Eux et nous VII
I. - Les (dé)raisons d’en haut.
II - La Machine en presque deux feuillets.
III - Les Contremaîtres.
IV - Les douleurs d’en bas
V - La Sexta
- - - PS à la Sexta,
VI - Les regards, 1.
- Les regards. 2 .
- Les regards. 3 .
- Les regards. 4.
- Les regards. 5.
- Les regards 6.
VII - Les plus petit•e•s
- Les plus petit.e.s 1.
- Les plus petit•e•s 2
- Les plus petit•e•s 3
- Les plus petit.e.s 4
- Les plus petit.e.s 5
- Les plus petit.e.s 6
- Les plus petit.e.s 7 (dernier)
VII. Les plus petit•e•s
Introduction
Février 2013.
Depuis plusieurs années, tandis que dans la politique d’en haut ils se disputaient le butin d’une nation réduite en miettes, tandis que les médias se taisaient ou mentaient sur ce qui ce passait sous ces cieux, tandis que les peuples originaires passaient de mode et retournaient dans le coin de l’oubli : leurs terres pillées, leurs habitants exploités, réprimés, dépouillés, méprisés…
Février 2013.
Depuis plusieurs années, tandis que dans la politique d’en haut ils se disputaient le butin d’une nation réduite en miettes, tandis que les médias se taisaient ou mentaient sur ce qui ce passait sous ces cieux, tandis que les peuples originaires passaient de mode et retournaient dans le coin de l’oubli : leurs terres pillées, leurs habitants exploités, réprimés, dépouillés, méprisés…
Les peuples indigènes zapatistes,
encerclés par l’armée fédérale, poursuivis par les polices municipales et des États, agressés par les groupes paramilitaires formés et équipés par les différents gouvernements de tout le spectre politique au Mexique (PRI, PAN, PRD, PT, PVEM, MC et les divers noms que prennent les parasites de la classe politique mexicaine), traqués par les agents des différentes centrales d’espionnage nationales et étrangères, voyant leurs hommes et leurs femmes, bases de soutien de l’EZLN, frappé•e•s, dépouillé•e•s et emprisonné•e•s…
Les peuples indigènes zapatistes,
sans étalage,
sans autre impératif que le devoir,
sans manuel,
sans autres leaders que nous-mêmes,
sans référence qui ne soit le rêve de nos morts,
rien qu’avec les armes de l’histoire et de la mémoire,
regardant près et loin sur les calendriers et géographies,
avec le guide de Servir et non se servir/ Représenter et non supplanter/ Construire et non détruire/ Obéir et non commander/ Proposer et non imposer/ Convaincre et non vaincre/ Descendre et non monter.
Les peuples zapatistes, les indigènes zapatistes, hommes et femmes, les bases de soutien de l’euzèdélène, avec une nouvelle façon de faire de la politique,
nous avons fait,
nous faisons,
nous ferons,
la liberté.
LA LIBERTÉ
NOTRE LIBERTÉ !
encerclés par l’armée fédérale, poursuivis par les polices municipales et des États, agressés par les groupes paramilitaires formés et équipés par les différents gouvernements de tout le spectre politique au Mexique (PRI, PAN, PRD, PT, PVEM, MC et les divers noms que prennent les parasites de la classe politique mexicaine), traqués par les agents des différentes centrales d’espionnage nationales et étrangères, voyant leurs hommes et leurs femmes, bases de soutien de l’EZLN, frappé•e•s, dépouillé•e•s et emprisonné•e•s…
Les peuples indigènes zapatistes,
sans étalage,
sans autre impératif que le devoir,
sans manuel,
sans autres leaders que nous-mêmes,
sans référence qui ne soit le rêve de nos morts,
rien qu’avec les armes de l’histoire et de la mémoire,
regardant près et loin sur les calendriers et géographies,
avec le guide de Servir et non se servir/ Représenter et non supplanter/ Construire et non détruire/ Obéir et non commander/ Proposer et non imposer/ Convaincre et non vaincre/ Descendre et non monter.
Les peuples zapatistes, les indigènes zapatistes, hommes et femmes, les bases de soutien de l’euzèdélène, avec une nouvelle façon de faire de la politique,
nous avons fait,
nous faisons,
nous ferons,
la liberté.
