Combrexelle, affirmant qu’un inspecteur du travail qui intervient dans un CE a « un comportement professionnel aberrant ». Mais cette lettre ne me concerne pas ! Le juge Madre me l’a précisé : « J’ai interrogé votre directeur, bien sûr, en général, sans lui dire qu’il y avait le moindre lien avec vous ». La réponse du directeur est déconnectée de la situation concrète du 24 juillet 2004 à Guinot.

À moins, mais je n’ose le penser, que mon directeur n’ait eu vent de quelque chose et ait « chargé » le contenu de sa réponse de façon à ce que le procureur renonçant à évoquer un « chantage », relaie la plainte improbable de Guinot en évoquant une « entrave au CE ».

Ce directeur (DGT), Jean-Denis Combrexelle et moi, sommes en effet, en conflit idéologique ouvert, puisqu’il m’a convoqué le 9 avril 2008 pour me menacer dans l’exercice de ma fonction d’inspecteur du travail : ce DGT est celui dont « Liaisons sociales » révélait qu’il dînait chaque mois avec Denis Gauthier-Sauvagnac, ce DGT est celui qui a fait la fameuse « recodification du code du travail » contre laquelle je me suis tant battue, avec notamment Jacques Barthélémy, grand avocat du Medef, celui enfin qui m’envoie des lettres administratives comminatoires pour me rappeler en permanence à l’ordre, et me faire taire chaque fois que je parle dans un média. Avec le Directeur départemental, ils m’ont supprimé toute part de primes depuis de longues années, rétorsion qui ne me fera céder en rien. Son accusation est classique : je mélangerais les genres entre mes engagements syndicaux et politiques et mes missions de service. Il convient de repréciser qu’un inspecteur du travail est « indépendant » selon la convention 81 de l’OIT. Nous sommes indépendants mais pas neutres. Nous avons pour mission « d’alerter les gouvernements en place sur le sort qui est fait aux salariés ». Nos assujettis ce sont les employeurs, pas les salariés. C’est aux employeurs que devons faire respecter le code du travail de la République. Il faut une sacrée imagination, pour me mettre, moi, à six mois de ma retraite, après trente ans de métier, en examen, pour « entrave à un CE ».

À l’émission « Ripostes », le 10 décembre 2006, Nicolas Sarkozy m’a dit « Je ne partage pas votre détestation des employeurs, M. Filoche ». Je ne « déteste » pas les employeurs mais j’essaie d’agir contre ceux qui trichent et spolient les salariés de leurs droits. Je défends l’inspection du travail avec d’autant plus de vigueur que la délinquance patronale augmente considérablement, que le droit du travail est foulé aux pieds, pire méprisé, bien au-delà de mon secteur où j’ai 4 500 entreprises et 45 000 salariés. Mon expérience, tous les jours, me fait rencontrer des « Guinot » : d’ailleurs j’engage les investigateurs à regarder de plus prés, (au 1 rue de la Paix et pas seulement), au-delà de ma personne, la réalité de ce genre de patronat qui fait tout pour mettre en cause l’action légitime de l’inspection du travail.

Gérard Filoche, le 21 janvier 2009

source: http://cozop.com/slovar/communique_de_gerard_filoche_concernant_sa_mise_en_examen

20 janvier 2009

Monsieur Obama, à propos de vos deux filles, vous oubliez quelque chose…


Cher Monsieur Obama,

Vous avez déclaré à propos du conflit entre Israël et les Palestiniens : “Si quelqu’un tirait des roquettes sur ma maison où mes deux filles dorment chaque soir, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour faire cesser cela.”

Protéger vos enfants ? Comme je vous comprends! Mais, pour être tout à fait correct envers vos filles, ne devriez-vous pas leur raconter l’histoire de cette maison ? Dire que vous l’avez volée à ses propriétaires ? Et aussi le jardin, et tous les champs autour ! Et que vous avez obligé l’ancien propriétaire à aller vivre dans la niche du chien ? Car c’est exactement ce qu’Israël a fait en volant leurs maisons et leurs terres aux Palestiniens, et en les forçant à vivre dans des camps de réfugiés (voir les livres d’historiens israéliens comme Benny Morris).

Dès lors, cher Monsieur Obama, pourriez-vous prétendre vivre dans cette maison tranquillement, comme si de rien n’était ? Alors, juste une question : votre “changement” consistera-t-il à répéter ces vieux mensonges sur la maison, déjà ressassés par tous vos prédécesseurs ?

Recevez, cher Monsieur Obama, mes meilleurs sentiments. Et dites à vos amis que, sur cette terre de Palestine, il y a de la place pour tout le monde. A moins qu’une différence de religion ou de couleur de peau pose un problème à quelqu’un ?

Michel Collon
13 janvier 2009

Retrouvez chaque jour des témoignages, analyses, critiques d’infos sur Gaza à : www.michelcollon.info

19 janvier 2009

Gaza : Après le Déluge


Gagné-Perdu...Perdu-Gagné ?

dimanche 18 janvier 2009, par Tariq Ramadan
Enregistrer l'article en PDF Imprimer l'article Envoyer l'article à un ami


Le premier ministre Ehut Olmert a annoncé que le gouvernement israélien avait obtenu ce qu’il voulait et qu’il pouvait envisager unilatéralement un cessez-le-feu. Après une « guerre », une offensive, et au fond un carnage de trois semaines, l’administration israélienne « entend » les voix de l’indignation à travers le monde. Un retour au calme serait donc possible, et la paix envisageable.

De nombreux analystes et commentateurs, dont le rédacteur en chef de la BBC pour le Moyen-Orient, Jeremy Bowen, mettent en évidence les calculs politiciens et stratégiques qui ont conduit à cette décision. Si l’humanitaire et le respect de la vie des civils avaient vraiment joué un rôle, ce cessez-le-feu aurait été décidé bien avant. Après avoir décimé la bande de Gaza, et en stoppant unilatéralement son offensive, Israël, d’une part, se donne les moyens d’accueillir le nouveau président Barack Obama (qui prend ses fonctions le 20 janvier) en position de force (mais plus dans un rôle d’agresseur effectif) et il place, d’autre part, les Palestiniens dans une situation difficile : obligés de se plier aux conditions d’Israël, toutes manifestations de résistance les mettraient du côté des agresseurs et Israël aurait toute latitude pour recommencer l’offensive par « légitime défense ».

suite de l'article


Robert Mugabe, un bouc-émissaire?

