22 octobre 2013

Fukushima : l’AIEA autorise la vie en zone contaminée



Le blog de Fukushima | Pierre Fetet | 22 octobre 2013

Avertissement : attention aux lecteurs sensibles, la lecture de cet article peut provoquer des nausées.

Selon le communiqué de presse de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) du 21 octobre 2013, les Japonais peuvent se faire contaminer en toute tranquillité à 20 mSv/an.

Et pour qu’il n’y ait pas de contestation, elle implique directement les organisations qui auraient pu prétendre le contraire : la CIPR (Commission internationale de la protection radiologique), l’UNSCEAR (Comité scientifique des Nations Unies sur les effets des rayonnements ionisants et l'OMS (Organisation mondiale de la Santé).

Bien sûr, on n’attendra pas de réactions outrées de ces organisations qui sont soumises au bon vouloir de l’industrie nucléaire.

Les 16 personnes faisant partie de cette mission AIEA à Fukushima ont eu cette conclusion géniale : recommander aux habitants de porter des dosimètres pour qu’ils gèrent eux-mêmes leur empoisonnement.

La catastrophe de Fukushima aura donc eu comme effet :

1. l’autorisation de l’industrie nucléaire à rejeter en continu 300 m3 d’eau hautement radioactive dans l’océan Pacifique pour une durée illimitée,
 
2. l’autorisation pour la population de se faire contaminer à 20 mSv/an, c’est-à-dire de vivre normalement avec sa famille, ses enfants, dans un endroit aussi risqué qu’une « zone contrôlée » d’une centrale nucléaire.
 
Pour mémoire, les territoires contaminés de Tchernobyl ont été évacués à partir de 5 mSv/an. Et dans les territoires contaminés où on a laissé vivre la population, trois quart des enfants ne sont plus en bonne santé.

Écœurant

Pierre Fetet
 
 

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