28 février 2010

Journée sans immigrés: On bosse ici ! On vit ici ! On reste ici !

 

Un clip réalisé par le collectif des cinéastes pour les sans-papiers

 Plus d'info: http://www.la-journee-sans-immigres.org/

26 février 2010

Je soutiens le boycott contre Israël

Lettres ouvertes à Madame Alliot Marie, après ses déclarations devant le CRIF

Par Liliane Kaczerginski


Clichy, le 23 février 2010
à
Ministère de la Justice
Madame Alliot-Marie
13, place Vendôme
75042 - Paris
Madame la Ministre,
Vos propos [1] sur qui et quoi est antisémite ne sont pas seulement truffés de mauvaise foi, mais aussi de fraude délibérée.
Puisque l’on doit présenter "patte blanche" et rendre visible son pedigree, je déclare être la petite-fille et la nièce de martyrs des Nazis sur le sol lituanien et la fille de rescapés du génocide ; mon père, Schmerke Kaczerginski, était un poète en langue yiddish et a fait le maquis contre la bête fasciste. (ushmm.org).
Suis-je antisémite ? Suis-je polluée par la "haine de soi" ? Je laisse la réponse sur ces questions à vos "experts" qui changent d’avis, en bonnes girouettes [2]. Mais qui donc fait autorité à ce propos ? Quel est le service public chargé de délivrer des attestations de "casier judiciaire vierge" du délit d’antisémitisme ? J’aimerais bien connaître son nom et son adresse, Mme la Ministre.
Je soutiens le boycott d’Israël comme j’ai soutenu le boycott de l’Afrique du Sud, celui contre le Chili sous Pinochet, et celui des laitues de Californie. [3] Je soutiens le boycott, de tous les produits Made in Israël, qu’ils proviennent des territoires à l’intérieur de la ligne d’armistice de 1949 ou de ceux occupés suite à l’invasion de juin 1967. Je boycotte tous les événements auxquels des représentants officiels ou officieux de l’État raciste participent. Et je traite de criminelles les organisations sionistes dont l’objectif est de judaïser la Palestine, en expulsant ses habitants, comme le KKL, Keren Kayemet Leisrael, le Fonds National Juif (kkl.fr)
Suis-je en train de pratiquer une incitation à la haine raciale, religieuse, culturelle, et de genre... ? NON, je fais un appel à la lucidité de mes concitoyens pour stopper leur cécité concernant le projet sioniste. L’État d’Israël ne veille pas à ma sécurité, il agit au contraire pour mon insécurité : il dit qu’il me protège, mais il me terrorise, puisque je ne pense pas comme il voudrait que je pense, parce que c’est un appareil terroriste qui n’hésite pas à voler l’identité de toute personne qu’il considère comme utile pour ses sales besognes, même si elle est juive (exemple : l’identité de Michael Bodenheimer francesoir.fr)
Oui, Madame la Ministre de la Justice, je boycotte les produits d’Israël et je ne suis pas seule, je le fais en compagnie d’autres concitoyens qui ont des patronymes très ou peu catholiques.
Avec mes salutations distinguées.
Liliane Kaczerginski
Pour votre information une documentation assez complète sur : femmesennoir.org
[1] "Je n’accepte pas que des personnes, responsables associatifs, politiques ou simples citoyens, appellent au boycott de produits au motif qu’ils sont kasher ou qu’ils proviennent d’Israël. Je souhaite que le parquet fasse preuve de davantage de sévérité à ce sujet. J’ai donc adressé une circulaire aux parquets généraux, leur demandant d’identifier et de signaler tous les actes de provocation à la discrimination. J’entends que tous les auteurs d’actes soient poursuivis dès qu’ils auront été identifiés et notamment quand les appels auront été faits sur Internet. A cet égard, je salue la détermination du parquet dans l’affaire de l’individu qui avait appelé au boycott de produits israéliens par voie d’affichettes dans un centre commercial de Mérignac" crif.org
[3] En 1969, le syndicat des travailleurs agricoles états-unien (UFWOC) a lancé un appel au boycott national des laitues produites en Californie, comme moyen de pression sur les propriétaires fonciers qui s’opposaient à la syndicalisation des ouvriers. Le boycott a été largement suivi dans tout le pays, notamment par des étudiants de plusieurs universités qui exigèrent que les laitues de Californie soient bannies de leurs cafétérias. Jusqu’à ce qu’en 1975 le gouverneur de Californie signe une loi garantissant les droits syndicaux aux ouvriers agricoles.

