27 octobre 2012

Mémorandum III

Comparé à d’autres synchronies européennes, le temps événementiel grec est indéniablement plus rapide, insoutenable, voire écrasant. Sa densité en événements catastrophiques qui s’accumulent invariablement jour après jour atteint les sommets de l’inimaginable, pourtant réalisé. Et déjà, à la décharge de notre seul temps restant, c'est-à-dire, ce présent répété sans cesse dans l’urgence imposée comme sur un champ de bataille, les déchets de l’inacceptable envahissent l’espace social et d’abord dans nos villes. Nul doute que la crise c’est aussi la consécration de la souillure. Après plus de deux ans de Troïkanisme, certains grecs prennent, certes un peu tard, la mesure de la guerre totale introduite par la dette souveraine. (...)



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