18 décembre 2010

Contre la LOPPSI 2 : le 32 ter A adopté par l’assemblée avec de nombreuses autres régressions


L’Assemblée nationale vient d’achever l’examen article par article, de la LOPPSI en 2ème lecture et a durci le texte. Il s’agit d’une des lois les plus répressives de ces dernières décennies. L’adoption par les députés de l’ensemble de la loi sera effectuée mardi 21 décembre en deuxième partie de l’après midi, puis elle sera rediscutée au Sénat courant janvier.

Certains amendements très liberticides ont été retirés ou rejetés en séance : reconnaissance automatique des individus à partir de la généralisation de la vidéo-surveillance, instauration d’une peine plancher d’un an ferme pour les personnes accusées de violence à agent, ou pénalisation de certains sous locataires ou squatters.


L’article 32 ter A, procédure expéditive d’expulsion des habitants d’habitations hors norme, complété d’une amende de 3750 euros lorsque le propriétaire s’oppose à l’expulsion, a été adopté avec le soutien du Gouvernement, dans sa version du Sénat. Trois députés de l’opposition Mr Patrick BRAOUZEC (PCF), Mr François PUPONI et Mr Jean Jacques URVOAS (PS), ont défendu le retrait de cet article de loi très rétrograde.
L’article pénalisant la vente à la sauvette a été adopté ainsi que de nombreux autres qui remettent en cause les libertés individuelles, accablent les populations les plus précarisées et stigmatisées, répriment les militants et les jeunes, menacent la liberté d’expression, ...

La mobilisation se poursuit et s’étend

Les associations, organisations et syndicats réunis mercredi soir, appellent à un grand rassemblement mardi 21 décembre à 17h, à l’Assemblée nationale, lors de l’adoption générale de la loi, et appellent à une journée nationale de manifestations en janvier avant la lecture au Sénat .

D’ici là de nombreuses manifestations et initiatives sont organisées dans toute la France :
-  Samedi 18 décembre à : Angers, Besançon, Clermont Ferrand, Figeac, Grenoble, Montpellier, Nantes, Paris, Périgueux, Perpignan, Rennes, Saintes, Strasbourg, Toulouse, Tours, Valence ...
-  Dimanche 19 : à Lyon

Plus d’informations, en attendant la mise en place d’un blog d’information et de relais vers les autres sites :
-  http://www.loppsi2-habitat.blogspot.com/
-  http://www.halemfrance.org/


Source : DAL/RéSEL/HALEM, via HNS

15 décembre 2010

Cahors Bataille à Seattle


Ciné-débat convivial, organisé par le CAJ, jeudi 16 décembre, 18h à la Bourse du Travail de Cahors.

Apportez victuailles et boissons!

11 ans après la bataille de Seattle, qu'en est-il des jeunes et de l'altermondialisme face à la (plus que jamais) toute puissante OMC (?)...

10 décembre 2010

la loi LOPPSI 2, une arme de guerre contre les habitants précaires


Par collectif romeurope nantes

La présidence Sarkozy, c’est une fabrication malsaine et continue de lois liberticides, qui s’attaquent préférentiellement aux catégories  les plus fragiles de la société française.
 
La loi LOPPSI 2 (loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) actuellement en discussion à l’Assemblée Nationale est particulièrement adressée aux habitants précaires sans titre, qui deviennent ainsi également sans droits et expulsables à merci. L’article 32 ter A, véritable contre-réforme anti-loi (Louis) Besson (rien à voir avec l’autre), est une arme de guerre contre les habitants précaires – les Roms sont ciblés dans ce dispositif.


Une analyse détaillée de cet article par le collectif anti loi LOPPSI et le document complet à télécharger

6 décembre 2010

A Cancún, La Vía Campesina appelle à faire échec aux marchés du carbone

Le Forum mondial « Pour la Vie et la Justice environnementale et sociale » a commencé. 

(Cancún, 5 décembre 2010)
Au cours du premier jour d’ouverture et de travail du Forum mondial « Pour la Vie et la Justice environnementale et sociale » organisé par La Via Campesina et ses alliés dans leur campement à Cancún, une idée forte à surgit: il est nécessaire de faire échec aux marchés du carbone et au programme REDD que les gouvernements prétendent légitimer lors de la COP16.

Il a été conclu que le programme de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (REDD) ne réduit pas significativement l’émission des gaz à effet de serre mais ouvre la porte à la privatisation des territoires, récompense ceux qui polluent et porte atteinte à la souveraineté nationale et à la survie des communautés autochtones.

Alberto Gómez Flores, représentant de La Via Campesina pour la Région Amérique du Nord, a déclaré: « Il est absolument lamentable que l’espace des Nations unies pour le changement climatique se soit converti en une plateforme pour légitimer les stratégies des activités des transnationales. »
Il a ajouté: « Les multinationales bénéficient d’un nombre chaque fois plus important de mécanismes de compensation pour capturer le carbone qui ne sont que des nouvelles possibilités pour celles-ci de s’agrandir et de consolider leur contrôle sur les eaux , les territoires et les semences ».
« Nous dénonçons les fausses solutions que sont les marchés du carbone et le fait que de nombreux gouvernements s’en accommodent et ne souhaitent pas de compromis avec leurs peuples. Notre tâche est donc de faire échec aux marchés du carbone. C’est pour cela que nous sommes venus », a insisté Gómez.

