La communauté internationale célèbre le 20 mars 2008, sous
l'égide de l'ONU, la 15ème « Journée mondiale de l'eau ».
L'absence d'accès à l'eau affecte 1,1 milliard d'êtres
humains ; l'absence de moyens sanitaires de base touche
2,6 milliards de personnes. Paradoxalement, alors que les
premières étapes de la marchandisation de ce bien commun ont
suscité de fortes mobilisations populaires sur les cinq
continents, le mouvement mondial de libéralisation des
marchés de l'eau, initié dans les années 1980, semble
s'accélérer.
La « libéralisation » des marchés de l'eau s'est au départ
fortement inspirée du « modèle français » : le
partenariat-public-privé (PPP). Un dogme s'affirmait avec
force : la puissance publique est défaillante ; le recours
au secteur privé est indispensable ; la bonne gouvernance
repose sur le trépied de fer -- dérégulation,
décentralisation, privatisation ; les services de l'eau ont
un coût, qui doit être payé intégralement par les usagers.
Dans ce cadre, les signatures de contrats avec des grandes
métropoles du Sud se succèdent à un rythme impressionnant.
Mais les conflits surgissent dès la moitié des années 1990,
quand les opérateurs privés entendent faire payer des
usagers fraîchement raccordés, qui n'ont ni la culture du
paiement d'un bien jusqu'alors largement subsidié par la
puissance publique, ni, le plus souvent, les moyens de
payer. De nombreuses luttes se succèdent sur les cinq
continents. La tenue des premiers grands forums
altermondialistes publicise le thème du refus de la
« marchandisation » de l'eau.
... Lire la suite de cet article inédit de Marc LAIMÉ :
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/
2008-03-19-La-marchandisation-de-l-eau
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