31 janvier 2022

“LES DEVOIRS AVANT LES DROITS” : EN MARCHE VERS LA DICTATURE

 

 

Par Nantes Révoltée | janvier 31, 2022

 «Dans l’après-Covid, on veut poursuivre la redéfinition de notre contrat social, avec des devoirs qui passent avant les droits, du respect de l’autorité aux prestations sociales.»Ce sont les mots du porte parole du gouvernement, Gabriel Attal, dans les colonnes du journal Le Parisien le 29 janvier 2022.

La France n’a plus l’apparence d’une République démocratique depuis plusieurs années : l’état d’urgence est devenu permanent, de nombreuses mesures antiterroristes «exceptionnelles» sont entrées dans le droit commun, la police a tous les pouvoirs, la société de surveillance devient totale, le gouvernement décide par décret et 49.3, un «conseil de défense» militaire prend les décisions importantes… Mais ces récentes déclarations vont plus loin. Elles traduisent quelque chose de plus profond.

Des droits qui passent avant les devoirs, c’est déjà l’idée répétée plusieurs fois par le président Macron ces derniers mois. Par exemple : «Être citoyen, ce n’est pas demander toujours des droits supplémentaires, c’est veiller d’abord à tenir ses devoirs à l’égard de la Nation», «Avant les droits, il y a les devoirs», «On n’arrive pas en disant ‘on doit être considéré, on a des droits’».

Cette idée, répétée régulièrement par un président, est importante. Pardon de rappeler des évidences mais en démocratie, il n’existe pas de «Déclaration des devoirs de l’Homme», mais une «Déclaration des droits de l’Homme». Théoriquement, une démocratie repose sur un «État de droit». C’est au programme du collège : le «contrat social» d’une société démocratique, ce sont des droits avant les devoirs. La Constitution doit garantir les droits des personnes. C’est son socle inaliénable, sinon c’est la dictature. La fin de l’état de droit c’est la dictature. Une société de devoirs, c’est la dictature.

Quand Macron et son porte parole estiment qu’il faut faire passer les devoirs, les contraintes, avant les droits inaliénables, c’est tout simplement l’officialisation d’un changement de régime. Un État applique ce principe actuellement : la Chine, avec son système de crédit social. Le fait de mettre «hors de la société» des personnes désobéissantes ou considérées comme «irresponsables» quel que soit le motif, c’est l’idée même du fameux crédit social de la dictature chinoise. C’est aussi ce qui inspire les différents «pass» imposés au prétexte de la crise sanitaire. Macron applique un programme autoritaire beaucoup plus rapidement et efficacement que n’aurait pu le faire l’extrême droite. Et il annonce qu’il compte bien accélérer s’il se maintient au pouvoir. Nous fonçons à pleine vitesse vers l’obscurité.


Source de la déclaration : https://www.bfmtv.com/politique/elections/presidentielle/gabriel-attal-sceptique-sur-l-utilite-d-un-debat-pour-macron-avant-le-premier-tour_AN-202201290273.html

 

BIODIVERSITÉ : LA PLUS GRAVE ET LA PLUS IGNORÉE DES CRISES

 


 Par Blast

Tandis que le climat se réchauffe à un rythme sans précédent, la biodiversité s’appauvrit plus rapidement que jamais dans l’histoire de l’humanité. Et ce déclin menace nos conditions de vie. Pourtant, on n’en parle si peu. Comme si la “nature” nous était extérieure. Alors que la biodiversité, c’est le tissu vivant de notre planète, l’humain en fait évidemment partie.

Pour comprendre ce qu’est la biodiversité, en quoi son effondrement nous concerne directement, et pourquoi nous devons absolument la préserver pour vivre mais aussi éviter de nouvelles épidémies, entretien avec Gilles Boeuf, biologiste, ancien président du muséum d’histoire naturelle et grand spécialiste de ces questions.

 

28 janvier 2022

Anticor Le prix éthique anticorruption décerné à Julian Assange

Copie d'écran
 

Anticor | 23 janvier 2022

Julian Assange, combattant de la liberté, prix éthique Anticor

En janvier 2008, WikiLeaks publie des documents d’une banque suisse, et les relevés bancaires des clients qui avaient un compte dans une filiale aux Îles Caïmans. C’était la première grande fuite qui dévoilait la richesse confisquée aux nations.

En 2010, WikiLeaks publie une vidéo de l’armée américaine montrant des civils tués gratuitement par un hélicoptère à Bagdad. D’autres documents permettent de savoir que la guerre a fait 66 000 victimes civiles et que l’armée américaine avait livré plusieurs milliers d’Irakiens à des centres de détention pratiquant la torture. Ces documents révèlent des crimes de guerre et les mensonges de l’histoire officielle.