LA LIBERTÉ
NOTRE LIBERTÉ !
Note explicative
Les textes qui paraîtront dans cette septième et dernière partie de « Eux et nous » sont des extraits tirés de « Manuel de premier degré du cours La Liberté selon les zapatistes. Gouvernement autonome I » et « Manuel de premier degré du cours La Liberté selon les zapatistes. Gouvernement autonome II », version en espagnol, SEULEMENT pour les compas de la Sexta (nous espérons qu’il y aura des versions dans les langues originaires que déterminera le Congrès national indigène, ainsi qu’en anglais, italien, français, portugais, grec, allemand, euskera, catalan, arabe, hébreu, galicien, kurde, aragonais, danois, suédois, finnois, japonais et autres langues, suivant l’appui des compas de la Sexta dans le monde qui s’y connaissent en traduction). Ces cahiers font partie du matériel de soutien pour le cours que les bases de soutien zapatistes donneront à des compas de la Sexta au Mexique et dans le monde.
Tous les textes sont d’hommes et de femmes bases de soutien zapatistes, et expriment non seulement une partie du processus de lutte pour la liberté, mais aussi leurs réflexions critiques et autocritiques sur notre avancée. C’est-à-dire que c’est ainsi que nous, zapatistes femmes et hommes, voyons la liberté et nos luttes pour l’obtenir, l’exercer, la défendre.
Le cours de la petite école zapatiste, maintenant vous le savez, s’intitule « La Liberté selon les zapatistes », et sera dispensé directement par des compañeras et compañeros bases de soutien de l’euzèdélène, qui ont occupé les différentes charges de gouvernement, de surveillance, et des postes de responsabilité diverse dans la construction de l’autonomie zapatiste.
Pour pouvoir entrer à l’école, en plus d’être invité•e•s, les compas de la Sexta invité•e•s spéciaux devront prendre quelques cours préparatoires, préalables ou propédeutiques (ou quel que soit le nom qu’on donne à l’équivalent de maternelle ou du jardin d’enfants), avant de passer au « premier degré ». Ces cours seront assurés par des compas des équipes de soutien de la Commission Sexta de l’EZLN et n’ont pas d’autre objectif que leur donner les éléments de base de l’histoire du néozapatisme et de sa lutte pour la démocratie, la liberté et la justice.
Dans les géographies où il n’y a pas de compas d’équipe de soutien, on fera parvenir le programme pour que les invité•e•s puissent se préparer.
Les dates et lieux, c’est-à-dire les calendriers et géographies où les cours seront dispensés par les bases de soutien zapatistes, seront communiqués en leur temps, en tenant toujours en considération spéciale la situation de chaque invité•e individuel•le, groupe ou collectif.
Toutes les invitées et tous les invités au cours le recevront, qu’ils puissent ou non venir jusqu’aux terres zapatistes. Nous sommes en train de réfléchir à la forme et la manière de parvenir jusqu’à leurs cœurs quels que soient leur calendrier et leur géographie. Alors ne vous faites pas de souci.
Bien. Salut, et pas moyen d’y couper, il faut préparer les cœurs, et aussi les crayons et les cahiers.
P-S QUI DONNE DES LEÇONS DE BONNE ÉDUCATION. Cette septième et dernière partie de la série « Eux et nous » se compose à son tour de diverses pièces, et elle est SEULEMENT pour les compas de la Sexta. Avec la partie V (qui, comme sa numérotation l’indique, s’intitule « La Sexta ») et la fin de la partie VI. Regards 6 « Lui nous sommes », elle fait partie de la correspondance privée que l’EZLN, à travers ses porte-parole, adresse à ses compas de la Sexta. Dans ces parties-là et dans celle-ci, on signale clairement qui est le destinataire.