Robert Mugabe
L'insoumis et le bouc émissaire.

par Aminata D Traore, Ancienne ministre, Essayiste, Animatrice du Forum pour un Autre Mali (FORAM)

"Il n'est pas certain que l'extrême personnalisation du conflit et la diabolisation de l'un des principaux protagonistes - Robert Mugabé en l'occurrence – ait aidé en quoi que ce soit à clarifier les enjeux de la lutte sociale et politique en cours au Zimbabwe".
Achille Mbembe (Zimbabwe : le cynisme des nations)

1. QUI JUGE QUI ? POUR QUELS CRIMES ?

Le torrent de boue dont on couvre Robert Mugabé depuis de longs mois a quelque chose de nauséabond et de suspect. J'en souffre.

"Qui le juge ? De quels crimes est-il coupable ?" sont parmi les questions que nous sommes nombreux à nous demander, ce 10 décembre 2008, à l'occasion du 60ème anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme (DUDH).

"A 85 ans, pourquoi s'accroche-il tant au pouvoir ?" entendons nous dire. Est-ce une raison suffisante pour l'humilier ? Est-il le seul de cette génération, à occuper ce poste a un tel âge ?

"Il est au pouvoir depuis 28 ans." En termes de longévité au pouvoir est-il le doyen en Afrique ?

"La fraude électorale ?" A-t-on oublié les élections américaines de 2000?

Rares sont ceux qui, en dehors du continent, se doutent des enjeux véritables de cette campagne de dénigrement et de déstabilisation d'une rare violence contre cet homme tant le titre de dictateur sied aux dirigeants du Sud, plus particulièrement ceux du Continent noir. Il suffit de regarder du côté de la Cour Pénale Internationale pour s'en convaincre. Pendant ce temps les fauteurs de guerre en Irak et en Afghanistan se posent en défenseurs des droits de l'homme au Zimbabwe et partout ailleurs.

lire la suite de l'article


18 janvier 2009

Europe: L’abdication de la démocratie


" Le projet du marché commun tel qu’il nous est présenté est basé sur le libéralisme classique du XXème siècle selon lequel la concurrence pure et simple règle tous les problèmes. L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit elle recourt à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle au nom de la technique exercera en réalité la puissance politique , car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique au sens le plus large du mot, nationale et internationale. "

Pierre Mendes-France, le 18 janvier 1957.

17 janvier 2009

LA DEUXIÈME MORT DU JUDAÏSME















Les millions de juifs qui ont été exterminés par les nazis dans les plaines de Pologne avaient des traits communs qui permettent de parler d¹un judaïsme européen. Ce n'était pas tant le sentiment d'appartenance à un peuple mythique, ni la religion car beaucoup d'entre eux s'en étaient détachés :
c'étaient des éléments de culture commune. Elle ne se réduisait pas à des recettes de cuisine, ni à des histoires véhiculant le fameux humour juif, ni à une langue, car tous ne parlaient pas le yiddish. C'était quelquechose de plus profond, commun sous des formes diverses aux ouvriers des usines textiles de Lodz et aux polisseurs de diamants d'Anvers, aux talmudistes de Vilna, aux marchands de légumes d'Odessa et jusqu'à certaines familles de banquiers comme celle d'Aby Warburg. Ces gens-là n'étaient pas meilleurs ques d'autres, mais ils n'avaient jamais exercé de souveraineté étatique et leurs conditions d'existence ne leur offraient comme issues que l'argent et l'étude. Ils méprisaient en tout cas la force brutale, dont ils avaient souvent eu l'occasion de sentir les effets. Beaucoup d'entre eux se sont rangés du côté des opprimés et ont participé aux mouvements de résistance et d'émancipation de la première moitié du siècle dernier : c'est cette culture qui a fourni son terreau au mouvement ouvrier juif, depuis le Bund polonais, fer de lance des révolutions de 1905 et 1917 dans l'empire tsariste, jusqu'aux syndicats parisiens des fourreurs et des casquettiers, dont les drapeaux portaient des devises en yiddish et qui ont donné, dans la MOI, bien des combattants contre l'occupant. Et cest sur ce terrain qu'ont grandi les figures emblématiques du judaïsme européen, Rosa Luxembourg, Franz Kafka, Hannah Arendt, Albert Einstein. Après guerre, nombre des survivants et de leurs enfants soutiendront les luttes d'émancipationdans le monde, les Noirs américains, l'ANC en Afrique du Sud, les Algériens dans leur guerre de libération.

Tous ces gens sont morts et on ne les ressuscitera pas. Mais ce qui se passe en ce moment à Gaza les tue une seconde fois. On dira que ce n'est pas la peine de s'énerver, qu'il y a tant de précédents, de Deir Yassin à Sabra et Chatila. Je pense au contraire que l'entrée de l'armée israélienne dans le ghetto de Gaza marque un tournant fatal. D'abord par le degré de brutalité, le nombre d'enfants morts brûlés ou écrasés sous les décombres de leur maison : un cap est franchi, qui doit amener, qui amènera un jour le Premier ministre israélien, le ministre de la Défense et le chef d'État-major sur le banc des accusés de la Cour de justice internationale.
Mais le tournant n'est pas seulement celui de l'horreur et du massacre de masse des Palestiniens. Il y a deux points qui font des événements actuels ce qui est advenu de plus grave pour les juifs depuis Auschwitz. Le premier, c'est le cynisme, la manière ouverte de traiter les Palestiniens comme des sous-hommes ­ les tracts lâchés par des avions annonçant que les bombardements vont être encore plus meurtriers, alors que la population de Gaza ne peut pas s'enfuir, que toutes les issues sont fermées, qu'il n'y a plus qu'à attendre la mort dans le noir. Ce genre de plaisanterie rappelle de façon glaçante le traitement réservé aux juifs en Europe de l'Est pendant la guerre, et sur ce point j'attends sans crainte les hauts cris des belles âmes stipendiées. L'autre nouveauté, c'est le silence de la majorité des juifs. En Israël, malgré le courage d'une poignée d'irréductibles, les manifestations de masse sont menées par des Palestiniens. En France, dans les manifestations du 3 et du 10 janvier, le prolétariat des quartiers
populaires était là, mais des hurlements de colère d'intellectuels juifs, de syndicalistes, de politiciens juifs, je n'en ai pas entendu assez.
Au lieu de se satisfaire des âneries du gouvernement et du CRIF (« nepas importer le conflit »), il est temps que les juifs viennent en masse manifester avec les « arabo-musulmans » contre l'inacceptable. Sinon, leurs enfants leur demanderont un jour « ce qu¹ils faisaient pendant ce temps-là » et je n'aimerais pas être à leur place quand il leur faudra répondre.

