Le sommet international de Copenhague (7 au 18 décembre 2009) aura pour tâche de trouver un accord pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici à 2015.
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Thèmes : Agenda , Copenhague , dans le Lot...
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Thèmes : Agenda , bataille du rail , dans le Lot...
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Sans Terres et Sans Reproches.
Un film de Eric Boutarin et Stéphanie Muzard Le Moing. Tous publics. Durée 52 minutes.
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Thèmes : agriculture , codex alimentarius , dans le Lot... , Ecologie , OGM
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Dix jours avant Copenhague et quelques jours avant la conférence ministérielles de l'OMC, Attac France publie aujourd’hui un rapport qui démontre, face au changement climatique, les risques engendrés par les fausses solutions du marché.
À la veille du Sommet de Copenhague, les propositions avancées par les grandes puissances pour lutter contre le changement climatique ont un point commun : le marché est censé apporter les éléments d'un dépassement de la crise climatique.
Marchés du carbone, mécanismes de compensation, REDD, libéralisation du commerce des biens et services environnementaux, tous les dispositifs proposés menacent en réalité de transformer l’air que nous respirons, les forêts, les sols en marchandises et titres de propriété échangeables sur les marchés. L'OMC, réunie en conférence ministérielle à Genève du 30 novembre au 2 décembre, tente ainsi de regagner une légitimité avec le changement climatique, et affirme sans preuves que la libéralisation des échanges contribuera à l'enrayer.
Dans son rapport rendu public aujourd'hui, Attac France montre l'ampleur des risques écologiques, sociaux, politiques qu'induisent les réponses de marché au changement climatique. Ni les marchés du carbone ni la libre concurrence et le libre-échange généralisé ne sont des remèdes efficaces, ils exposent même la planète à de nouvelles déstabilisations.
Pour Attac, les pays industrialisés doivent reconnaître leur dette écologique et s'engager sur des propositions de financement public beaucoup plus ambitieuses à l'égard des pays en développement, que l’ONU estime à 240 milliards par an minimum d’ici 2020. Le financement de la lutte contre le changement climatique doit être organisé par les Nations unies et reposer sur une fiscalité globale et contraignante. Il doit s’accompagner de la remise en cause du régime de propriété intellectuelle promu par l'OMC qui, tout en assurant le piratage des ressources du Sud, empêche les transferts de technologie nécessaires pour assurer une transition vers des modèles de production et de consommation sobres en carbone.
Attac France,
Montreuil, le 26 novembre 2009
Télécharger le rapport : http://www.france.attac.org/spip.php?article10514
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Thèmes : attac , Copenhague , Ecologie
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Eva Joly: France - Afrique : Comment la France pille l'Afrique
Je n’avais rien compris à ce que l’écrivain Slimane Zeghidour appelle « le secret de famille de la République ».
Lorsque j’ai pris en charge instruction de l’affaire Elf, j’avais en face de moi les puissants du pétrole français, je n’aimais pas leur arrogance, la façon qu’ils avaient de se servir dans les caisses, mais lorsqu’ils invoquaient les intérêts supérieurs du pays, j’étais prête à les croire. Je sortais de plusieurs années en détachement au ministère des Finances, entourée de hauts fonctionnaires intègres, d ‘une compétence absolue. J’avais confiance dans les institutions de mon pays d’adoption. Je n’imaginais pas que la finalité des dirigeants des sociétés nationales du pétrole fut autre chose que le bien commun. Je traquais les dérives et non le système lui-même. (...)
lire la suite..
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Thèmes : Afrique-Europe , Françafrique , international
Envoyer par e-mail BlogThis! Partager sur X Partager sur Facebook Partager sur PinterestUnivers Nature | 17-11-2009
La violente accélération de la crise alimentaire du début de l’année 2008 a déclenché un essor sans précédent de l’accaparement des terres au niveau mondial. Sujet trop dérangeant pour être à l’ordre du jour officiel du Sommet de la FAO, des ONG se sont mobilisées pour le mettre sur le devant de la scène. Des représentants de GRAIN (1), de La Via Campesina (2) et de nombreux militants et paysans du monde se sont retrouvés à Rome, en marge du Sommet, pour demander l’arrêt de ce processus.
Les ONG, dénoncent les ententes entre des investisseurs et des gouvernements qui aboutissent à la confiscation de dizaines de millions d’hectares de terres fertiles en Asie, en Afrique et en Amérique latine. Pour GRAIN : « A ce jour, plus de 40 millions d’hectares, dont 20 millions rien qu’en Afrique, ont changé de mains ou sont l’objet de négociations. D’après nos calculs, plus de 100 milliards de dollars US ont été déboursés pour en arriver là.»