À ceux qui ne sont pas des compas et essaient de se moquer, de polémiquer, de discuter ou de répondre, nous leur rappelons que lire et commenter la correspondance d’autrui est le propre des faiseurs•euses d’histoires et/ou de la police. Qu’ils voient dans quelle catégorie ils se rangent. Par ailleurs, leurs commentaires ne reflètent qu’un racisme ras-du-bitume (ils sont très critiques de la télé, mais ne font que répéter ses clichés), sont lamentablement rédigés et soulignent leur manque d’imagination (qui est une conséquence du manque d’intelligence… et de leur paresse pour lire). Même si, bien sûr, maintenant ils vont devoir élargir la ritournelle de « marcos non, ezln oui » et passer à « marcos et moisés non, ezln oui » ; et ensuite « CCRI-CG non, ezln oui ». Après, s’ils arrivent à connaître les paroles directes des bases de soutien zapatistes (ce dont je doute), il faudra qu’ils disent « ezln non, ezln non plus », mais il sera trop tard.
Oh, qu’ils ne s’attristent pas, quand nous mettrons des vidéos musicales de Ricardo Arjona, Luis Miguel, Yustin Bibier [sic : Justin Bieber] ou Ricky Martin, ils pourront se sentir concernés. D’ici là, attendez assis, continuez à regarder le calendrier d’en haut (trois ou six ans passent vite), bougez encore un peu vers la droite (finalement, vous avez l’habitude) et poussez-vous que nous ne risquions pas de vous éclabousser…
Et ouaiiiiiis les potes ! Dans la danse, tout le monde ! Comme ça !
La Estrella del Desello avec Eulalio González El Piporro.
La chanson apparaît aussi, en version plus courte, dans le film La Nave de los monstruos
(1959, de Rogelio A. González). Elle n’a rien d’euzèdélène, je la mets juste parce qu’elle est chouette,
et pour saluer les compas du Nord, et qu’ils et elles ne perdent pas le moral,
même loin, nous irons les voir. Comme ça !
La Despedida avec Manu Chao et Radio Bemba,
dans une communauté indigène zapatiste.
Brigadistak avec Fermín Muguruza.
Dans la lutte contre le Pouvoir, il n’y a pas de frontières !
Les textes qui paraîtront dans cette septième et dernière partie de « Eux et nous » sont des extraits tirés de « Manuel de premier degré du cours La Liberté selon les zapatistes. Gouvernement autonome I » et « Manuel de premier degré du cours La Liberté selon les zapatistes. Gouvernement autonome II », version en espagnol, SEULEMENT pour les compas de la Sexta (nous espérons qu’il y aura des versions dans les langues originaires que déterminera le Congrès national indigène, ainsi qu’en anglais, italien, français, portugais, grec, allemand, euskera, catalan, arabe, hébreu, galicien, kurde, aragonais, danois, suédois, finnois, japonais et autres langues, suivant l’appui des compas de la Sexta dans le monde qui s’y connaissent en traduction). Ces cahiers font partie du matériel de soutien pour le cours que les bases de soutien zapatistes donneront à des compas de la Sexta au Mexique et dans le monde.
Tous les textes sont d’hommes et de femmes bases de soutien zapatistes, et expriment non seulement une partie du processus de lutte pour la liberté, mais aussi leurs réflexions critiques et autocritiques sur notre avancée. C’est-à-dire que c’est ainsi que nous, zapatistes femmes et hommes, voyons la liberté et nos luttes pour l’obtenir, l’exercer, la défendre.
Comme l’a déjà expliqué notre compañero le sous-commandant insurgé Moisés, nos compas bases de soutien zapatistes vont partager le peu que nous avons appris de la lutte pour la liberté, et les compas de la Sexta verront ainsi ce qui leur sert et ce qui ne leur sert pas pour leurs propres luttes.
Le cours de la petite école zapatiste, maintenant vous le savez, s’intitule « La Liberté selon les zapatistes », et sera dispensé directement par des compañeras et compañeros bases de soutien de l’euzèdélène, qui ont occupé les différentes charges de gouvernement, de surveillance, et des postes de responsabilité diverse dans la construction de l’autonomie zapatiste.
