29 avril 2013

Socialistes, rompez les rangs !


Letang-moderne, le blog d'Alain Bousquet | Dimanche 28 avril 2013

Parfois, un fou, comme hier, s’éprend de la tentation de l’élévation. Parfois un homme, une femme, parfois plusieurs, ensemble s’emballent, s’engouent et se surprennent ébaubis à réfléchir !

Il faut bien de la force et du courage pour s’extraire au-dessus des vapeurs glauques qui s’étendent muettes et opaques dans ce lieu où jadis le socialisme brillait comme un feu lointain mais clair et qui désormais obstruent l’horizon de leurs miasmes convenus.

La « merkellose » qui règne sur le marais est une maladie de la volonté ! Elle déforme la vue, embouche l’ouïe, insensibilise le touché ! En ce lieu les pauvres scrofuleux ne voient rien, n’entendent rien, ne perçoivent rien des vastes chagrins et des lourds ennuis qui envahissent le peuple du dehors !

Alors parfois, un illuminé, s’élance et de son aile atrophiée, tente de se jeter vers les champs lumineux qui lui parviennent du l’extérieur !

Enhardi du tumulte que font ceux qui résistent, il ose une pensée ! Il tente un raisonnement, il dessine un plan, une visée, il propose un objectif pour s’extraire du marasme, se libérer de la moite apathie, s’arracher de la faillite en cours !

Cette aile qui bouge encore, c’est la gauche. L’aile gauche du parti solférinien, atrophiée certes, le muscle bien maigre, et la chair encore bleue des coups de bâtons qu’elle reçoit, elle bouge encore et quand comme hier elle rassemble sa force, s’arme de courage et de conscience, elle réussit presque.

« Affronter démocratiquement la droite européenne, c’est se confronter politiquement à la droite allemande »

Que de d’audace !

Quel toupet ! D’où vous vient cette bravoure, ce courage, ce cran ? Quelle hardiesse, quelle impudence ! Une telle fermeté vis-à-vis de la droite confine à l’effronterie….Fou ! Que vous êtes de sombrer mabouls et paranoïaques dans le discours simpliste du populisme rampant ! Discours absurde et chimérique, bientôt vous seriez capable de parler dru et cru !

Oser affronter la droite européenne, c’est remettre l’ensemble de l’ouvrage sur l’établi, c’est admettre que la construction européenne au service des rentiers est une menace pour la monnaie commune, comme le dit Gérard Filoche l’euro qui a été sauvé 13 fois en 3 ans est à la merci du premier spéculateur, il faut vite refonder ses règles de fonctionnement !

Oser affronter la droite européenne, c’est admettre que les reformes imposée par Angéla Merkel sur la « gouvernance européenne » sont autant de reculs démocratiques qui privent les représentations nationales de leurs plus importantes prérogatives !

 
Oser affronter la droite européenne, c’est combattre ce qui nous est présenté comme des plans de sauvetage et qui ne sont que des corsets de souffrances agrafés à la couenne des peuples pour renflouer les bénéfices des banques et des banksters !

Oser affronter la droite européenne, c’est rompre de suite avec le TSCG, et redonner au peuple son vote, sa parole.

Oser affronter la droite européenne
, c’est admettre une bonne fois pour toute que les 21 millions de chômeurs de la zone euros, les 35 millions de pauvres ne paieront pas, ne paieront jamais la dette ! Leur dette !

Oser affronter la droite européenne c’est rompre avec le discours sur la modération des salaires, et l’allongement du temps de travail .C’est mettre en œuvre une politique qui garantit les retraites, la sécurité de l’emploi, la sécurité sociale, la fonction publique, les entreprises publiques. Bref c’est faire la guerre à la finance qui engloutit dans ses vases tous les acquis sociaux pour rembourser la soi-disant dette publique !

Voilà ce que veulent dire les mots que vous aviez osé poser sur texte solférinien ! À la lecture de ceux-ci, Ayrault surgit…

Deux heures plus tard ils disparaissent du texte ! Un communiqué AFP est envoyé : C’est à la demande du Premier ministre que les passages inappropriés à l’égard de l’Allemagne et d’Angela Merkel ont été supprimés du projet du PS vendredi après-midi».

Dans la brume épaisse et poisseuse de Solférino, une silhouette décharnée de ce qu’elle fut, une ombre incertaine et fuyante envoie à son tour un message : « c’est d’un commun accord que nous avons modifié le texte » signé Harlem Désir (!!!)

Amis et camarades, rassemblez les forces qui vous restent ! Envolez-vous loin de ce marécage bourbeux, chassez ce limon mauvais qui cloue vos semelles, osez la lumière du dehors !