Eric Hazan

source: protection-palestine

illustration: Tlaxcala

15 janvier 2009

Résistance en Israël















Uri Avnery répondant aux questions d'Al Jazeera durant la manifestation de Tel-Aviv. le 3 janvier dernier.


"Juste après minuit, la chaîne arabe Al Jazeera diffusait un reportage sur les événements à Gaza. Soudain, la caméra s’est dirigée vers le ciel nocturne. L’écran était noir. On ne pouvait rien voir, mais on entendait un bruit : celui des avions, un effrayant, un terrifiant vrombissement.

Il était impossible de ne pas penser à ces dizaines de milliers d’enfants de Gaza qui entendaient ce bruit à ce moment-là, se recroquevillant avec effroi, paralysés par la peur, attendant que tombent les bombes.


Ce samedi 3 janvier, à l'heure où bien des polices dans le monde "encadraient" les manifestations contre l'offensive israélienne sur la bande de Gaza, Uri Avnery prenait part, à Tel-Aviv, à une marche rassemblant plusieurs milliers de personnes de la Place Rabin à la place de la Cinémathèque.

Le jour de la manifestation, l'extrême droite mobilisa ses troupes afin de s'y opposer par la force. La police fit de gros efforts pour empêcher tout incident et la marche put se dérouler calmement de la place Rabin à la place de la Cinémathèque. Cependant, quand les manifestants commencèrent à se disperser, avec l'accord de la police, un certain nombre d'opposants de droite se mirent à les attaquer. La police, qui jusque là avait évité le contact entre les deux camps, disparut de la scène. Les extrémistes de droite encerclèrent alors les derniers manifestant, les harcelèrent, les repoussèrent jusqu'à ce qu'ils trouvent refuge dans les bâtiments de la cinémathèque. Les extrémistes tentèrent de forcer l'entrée, menaçant "d'en finir" avec les manifestants. Au dernier moment, des policiers vinrent pour protéger l'entrée. Les extrémistes restèrent aux alentours un bon moment. (Adaptation au pifomètre de l'article de Gush Shalom.)"

Lire l'article complet paru sous le titre: "Quelques images d'un juste en Israêl"

14 janvier 2009

bataille du rail 11 personnes citées à comparaître



APPEL DES PARENTS DE LIVERNON

Le rassemblement prévu devant l'école de Livernon aura bien lieu le mercredi 14 janvier à 14H00.

APPEL DES PARENTS DE LIVERNON
Le collectif des parents de Livernon a décidé, ce mardi 13 janvier 2009 à 9H30, de cesser l'occupation administrative de l'école de Livernon, étant donné que la directrice a été convoquée, hier, à l'inspection de Cahors pour effectuer le fichage, et pour éviter une éventuelle incursion de la gendarmerie au sein de l'école au vu des enfants. Notre résistance à ce fichage va continuer sous d'autres formes.

Le collectif des parents d'élèves résistants à base élèves

Campagne SOS racisme





Mercredi 21 janvier 2009
lancement de la Campagne
"30000 expulsions par an c'est la honte"

Suite à l´annonce du nombre de ressortissants étrangers expulsés pour l´année 2008,
SOS - Racisme dénonce la politique du chiffre en matière d´expulsion en initiant une campagne d´interpellation de l´opinion publique :

Parce que l´application de cette politique chiffrée est cause d´une inadmissible régression des droits et source de vies détruites, SOS - Racisme appelle le gouvernement à mettre fin à sa politique du chiffre en matière d´expulsions.

Découvrez le premier clip de notre campagne :

"Un chiffre, un homme"
http://www.dailymotion.com/video/x80llr_un-chiffre-un-homme_news
.



SOS-RACISME.org

Tel Aviv janvier 2009



60 ans de colonisation par Israël



13 janvier 2009

La lettre d’André Nouschi à l’ambassadeur d’Israël en France

L’historien André Nouschi * (86 ans), originaire de Constantine (Algérie) a écrit à l’ambassadeur d’Israël en France. Il souhaite que son texte soit diffusé autant que possible.

Le 3 janvier 2009 Monsieur l’Ambassadeur,

Pour vous c’est shabat, qui devait être un jour de paix mais qui est celui de la guerre. Pour moi, depuis plusieurs années, la colonisation et le vol israélien des terres palestiniennes m’exaspère. Je vous écris donc à plusieurs titres : comme Français, comme Juif de naissance et comme artisan des accords entre l’Université de Nice et celle de Haiffa.

Il n’est plus possible de se taire devant la politique d’assassinats et d’expansion impérialiste d’Israël. Vous vous conduisez exactement comme Hitler s’est conduit en Europe avec l’Autriche, la Tchécoslovaquie. Vous méprisez les résolutions de l’ONU comme lui celles de la SDN et vous assassinez impunément des femmes, des enfants ; n’invoquez pas les attentats, l’Intifada.

Tout cela résulte de la colonisation ILLEGITIME et ILLEGALE QUI EST UN VOL. Vous vous conduisez comme des voleurs de terres et vous tournez le dos aux règles de la morale juive. Honte à vous : Honte à Israël ! Vous creusez votre tombe sans vous en rendre compte. Car vous êtes condamné à vivre avec les Palestiniens et les états arabes. Si vous manquez de cette intelligence politique, alors vous êtes indigne de faire de la politique et vos dirigeants devraient prendre leur retraite. Un pays qui assassine Rabin, qui glorifie son assassin est un pays sans morale et sans honneur. Que le ciel et que votre Dieu mette à mort Sharon l’assassin. Vous avez subi une défaite au Liban en 2006. Vous en subirez d’autres, j’espère, et vous allez envoyer à la mort de jeunes Israéliens parce que vous n’avez pas le courage de faire la paix

Comment les Juifs qui ont tant souffert peuvent ils imiter leurs bourreaux hitlériens ? Pour moi, depuis 1975, la colonisation me rappelle de vieux souvenirs, ceux de l’hitlérisme. Je ne vois pas de différence entre vos dirigeants et ceux de l’Allemagne nazie !