Pour pouvoir entrer à l’école, en plus d’être invité•e•s, les compas de la Sexta invité•e•s spéciaux devront prendre quelques cours préparatoires, préalables ou propédeutiques (ou quel que soit le nom qu’on donne à l’équivalent de maternelle ou du jardin d’enfants), avant de passer au « premier degré ». Ces cours seront assurés par des compas des équipes de soutien de la Commission Sexta de l’EZLN et n’ont pas d’autre objectif que leur donner les éléments de base de l’histoire du néozapatisme et de sa lutte pour la démocratie, la liberté et la justice.
Dans les géographies où il n’y a pas de compas d’équipe de soutien, on fera parvenir le programme pour que les invité•e•s puissent se préparer.
Les dates et lieux, c’est-à-dire les calendriers et géographies où les cours seront dispensés par les bases de soutien zapatistes, seront communiqués en leur temps, en tenant toujours en considération spéciale la situation de chaque invité•e individuel•le, groupe ou collectif.
Toutes les invitées et tous les invités au cours le recevront, qu’ils puissent ou non venir jusqu’aux terres zapatistes. Nous sommes en train de réfléchir à la forme et la manière de parvenir jusqu’à leurs cœurs quels que soient leur calendrier et leur géographie. Alors ne vous faites pas de souci.
Bien. Salut, et pas moyen d’y couper, il faut préparer les cœurs, et aussi les crayons et les cahiers.
Depuis les montagnes du Sud-Est mexicain.
SupMarcos
Mexique.
Février 2013.
P-S QUI DONNE DES LEÇONS DE BONNE ÉDUCATION. Cette septième et dernière partie de la série « Eux et nous » se compose à son tour de diverses pièces, et elle est SEULEMENT pour les compas de la Sexta. Avec la partie V (qui, comme sa numérotation l’indique, s’intitule « La Sexta ») et la fin de la partie VI. Regards 6 « Lui nous sommes », elle fait partie de la correspondance privée que l’EZLN, à travers ses porte-parole, adresse à ses compas de la Sexta. Dans ces parties-là et dans celle-ci, on signale clairement qui est le destinataire.
À ceux qui ne sont pas des compas et essaient de se moquer, de polémiquer, de discuter ou de répondre, nous leur rappelons que lire et commenter la correspondance d’autrui est le propre des faiseurs•euses d’histoires et/ou de la police. Qu’ils voient dans quelle catégorie ils se rangent. Par ailleurs, leurs commentaires ne reflètent qu’un racisme ras-du-bitume (ils sont très critiques de la télé, mais ne font que répéter ses clichés), sont lamentablement rédigés et soulignent leur manque d’imagination (qui est une conséquence du manque d’intelligence… et de leur paresse pour lire). Même si, bien sûr, maintenant ils vont devoir élargir la ritournelle de « marcos non, ezln oui » et passer à « marcos et moisés non, ezln oui » ; et ensuite « CCRI-CG non, ezln oui ». Après, s’ils arrivent à connaître les paroles directes des bases de soutien zapatistes (ce dont je doute), il faudra qu’ils disent « ezln non, ezln non plus », mais il sera trop tard.
Oh, qu’ils ne s’attristent pas, quand nous mettrons des vidéos musicales de Ricardo Arjona, Luis Miguel, Yustin Bibier [sic : Justin Bieber] ou Ricky Martin, ils pourront se sentir concernés. D’ici là, attendez assis, continuez à regarder le calendrier d’en haut (trois ou six ans passent vite), bougez encore un peu vers la droite (finalement, vous avez l’habitude) et poussez-vous que nous ne risquions pas de vous éclabousser…
Et ouaiiiiiis les potes ! Dans la danse, tout le monde ! Comme ça !
La Estrella del Desello avec Eulalio González El Piporro.
La chanson apparaît aussi, en version plus courte, dans le film La Nave de los monstruos
(1959, de Rogelio A. González). Elle n’a rien d’euzèdélène, je la mets juste parce qu’elle est chouette,
et pour saluer les compas du Nord, et qu’ils et elles ne perdent pas le moral,
même loin, nous irons les voir. Comme ça !
La Despedida avec Manu Chao et Radio Bemba,
dans une communauté indigène zapatiste.
Brigadistak avec Fermín Muguruza.
Dans la lutte contre le Pouvoir, il n’y a pas de frontières !
Source, La voie du jaguar
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