129 ! L’histoire de l’homme sur la photo
Par Observatoire de l'état d'urgence à Toulouse
« Aucune poursuite judiciaire » écrit la presse. L’image de Hassan [1] menotté dans le dos a pourtant depuis été largement reprise par les médias français et étrangers pour illustrer « les perquisitions dans les milieux islamistes ». Derrière cette formule laconique se cache une injustice violente.
L’image de Hassan utilisée jusqu’aux USA Ex : http://edition.cnn.com/2015/11/16/world/gallery/paris-attacks-manhunt/ |
Deux jours après les attentats, quartier du Mirail, à Toulouse. En pleine nuit, explosion de la porte au domicile de Hassan, qui vit là avec ses enfants de 3, 4 et 7 ans. Des habitants de l’immeuble ont témoigné du bruit de l’explosion de la porte, impressionnant. Hassan se précipite à la porte, sans même avoir le temps de s’habiller. Il est immédiatement plaqué au sol, menotté dans le dos et maintenu au sol. Au moment où nous recueillons le témoignage de Hassan, une semaine après la perquisition, il garde encore des traces des coups reçus. De nombreux coups de pieds, « des deux côtés ». « Chaque nouveau policier qui entrait dans l’appartement » participait à ce rouage de coups. « J’avais même une trace de semelle de chaussures » nous dit Hassan en désignant sa poitrine. « 129, en me frappant ils disaient 129, pour 129 morts », du nombre des victimes...
0 Comments:
Post a Comment