Socialistes rompez les rangs !


28 avril 2013

Une petite crapulerie de Jacques Attali



Le Grand Soir | Par Bernard GENSANE | 26 avril 2013

Jeudi 25 avril, l’émission "Des Paroles et des Actes" recevait Jean-Luc Mélenchon. Cette émission est un exploit physique et intellectuel. L’invité doit répondre, deux heures durant, sans jamais faiblir, à un feu roulant de questions posées par des interlocuteurs successifs. Il va de soi que Mélenchon est reçu sur ce plateau de manière moins urbaine que d’autres politiques.

Dès sa prise de parole, le tout petit Pujadas (beaucoup de choses furent petites durant ces deux heures) présenta le co-président du Front de gauche en disant qu’il « éructait ». Ce qui signifiait qu’il renvoyait par la bouche des gaz contenus dans l’estomac (éructer appartient à la même famille que rot). Une personne qui éructe est pour le moins excessive : « Dans ce "oh" éructé du fin fond de la gorge, un monde de haine tenait » (Courteline). Mélenchon ne releva pas l’insulte.

Nous eûmes droit à la médiocrité de Nathalie Saint-Cricq, chef du service politique de France2 (ah, le grotesque de sa séquence people !). Ce cadre important du service public tenta, pendant vingt minutes, de désarçonner Mélenchon à propos de certaines expressions fortes et colorées qu’il affectionne, comme le « coup de balai », qu’il a effectivement utilisé, et le « salopard », prononcé par un de ses camarades et qu’il a assumé. Mélenchon justifia ce terme en expliquant que des ministres européens qui enfoncent le peuple grec dans la misère se conduisent de manière moralement répréhensible (ce qui est le propre du salaud). Il qualifia également son ancien contradicteur Cahuzac de « voyou », qualificatif désormais entré dans la doxa. Le bouillonnement intérieur de Saint-Cricq exsudait de la haine.

Nous eûmes droit au questionnement obsessionnel (« je vous pose simplement la question ») de François Lenglet, rédacteur en chef à France2, ancien des Échos, de La Tribune, de BFM, un « libéral », comme le qualifia justement Mélenchon. Je passe rapidement sur Hélène Jouan, qui resta dans les clous de la joute normale en la matière, et sur Benoît Apparu qui, comme son maître Alain Juppé, est, en politique du moins, un artiste de la psychorigidité.

J’en viens à Attali. Il se dirigea lentement vers son siège et s’adressa de manière très courtoise à son contradicteur. Je cite de mémoire : « J’ai beaucoup de respect pour votre action et votre pensée ; je vous rejoins parfois ; nous allons dialoguer à un certain niveau. » Tout cela accompagné de regards par en-dessous, doucereux. Mélenchon – ce qui m’étonna car Attali est coutumier du fait – ne flaira pas le coup de poignard dans le dos que l’ancien conseiller de Mitterrand prépara pendant vingt minutes. À la fin d’un échange sans concessions mais correct, Attali quitta la table du débat sur un « Vous allez faire de la France la Corée du Nord ».

Attali affectionne cette image grossière. Outre qu’elle révèle à quel point il est un bien petit homme (je n’aurai pas la cruauté de rappeler les accusations de plagiat portées à son encontre), elle montre qu’il fait preuve en l’occurrence de la plus parfaite hypocrisie. Politiquement, ni même intellectuellement, il ne croit pas une seconde à cette assertion. Il s’agit pour lui de faire frissonner Neuilly, son monde. Accessoirement de tenter de déstabiliser son adversaire. Comme Mélenchon est l’un des rares hommes politiques français capables de développer une pensée politique globale en contradiction avec celle du capitalisme financier, il est nécessaire pour un homme comme Attali de lui envoyer son mépris. Ce faisant, il dit aux siens : « Ne vous en faites pas : cet individu et ses idées relèvent de l’aberration, de la camisole de force. Faisons mumuse en lui accordant la grâce d’un dialogue mais rappelons-lui qu’il est dans le délire. »

Comme cela échappa à Hélène Jouan, Mélenchon, pour tous ces suppôts du système, c’est « la rue ».

Bernard Gensane


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Revoir la vidéo de "des paroles et des actes"

26 avril 2013

Les petits jardins bio peuvent nourrir le Monde



L'Humanosphère | 10 avril 2013
 

La preuve que les petits jardins bio peuvent nourrir le Monde !


PENTAX ImageAgriculture – Russie: Beaucoup ont dit que le bio ne pourrait pas nourrir le monde et à cette assertion… le peuple russe répond par les faits et par les chiffres que ce n’est pas vrai!