En 2015, Wikileaks révèle que des présidents français ont été espionnés par les États-Unis: Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande étaient sur écoutes. Et les informations étaient partagés avec l’Australie et le Royaume-Uni. L’ampleur des pratiques d’espionnage entre pays qui se disent amis était inconnue jusqu’alors.

Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks est un combattant de la liberté.
Il s’est battu pour nous, pour notre droit de savoir. Il s’est battu contre la raison d’État. Il s’est battu pour mettre en place un système de renseignement au service de la vérité et des citoyens.

Il a fait tomber des mises en scène dans lesquelles des pouvoirs s’autorisent la transgression des lois et le refus des règles communes. Il a exposé le pouvoir a la lumière du soleil.

Il paie aujourd’hui prix de son courage. Contraint de se réfugier à l’ambassade de l’Équateur à Londres en juin 2012, il y reste 6 ans et 9 mois sans voir la lumière du jour. Il est depuis dans une prison de haute sécurité, prisonnier politique dans un pays qui se dit respectueux des droits fondamentaux. Le rapporteur aux droits de l’homme de l’ONU a pourtant constaté qu’il était détenu dans des conditions d’oppression, d’isolement et de surveillance non justifiées.

Celui qui dénonce un crime ne peut être traité comme celui qui commet un crime. Sauf quand le pouvoir est criminel.

Sans doute, la justice permet cette suprême injustice. Cela nous renvoie à ce qu’écrivait Montesquieu: « Il n’est pas de plus cruelle tyrannie que celle que l’on exerce à l’ombre des lois et sous les couleurs de la justice ».

Nous soutenons Julian Assange, car il a eu le courage de chercher la vérité et de la dire, et de refuser la loi du mensonge triomphant.
Nous le soutenons parce qu’il n’a pas seulement dénoncé l’injustice. Il a donné sa vie pour la combattre.
Nous le soutenons parce que les hommes qui se taisent alors qu’ils devraient protester, deviennent des lâches.

Journaliste et lanceur d’alerte, il incarne la cause de la justice, de la liberté et de la vérité. C’est donc aussi une cause pour nous tous, citoyens français..

Car la déclaration des droits de l’homme de 1789 proclame que « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme ».

Car le préambule de la déclaration de 1946 proclame, au sortir d’un des moments les plus tragiques de notre histoire que : « Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République ».

Car enfin, nous nous souvenons de ce que proclamait la Constitution de 1793 : « Tout étranger qui a bien mérité de l’humanité sera admis comme citoyen français. »

Nous pensons que nos dirigeants successifs, en refusant d’accorder l’asile a Julian Assange, ont trahi l’honneur et les principes qui fondent la République.

Pour finir, je vous rappellerai le destin d’un autre homme, qui a été jugé comme déserteur et condamné à mort par l’État français. Il nous disait que la flamme de la résistance ne doit pas s’éteindre et qu’elle ne s’éteindra pas. Cet homme était à Londres en 1940. C’était Charles de Gaulle.

C’est pourquoi nous avons aujourd’hui l’honneur de remettre cette petite Marianne, symbole de notre pays, à celui qui nous a montré une voie pour changer le monde et le rendre meilleur. Car nous savons qu’il porte toujours en lui et pour nous tous cette flamme de la résistance.

Source :

 https://www.anticor.org/2022/01/23/julian-assange-prix-ethique-anticor/

26 janvier 2022

Les drones policiers autorisés par le Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel vient de rendre sa décision sur la loi « responsabilité pénale et sécurité intérieure ». Ce texte, adopté le 18 novembre 2021 par le Parlement, prévoyait notamment de ré-autoriser les drones policiers. Si les drones avaient été interdits à quatre reprises depuis 2020 (deux fois par le Conseil d’État, une fois par la CNIL et une fois par le Conseil constitutionnel), l’entêtement du gouvernement a porté ses fruits. Après deux années d’illégalité, les drones vont ré-occuper le ciel et restaurer la surveillance de masse.

Cette mauvaise nouvelle ne vient pas seule : le Conseil constitutionnel valide aussi les caméras embarquées sur les véhicules de police (hélicoptères, voitures…) ainsi que la vidéosurveillance des cellules de garde-à-vue. À côté, le Conseil ne prend même pas la peine d’examiner les nombreuses autres dispositions de cette loi qui s’en prennent à d’autres libertés fondamentales (amendes forfaitaires, prise d’empreintes forcée, répression des mineurs isolés, modification du régime d’irresponsabilité pénale – voir notre analyse commune avec le SAF, le SM et la LDH).

24 janvier 2022

La 5e limite planétaire vient d’être officiellement franchie (et tout le monde s’en fout)

 


Ce 18 janvier 2022, une nouvelle catastrophique vient de tomber. Des scientifiques du Stockholm Resilience Center (SRC) confirment que nous avons franchi une 5e limite planétaire : la limite “pollution chimique” ou “introduction d’entités nouvelles dans la biosphère“. La 5e, sur les 9 limites planétaires identifiées.

