Communiqué d'Attac France Le président de la République a prononcé le 15 juin un discours devant l’Organisation internationale du travail (OIT) qu’à première vue on pourrait croire sorti d’une assemblée du Forum social mondial. Tout, ou presque, y est : le refus de la marchandisation des activités humaines, la soumission du droit des affaires aux normes sociales et environnementales, la condamnation du dumping social, le refus du travail des enfants, la condamnation du tout pour le capital et rien pour le travail, l’appel à une forte régulation financière internationale, notamment par la taxe Tobin, la dénonciation de la cohabitation de l’abondance et de la misère, la critique des pays n’ayant pas ratifié les conventions de l’OIT, la proposition d’une Organisation mondiale de l’environnement, etc. Il n’y a plus de limites au double langage et aux tentatives de brouillage des repères. En effet, point par point, les envolées humanistes du Président sont démenties par sa pratique politique quotidienne et par l’action de son gouvernement. Il achève peu à peu la privatisation des services publics et donc il les marchandise. Il a accentué le partage inégal des revenus entre capital et travail en inventant le bouclier fiscal. Il a distribué des dizaines de milliards aux banques spéculatrices, mais reste très avare pour le SMIC et les minima sociaux. Il a accru la pression sur les salariés et les chômeurs en guise de respect des normes internationales. Il projette maintenant de repousser l’âge de la retraite à 67 ans, et il nous assurera plus tard que c’est pour rééquilibrer le partage entre travail et capital. Il a développé une politique anti-immigrés honteuse, au nom sans doute des droits de l’homme dont il se réclame. Il a imposé de force le traité de Lisbonne qui interdit toute taxation des transactions financières. Il a entériné un plan climat-énergie au rabais pour préparer la « bonne gouvernance climatique ». Attac n’acceptera pas de se laisser désarmer par ce nouveau hold-up idéologique, qui affirme le contraire de ce qui est mis en œuvre dans une France où la part la plus belle est réservée à une minorité, et dans un monde où la loi du profit est le principal obstacle pour que tout ce qui est proclamé à la tribune de l’OIT à Genève devienne réalité. Le discours du Président Sarkozy a un seul mérite : il désigne très nettement tous les verrous empêchant que la société redevienne maîtresse de son destin. Mais ce n’est certainement pas lui qui les fera sauter ! Attac France, Pour en savoir plus :
Montreuil-sous-bois, le mardi 16 juin 2009
- Le communiqué en ligne : http://www.france.attac.org/spip.php?article10097
- Le rapport Attac "De la fin des paradis fiscaux aux taxes globales" : http://www.france.attac.org/spip.php?article9738
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