Si l’on retient d’Élisée Reclus qu’il fut végétarien convaincu et fervent propagandiste anarchiste communiste, on oublie souvent de lier ces deux engagements, se contentant de citer le même passage d’une même lettre, sans aller guère plus loin dans l’analyse1. L’extrait, il est vrai, est éloquent : « Si nous devions réaliser le bonheur de tous ceux qui portent figure humaine et destiner à la mort tous nos semblables qui portent museau et ne diffèrent de nous que par un angle facial moins ouvert, nous n’aurions certainement pas réalisé notre idéal. Pour ma part, j’embrasse aussi les animaux dans mon affection de solidarité socialiste2. » Par ces mots, adressés en 1884 à son ami Richard Heath, Élisée Reclus fait ainsi le premier entrer les animaux au sein de l’engagement socialiste.(..)
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