Le phénomène est surtout connu en Argentine ou au Venezuela. Mais en Espagne, en Italie ou en France aussi des milliers de travailleurs récupèrent et réaniment leurs entreprises en faillite. Plutôt que d’être réduits au chômage, ils préfèrent les relancer collectivement en coopératives. Alors que les gouvernements de l’Union européenne semblent impuissants à sauvegarder ou à créer des emplois, pourquoi ne les encouragent-ils pas ?
Par Cécile Raimbeau
« C’est parce que c’est une coopérative que notre entreprise existe encore ! » Si M. Salvador Bolance, un fraiseur espagnol proche de la retraite, parle avec conviction d’un mot démodé – l’autogestion –, c’est que, avec ses collègues, il a réussi à « réanimer » une entreprise métallurgique. C’était en 1981, à Barcelone. Cessant de payer les salaires, l’employeur avait disparu. En colère, une trentaine d’ouvriers remirent les machines en marche et, utilisant le stock de matières premières, demandèrent aux clients de les payer directement, forçant de grands constructeurs automobiles à accepter. « A l’époque, dit en riant cet ancien meneur, il fallait au moins un an pour mettre au point une nouvelle chaîne de carrosserie ! »
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