Colibri Info "mes billets" | septembre 2013
Des riches de plus en plus riches et des pauvres de plus en plus pauvres: les chiffres.
Les riches sont de plus en plus riches, et les pauvres de plus en plus pauvres… Généralement, si vous formulez cette opinion, on vous taxe de gauchiste, on vous dit que vous proférez des contre-vérités. Seulement voila, les chiffres publiés par le gouvernement lui-même viennent confirmer cette maxime.
La crise frappe de plein fouet les couches populaires et les classes moyennes, en France, mais les grosses fortunes ont vu leur richesse augmenter 25% en à peine un an.
Quoi qu’en disent les bonimenteurs patentés libéraux, la France est bien la cinquième puissance mondiale, elle n’a jamais été aussi riche de toute son histoire, sa production annuelle est supérieure à 1900 milliards d’euros. Et malgré cela, depuis 1945, le pays n’a jamais compté autant de gens dans la précarité. Plus de 8,6 millions de personnes vivent en-dessous du seuil de pauvreté, soit plus de 14% de la population.
Le rapport gouvernemental téléchargeable à la fin de cet article reconnait « la massification d’une précarité qui touche des ménages auparavant protégés ».
Quelques chiffres tirés de ce rapport pour preuve.
65% des nouveaux pauvres sont des enfants de moins de 18 ans.
Le nombre de mineurs pauvres atteint 19,6%.
2,7 millions d’enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté.
21,9% des 18-24 ans, (plus d’un million de jeunes) vivent dans le dénuement.
Dans les zones urbaines sensibles (ZUS) 49% des enfants et 42,5% des 18-24 ans vivent au sein d’un ménage pauvre.
12% des jeunes sont sans diplôme. Chaque année, plus de 130 000 sortent du système scolaire sans aucune qualification. Chez les jeunes âgés de 17 ans, plus de 10% ont des difficultés de lecture.
14,1% des femmes de plus de 75 ans d’entre elles vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le gouvernement est obligé de reconnaître que « la situation des femmes de plus de 75 ans s’est significativement détériorée».
Dans les familles monoparentales, le chef de famille est majoritairement une femme. 1,8 million d’entre elles soit près de 32,2% sont confrontées à la pauvreté.
1,5 million d’actifs vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Plus de 40% des immigrés en situation régulière sont sous le taux de pauvreté. Le rapport précise que « les personnes immigrées restent les plus exposées au risque de pauvreté monétaire». Il est important de le préciser pour éviter les discours tout faits sur les avantages exorbitants accordés aux immigrés.
2,1 million de personnes sont confrontées à l’extrême pauvreté (c'est-à-dire moins de 40% du niveau de vie médian lui-même de 1605 euros). Cela représente 3,5% de la population française. Là encore, les commentaires des autorités ne laissent planer aucun doute : « les situations d’extrême pauvreté s’étendent depuis plusieurs années ». « La hausse du taux de pauvreté à 40 % […] témoigne également d’une détérioration de la situation des plus pauvres ».
Près de 12,6% des Français n’ont pas accès « aux principaux droits fondamentaux, comme l’accès à un logement, au système de santé, au système bancaire, au système éducatif ou à la formation ».
3,5 millions de personnes déclarent souffrir du froid.
15% de la population métropolitaine déclare avoir renoncé à certains soins pour des raisons financières ».
Il existe 3,65 millions de personnes mal logées selon la fondation Abbé Pierre.
Au total, 26,6% de la population française souffre de pauvreté.
Ce qui est amusant, c’est que le rapport note en conclusion que « seules les catégories les plus aisées échappent à la stagnation ou à la baisse du niveau de vie ». Le rapport dit ne pas vouloir s’étendre sur ce sujet, on se demande bien pourquoi.
Les riches sont donc de plus en plus riches… regardons ici aussi les chiffres.
Les 500 premières fortunes de France ont vu leur richesse globale augmenter de plus de 25% en un an. Elles cumulent quelques 330 milliards d’euros, chiffre jamais encore atteint.
300% c’est l’augmentation sur les dix dernières années.
Plus de 15% du PIB national, 10% du patrimoine financier du pays, c’est ce que représente le cumul de ces 500 fortunes
1/10e de la richesse de notre pays se trouve entre les mains d’1/100 000e de sa population.