La plupart des terres confisquées se situent dans des pays en fort déficit alimentaire et les « méga-fermes » qui y sont installées conduisent à une production contrôlée par des multinationales et tournée vers l’exportation. Le premier résultat de ces opérations financières est de faire disparaître l’agriculture paysanne locale, et ainsi d’aggraver l’insécurité alimentaire.
Pour Nettie Wiebe, une paysanne canadienne, membre dirigeante de La Via Campesina : « Si le monde veut vraiment éradiquer la faim, il n’y a pas beaucoup d’options. Nous devons soutenir et encourager les paysans à produire des aliments pour les populations locales de façon durable. La véritable solution à la crise alimentaire passe par une reprise du contrôle des moyens de production alimentaire tels que la terre, les semences, l’eau et les marchés locaux par les paysans et les paysannes, et non par les multinationales ».
Michel Sage
1) GRAIN est une organisation internationale à but non lucratif qui soutient la lutte des paysans et des mouvements sociaux pour renforcer le contrôle des communautés sur des systèmes alimentaires fondés sur la biodiversité.
2) La Via Campesina est un mouvement international rassemblant des millions de paysans, de petits producteurs, de sans-terre, de femmes rurales et de travailleurs agricoles du monde entier. Le mouvement est composé de 148 organisations actives dans 69 pays d’Asie, d’Afrique, d’Europe, et des Amériques.
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Thèmes : agriculture , crise alimentaire
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Grippe A/H1N1 de 2009
- Ce virus est contagieux, mais il a tué cinq fois moins que celui de la grippe saisonnière
- les hôpitaux manquent de matériels et de personnels : vous risquez d’en mourir
- les vaccins arrivent ... après le virus
- plus de la moitié des 2 milliards de masques achetés par la France ne filtrent pas les virus
- les gels et solutions hydro-alcooliques ne remplacent pas l’eau et le savon
- il reste de gros stocks d’antiviraux depuis la grippe "aviaire" mais les labos s’en sont déjà mis plein les fouilles ...
"LE VIRUS DU POUVOIR, ENQUÊTE SUR UNE CAMPAGNE DE VACCINATION PRISE EN GRIPPE".
Au moment même où le gouvernement français commence à convaincre la population, cette mine d'infos est disponible et téléchargable sur revoltes.net .
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Thèmes : contre-intox , grippe , santé
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Matthieu Monceau, adhérent aux Amis de la Terre Midi-Pyrénées et un cycliste militant,est parti de Toulouse le 9 novembre rejoindre le sommet de Copenhague...sur deux roues !
voir son itinéraire
L'avenir du climat planétaire se jouera à Copenhague ce mois de décembre 2009. C'est là que se réuniront les chefs d'états de tous les pays pour décider des mesures qu'ils sont prêts à prendre face au réchauffement (suite de Kyoto en 1997). Or les objectifs qu'ils annoncent actuellement ne sont absolument pas à la hauteur des enjeux (par exemple, les Etats-Unis d’Amérique proposent une réduction de 7% des rejets de CO2 alors qu’il faudrait réduire d’au moins 40%).
Aujourd'hui déjà, tous les indicateurs sont au rouge. Le GIEC (groupement international d'expert climatique, regroupement de plus de 2500 scientifiques de tous les pays) n'exclue pas un réchauffement de plus de 5°C d'ici la fin du siècle. 5°C au niveau de la planète, c'est la différence entre la dernière ère glaciaire et aujourd'hui.
Laisser faire le réchauffement, c'est aller droit vers plus d'inondations, de tempêtes, de sécheresses, de pénuries d'eau, d'augmentation du prix des aliments, de famines dues aux mauvaises récoltes, de déplacements massifs de populations, de guerres, perte de biodiversité, etc. Ce serait un crime contre l'humanité.
Partout sur la planète, les citoyens doivent se mobiliser pour faire comprendre à leurs décideurs que la seule alternative possible sera d'adopter les mesures recommandées par les scientifiques et les ONG.
Les négociations se dérouleront du 7 au 18 décembre 2009 et un rassemblement devant le parlement de Copenhague est prévu le 12 décembre. Des personnes des quatre coins de la planète se rendront à ce rassemblement. (...)
