Quelque 50.000 militants anti nucléaire ont défilé samedi à
"véritable sortie du nucléaire", officiellement prévue d’ici 2020, selon
les organisateurs.
La police n’a pas souhaité communiquer de décompte des manifestants qui
répondaient à l’appel d’une centaine d’organisations environnementales,
protection de la nature et syndicats.
Les manifestants, accompagnés de 350 tracteurs partis il y a une semaine
de Basse-Saxe, ont également réclamé la fermeture du site de stockage de
déchets radioactifs, jugé peu sûr, de Gorleben, situé dans cette région de
Basse-Saxe.
Ils ont défilé de la gare centrale de Berlin à la Porte de Brandebourg
avec pour slogan : "Arrêter vraiment - le nucléaire non merci !".
Berlin doit officiellement fermer progressivement d’ici 2020 ses centrales
nucléaires.
Cet engagement pourrait être abandonné si la chancelière Angela Merkel
parvient, comme semblent l’indiquer les sondages, à se débarrasser lors du
scrutin du 27 septembre de ses actuels partenaires de coalition
sociaux-démocrates, et à former une coalition avec les libéraux, qui sont
eux pro-nucléaire.
"La sortie du nucléaire est déjà promise depuis longtemps, mais jusqu’ici
rien ne s’est passé, et ça ne peut pas continuer ainsi", a déclaré dans un
communiqué Jochen Stay, porte-parole de organisateurs, qui vont des Verts
à l’Eglise protestante.
De son côté, le ministre de l’Environnement, le social-démocrate Sigmar
Gabriel, a exigé des conservateurs d’Angela Merkel : "Arrêtez enfin de
jouer le bras droit de l’industrie nucléaire".
"L’avenir appartient aux énergies renouvelables", a-t-il également lancé.
Selon une étude commandée par Greenpeace et rendue publique samedi, 59%
des Allemands sont opposés à une prolongation de la durée de vie des
centrales. Le nucléaire ne s’est toutefois pour l’instant pas imposé comme
un thème central de la campagne.
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