Sur notre territoire, de nombreuses luttes sont menées contre des projets inutiles et imposés. Outre d’être inutiles et imposés, tous ont deux autres particularités : d’une part, porter atteinte à notre environnement et nuire à la qualité de vie des populations, voire à leur santé et même à leur vie, d’autre part être portés par l’État ou ses composantes décentralisées - Conseil régional ou/et départemental, communautés de communes.
C’est cette constatation qui a amené le groupe de militant·e·s "Habitant·e·s d’ici et d’ailleurs" (qui œuvre pour la sauvegarde de la zone humide de Sivens et la préservation des terres agricoles de la vallée du Tescou sans apport d’eau supplémentaire) à se lancer dans une tentative de fédération de tous les groupes d’opposant·e·s luttant contre les GPII et se trouvant sur nos territoires. Notre troisième rencontre aura lieu le 28 novembre.
Cartes des luttes contre les GPII (Grands Projets Inutiles Imposés) dans le Tarn et ses environs |
Ne comptons pas sur eux !
On se trompe ou il y a urgence ?
La question est légitime.
Voilà des dizaines d’années que des lanceurs d’alertes dont bon nombre
de scientifiques opérant dans différentes spécialités – climatologues,
météorologues, hydrologues... ‒ ont alerté les peuples de la Terre et
leurs décideurs sur les risques que font peser sur la vie notre mode de
développement.
Au mois d’août le Giec a publié le rapport du groupe de travail I, qui
lève tous les doutes concernant l’implication humaine dans les
changements climatiques, l’accélération d’un processus complètement
inédit, l’inévitabilité des phénomènes extrêmes, l’urgence de l’abandon
des énergies fossiles.
Pourtant nos institutions étatiques (supra-nationale, nationale,
régionales, départementales, locales) ne tiennent aucun compte des
avertissements, des études et des événements dramatiques qui se
déroulent sur toute la surface de la Maison Commune. Les mesures prises,
le sont sous la poussée des peuples et surtout de leur jeunesse. Mais
toutes ces mesures restent à la marge, se contentant le plus souvent de
culpabiliser les populations ou d’inciter les entreprises à de bonnes
pratiques là où l’intervention de la puissance publique serait
nécessaire.
On ne peut plus se contenter de faire pipi sous la douche et de trier nos déchets, l’enjeu se trouve à un tout autre niveau.
Où l’on parle de servilité
Tout se passe comme si une écrasante majorité de nos représentants se
mettait au service de l’empire économico-industriel. On assiste à une
véritable colonisation, à marche forcée, de portions entières de nos
territoires au bénéfice d’une économie de la mort.
Quand on leur dit : diminution de l’utilisation des énergies carbonées,
ils répondent : taux de croissance, relance des transports aériens,
course à la technologie, extraction minière...
Sur nos territoires, nos « petites élites » (n’est-ce pas un
pléonasme ?) chaussent les sabots jupitériens. D’un bout à l’autre du
territoire ce ne sont que soutien ou contribution ‒ en espèces sonnantes
et trébuchantes issues de nos propres poches ‒ au transport individuel,
à l’artificialisation des terres, à la destruction des sols agricoles, à
l’extractivisme, à l’empoisonnement des nappes phréatiques, à
l’utilisation des animaux comme une simple ressource, à la
multiplication des transports routiers, au détournement des énergies
baptisées vertes aux seuls intérêts de grands groupes internationaux...
(voir carte) peu leur importe les désastres induits et l’aggravation des
inégalités sociales qui s’en suit.
Leurs choix sont extrêmement dangereux pour la vie sur notre planète et cela à brève échéance.
Nous ne pouvons compter que sur nous
Il s’agit bien de vie : la nôtre, celle de nos enfants, petits
enfants mais aussi celle des animaux, insectes, plantes qui déjà
succombent en masse et succomberont jusqu’à disparaître. Il s’agit bien
de la vie qui est mise en danger par les décisions irresponsables d’une
majorité de nos édiles et de leurs maîtres.
Refusons ce diktat ! Obligeons-les à prendre en compte les études du
Giec et ses avertissements de plus en plus inquiétants. Ensemble,
imposons l’annulation de tous ces projets dévastateurs et nuisibles.
C’est en le faisant que nous imposerons la remise en cause de ce
développement délétère et permettrons à nos enfants de pouvoir vivre sur
cette planète.
Contact :
- objet : Union des luttes
- mail : habitantsdicietd’ailleurs@protonmmail.com
Source : IAATA ..