La France compte 55 milliardaires, soit 10 de plus que l’année précédente.
Sur 445 millionnaires, « le moins fortuné » ne dispose, le pauvre, que de 64 millions d’euros de patrimoine.
Les 10 plus fortunés ont vu leur richesse augmenter de 30 milliards d’euros en un an et atteindre 135 milliards d’euros.
Des noms et des chiffres maintenant.
Bernard Arnault, PDG de LVMH, dispose d’une fortune de 24,3 milliards d’euros, en hausse de 3,1 milliards par rapport à l’année précédente.
Liliane Bettencourt, héritière de l’Oréal, possède un patrimoine de 23,2 milliards, en augmentation de 7,9 milliards.
Gérard Milliez du groupe Auchan annonce une fortune de 19 milliards.
Bertrand Puech d’Hermès, 17,4 milliards.
Serge Dassault, 12,8 milliards, les armes ça rapporte.
François Pinault, 11 milliards.
Vincent Bolloré, 8 milliards.
Pierre Castel (fabricant de bière), 7 milliards.
Alain Wertheimer (Chanel), 7 milliards lui aussi.
Xavier Niel (Free) vient de faire son entrée dans le gotha avec 5,9 milliards.
N’en déplaise à tous ceux qui soutiennent ce système, à ceux qui geignent à longueur de journée d’être trop taxés, à ceux qui font tout pour soustraire leur richesse au nécessaire devoir de solidarité, cette concentration de l’argent dans les mains d’un si petit nombre de mains est proprement insupportable. Il est bien question dans ce pays de revoir la répartition de la richesse créée. Si peu de gens avec autant d’argent pèsent par leur influence sur toutes les décisions politiques. Ils sont une entrave à la démocratie.
En 1789, Robespierre déclarait : « Les riches prétendent à tout, ils veulent tout envahir et tout dominer. Les abus sont l’ouvrage et le domaine des riches, ils sont les fléaux du peuple : l’intérêt du peuple est l’intérêt général, celui des riches est l’intérêt particulier ».
Qu’attendons-nous pour reprendre ces propos à notre compte.
Résumé d'un article d'Agoravox.fr
Rapport gouvernemental sur la pauvreté en France.pdf
La crise frappe de plein fouet les couches populaires et les classes moyennes, en France, mais les grosses fortunes ont vu leur richesse augmenter 25% en à peine un an.
Quoi qu’en disent les bonimenteurs patentés libéraux, la France est bien la cinquième puissance mondiale, elle n’a jamais été aussi riche de toute son histoire, sa production annuelle est supérieure à 1900 milliards d’euros. Et malgré cela, depuis 1945, le pays n’a jamais compté autant de gens dans la précarité. Plus de 8,6 millions de personnes vivent en-dessous du seuil de pauvreté, soit plus de 14% de la population.
Le rapport gouvernemental téléchargeable à la fin de cet article reconnait « la massification d’une précarité qui touche des ménages auparavant protégés ».
Quelques chiffres tirés de ce rapport pour preuve.
65% des nouveaux pauvres sont des enfants de moins de 18 ans.
Le nombre de mineurs pauvres atteint 19,6%.
2,7 millions d’enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté.
21,9% des 18-24 ans, (plus d’un million de jeunes) vivent dans le dénuement.
Dans les zones urbaines sensibles (ZUS) 49% des enfants et 42,5% des 18-24 ans vivent au sein d’un ménage pauvre.
12% des jeunes sont sans diplôme. Chaque année, plus de 130 000 sortent du système scolaire sans aucune qualification. Chez les jeunes âgés de 17 ans, plus de 10% ont des difficultés de lecture.
14,1% des femmes de plus de 75 ans d’entre elles vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le gouvernement est obligé de reconnaître que « la situation des femmes de plus de 75 ans s’est significativement détériorée».
Dans les familles monoparentales, le chef de famille est majoritairement une femme. 1,8 million d’entre elles soit près de 32,2% sont confrontées à la pauvreté.
