Extrait:
(...) La plupart des biens de consommation sont produits hors d’Europe. Comment, dans ces conditions, une grève générale pourrait-elle déboucher sur l’avènement d’une société autre ?
« Réduire le temps de travail, c’était permettre aux ouvriers d’avoir une vie en dehors de la production, la possibilité de s’instruire, de développer ses potentialités. »De quels moyens de lutte disposons-nous alors ?
Aujourd’hui, il faut faire la grève générale de la consommation, c’est le seul levier sur lequel nous pouvons agir. C’est-à-dire qu’il faut réduire de façon drastique sa consommation de biens industriels, se détourner au maximum des circuits marchands, et produire autrement ce que nous considérons comme nécessaire à notre bien-être. Le capitalisme ne survivrait pas à une désertion en masse de la consommation. (...)
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Sociologue et maître de conférences en sociologie à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense, Anne Steiner travaille sur la violence politique. Aux éditions L’Échappée, elle a publié un ouvrage de référence sur la Fraction armée rouge (RAF : guérilla urbaine en Europe occidentale, 2006) ainsi que des livres consacrés aux anarchistes individualistes (Les En-dehors : anarchistes individualistes et illégalistes à la Belle Époque, 2008), et à la violence sociale et politique à la Belle Époque (Le goût de l’émeute : manifestations et violences de rue dans Paris et sa banlieue à la “Belle Époque”, 2012 ; Le Temps des révoltes : Une histoire en cartes postales des luttes sociales à la “Belle Époque”, 2015). Elle a également consacré un ouvrage (Belleville cafés, photos Sylvaine Conord, L’Échappée, 2010) et des articles à l’évolution de Belleville à travers celle des cafés de ce quartier. Nous sommes revenus avec elle sur l’actualité de ces mouvements du siècle dernier.
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