Une grande partie des français s’oppose à la réforme des retraites entreprise par le gouvernement de M. Fillon. Les importantes manifestations du 7 septembre 2010 en attestent. Tout comme elles prouvent l’exaspération à l’égard de la politique dictée par le Président de la République qui n’en finit pas de remettre en question le partage des richesses en France.
Le Parti Pour La Décroissance soutient et participe à ce mouvement de contestation et s’oppose à cet énième recul social.
La défensive puis le pas de côté !
Le système de retraite par répartition a été, à l’époque de sa mise en œuvre, une formidable avancée, constituant un acquis social majeur. Toutefois, cet acquis s’inscrivait dans une vision productiviste de la société. Nous sommes conscients que la réforme en cours aggrave les inégalités, mais pour nous, ce combat n’est pas suffisant pour sortir de l’impasse anthropologique dans laquelle nous amène toujours plus vite la société de croissance.
Devons-nous attendre la retraite pour pouvoir enfin "vivre notre vie" , ou pire, nous retirer de la vie sociale organisée autour du travail ? Devons-nous ignorer ces personnes âgées en retraite qui, pour beaucoup, peinent à vivre dans notre société, trop souvent ignorées, seules, fatiguées par les exigences de la vie productiviste qui les a usées autant physiquement que psychiquement ? Devons-nous ignorer l’injustice de ce système de retraite laissant notamment de côté les femmes ?
Le financement des retraites : un faux problème !
La question du financement des retraites, répétée sans cesse par les médias, les économistes et les politiques dominants, est considérée comme un obstacle incontournable par beaucoup de nos concitoyens dont les imaginaires sont colonisés par la religion de l’économie.
De même que pour la question des dettes privées et publiques, il faut rappeler le faux problème que constitue le financement des retraites et l’imposture de la création monétaire (L’argent-dette). De fait, il est illusoire de croire que l’on trouvera le financement nécessaire pour ces retraites, tout comme le remboursement des dettes accumulées, grâce à la sacro-sainte Croissance, et encore moins en restant dans le système économique actuel. Au contraire, seule une sortie de l’économie productiviste, génératrice d’inégalités, pourra permettre une réappropriation de nos choix de vie et par là même, la transition vers des modes de vie soutenables et souhaitables.
De même que pour la question des dettes privées et publiques, il faut rappeler le faux problème que constitue le financement des retraites et l’imposture de la création monétaire (L’argent-dette). De fait, il est illusoire de croire que l’on trouvera le financement nécessaire pour ces retraites, tout comme le remboursement des dettes accumulées, grâce à la sacro-sainte Croissance, et encore moins en restant dans le système économique actuel. Au contraire, seule une sortie de l’économie productiviste, génératrice d’inégalités, pourra permettre une réappropriation de nos choix de vie et par là même, la transition vers des modes de vie soutenables et souhaitables.
Une proposition : la DIA ?
L’octroi d’une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA), à condition que celle-ci ne soit pas versée uniquement en euros mais aussi en droits de tirage et d’accès ainsi qu’en monnaies locales fondantes, peut être un outil formidable pour soustraire du capitalisme ce que démocratiquement nous considérons comme relevant de droits humains tels que l’accès à un logement, à l’eau, à la nourriture, à la santé ou encore à la culture et à l’éducation.
De même, cette dotation peut permettre de relocaliser un certain nombre d’activités soutenables et socialement souhaitables à travers des alternatives concrètes et la mise en place de monnaies locales. Enfin, elle peut être un levier efficace d’émancipation en nous libérant de l’asservissement à la centralité de la valeur travail et en libérant du temps de cerveaux disponible pour redonner du sens à nos vies.Vers une Décroissance soutenable, sereine et conviviale
La question n’est donc pas seulement l’âge de la retraite ni celle de son financement mais plutôt une remise en question de toute l’organisation sociale de nos sociétés capitalistes, productivistes et consuméristes. Il s’agit de se demander qu’est-ce que l‘on produit, comment on le produit et pour quel usage ?
Redonner du sens, redéfinir une échelle des valeurs qui ne soit pas monétaire, déterminer nos besoins, maîtriser l’impact de nos modes de vies sur les autres et l’environnement, repenser nos relations sociales quels que soient nos âges. Tels sont les défis de la Décroissance. Une Dotation Inconditionnelle d’Autonomie ne serait-elle pas une des solutions à explorer ?
Vivre dignement est plus qu’un droit pour le citoyen, c'est un devoir pour notre société.
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