C’est le projet qui cristallise toutes les tensions mais aussi
l’opposition entre deux visions de l’avenir : l’autoroute A69 qui
devrait relier Toulouse à Castres.
Près de 2000 scientifiques ont appelé Emmanuel Macron à renoncer à ce
projet “délétère et injustifiable”, plusieurs institutions
environnementales ont donné des avis défavorables, des dizaines de
personnes ont mis leur vie en danger, d’autres ont passé des semaines
entières perchés dans des arbres pour empêcher qu’on les abatte, des
milliers d’opposants se sont mobilisés, 61% des habitants dans le Tarn
et la Haute Garonne seraient favorables à l’abandon de l’autoroute et
pourtant le gouvernement ne veut rien entendre et annonce que l’A69 ira
“jusqu’à son terme” !
En dépit de toutes ces alertes, des recours en
justice toujours en attente, tout est fait pour accélérer le chantier.
Quitte à déloger les grimpeurs des arbres, à les mettre en garde à vue, à
violenter des militants pacifistes ou encore à arroser des manifestants
de lacrymogènes et de grenades de désencerclement pour déloger une ZAD
lors de ce week-end de mobilisation.
Jusqu’où ira le passage en force ? S’il ne peut pas y avoir de dialogue
démocratique sur un projet qui concentre autant d’oppositions alors
comment imaginer la suite pour tous les autres projets polluants ? Tous
les autres débats qui vont être créés par la transition écologique ?
Les activistes, à l’image du médiatique Thomas Brail, ne demandent
qu’une chose : une suspension des travaux le temps de mettre en place
une médiation et de mener une expertise socio-économique indépendante. 2
processus qui pourraient mener à un moratoire, une consultation
publique ou un référendum local. Référendum auquel 82% des habitants
impactés seraient favorables.
Alors que raconte la lutte contre l'autoroute A69 ? Pourquoi ce projet
est-il tant décrié ? Quels sont les arguments pour le mener jusqu’au
bout ? Et que s’est il joué lors de ce week-end de mobilisation ?
Réponses dans ce décryptage reportage de Paloma Moritz.
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