23 février 2010

Manifeste du collectif "La journée sans immigrés"

 


FAISONS DU 1ER MARS UNE JOURNEE HISTORIQUE

Nous, femmes et hommes, de toutes croyances, de tous bords politiques, et de toutes couleurs de peaux, immigrés, descendants d’immigrés, citoyens conscients de l’apport essentiel de l’immigration à notre pays, en avons assez des propos indignes tenus par certains responsables politiques visant à stigmatiser ou criminaliser les immigrés et leurs descendants.

Rappelons qu’un immigré est celui qui est perçu comme tel par les autres au-delà même de ses origines. Nous voulons nous réapproprier et réhabiliter ce terme devenu péjoratif par la force de l’instrumentalisation politique.

Nous refusons les stéréotypes véhiculés qui menacent notre cohésion sociale. Nous refusons que les bienfaits passés, présents et futurs des immigrés qui ont toujours construit la France soient ainsi niés d’un trait. Et entendons par ailleurs qu’il nous appartient de les mettre en valeur.

Les immigrés et descendants d’immigrés ont manifesté à maintes reprises pour défendre leurs droits. Et en retour, ils n’ont reçu que mépris ! Aujourd’hui, puisqu’il est convenu que « la consommation est le moteur de la croissance », nous voulons agir sur ce levier pour marquer notre indignation.

Le 1er mars 2005 est entré en vigueur le «code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile» (CESEDA), plus communément appelé le code des étrangers. Cette loi symbolise une conception utilitariste de l’immigration, en d’autres termes, une immigration choisie sur critères économiques. Nous ne pouvions trouver de meilleur jour pour appeler à « une journée sans immigrés ». Nous, immigrés, descendants d’immigrés, citoyens conscients de l’apport de l’immigration à notre pays, sommes tous des consommateurs et nous participons quotidiennement à la croissance de notre pays.

Notre action citoyenne a pour objectif la mise en valeur de l’apport de chacun d’entre nous à la prospérité générale. Nous avons tous le pouvoir d’agir sur notre avenir alors, prenons-le !

LE 1ER MARS 2010 : AGISSONS EN CESSANT DE CONSOMMER ET/OU DE TRAVAILLER.

Durant 24 heures, participons à la non-activité économique dans les entreprises, dans les associations, dans la fonction publique, dans les écoles et les lycées, dans les universités, dans les hôpitaux, dans les associations, dans les commerces, dans l’industrie, dans le bâtiment, dans l’agriculture, dans les services, dans les médias, dans la politique…

POUR LA PREMIERE FOIS EN FRANCE, NOUS DECIDONS DE NE PAS PARTICIPER A LA VIE DE LA CITE. PAR CETTE ABSENCE, NOUS VOULONS MARQUER LA NECESSITE DE NOTRE PRESENCE.

Plus d'info: http://www.la-journee-sans-immigres.org/

14 février 2010

Comment les libéraux font main basse sur vos retraites


Bernard Teper, économiste, membre du Conseil scientifique d’Attac et Secrétaire national de l’Union de familles laïques (Ufal), signe une remarquable contribution au débat sur l’avenir des retraites, obscurci par de noirs nuages gouvernementaux : "L’ensemble de la protection sociale est impacté par le processus de marchandisation et de privatisation de celle-ci. Pour des actionnaires, cela est compréhensible : la protection sociale est le premier budget humain (environ 540 milliards d’euros soit près de 30% du PIB et bien plus que le budget de l’Etat tous ministère confondus) qui jusqu’aux années 70 était largement dégagée des pressions capitalistes. (...) les attaques sont lancées sur toutes les composantes de la protection sociale (santé et assurance-maladie, famille, retraites, assurance-chômage, dépendance, etc.). L’attaque contre les retraites solidaires est donc une partie de l’ensemble du mouvement de prédation contre la protection sociale solidaire. 1995 a été la première année de l’accélération de ce processus. Depuis, la loi Fillon de 2003 a prévu des rendez-vous quadriennaux pour ajuster les principaux paramètres de l’équilibre des régimes, essentiellement la durée de cotisation. Cette loi s’appuie sur un premier dogme à savoir que tout gain d’espérance de vie devra se partager de la façon suivante : 2/3 pour l’allongement de la durée d’activité et 1/3 pour l’allongement de la période de retraite ! 2008 a confirmé le passage à 41 annuités et le Conseil d’orientation des retraites (COR) 2007 propose une future augmentation à 41,5 annuités à l’horizon 2020 ! Il est à noter que pour en arriver là, un deuxième dogme a fonctionné : il ne fallait pas, paraît-il, augmenter les cotisations patronales, par ce que cela rentrerait dans les prélèvements obligatoires ! Et puis le troisième dogme, implicite celui-là : on ne doit pas toucher à la répartition des richesses ! La déformation du partage de la valeur ajoutée des années 80 au profit des profits et donc au détriment des revenus du travail est considérée comme naturelle et donc ne doit pas être touchée ! Si on regarde le différentiel entre 1982 et 2007, le déport est de 9,3 points de PIB (environ 170 milliards d’euros) (...). Excusez du peu ! Et conformément à la ligne stratégique dévoilée par Denis Kessler dans la revue Challenges, cette attaque se fait par un patchwork de mesures qui semblent détachées l’une de l’autre mais qui, en fait, font partie d’un plan concerté bien que non explicité aux assurés sociaux." La suite de l’article est à lire sur le site de l’Ufal.

