25 février 2015

Pétition pour la nomination d’un « ambassadeur de choc » en Libye : Bernard-Henri Lévy

Photo : Un char percute son ego : BHL indemne
Le 17 février 2015, décrivant devant le Conseil de sécurité des Nations unies un pays qui pourrait devenir une menace pour l’Europe comme pour l’Afrique, le ministre libyen des affaires étrangères Mohammed Al-Dairi a appelé « à ne pas rester silencieux face au terrorisme en Libye ». Comme en écho, et évoquant le même pays lors d’une réunion de dirigeants sociaux-libéraux européens tenue à Madrid le 21 février, le Premier ministre français Manuel « 49-3 » Valls a estimé que le « djihadisme terroriste » était aux portes de l’Europe.

De fait, depuis la fin de 2011 et l’élimination de Mouammar Kadhafi au terme de ce que l’OTAN présenta en 2012 « comme un modèle d’intervention », la « Libye libre » a quelque peu sombré dans le chaos. Partition, « somalisation », seigneurs de la guerre, clans mafieux… Livré aux milices, le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements rivaux. A la multitudes de groupes sanguinaires aux alliances changeantes – Ansar Al-Charia, Majlis Shura Shabab al-Islam, Fajr Libya (Aube de la Libye), etc. –, regroupés pour certains dans le Conseil consultatif de la jeunesse islamique (MCCI), s’est ajouté depuis peu l’Etat islamique (EI), qui s’est récemment distingué par la décapitation de vingt et un travailleurs – il est vrai égyptiens et coptes de surcroît. C’est également dans cet arsenal à ciel ouvert, qu’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) a pu faire son marché, ce qui lui a permis de porter la bonne parole entre autres au Mali. Pays d’où, depuis l’intervention française, le mouvement djihadiste Mujao s’est replié … dans le Sud libyen – tout étant dans tout et vice-versa.

Nul n’a oublié l’éblouissant rôle de la France, de son aviation et de ses forces spéciales dans cette spectaculaire démocratisation de la Libye. En stratège semi-intégral – son expérience militaire se limitant jusque-là à un service national effectué en 1978 à la « Base aérienne 117 Paris », où il appartenait au Groupe rapide d’intervention (GRI), chargé tous les matins, de 6 à 9 heures, du nettoyage des locaux – le président Nicolas Sarkozy a par chance bénéficié en 2011 de l’expérience de son ministre des affaires étrangères par interim, Bernard-Henri Lévy, un familier de la Control Room, l’état-major de la Libye libre. On n’en est malheureusement plus là…
 
 

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