mardi 8 fév 2011
Alors qu'une nouvelle mission de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne et du Fond monétaire international est à Athènes, le mouvement de citoyens s'opposant à la hausse des prix prend une ampleur nationale. Tous les matins, ils soulèvent les barres des péages sur les principaux axes routiers nationaux ; ils recouvrent de sacs en plastique les composteurs à l'entrée des stations de métro et distribuent des tracts dans les hôpitaux publics pour ne pas payer les soins octroyés : ce sont les citoyens du mouvement «Je ne paie pas». Depuis le 1er février et la mise en vigueur de la nouvelle hausse des prix, ils sont de plus en plus nombreux - plusieurs centaines déjà - à préférer enfreindre la loi plutôt que de manifester. Une tendance qui suscite la sympathie de l'opinion publique. «La plupart d'entre nous n'ont plus les moyens de payer et ne veulent plus manifester», explique Giorgos Kosmopoulos, l'un des membres du mouvement.
La Grèce, sous tutelle budgétaire depuis près d'un an mène des réformes drastiques pour assainir ses comptes. Après l'augmentation de la TVA de 19 à 23 % en quelques mois, d'autres suivent. Ainsi, le ticket de bus et de métro est passé de 1 euro à 1,40 euro, alors que le salaire minimum plafonne à 592 euros. Pour les péages, «la situation est aberrante», souligne Giorgos Kosmopoulos, « les routes, qui datent de 1950, sont lamentables et dangereuses et on nous demande de payer pour leur future construction, d'autant que l'État ne propose pas de route alternative. Un agriculteur n'a souvent pas d'autre choix que de payer pour aller d'un champ à l'autre !», proteste-t-il. (...)
via mouton noir
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