Personnellement, je vous combattrai de toutes mes forces comme je l’ai fait entre 1938 et 1945 jusqu’à ce que la justice des hommes détruise l’hitlérisme qui est au coeur de votre pays. Honte à Israël. J’espère que votre Dieu lancera contre ses dirigeants la vengeance qu’ils méritent. J’ai honte comme Juif, ancien combattant de la 2ème guerre mondiale, pour vous. Que votre Dieu vous maudisse jusqu’à la fin des siècles ! J’espère que vous serez punis.


André Nouschi Professeur honoraire de l’Université * André Nouschi, qui fut combattant de la France libre, est l’auteur de nombreux ouvrages et notamment d’un, maintenant bien oublié, sur le niveau de vie des populations rurales constantinoises durant la période coloniale jusqu’en 1919 (PUF, 1961). Ce livre, décisif, avait en son temps été salué par le ministre du GPRA et historien nationaliste algérien Ahmed Tafiq al-Madanî comme "la goutte d’eau qui s’offre au voyageur après la traversée du désert".

André Nouschi a été enseignant à l’université de Tunis, et il est professeur honoraire de l’université de Nice.

12 janvier 2009

Je suis juif, et aujourd’hui j’ai honte.

Je suis juif et j’entends ces bruits, ces bombes, ces souffrances qui hurlent. C’est l’histoire qui me revient pour m’éclater à la face. L’histoire que mes parents m’ont légué pour honnir la guerre honteuse. Je suis juif et je vois le sang, le sang qui coule sous les bombes comme à Guernica. Je suis juif et je sais la révolte désespérée contre l’étouffement et la famine du ghetto de Varsovie. Je sais l’indifférence absolue qui précédait, comme à Gaza.

Je suis juif et je suis frère de racine et d’histoire de ces hommes d’Israël. Ces fils de victimes adossant aujourd’hui l’armure des bourreaux. Quelle honte, quel désespoir de voir ceux qui ont tant souffert, qui ont été tant terrorisés n’engendrer de leur passé qu’un abomineux dédain pour l’âme humaine !

C’est à désespérer. Est-ce la victoire posthume d’Hitler que cette sauvagerie distillée ? Est-ce sa victoire que ce reniement de l’humanisme ? Ah ma mère ! Je me souviens lorsqu’enfant tu me fis l’apprentissage de ce gardien d’immeuble qui vous avait averti, il était communiste, puis de ces religieuses vous extrayant d’un Paris devenu trop dangereux. Ah ma mère ! Je me souviens de ce poème d’Aragon où le résistant arménien avait pour derniers mots « vive le peuple allemand » devant les Nazis qui allaient l’achever. Ma mère, où se cache aujourd’hui la dignité de nos frères d’Israël ou de notre famille aveuglée de haine et de conquête ? Ma mère, il était dur de naître en portant les souffrances de vos vies, mais les enfants d’aujourd’hui vont devoir affronter bien pire : la honte !

Gaza martyr, Liban martyr, Jenine martyr et rien d’autre ne vibre dans leur âme qu’un énervement et une volonté de soumettre ! Que leur demeure t il de sens humain ? N’auraient ils plus qu’un Bush dans les os ?

Les palestiniens perdent leurs chairs, leur sang, leur terre.

Les juifs perdent leur âme, aveuglément engagés derrière l’État d’Israël.

L’horreur s’ajoute à l’horreur sans jamais permettre qu’émerge une étincelle d’intelligence. L’intelligence, la bonne intelligence…. La Paix ! Cette Paix qui en tout lieu du monde a la même science : celle du respect partagé. Cette Paix de Kant pour tous les peuples de la terre.

Ce respect est honteusement dénié en affamant, en occupant, en excluant, en dominant. Ce déni qui légitime la rage et fait monter les haines. Ce déni qui rend impossible la fin des armes et des souffrances. Ce déni qui nous plonge dans un massacre récurent où la vie n’a plus la valeur d’une vie.

Le respect, c’est le Droit, partout dans le monde. Le respect, c’est Israël entrant dans la Loi du monde, comme tout le monde. La Loi du monde délimite des frontières depuis 40 ans. Au-delà de ces frontières rien n’est à régenter, à occuper. Des frontières où commence la liberté des autres. Des frontières, tout simplement, comme partout dans le monde. Des frontières pour que monte le respect, premier pas, tout premier pas des humains.

Pour que demain les peuples partagent leurs rêves et que les frontières soient une invitation amicale aux rencontres.

Serge Grossvak 07/01/09

9 janvier 2009

Gaza: Appel aux consciences


Contre l’offensive militaire sur Gaza contre le blocus qui dure depuis 18 mois, contre les tirs sur des civils d’où qu’ils viennent, nos exigences vis à vis des gouvernants français et ceux de l’UE. Signez la pétition !

L’offensive israélienne s’accentue et les morts et les blessés, essentiellement civils, s’accumulent. Le territoire de Gaza connaît une situation humanitaire effroyable dont la presse ne peut rendre compte puisque le gouvernement israélien y a interdit sa présence. Le Hamas continue à bombarder le sud d’Israël. Si toute violence contre des civils est une violation des conventions de Genève, rien ne peut justifier le blocus infligé depuis des années à Gaza pas plus que, aujourd’hui, l’engagement massif et meurtrier de l’armée israélienne.

Cette situation prend racine dans le déni d’existence dont est victime le peuple palestinien et remédier à l’humiliation quotidienne qu’il subit exige de rompre avec l’impuissance.

Ce qui se passe aujourd’hui à Gaza et dans les territoires occupés nous concerne tout simplement parce que notre conscience nous interdit de nous taire.

Nous sommes déterminés à faire entendre notre voix pour qu’il soit, en premier lieu et d’urgence, mis un terme aux combats en cours. Nous exigeons du gouvernement français qu’il porte auprès des Nations unies une résolution ordonnant un cessez-le-feu immédiat sous peine de sanctions, le retrait des forces israéliennes hors de Gaza et l’installation d’une force de protection.

Nous exigeons du gouvernement français et de l’Union européenne qu’ils suspendent l’accord d’association avec l’Etat d’Israël et cessent toute coopération militaire avec ce dernier.

Nous exigeons de la communauté internationale qu’elle fasse respecter ses propres résolutions qui sont la base d’un règlement du conflit, notamment par la création d’un État palestinien pleinement souverain sur l’ensemble des territoires occupés.

Nous en appelons à la conscience de chacun pour qu’une paix juste et durable s’installe enfin dans cette région du monde.

source, appel à signer: Ligue des Droits de l'Homme

Rappel: Rassemblement à Cahors devant la mairie le samedi 10 janvier à 11h

LE 10 JANVIER 2009 RENDEZ VOUS DEVANT LES BUREAUX DE POSTE
















Le samedi 10 janvier 2009 sera une journée nationale de mobilisation des comités locaux contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et un référendum sur le service public postal.

