28 février 2009

Quand la CGT poignarde le prolétariat













« Toute véritable grande lutte de classe doit reposer sur l’appui et la
collaboration des masses les plus étendues, et une stratégie de la lutte de classe qui ne compterait pas avec cette collaboration, mais qui n’envisagerait que les défilés bien ordonnés de la petite partie du prolétariat enrégimentée dans ses rangs, serait vouée par avance à un pitoyable fiasco. »
Quand Rosa Luxembourg écrit ses lignes, elle règle déjà ses comptes avec ses chers camarades du parti communiste allemand, effrayés par les débordements possibles du prolétariat, ce grand enfant qu’il convient de protéger de lui-même.
Mais elle n’avait pas tout vu la camarade Rosa. Si elle revenait aujourd’hui du royaume des martyrs assassinés, elle découvrirait qu’en France lorsqu’une manifestation rassemble deux millions de personnes, la CGT ne s’en rend pas compte, feint d’en ignorer la portée et repousse, aux calendes, l’organisation d’une nouvelle manifestation d’ampleur susceptible de troubler la classe dirigeante.

Il serait pourtant venu le moment d’en découdre avec le président du pouvoir d’achat, l’agité confus mais pas honteux qui continue à vouloir détruire l’hôpital public, la poste, l’université, l’école et quelques autres broutilles qui protègent encore les gens du commun. Ces gens de peu que la CGT maintient bien à l’abri derrière des banderoles en plastique et des discours en béton qui puent la manipulation.
Il n’a pas à s’en faire, notre omniprésident, VRP mercenaire du nucléaire à travers le monde, oublieux des départements d’Outremer mais tellement soucieux de couvrir les détournements de fonds de banquiers délinquants et d’actionnaires rapaces. Il n’a pas à s’en faire car la CGT veille au grain.

Le 19 mars, il paraît qu’on remet ça. Ah bon, mais pour quoi faire ? Mais pour calmer les esprits pardi.

Geneviève Sabathé
source: reçu par mail_liste

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