Matthieu Monceau
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Thèmes : Agenda , Copenhague , Ecologie
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Or, il y a 20 ans, les gentils gagnèrent. Parce qu’ils étaient gentils. Et depuis, la liberté triomphe. La liberté - c’est-à-dire le capitalisme, la chose va de soi -, connaît certes de nouvelles aventures (dans l’enthousiasme de la fête nous paraphrasons BHL) avec la menace mahométane. Mais la liberté conquiert des marchés. La liberté va même se moraliser. La liberté a gagné deux points hier à la Bourse.
ON A GA-GNE ! ON A GA-GNE ! ON A GA-GNE ! L’Europe - c’est-à-dire la paix et la prospérité, ça va de soi -, l’Europe, enfin réunifiée, scande sa victoire historique sur les forces totalitaires. Saviez-vous que les femmes communistes étaient forcées de porter la burqa ?
Cette victoire, c’est celle de la démocratie – c’est-à-dire le Capital européen, évidemment – qui a pu, depuis 20 ans, s’offrir une main d’œuvre à prix soldés, étant entendu que la baisse du coût du travail est désormais, puisqu’il n’y a plus de mur, le seul horizon pour une humanité enfin débarrassée de l’hydre bolchevique.
En ce jour de Fête Mondiale de l’Anti-Communisme, nous voyons affluer, sur les ruines de la Guerre Froide, les vaillants pionniers du Monde Libre, Bush le Père, Gorby le Fils, Sarkozy le Saint-Esprit, décidément partout avec sa petite pioche, qui concasse les derniers vestiges de ses cauchemars d’enfant de Neuilly. On devine derrière tout ce beau monde l’ombre des Berlusconi et Haider, les milices fascistes qui relèvent la tête, à l’Est comme à l’Ouest, des identités nationales qui reprennent du poil de la bête dont le ventre est encore fécond, on devine Abou Ghraïb et Guantanamo, des blocus et des bombardements chirurgicaux, des famines et des guerres, le pillage généralisé – c’est-à-dire, bien entendu, la Civilisation.
La Grande Caravane Publicitaire qui nous Informe a, quant à elle, convoqué la fine équipe des experts, philosophes, historiens, journalistes, commentateurs sportifs, astrologues et autres bateleurs, pour animer la grande fête. Grâce à eux, nous nous apercevons que la Guerre Froide n’est pas terminée. Simplement, il n’y a plus qu’un seul camp qui la livre.
Ils nous racontent le Conte de Fées qui leur tient lieu de catéchisme – c’est-à-dire la Vérité, vous l’aurez deviné – et selon lequel le Bien ne se discute pas : il va de soi.
Donc il n’y a plus d’Histoire. Plus de mur. Sauf celui qui sépare le Centre de ses périphéries, la métropole de ses colonies, visible sur plusieurs milliers de kilomètres à la frontière entre Etats-Unis et Mexique, invisible mais bien réel tout autour de l’Europe, de Gibraltar à Calais - mais celui-là il fait joli au fond du jardin. Il y a le mur qui serpente en Palestine, mais là esthétiquement, c’est la classe… Il y a enfin le Mur de l’Argent qui, protégé par le Mur Médiatique, permet de dissimuler aux exploités et misérables du monde entier toute perspective de libération. Son tracé passe par nos têtes. Mais c’est nos « valeurs », elles vont de soi.
Vous l’aurez compris, ce mercredi, nous causerons gros œuvre et maçonnerie.
Y compris dans notre « ¼ d’heure en Palestine », consacré à la Marche pour Gaza.
"l’heure de l’mettre"
radio campus lille 106,6
en direct sur www.campuslille.com
D'un mur à l'autre, par J lefebvre
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Thèmes : Allemagne , Berlin 2009 , capitalisme
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(mise au point sur trois schèmas identitaires)
Toute exacerbation idéologique de l’identité nationale dans une société dite civilisée est un glissement vers la barbarie, un terreau fertile au fascisme et au racisme. L’identité nationale exaltée contre autrui, est un accroc au principe d’ouverture à l’autre qui constitue l’un des caractères dominants de l’humanité, cette seule identité supérieure et universelle qui devrait s’imposer.
Je tiens à préciser dès l’abord du concept d’identité, que je n’évoquerai pas dans ce qui suit, l’identité génétique des espèces qu’étudie la phylogenèse ni celle encore génétique des individus des espèces, qui intéresse l’ontogenèse ; mais l’aspect humano-social et politique du sujet.