Parce que le service postal est l’affaire de tous, c’est ensemble, usagers, salariés, élus, militants, que nous devons être présents devant chaque bureau de Poste le 10 janvier 2009 pour signer massivement contre la privatisation de La Poste, pour un débat public et pour un référendum sur le service public postal.

Nicolas Sarkozy a annoncé son cadeau de Noël : la transformation de La Poste en Société Anonyme.
Nous savons ce que cela veut dire : il s’agit d’un pas de géant vers la privatisation !

Cela nous ne pouvons l’accepter ! Le gouvernement veut mettre un terme à l’activité d’un des plus anciens services publics de proximité de notre pays, garant et créateur de liens sociaux. En pleine crise économique, à l’heure où la précarité et la pauvreté progressent, il s’agit de détruire un service public indispensable pour l’aménagement du territoire et la cohésion sociale.

Malgré des centaines de milliers de signatures déjà récoltées par l’ensemble des organisations syndicales et politiques, malgré des manifestations d’ampleur et la popularité de notre lutte, le gouvernement s’entête sur sa décision.

Face à cette obstination, il est nécessaire que l’ensemble de la population et de nos élus et élues manifeste son mécontentement le 10 janvier 2009 devant leur bureau de Poste.

Ce n’est pas au président Sarkozy de décider de l’avenir de La Poste, bien de la nation, c’est à la population qu’il revient de se prononcer sur l’avenir du service public postal afin qu’il réponde à ses attentes, par le débat public et par la voie du référendum.

En ces temps où le pouvoir répond à la raison et à la mobilisation par le dogmatisme, nous savons pouvoir compter sur votre soutien, votre investissement aux côtés des postiers et de leurs organisations syndicales.

Nous avons besoin de l’investissement des militants et militantes des partis et des associations, de l’ensemble des élus et élues et bien sûr de celui de nos concitoyens et concitoyennes.

*Parce que le service postal est l’affaire de tous et toutes,*
*c’est ensemble que nous devons être présents*
*devant les bureaux de Poste samedi 10 janvier 2009

Source: Attac

pour signer massivement l’appel contre la privatisation de La Poste, pour un débat
public et pour un référendum sur le service public postal. Chacun doit mobiliser
autour de soi militant(e)s et ami(e)s pour faire de cette journée une réussite !
http://www.appelpourlaposte.fr/




Occupation de l'école de Livernon (46)


Pour refuser et empêcher le fichage de nos enfants sur base-élève, NOUS AVONS DÉCIDÉ CE SOIR de l'occupation administrative de l'école publique , laïque et républicaine de nos enfants:

- dès Jeudi 8h30 et ces Vendredi, Lundi, Mardi, Mercredi ...


NOUS APPELONS TOUT PARENT, ÉLU, GRAND-PARENT,INSTITUTEUR, DIRECTEUR, MEMBRE DU COLLECTIF, CITOYEN-CITOYENNE ETC...QUI LE SOUHAITE, À SE JOINDRE À NOUS :
JEUDI 8 JANVIER À 8H30 devant l'école de LIVERNON GRAND RASSEMBLEMENT MÉDIATIQUE (presse et télé...)


ET ENSUITE...

LUNDI 12 À 20h30 à LIVERNON pour une réunion ouverte avec les parents, élus, citoyens, instituteurs, directeurs

MERCREDI 14 POUR UN AUTRE RASSEMBLEMNT ENCORE PLUS LARGE AVEC D'AUTRES COLLECTIFS ...A SUIVRE.

Petit historique pour ceux que çà intéresse: ici Livernon dans le Lot.
Petit village de 600 habitants, nous avons LA CHANCE d'emmener nos enfants dans une école où la directrice a longuement et courageusement tenu contre le fichage sur base-élève.
Retenues de salaire, convocations s'en sont suivies...
Aujourd'hui, pour bien commencer l'année, elle est sommée d'obéir!
Nous parents, avons nominativement remis un courrier officiel, pour demander la non-inscription de nos enfants sur ce fichage.
Réponse de l'inspecteur de Cahors: Vu le décret...vos enfants seront fichés et votre courrier ne vaut RIEN!!

Elle est pas belle la liberté en 2009??!
Ah oui: n'oublions pas que 2009 sera l'année de retrait DE BASE ELEVE!
SANS OUBLIER TOUT LE RESTE!

MERCI de vos soutiens.

source: reçu par mail

Soutien aux inculpés de Millau

Deux jeunes qui le soir des élections ont sectionnés le relais TV de Millau passent en procès le 14 janvier prochain. Ils sont inculpés d'association de malfaiteurs et de destruction de biens!!!! De lourdes charges pour un geste qui m'en vaut pas autant.. Leur acte risquent de leur couter de 5 à 10 ans de prison.

« Éclaircissements

Nous avons, le soir des élections, interrompu les émissions de télévision en coupant les cables des émetteurs. Cet acte, realisé par de personnes libres de toute contrainte et non influencées n’est ni commandité, ni orchestré par une quelconque organisation, chacun étant libre de son choix. Il a été réalisé en contestation de l’influence des média de masse, formant une entrave au déroulement d’une véritable démocratie.

Y avait-il une alternative aux résultats déjà programmé de l’affrontement entre le ps et l’ump ?

Peut- on dire que nous vivons dans une démocratie lorsque les questions et les réponses sont déjà établies et ne sont données que par des média manipulateurs aux mains d’intérêts financiers directement liés aux politiques ?

On vous dira que nous avons nui à la démocratie ; mais en quoi les personnes privées de télévision ce soir là étaient privées de réflexion ou de capacité à réagir et à débattre ? Nous préférions que nos « voisins » débattent entre eux, plutôt qu’avec leur poste de télévision.

Cet acte n’étant que symbolique, nous n’avons pas souhaité le revendiquer sur le moment parce que nous pensions qu’il parlait de lui-même ! Ensuite deux personnes sont aujourd’hui inculpées. Les média usent déjà des qualificatifs de « saboteurs », « commandos », « comparses »...reprenant ainsi directement les mots du procureur. Nous n’avons jamais voulu commettre d’acte totalitaire visant à renverser la démocratie mais susciter une réflexion.