D’autre part, dans son message de bienvenue, Olegario Carrillo a assuré qu’ “il faut qualifier au moins d’irresponsable, bien que nombreux sont ceux qui la qualifie de criminelle, l’attitude de ceux qui sont à l’origine de ces schémas de privatisation- commercialisation du monde, des forêts et de l’atmosphère nous rapprochant chaque fois plus de l’abîme ”.
« D’ici nous pouvons voir comment flotte sur le sommet de Cancún la brume épaisse des intérêts transnationaux. Les pays riches et leurs satellites essaient de conférer une légitimité aux fausses solutions comme la REDD » a poursuivi Carrillo, dirigeant national de l’UNORCA.
« Nous venons ici pour dénoncer les gouvernements du monde qui prétendent cautionner leurs projets en cachette de leurs peuples » a déclaré Magdiel Sánchez, du Mouvement de Libération national.
« Nous avons le même message: nous ne voulons pas des fausses solutions que va présenter la COP16, nous ne voulons pas de la REDD, nous ne voulons pas qu’ils continuent à nous empoisonner avec leurs mensonges et avec leurs fausses solutions, nous l’avons dit et nous l’avons entendu partout où se sont arrêtées les caravanes qui, tout au long du trajet parcouru dans le pays, ont pu constater la dévastation environnementale et sociale » a déclaré Octavio Rosas Landa, de l’Assemblée nationale des Affectés environnementaux.
« La COP 16 ne cherche qu’à tirer profit au maximum de cette crise climatique tandis que les gens continuent à tomber malade à mourir à cause de ces politiques perverses et des activités de toutes les transnationales qui s’approprient l’air, le sol, l’eau, les forêts, les semences et tous les biens communs patrimoine de l’humanité » a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, Rosas Landa a qualifié de bluff les programmes que le gouvernement fédéral tente d’appliquer dans le pays, car ils ne vont combattre ni le réchauffement global ni la crise climatique. En ce qui concerne la proposition REDD, il a précisé que le gouvernement fédéral essaie de contrôler les zones vertes affectant les groupes les plus vulnérables.

Ainsi a débuté le Forum mondial « Pour la Vie et la Justice environnementale et sociale »”, avec la participation d’environ 1.500 personnes de plus de 80 organisations d’Amérique Latine et d’autres parties du monde dont un millier ont accompagné les caravanes qui ont parcouru 17 Etats de la République du Mexique.

Equipe de communication Cloc/Vía Campesina

source: via Campesina

2 décembre 2010

Hervé Kempf et l’écologie bisounours : Cancon, pas Cancun

Lemonde.fr, Hervé Kempf, le 30 novembre 2010

Cancon, pas Cancun

Les cancan bobo sur Cancun ont tout du concon : les commentaires entourant l’ouverture de la conférence sur le climat dans la station balnéaire mexicaine ont dénoncé la stagnation des négociations et rappelé les Etats à leur devoir. Faut-il voir là l’expression d’une écologie Bisounours toujours en pleine forme ?

La diplomatie n’est jamais autonome : elle forme l’écho des forces sous-jacentes qui meuvent l’histoire. Celles-ci franchissent parfois des points de rupture. Eclate alors en pleine lumière le nouvel ordonnancement des puissances. Les traités sont, parmi d’autres événements, ces jours de lumière.

Dans le cas du climat, le système de forces est double. D’une part, un jeu géostratégique classique de puissances – Chine, Etats-Unis, Europe, Russie, Inde, etc. – illustrant une tension Nord-Sud. D’autre part, du fait de l’originalité historique de la crise écologique, un jeu planétaire, se déclinant dans chaque société, d’opposition entre deux modes de développement économique et de répartition des richesses.

La négociation climatique est engluée dans la tension géostratégique du bipôle Etats-Unis et Chine, l’Europe ayant abandonné son ambition en ne séparant pas son destin de celui des Etats-Unis. Il reste l’autre opposition, toujours tue par l’écologie Bisounours : celle confrontant une croissance économique assise sur une inégalité sociale, à une économie écologique dont la sobriété suppose la justice sociale. Cela constitue l’autre blocage de la négociation : presque tous les Etats importants sont engagés dans un modèle de croissance matérielle – rebaptisée « verte » – visant à conserver l’ordre social inégal. Et le développement écologique et juste est en fait défendu par ce qu’on appelle la « société civile ». Son expression est bornée par l’oligarchie et par les médias qu’elle contrôle. Mais c’est en fait de la force, de l’énergie, et de la capacité de persuasion de ces forces populaires que dépend l’évolution des choses.

La conférence de Copenhague a été un tournant, parce que, pour la première fois, dans l’arène du climat y a émergé la société civile, sous le slogan de « justice climatique ». Si un traité sur le climat est nécessaire, il ne pourra s’écrire que sous la pression populaire. C’est pourquoi, plutôt qu’à Cancun, où les diplomates ne feront que sauver les apparences, c’est dans les mouvements de protestation et de proposition qu’il faut chercher l’énergie de l’avenir. En France, c’est à Cancon (Lot-et-Garonne) qu’il faudra être le 4 décembre. Sur le Net, http ://blog.cancon2010.org. S’y feront entendre ceux qui veulent « changer le système, pas le climat ».
 


 

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