Cette nouvelle est pourtant complètement passée inaperçue. En France, aucun média mainstream n’y a consacré du temps, préférant débattre sur la dernière sortie de Zemmour ou sur les vacances de Jean-Michel Blanquer. Une forte impression de vivre le film Don’t Look Up, ou de revivre la sortie du rapport du GIEC, quand les médias avaient préféré s’intéresser à Messi. Nous parlons tout de même ici d’une menace de la stabilité des écosystèmes mondiaux dont l’humanité dépend.(..)

Lire la suite sur BONPOTE 

 
 

20 janvier 2022

Primaire « populaire » : la startup politique qui vous veut du bien ?


« Primaire populaire » est le nom d’une organisation politique créée il y a quelques mois pour obtenir « l’union de la gauche », c’est-à-dire un candidat commun entre l’écologie libérale de Jadot, les multiples tendances du PS post-Hollande et la France insoumise voire l’extrême gauche. Fondée en février 2021, la structure compte désormais près d’une vingtaine de salariés à temps plein, dont la mission est de faire un lobbying auprès des candidats et des médias pour faire de l’organisation d’une grande primaire LA solution pour une victoire de ce que leur porte-parole Samuel Grzybowski appelle « le bloc des justices » (en opposant au « bloc nationaliste » et au « bloc néolibéral »). Sur leur site internet, il est possible de parrainer des candidats à cette primaire (sans leur accord) afin de les soumettre à un vote, du 27 au 30 janvier prochain, qui déterminera un gagnant. Derrière cette organisation a priori gentillette se cache selon nous la plus grosse arnaque politique que nous ayons connu depuis la candidature « ni droite ni gauche » et « hors parti » d’Emmanuel Macron en 2016.

Suite sur Frustration

16 janvier 2022

☢️ LE NUCLÉAIRE, ÉNERGIE VERTE ?


" Notre époque est orwellienne : les mots n’ont plus de sens, le réel est renversé. La Commission Européenne vient de classer l’industrie nucléaire comme une «verte», en lui offrant le label «énergie de transition». Le 31 décembre, la Commission Européenne terminait son projet final sur la classification des différents types d’énergies et leurs impacts environnementaux. La France a fait un lobbying pour que le nucléaire entre dans une catégorie «verte» et a obtenu gain de cause. Le nucléaire ne poserait donc pas plus de problèmes environnementaux que les énergies renouvelables ! (…) "

http://www.preview-nantesre.nantes-revoltee.com/☢️-le-nucleaire-energie-verte/

13 janvier 2022

Le cri d’alarme de l’hydrologue Emma Haziza

  par Clément Jeanneau du blog Nourritures terrestres

 (..) Pour Emma Haziza, il est urgent de se doter d’une vision plus globale que la seule question du carbone. L’enjeu du siècle sera le triptyque eau – alimentation – énergie. Voici sa vision des choses :

« Depuis 20-30 ans, les politiques publiques sont très focalisées sur l’énergie. Mais pour produire de l’énergie, il faut de l’eau. Pour faire fonctionner une centrale, qu’elle soit nucléaire ou thermique, il faut de l’eau pour le refroidissement ; pour faire de l’hydroélectricité, il faut de l’eau pour faire tourner les turbines. Cette question, on l’a anéanti. On parle de bilan carbone et de gaz à effet de serre. Mais je rappelle que le premier gaz à effet de serre au monde, c’est l’eau : c’est ce qui permet à la Terre de ne pas ressembler à la Lune et donc à l’humain de survivre. 

Le problème est qu’on est en train de plonger dans un nouveau système. Il est essentiel, y compris pour nous en France, de regarder ce qui se passe aujourd’hui en Californie.(..)

Lire l'article sur GoodPlanet ...

9 janvier 2022

Antispécisme et lutte des classes

Et si l’antispécisme c’était plus qu’un régime alimentaire, pas seulement une position morale, autre chose qu’une empathie de principe envers la souffrance ? Et si c’était une critique radicale de l’organisation sociale qu’on subit au quotidien ? Et si être antispé c’était, aussi, envisager des actions directes qui s’attaquent aux structures et aux institutions économiques, sans lien évident avec l’élevage et l’abattage d’animaux non-humain.es ? Qu’on se le dise, le véganisme capitaliste, lifestyle hipster et urbain, s’accorde aux chemises à fleurs et aux bars à jus gentrificateurs. Il rate l’essentiel : le capitalisme est aujourd’hui le moteur principal de la domination spéciste. Mobiliser ses outils pour faire cesser la domination exercée sur les animaux-non humain.es constitue une impasse. Si le capitalisme veut nous faire agir en consommateurice ou en entrepreneurice pour transformer la société, ce qui compte pour nous, c’est prendre la question sur le plan collectif et politique...

Suite sur  Paris-luttes.info

 

 

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