Cet acte était-il bien choisi ? Nous ne détenons pas de vérité quant à cette question. Certes nous étions conscients à l’époque des faits, d’un risque. Toutefois, l’inculpation choisie par la justice d’association de malfaiteurs est disproportionnée, deux personnes risquent aujourd’hui de lourdes peines. Nous dénoncer ? Nous constatons que cela ne fera qu’alourdir l’ensemble des sanctions. Quelques foyers n’ont pas eu de télévision pendant une soirée. Certains en ont été gênés, d’autres ont ri, et la plupart se sont couchés plus tôt. Cela nécessite-t-il de mettre deux personnes en prison pendant des années ? Puisque telle semble être l’intention de la justice. Deux questions se posent aujourd’hui aux gens ici présents :

1- Cette peine encourue n’est-elles pas disproportionnée ? Ne mérite-t-elle pas d’être contestée ?

2- Les motivations de cet acte méritent-elles d’être soutenues ?

Vous vous poserez sans doute des questions, ce problème en soulève tant ! Nous pensons que nous n’avons pas de meilleurs réponses que celles que vous pourrez apporter. »

Texte anonyme publié dans Midi Libre le Jeudi 27 septembre 2007

source : Comité de Soutien aux Inculpés de Millau

8 janvier 2009

Décryptage


Les 11 règles que tout le monde doit savoir sur le Proche-Orient.



Voici, en exclusivité, les règles que chacun doit avoir à l’esprit lorsqu’il regarde le journal télévisé, écoute la radio, lit le journal. Tout deviendra simple.








Règle numéro 1 : Au Proche Orient, ce sont toujours les arabes qui attaquent les premiers et c'est toujours Israël qui se défend. Cela s'appelle des représailles.

Règle numéro 2 : Les arabes, Palestiniens ou Libanais n'ont pas le droit de tuer des civils de l'autre camp. Cela s'appelle du terrorisme.

Règle numéro 3 : Israël a le droit de tuer les civils arabes. Cela s'appelle de la légitime défense.

Règle numéro 4 : Quand Israël tue trop de civils, les puissances occidentales l'appellent à la retenue. Cela s'appelle la réaction de la communauté internationale.

Règle numéro 5 : Les Palestiniens et les Libanais n'ont pas le droit de capturer des militaires israéliens, même si leur nombre est très limité et ne dépassent pas trois soldats.

Règle numéro 6 : Les Israéliens ont le droit d'enlever autant de Palestiniens qu'ils le souhaitent (environ 10000 prisonniers à ce jours dont près de 300 enfants). Il n'y a aucune limite et n'ont besoin d'apporter aucune preuve de la culpabilité des personnes enlevées. Il suffit juste de dire le mot magique "terroriste".

Règle numéro 7 : Quand vous dites "Hezbollah", il faut toujours rajouter l'expression « soutenu par la Syrie et l'Iran ».

Règle numéro 8 : Quand vous dites "Israël", il ne faut surtout pas rajouter après : « soutenu par les Etats-Unis, la France et l'Europe », car on pourrait croire qu'il s'agit d'un conflit déséquilibré.

Règle numéro 9 : Ne jamais parler de "Territoires occupés ", ni de résolutions de l'ONU, ni de violations du droit international, ni des conventions de Genève. Cela risque de perturber le téléspectateur et l'auditeur de France Info.

Règle numéro 10 : Les israéliens parlent mieux le français que les arabes. C'est ce qui explique qu'on leur donne, ainsi qu'à leurs partisans, aussi souvent que possible la parole. Ainsi, ils peuvent nous expliquer les règles précédentes (de 1 à 9). Cela s'appelle de la neutralité journalistique.

Règle numéro 11 : Si vous n'êtes pas d'accord avec ces règles ou si vous trouvez qu'elles favorisent une partie dans le conflit contre une autre, c'est que vous êtes un dangereux antisémite.

Paru dans Politis, juillet 2006 (Bloc-notes de Bernard Langlois).

6 janvier 2009

Invitation à une rencontre samedi Bourse du travail à Cahors

Huit faucheurs volontaires d'OGM ont été poursuivis et condamnés pour refus de prélèvement
d'ADN, pas pour leur action en faveur d'une agriculture respectueuse de l'environnement, de l'être humain.
Depuis mars 2003, la police prélève l'ADN des personnes présumées ou jugées coupables de presque toute action illégale, sans limite d'âge. Déjà plus de 600 000 profils ADN sont regroupés dans le Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques (FNAEG).
Vu le contexte politique actuel, toute personne ayant affaire avec la police, que ce soit pour des raisons politiques, économiques ou sociales, sera confrontée tôt ou tard au fichage génétique. Et se verra sommée de choisir. Accepter le prélèvement ADN. Ou le refuser.
Depuis 1995, les législations ont été durcies et restreignent toujours davantage les libertés et les garanties juridiques de la population face à l'État. La puissance publique dispose désormais de techniques de contrôle social sans précédent.
Selon leurs promoteurs, les lois sécuritaires profiteraient à tous, responsables politiques et simples
citoyens, millionnaires et RMIstes. Cette conception est un mensonge fort utile pour les dirigeants
de cette société. Il permet de masquer les antagonismes sociaux et de renforcer la répartition actuelle des richesses et du pouvoir.
Alors que le capitalisme impose partout le règne du profit et produit les désastres sociaux et environnementaux que l'on connaît, l'État se fait de plus en plus pénal, intrusif et omniprésent.
Dans un silence médiatique quasi absolu, l'État français instaure le fichage génétique de toutes les
personnes considérées comme ''déviantes'' :
· les faucheurs et faucheuses d'OGM qui refusent la mainmise des multinationales sur le monde agricole,
· les anti-pubs qui refusent le matraquage permanent et la colonisation de notre imaginaire,
· les syndicalistes qui manifestent contre la destruction du code du travail ou les délocalisations,
· les manifestants anti-CPEqui protestaient contre une loi injuste ...
En revanche, le fichage génétique ne concerne pas les délits financiers, la ''délinquance en col blanc'', les abus de biens sociaux et autres détournements. En pénalisant les actes de contestation politique, le fichage ADN contribue à diffuser un sentiment de peur. La peur de s'opposer aux lois, de désobéir, de se révolter, la peur de lutter contre un ordre social injuste.
Face à cet enjeu nous avons besoin de votre soutien pour affronter les procédures judiciaires auxquelles nous sommes confrontés.
Aussi nous vous proposons une rencontre :
Samedi 10 janvier à 20 h 30 à la Bourse du Travail à Cahors.

