Record battu ! Le 3e memorandum, adopté à la Vouli (parlement grec) par une écrasante majorité de 229 députés sur 300 sans même que soit discuté le contenu de l‘“accord”, bat à plate couture les memorandums 1 et 2 (cf. illustration ci-dessus).
 
Détails du vote :
229 pour : Nouvelle Démocratie, Pasok (parti socialiste grec), To Potami (centre pro-européen), Anel (droite en principe eurosceptique) et 110 Syriza.
64 “oxi” : KKE (parti communiste grec), Aube dorée (extrême droite) et 32 “frondeurs” Syriza (dont Yanis Varoufakis et Zoe Konstantopoulou, présidente de la Vouli).
6 abstentions : Syriza.
1 absent : Syriza.
 
Alexis Tsipras, mis en minorité au Comité central de Syriza où le texte d’accord avait été rejeté mercredi après-midi par 117 voix sur 201, dépourvu de sa majorité initiale à la Vouli, rejoint donc de fait l’ex-coalition Samaras (Nouvelle Démocratie/Pasok) après avoir enflammé son auditoire par quelques mots très forts :
« Je ne crois pas que ces accords profiteront à l’économie… Les choix étaient précis : accepter un accord avec lequel je suis en désaccord ou la faillite désordonnée… Je vois la lumière au bout du tunnel. »

Six mois de “résistance” et puis s’en va. Dans la rue, retour à la case départ : police anti-émeutes, échauffourées sporadiques, cocktails Molotov, arrestations musclées…