ReOpen911 | 25 juillet, 2012 | Merci à Pascal pour l'info !
N’ayons pas peur des mots nous non plus, osons ce que Paul Craig Roberts ose ici. Oui, ce texte écrit pour un 4 juillet est exceptionnel. Lorsque le pathos sert aussi bien le propos, lorsque les faits tous plus délirants les uns que les autres n’ont que le tort d’exister froidement et qu’ils concernent des millions de citoyens de par le monde, nous ne pouvons que demander des comptes à ceux qui nous gouvernent.
Et la France n’est pas en reste. Alors que les ingérences coloniales se multiplient désormais sous couvert du droit "humanitaire", version politiquement correcte de la pseudo "guerre contre la terreur", les leçons de l’Indochine, de l’Algérie, du Kosovo, du Rwanda, de la Côte d’Ivoire, semblent lettre morte. Nos "forces d’opposition de gauche" les ont même oubliées, elles qui ne cherchent même plus à comprendre les enjeux à l’oeuvre, ou la servilité de leur propre comportement comme dans l’affaire récente René Balme-Front de Gauche.
Car pendant ce temps-là, une autre France à l’agenda néoconservateur chargé avance, et s’auto-érige en chef d’escadrille des 40 000 sorties aériennes de protection des citoyens libyens au prix - a minima – de la vie de 30 000 d’entre eux selon Abdeljalil lui-même du CNT. Un carnage inscrit aux "pertes et profits" des "guerres pour la paix" dont les mobiles doivent être bien éloignés des déclarations médiatiques, puisque leurs effets sont opposés aux principes qui sont censés les guider. Où sont passées les visées soi-disant progressistes et démocrates de nos élites va-t-en-guerre ? Et d’ailleurs, pourquoi se désintéressent-elles des populations rescapées, de Haïti à Tripoli, de Bamako à Damas, de Bagdad à Kaboul ? Ce chaos généralisé dépeint par la canadienne Naomi Klein ou le belge Michel Collon (les Français sont exilés ou interdits de télé) confirme les prédictions des journalistes les moins aimés du système médiatico-financier dominant. Paul Craig Roberts, titulaire de la Légion d’honneur remise par Edouard Balladur, un homme aux comptes de campagne et à l’entourage politique mis en cause dans l’affaire Karachi, en fait-il désormais partie lui aussi ?
(lire la suite...)