Collectif pour une agriculture sans OGM dans le Lot

5 janvier 2009

A Gaza, le génocide à l’Uranium Appauvri a commencé

L’armée israélienne (Tsahal) a lancé hier soir son offensive terrestre contre Gaza - contre le Hamas et son "jihad", selon le gouvernement israélien. La presse, les médias internationaux se focalisent sur l’événement, qui suscite l’indignation ou l’inquiétude de l’opinion mondiale. Celles-ci seront encore plus grandes lorsque se révélera le drame qui a commencé le 27 décembre dernier avec les premiers bombardements israéliens sur Gaza et qui se poursuit de façon invisible, avec l’emploi par l’aviation israélienne de bombes "GBU-39" - une "arme intelligente" issue du "génie militaire" américain, mais aussi une arme génocidaire.

suite: ACDN

4 janvier 2009

Les dirigeants israéliens devront répondre de leurs crimes.

Communiqués de l'UJFP | (Union Juive française pour la Paix)

Attaque terrestre contre Gaza : Les dirigeants israéliens devront répondre de leurs crimes.

le 4.01.2009

http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=473

Après des années d’un blocus inhumain, après une semaine de bombardements qui ont tué 450 personnes et blessé des milliers d’autres, l’armée israélienne vient de lancer ses troupes terrestres (samedi 3 janvier) contre la bande de Gaza. Ce crime était annoncé de longue date. La rage et la colère de ne pas avoir pu l’empêcher n’en sont que plus grandes.

Ainsi donc en 2009, une des plus puissantes armées au monde peut attaquer un territoire surpeuplé et y massacrer impunément qui bon lui semble.

Le crime a été rendu possible par un consensus tragique dans la société israélienne. Tous les partis sionistes ont été avertis à l’avance de l’attaque contre Gaza et tous l’ont approuvée. Seule une petite minorité d’anticolonialistes continue inlassablement de s’opposer, de manifester, de témoigner. Cette situation de l’opinion est le résultat d’une propagande permanente en Israël visant à « déshumaniser » les habitants de Gaza ou le Hamas et à rendre licite ou normal leur assassinat. Le crime a été rendu possible par la complicité de l’Union Européenne. La décision du Conseil sous présidence française du « rehaussement » des relations entre l’Union et Israël alors que la classe politique israélienne est lancée dans une surenchère électorale guerrière a été comprise comme un « permis de tuer ». La réception de Tzipi Livni à Paris par Sarkozy et Kouchner était un encouragement à l’agression.

Le crime a été rendu possible par la complicité des Etats-Unis qui n’ont jamais cessé de surarmer Israël et de le renflouer financièrement et par celle enfin de certains dirigeants arabes qui, comme Moubarak, ont donné leur accord à cette invasion. Le crime a été rendu possible en raison de l’impunité des dirigeants israéliens, civils ou militaires, qui violent sans arrêt le droit international et se rendent coupables régulièrement de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

Dans le monde entier, des manifestations d’une ampleur rare ont eu lieu contre l’attaque israélienneisraélienne, notamment aujourd’hui. Aussi bien dans les pays arabes qu’aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne, ou même à Tel-Aviv. Dans toutes les villes de France, des manifestations gigantesques ont mobilisé des forces nouvelles qui s’engagent contre cette barbarie. L’Union Juive Française pour la Paix s’honore d’avoir participé à ces manifestations. Elle dénonce la tentative du CRIF d’enrôler tous les Juifs de France derrière la politique criminelle de l’Etat d’Israël. Il y a urgence, il faut continuer la mobilisation et les manifestations.

Pour arrêter le massacre en cours, il faut exiger du gouvernement français, de l’Union Européenne et de la communauté internationale qu’elles cessent immédiatement leur complicité avec l’agression. Elles doivent exiger l’arrêt immédiat de l’invasion. Elles doivent mettre en place une politique de boycott, désinvestissement et sanction contre Israël, à l’image de la campagne qui a fait céder autrefois l’Apartheid en Afrique du Sud. Elles doivent exiger que les dirigeants israéliens soient traduits en justice pour répondre de leurs crimes.

Le BN de l’Union Juive Française pour la Paix , 3 janvier 2009

Réquisition du DAL à Toulouse

Droit au Logement

COMMUNIQUE Toulouse le 3 janvier 2009 - 17h30

Un immeuble réquisitionné au centre de Toulouse

(à voir bientôt sur sur Tv Bruits)

La réquisition d’un immeuble vacant au centre de Toulouse, occupé discrètement depuis le 20 décembre dernier, par plusieurs dizaines de familles sans logis et de sans abri, avec le concours du DAL Toulouse , a été rendue publique cet après midi à l’issue d’une marche dans le centre ville.

Ce grand immeuble situé 42 place Anatole France qui comporte 40 logements était vide depuis 2004, et appartient a une propriétaire privée détenant de nombreux logements à Toulouse.

Les occupants sont des sans abris, des jeunes en galère qui ont constitué l’association “la hutte ô Piafs”, des familles sans logis vivant une précarité permanente. La communauté Emmaüs d’Escalquens a livré des meubles dans l’après midi.

Depuis deux semaines, les occupants ont défriché et nettoyé les lieux. Les bâtiments sont anciens mais en bon état. Ils ne présentent aucun danger.

Deux banderoles ont été accrochées sur la façade : Ministère de la Crise du logement – Annexe de Toulouse “la hutte ô piafs”

Les occupants souhaiteraient en faire notamment un lieu d’accueil pour des familles en précarité, et des sans logis avec ou sans chiens. Ce grand immeuble pourrait accueillir des logements sociaux.

Tandis que la vague de froid s’abat sur le pays, nous exigeons l’application de la Loi de réquisition des logements vacants nombreux dans les centres villes des grandes agglomération et l’arrêt de toute expulsion en particulier des habitants du 42 rue Anatole France.

TV Bruits


3 janvier 2009

Le carnage de Gaza : Criminel et abject


Il faut le dire et le repeter : ce n’est pas une guerre qui se deroule dans la Bande de Gaza, mais un carnage realise par la troisieme force aerienne du monde contre une population civile sans defense.

Il faut le dire et le repeter : le carnage de Gaza n’est pas une reaction "disproportionnee" aux roquettes que tirent les militants du Jihad Islamiste et autres groupuscules palestiniens sur les localites israeliennes proches de la Bande de Gaza, mais une action premeditee et preparee de longue date, ce que reconnaissent d’ailleurs la plupart des commentateurs israeliens.