dkRappelons les propos exactement tenus en octobre 2007 dans Challenges par Denis Kessler, ancien vice-président exécutif du Medef, auquel Bernard Teper fait allusion : 
"Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme... A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! A l’époque se forge un pacte politique entre les gaullistes et les communistes. Ce programme est un compromis qui a permis aux premiers que la France ne devienne pas une démocratie populaire, et aux seconds d’obtenir des avancées - toujours qualifiées d’« historiques » - et de cristalliser dans des codes ou des statuts des positions politiques acquises. Ce compromis, forgé aune période très chaude et particulière de notre histoire contemporaine (où les chars russes étaient à deux étapes du Tour de France, comme aurait dit le Général), se traduit par la création des caisses de Sécurité sociale, le statut de la fonction publique, l’importance du secteur public productif et la consécration des grandes entreprises françaises qui viennent d’être nationalisées, le conventionnement du marché du travail, la représentativité syndicale, les régimes complémentaires de retraite, etc. Cette « architecture » singulière a tenu tant bien que mal pendant plus d’un demi-siècle. Elle a même été renforcée en 1981, à contresens de l’histoire, par le programme commun. Pourtant, elle est à l’évidence complètement dépassée, inefficace, datée. Elle ne permet plus à notre pays de s’adapter aux nouvelles exigences économiques, sociales, internationales. Elle se traduit par un décrochage de notre nation par rapport à pratiquement tous ses partenaires."

couvVoilà donc la grande idée des libéraux : au nom d’une soi-disant modernité, il faudrait jeter aux orties toute solidarité, censée être "dépassée" et "inefficace". Et ainsi faire place nette pour un monde idéal où les bénéfices des actionnaires ne connaîtraient pas de limite, sans se laisser embêter par les armées de prolétaires crevant de faim. Mais Kessler, PDG du groupe Scor (réassurance) et administrateur de BNP Paribas, Dexia, Bolloré, Dassault Aviation et INVESCO, prêche pour sa paroisse. Et l’on repense à la phrase citée dans La guerre des classes de François Ruffin (Fayard, 2008) : « La guerre des classes existe, c’est un fait, mais c’est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter. » Warren Buffett, première fortune mondiale.
Allons-nous laisser faire ? 

article (plus que jamais d'actualité) paru dans Plume de presse le 18 septembre 2009

5 février 2010

Mega Médias Circus: propagande, désinformation, mensonges et silences

Par emcee le mardi 26 janvier 2010 - Dans l'enfer de l'Ultralibéralie

 Les grands médias étasuniens sont passés maîtres en matière d'informations partiales et de désinformation généralisée dans le but d'imposer la propagande officielle et d'anesthésier la vox populi.
La recette est simple: les médias dominants sont rachetés par des grands groupes financiers, qui, eux-mêmes, s'achètent les bons services de journalistes grassement payés qu'ils tiennent par la barbichette (enfin, pour faire poli). Les manants, eux, sont abreuvés d'infos inutiles - en général mensongères, ou qui occultent la cause des problèmes - et d'images tapageuses, voire nocives.
Ce qui s'est passé pour le tremblement de terre à Haïti devrait ouvrir les yeux et faire se poser des questions aux sceptiques.
Mais, sur ce coup-là, c'est moi qui le suis. Ils sont forts ces médias: ils arrivent à faire tout gober sans que la majorité de la population ne remette en cause la véracité de propos pourtant bien peu crédibles. (...)

lire la suite sur Des Bassines et du Zèle

 

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