Photo de la Bouillônante juste avant l’expulsion. Ce châpiteau confisqué, puis récupéré, a été remonté ainsi que des cabanes.
Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du TESTET | mars 2014
Les événements des derniers jours et le refus persistant du Conseil Général à notre demande de débat contradictoire témoignent bien d'une volonté de passer en force sur ce projet.
Sur le fond du dossier, le Conseil Général et la Préfecture savent que nous avons des arguments solides qui condamnent le projet :
- Un volume au moins 3 fois plus grand que les besoins actualisés tant pour l'agriculture que pour la vie aquatique.
- 30% de l'eau prévue pour diluer des pollutions qui ont disparu depuis 2006, 70% pour une irrigation intensive qui est décriée et condamnée par le changement climatique.
- Un coût exorbitant pour la collectivité tant en investissement qu'en fonctionnement (un total de l'ordre de 20 M€ sur 20 ans) alors que seulement une vingtaine d'irrigants sont concernés.
- Des alternatives agricoles plus adpatées au long terme, répondant aux nouvelles attentes de la société (circuits courts, produits de qualité, réduction voire disparition des intrants chimiques...) et moins chères.
- Un zone humide exceptionnelle dans le département du point de vue de la biodiversité
- Des mesures environnementales qui ne sont pas à la hauteur de la destruction de la zone humide (selon les scientifiques et experts consultés).
Tous ces arguments sont détaillés dans nos courriers, communiqués et rapports visibles sur le site. Ils sont basés sur les études d'impacts, avis d'experts, rapports de la CACG, etc.
Incapable de défendre le projet sur le fond (d'où leur peur d'affronter nos arguments en public), les pouvoirs publics le défendent sur le terrain en mobilisant de nombreuses forces de l'ordre (une centaine de garde-mobiles ces derniers jours).
Leur stratégie est clairement d'imposer le déboisement de la zone humide du Testet par la force d'ici fin mars. Ils espèrent qu'une fois la zone humide massacrée par les bulldozers, notre mobilisation s'estompera, ce qui est probable chez de nombreuses personnes qui seront découragées.
A l'inverse, nous le savons et les propos de Thierry Carcenac le confirme dans cet article de la Dépêche, s'ils n'arrivent pas à déboiser la zone humide d'ici fin mars 2014, le projet sera sans doute abandonné.
Ne les laissons donc pas poursuivre ce projet destructeur dont le seul vrai bénéficiaire est la CACG qui est rémunérée au pourcentage et a donc choisi de construire un gros barrage coûteux car sur un site géologique inadapté et sur une zone humide qu'il faut compenser.
S'il y a une vraie mobilisation durant le mois de mars, le Conseil général et le gouvernement reculeront. Ils l'ont fait sur d'autres dossiers récemment. Ils pourront poursuivre ce projet qui vise à sécuriser les revenus agricoles sous une autre forme comme nous le proposons. Beaucoup d'agriculteurs souhaitent que le Conseil Général apportent des solutions de long terme à tous et non pas à une minorité qui veut relancer des grandes cultures irriguées au détriment des autres.
Les alternatives existent, nous en donnons des exemples dans notre courrier remis hier au Conseil Général (et dans les annexes).
Si toutes les mobilisations convergent pour défendre la biodiversité, un autre modèle agricole, un meilleur usage de l'argent public et le respect de la démocratie participative, nous pouvons gagner, nous allons gagner !
Soyons nombreux à venir sur la zone humide du Testet à partir de lundi et durant tout le mois de mars pour montrer de manière pacifique notre opposition. La présence, sur la voie publique, donc en toute légalité, de dizaines et de centaines de personnes obligera le Conseil Général à reculer et à accepter enfin un moratoire jusqu'à ce que des études indépendantes soient réalisées.
Après 3 ans de mobilisation bénévole sans relâche contre ce projet, nous avons besoin d'être rejoints durant cette phase cruciale pour l'avenir de la zone humide du Testet et le nouveau monde en construction.
Nous comptons sur vous !
L'équipe d'animation du Collectif
Lire aussi, http://www.bastamag.net/Tarn-mobilisation-contre-un-projet
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