Pour parler de l’identité, il faut commencer par interroger le concept lui-même dans son sens sémantique. L’identité est ce qui permet de distinguer entre tous les différents et tous les ressemblants, tel être particulier à cause de ses caractéristiques spécifiques et uniques. Derrida nous dit dans l’Écriture et la Différence, de façon ludique mais assez claire : « l’identité, c’est ce qui diffère de la différence ». Pour moi, l’identité est l’inextensible marque emblématique du substratum d’un être pris en soi parmi tous. C’est donc l’altérité unique, c’est-à-dire l’unicité exclusive parmi toutes les altérités possibles. Il s’agit précisément de la dimension expressive et spécifique à l’être identifié.
Voici ma saisie définitionnelle du vocable d’identité, que je tiens à soutenir, et propose comme canevas d’exploration conceptuelle de l’identité collective au moment où l’identité nationale est brandie comme idéologie d’exclusion par des dirigeants d’État au début de ce troisième millénaire.
Au-delà des grandes querelles qui agitent la bannière théorique (philosophique, anthropologique) et pratique (politique) de l’identité comme mode d’être étatico-national, nous devons préciser ce qui suit, l’identité connaît trois grands schèmes de manifestation à l’échelle de la vie collective dans le contexte de ce qu’on appelle abusivement, vu l’irréalisme factuel du vocable, les États-Nations :
B) l’identité culturelle nationale.
C) l’identité politico-étatique.
L’identité culturelle populaire est la composante la plus faible de l’identité des communautés. Il s’agit de cette part flexible et manipulable de l’identité. Elle est constituée des manières d’être dues à l’évolution scientifiques techniques, technologiques qui transforment constamment les aspects pratiques de la vie sociale, tels les moyens de communication (la téléphonie, l’Internet, la télévision interactive), la mode vestimentaire et ménagère (gadgets électroménagers), les formes du transport privé et public (voitures, trains à grande vitesse, métros), la perception du corps (l’obsession de la minceur, par exemple), les soucis écologiques, les droits individuels, le libéralisme sexuel, le féminisme, les droits des minorités, les droits des enfants, les droits des homosexuels, la condamnation formelle du racisme, bref, la démocratie par la liberté d’expression et le respect institutionnel des droits à la différence… Tout cela est désormais aujourd’hui d’expansion sinon planétaire, mais à tout le moins, dans la grande majorité des pays, et ne peut souffrir de répression au moins au niveau des discours officiels, des chartes onusiennes et des revendications juridico-légales nationales et internationales. Les peuples, quoique souvent hypocritement au niveau de leurs plus petits ressortissants, exigent ces acquis et vivent selon eux. C’est la méga-culture populaire standardisée malgré les énormes différences entre les cultures nationales.
L’identité culturelle nationale est d’abord celle de la société, de ses composantes ethniques fondues dans l’histoire, c’est donc celle du rapport à soi de l’ensemble social malgré les particularités internes qui peuvent exister selon que la société soit multiethnique ou non. L’identité culturelle nationale donc, est l’espace de la manifestation de soi d’un peuple en tant que mégalithe social exprimant sa weltanschauung, ses rapports à soi et à autrui par-delà l’assumation différente de cette weltanschauung à l’intérieur des différentes classes sociales. Elle comporte donc le discours du sens de la société à travers les domaines de ce rapport à soi, à la nature et à autrui tel que susdit. Les langues, les mythes, les religions, les manières de penser et de réagir face aux inéluctables existentiels tels la naissance, la mort…, voire les éléments culinaires (malgré l’invasion du fast food ou des flocons de céréales en boîte), la relation entre les sexes etc… Cette face de la culture, la nationale donc, est de loin plus rigide, plus imperméable, et plus durable que la culture populaire extrêmement flexible parce que hypermédiatisée et influencée par la télévision et les autres médiums de communication de masse. Il faut remarquer que l’identité culturelle nationale est si fortement ancrée dans les sociétés que si dans un ensemble étatico-national multiethnique, telle société ou ethnie est trop différente, elle finit par déboucher sur le sécessionnisme, l’indépendantisme voire le nationalisme qui peut aller à la friction politique dans les meilleurs cas (Québec-Canada) mais parfois jusqu’au bellicisme ou au « terrorisme » (Pays Basque-Espagne).
L’identité étatico-nationale est celle politique et juridico-légale que les élites, les gouvernants impriment à l’État. D’abord, elle passe par la Constitution. L’État y dit clairement s’il est une monarchie ou une république. Ensuite, elle est déterminée par la vocation que les politiques en cours donnent à l’État. L’orientation économique, l’organisation de la société, les manières de définir sa diplomatie, voilà l’effigie de cette identité complexe que l’État détermine. D’où elle peut facilement changer par une action d’éclat de l’élite dirigeante ou du peuple. Par exemple, la Russie, d’abord, monarchique sous les tsars Romanov pendant des siècles, est devenue en 1917 une république socialiste sous la houlette de Lénine, phare de la révolution marxiste et centralisatrice de ce qu’on a appelé la fameuse Union-Soviétique. Puis, la même Russie, tout en gardant le tracé républicain, s’est transformée - sous la trique de la perestroïka de Gorbatchev, et ensuite par la politique d’Eltsine - en une république capitaliste hors de l’union qui a éclaté.