1,5 million d’actifs vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Plus de 40% des immigrés en situation régulière sont sous le taux de pauvreté. Le rapport précise que « les personnes immigrées restent les plus exposées au risque de pauvreté monétaire». Il est important de le préciser pour éviter les discours tout faits sur les avantages exorbitants accordés aux immigrés.
2,1 million de personnes sont confrontées à l’extrême pauvreté (c'est-à-dire moins de 40% du niveau de vie médian lui-même de 1605 euros). Cela représente 3,5% de la population française. Là encore, les commentaires des autorités ne laissent planer aucun doute : « les situations d’extrême pauvreté s’étendent depuis plusieurs années ». « La hausse du taux de pauvreté à 40 % […] témoigne également d’une détérioration de la situation des plus pauvres ».
Près de 12,6% des Français n’ont pas accès « aux principaux droits fondamentaux, comme l’accès à un logement, au système de santé, au système bancaire, au système éducatif ou à la formation ».
3,5 millions de personnes déclarent souffrir du froid.
15% de la population métropolitaine déclare avoir renoncé à certains soins pour des raisons financières ».
Il existe 3,65 millions de personnes mal logées selon la fondation Abbé Pierre.
Au total, 26,6% de la population française souffre de pauvreté.
Ce qui est amusant, c’est que le rapport note en conclusion que « seules les catégories les plus aisées échappent à la stagnation ou à la baisse du niveau de vie ». Le rapport dit ne pas vouloir s’étendre sur ce sujet, on se demande bien pourquoi.
Les riches sont donc de plus en plus riches… regardons ici aussi les chiffres.
Les 500 premières fortunes de France ont vu leur richesse globale augmenter de plus de 25% en un an. Elles cumulent quelques 330 milliards d’euros, chiffre jamais encore atteint.
300% c’est l’augmentation sur les dix dernières années.
Plus de 15% du PIB national, 10% du patrimoine financier du pays, c’est ce que représente le cumul de ces 500 fortunes
1/10e de la richesse de notre pays se trouve entre les mains d’1/100 000e de sa population.
La France compte 55 milliardaires, soit 10 de plus que l’année précédente.
Sur 445 millionnaires, « le moins fortuné » ne dispose, le pauvre, que de 64 millions d’euros de patrimoine.
Les 10 plus fortunés ont vu leur richesse augmenter de 30 milliards d’euros en un an et atteindre 135 milliards d’euros.
Des noms et des chiffres maintenant.
Bernard Arnault, PDG de LVMH, dispose d’une fortune de 24,3 milliards d’euros, en hausse de 3,1 milliards par rapport à l’année précédente.
Liliane Bettencourt, héritière de l’Oréal, possède un patrimoine de 23,2 milliards, en augmentation de 7,9 milliards.
Gérard Milliez du groupe Auchan annonce une fortune de 19 milliards.
Bertrand Puech d’Hermès, 17,4 milliards.
Serge Dassault, 12,8 milliards, les armes ça rapporte.
François Pinault, 11 milliards.
Vincent Bolloré, 8 milliards.
Pierre Castel (fabricant de bière), 7 milliards.
Alain Wertheimer (Chanel), 7 milliards lui aussi.
Xavier Niel (Free) vient de faire son entrée dans le gotha avec 5,9 milliards.
N’en déplaise à tous ceux qui soutiennent ce système, à ceux qui geignent à longueur de journée d’être trop taxés, à ceux qui font tout pour soustraire leur richesse au nécessaire devoir de solidarité, cette concentration de l’argent dans les mains d’un si petit nombre de mains est proprement insupportable. Il est bien question dans ce pays de revoir la répartition de la richesse créée. Si peu de gens avec autant d’argent pèsent par leur influence sur toutes les décisions politiques. Ils sont une entrave à la démocratie.
En 1789, Robespierre déclarait : « Les riches prétendent à tout, ils veulent tout envahir et tout dominer. Les abus sont l’ouvrage et le domaine des riches, ils sont les fléaux du peuple : l’intérêt du peuple est l’intérêt général, celui des riches est l’intérêt particulier ».
Qu’attendons-nous pour reprendre ces propos à notre compte.
Résumé d'un article d'Agoravox.fr
Rapport gouvernemental sur la pauvreté en France.pdf
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