Il faut le dire et le repeter : ces tirs de roquettes ne sont pas, comme veulent nous le faire croire certains diplomates europeens, des "provocations que rien ne peut expliquer", mais des ripostes, assez derisoires il faut le reconnaitre, a un embargo sauvage impose par Israel, depuis un an et demie, au million et demie de residents de la Bande de Gaza, femmes, enfants, vieillards compris, avec la collaboration criminelle des Etats-Unis mais aussi de l’Europe.

Il faut le dire et le repeter : il ne s’agit pas, comme on essaie de l’expliquer a tous ceux qui ont la mémoire courte ou selective, un acte d’auto-defense, longtemps retarde, face a une agression palestinienne que rien ne justifiait. Ehoud Barak l’avoue sans probleme, cela fait des mois que l’armee israelienne se preparait a frapper l’"entite terroriste" denommee Gaza. Comme l’expliquait avec pertinence Richard Falk, rapporteur special de l’ONU sur les droits de l’homme dans les territoires occupes, quand on definit comme "entite terroriste" une zone peuplee par un million et demie d’etres humains, on entre dans la logique du genocide.

Tout comme l’attaque du Liban en 2006, l’agression israelienne s’inscrit dans la guerre globale permanente et preventive des strateges neo-conservateurs en place a Tel Aviv, et pour quelques mois encore, a la Maison Blanche. Comme son nom l’indique, cette strategie est preventive, et n’a nul besoin de pretextes immediats et tangibles : l’occident democratique serait menace par un ennemi global que l’on a d’abord identifie comme "le terrrorisme international" puis comme "terrorisme islamiste" pour devenir finalement l’Islam tout court. Le "choc des civilisations" de Huntington n’est pas une description de la realite politique internationale, mais le cadre ideologique de la strategie offensive des neo-conservateurs americains et israeliens, telle qu’elle a été elaboree en commun des la seconde moitie des annees quatre-vingt. Dans cette strategie de guerre, la menace islamiste est venue remplacer ce qu’avait été le danger communiste pendant la guerre froide : un ennemi global qui justifie une guerre globale.

Si le bombardement criminel de Gaza jouit en Israel d’un soutien consensuel, si la gauche institutionnelle, et en particulier le parti Meretz, a joint son petit piccolo a l’orchestre guerrier dirige par Ehoud Barak, c’est precisement parce qu’elle partage cette vision du monde qui fait de l’Islam une menace existentielle qu’il faut imperativement neutraliser avant qu’il ne soit trop tard.

A l’horreur du crime, il faut ajouter l’abject des motivations immediates : dans moins de deux mois se derouleront en Israel des elections generales, et les victimes palestiniennes sont aussi des arguments electoraux. Les martyrs de l’attaque israelienne sur Gaza sont l’objet d’une concurrence mediatique entre Ehoud Barak, Tsipi Livni et Ehoud Olmert, a qui sera le plus determine dans la brutalite. Le crimminel de guerre qui dirige le Parti Travailliste, ou plutôt ce qu’il en reste, se vente ce matin d’avoir gagne quatre points dans les sondages. Au dela du cynisme sans limite qui marchande 350 victimes palestiniennes innocentes contre quelques dizaines de milliers de voix, Barak demontre, une fois de plus, sa myopie politicienne : dans la surenchere de bestialite, et malgre tous ses efforts, il ne parviendra jamais a depasser Benjamin Netanyahou, les electeurs preferant toujours l’original a la copie. D’autant plus que le chef de guerre se trouve aujourd’hui confronte au meme probleme que celui qui a transforme la guerre du Liban en fiasco israelien, un probleme bien connu de tous ceux qui ont initie des guerres coloniales : comment la terminer ? "On n’arretera que quand nous aurons fini le travail" annonce-t-il avec toute l’arrogance des petits chefs. Mais quand est-ce que "le travail" sera acheve ? Quand la population de Gaza et de Cisjordanie acceptera de capituler devant les reves coloniaux des dirigeants israeliens et de limiter leurs aspirations nationales a un "Etat Palestinien" reduit a une douzaine de reserves isolees les unes des autres et encerclees par un mur ? Si tel est le "travail" que Barak espere pouvoir realiser, le peuple israelien doit alors etre pret a une guerre qui ne sera pas seulement extremement longue mais sans fin. Et si l’Etat Juif est bien arme pour les guerres-eclair (blitz krieg, en allemand), surtout quand elles sont menees par l’aviation, il entre rapidement en crise des lors qu’il s’agit d’une course d’endurance dans laquelle les Palestiniens, comme tous les autres peuples victimes de l’oppression coloniale, sont passes maitres.

C’est ce qui explique que moins d’une semaine apres qu’elle ait debute, et malgre les declarations triomphalistes des politiques et des militaires, l’ambiance en Israel est dors et déjà en train de tourner. Samedi dernier, quelques heures apres le bombardement de Gaza, nous etions un peu plus de mille personnes a manifester, spontanement, notre rage et notre honte, nous serons beaucoup plus ce samedi soir a exiger des sanctions internationales contre Israel et la traduction d’Ehoud Barak et cie. Devant une cour de justice internationale. J’en suis certain.

source: N@ros news


"C’est en Israël qu’on risque d’effacer notre souvenir."


Marek le Polonais. Marek Edelman (Marek_Edelman), est aujourd’hui dernier survivant de l’immense épopée que fut, sous la botte nazie, le soulèvement du ghetto de Varsovie.

Edelman a refusé de participer aux cérémonies commémorant, dans cette Pologne qu’il n’a pas voulu quitter - même et surtout pas pour "l’Etat Juif" construit sur l’ "épuration ethnique" des "ghettos" arabes de Palestine - l’héroïque soulèvement de 1943. Il ne craint pas que sa mort sans doute prochaine, "ne fasse tomber dans l’oubli l’insurrection du ghetto de Varsovie". -"Non, cet événement a laissé trop de traces dans l’histoire, la littérature, et l’art. C’est en Israël qu’on risque d’effacer notre souvenir."

Marek Edelman, devant le monument aux héros de l’insurrection du ghetto de Varsovie, le 19 avril 2007.(AFP) :
"Pour vous Israéliens, la guerre de Six Jours de 1967 a été l’événement le plus important de l’histoire juive contemporaine. Vous pouvez vous appuyer sur un Etat, des chars, et un puissant allié américain. Nous, nous n’étions que 200 jeunes avec six revolvers pour tout armement, mais nous avions la supériorité morale".


source (extraits): MAI

 

blogger templates