En considérant l’histoire, je ne peux m’empêcher que l’un des paramètres des plus potentiellement agressifs, soit celui de l’identité. Car l’identité a pour étendard la manipulation des mythes fondateurs et la manipulation des peuples par ces mythes selon le jeu des pervers qui, parfois, les dirigent. L’identité, cette différence de soi affirmée envers l’autrui, devient nettement idéologie contre autrui quand les déchets du racisme s’en emparent au nom de l’État et de la nation. Ce qui est en fait l’affirmation de soi et qui aurait dû être lieu de partage a servi d’alibi aux tyrans et aux dirigeants exaltés des nations pour livrer la guerre à de paisibles phratries, agresser, soumettre, tuer autrui pour sa différence inférieure et sale tout en dominant leur propre société programmée pour obéir, soutenir leur infamie de conquérant et leur privilège de chefs. L’identité comporte ce germe de l’excès et de l’indécence facilement exploitable par les oligarchies pour « légitimer » leur pouvoir acquérir l’appui de leurs peuples les considérant comme défenseurs de leur être collectif. Peuples fanatisés et au sentiment d’appartenance faux et excentrique qui enrichissent à l’extrême leurs oligarques bourreaux, allant jusqu’à tuer et à se faire tuer tout au long de cette réalité géo-temporelle qu’est l’histoire qui voit l’action marquer et transformer le temps et l’espace en enfantant les périodes, les progrès et les âges des sociétés des civilisations et du monde.
L’identité est donc cette forme d’absolu au nom duquel les masses se laissent utiliser par leurs élites et qui fait partir en guerre de conquête de domination contre les différents nécessairement inférieurs. C’est aussi cette référence totalitaire érigée en repères par les colons, les ethnocentristes, les sociocentristes, tous les racistes, les ostracistes, les persécuteurs d’immigrants - malgré l’exploitation coloniale puis impérialiste qui produit cette fracture Nord-Sud engendrant les flots d’immigrations - au nom de l’identité supérieure des pays qui les excluent selon le vœu des grands tenants identitaires au pouvoir.
Quand un imbécile d’un pays ex colonialiste, peut dire par pureté identitaire, que son pays est aux nationaux sous prétexte d’identité, il lui faudrait aussi par pureté morale et par dignité, déclarer la restitution de tous les biens volés et aussi le dédommagement pour toutes les vies et générations sacrifiées pour la gloire de son abominable et criminelle identité ethno-sociale et nationale à travers l’histoire d’agression et de misère jadis infligée aux pays et peuples colonisés, tout en arrêtant les horreurs aujourd’hui imposées sous forme de politiques par le Nord au Sud..
La décence des identités ne se fera que par l’abolition des crimes latents ou patents du nationalisme, de l’ethnocentrisme, du sociocentrisme et de toutes formes de centrismes agressifs. L’identité doit être ouverture à autrui ou elle n’est que haine de l’homme et crime potentiel contre l’humanité suspendu aux basques de l’imbécillité des bouffis du racisme.
Quand l’identité nationale réinvente l’histoire au service de son orgueil, évacuant ses propres bévues, elle n’est que l’hubris des sociétés qui en font une arme meurtrière contre l’altérité. Dans l’occurrence bête et infrahumaine de cette frénésie obsidionale voire paranoïaque de l’identité « pure » à préserver chez les pires néocolonialistes et impérialistes de notre temps, ceux-là même dont les ancêtres, criminels contre l’humanité, ont tout pillé ailleurs tout en tuant et asservissant, on peut traiter de guerre à l’humanité l’attitude des rois proclamateurs de l’identité nationale. La différence ethnique toujours inférieure et donc mauvaise et indigne, jadis transformée en malédiction et raison de colonisation et d’esclavagisation par les ordures de la supériorité raciale, redevient le péché originel dans l’essentialisme identitaire des hommes où le non blanc le non européen est coupable et naît condamné à vivre indignement et en sous-hommes dans la civilisation des ordures supérieures par la peau, la race et la nationalité.
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Thèmes : identité nationale , mondialisation
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Thèmes : identité nationale
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Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir. Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.
par Thierry Meyssan
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