Alors que les familles russes qui ont participé à l’expérience vivent dans une région où la période de croissance est courte (110 jours)… sur un total de 8 millions d’hectares de terres cultivées dans des petites datchas… par 16,5 millions de familles russes… l’agriculture des ménages privés a produit :

38% de la production agricole totale de la Russie
41% de l’élevage
82% de miel
79% des bovins vendus
65% des ovins et des caprins vendus
59% du lait
31% de la volaille vendue
28% des œufs
91% des pommes de terre
76% des légumes
79% des fruits

A savoir : il y a 122 millions d’hectares cultivables en Russie.. (20 millions d’hectares représentent les pelouses des USA).

Les chiffres datent de 1999 mais il faut savoir que la démographie est moindre aujourd’hui qu’à l’époque (preuve ici).

Voilà… une bonne politique de régulation des naissances, une formidable solidarité sociale, un petit pas fait par chaque colibri que nous sommes et nous pourrions TOUS vivre heureux sur notre belle planète.

Certains y travaillent déjà tous les jours! Courage les gens!

————————–

En savoir plus; CLic

Source, Clic

24 avril 2013

La guerre atomique d'Obama

Nouvelles bombes nucléaires étasuniennes en Europe pour les F-35


Par Manlio Dinucci, Tommaso Di Francesco

Edition de mardi 23 avril 2013 de il manifesto

Dans son discours « historique » de Prague en 2009, le président Obama déclarait que les Etats-Unis feront des pas concrets vers un monde sans armes nucléaires, en renforçant le traité de non-prolifération. Mais Obama a maintenant opéré un « virage nucléaire à 180°» : c’est ce qu’écrit le journal britannique The Guardian, en fournissant d’importants détails.


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La BCE a donné pouvoir à la France de battre monnaie !?



Par Le Yéti | Rue 89 | 17 avril 2013


Nouveau : la BCE de Draghi donne pouvoir à la France de battre monnaie

Mais que se passe-t-il ? Voici que notre Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE), vient en catimini, il y a quelques jours, de donner à un pays de la zone euro le droit de battre lui-même monnaie. Et qui plus est de façon quasi « illimitée » (le mot à la mode pour la finance internationale).
Mais attention, pas à Chypre, pas à la Grèce, pas à l’Espagne, pas au Portugal, pas à l’Irlande, pas à l’Italie. Non, à la France. A nous tout seuls ! Et, attention encore, pas dans n’importe quelle monnaie, pas en francs. Non, en euros sonnants et trébuchants (c’est le cas de le dire, comme on va le voir).
Certains observateurs avisés y ont (ironiquement) vu un signe plutôt positif. Paul Krugman, prix Nobel (forcément, un prix Nobel !) :
« La France a de nouveau sa propre monnaie. »
Figurez-vous, je ne suis pas prix Nobel (du moins pas encore), mais je serais presque d’accord avec l’éditorialiste nobelisé du New York Times : enfin un retour aux monnaies nationales dans l’Union européenne !
Sauf que, hum, toujours en euros, pas dans tous les pays membres... Vous seriez aspirant prix Nobel, vous vous demanderiez doctement tout ce que cela cache, n’est-ce pas ?

Les « économistes » entrent en scène

Eh bien, les Nouvelles économiques allemandes – Deutsche Wirtschafts Nachrichten (DWN) – ont, elles, des idées bien plus vicieuses, bien plus perverses sur la question :
« Cette action doit empêcher qu’une banque française ne s’écroule. »
Les DWN indiquent qu’une banque française serait particulièrement dans le collimateur, mais sans que son nom soit officiellement indiqué. Les DWN citent trois banques françaises systémiques (BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole), avec mention particulière pour le Crédit agricole (qui a terminé l’année 2012 dans le rouge).
Quelques économistes de forums ont au contraire voulu y voir un camouflet... pour « les tenants de la sortie de l’euro » :
« Leur principal argument [celui des europhobes, ndlr] s’effondre : la BCE se comporte comme la BdF [Banque de France] et on peut maintenant jouer sur la monnaie sans qu’en plus cela entraine forcément une dévaluation. »
Bon, ok, façon très originale de voir (ces savants tout de même !). Mais donner tout pouvoir monétaire apparent à un pays membre contredit pourtant sérieusement les règlements européens. Et si une institution comme la BCE viole ainsi ses propres prérogatives, c’est qu’il y a forcément anguille tortueuse sous roche.

L’offense du Sud à l’Allemagne

Un petit péril en la demeure à propos de la défaillance prévisible d’une banque française systémique, par exemple ? Une urgence incontinente à agir séance tenante ? Et empêcher en passant l’Allemagne de mettre son nez dans le sauvetage d’un nouveau coq boiteux de cette maudite zone pour laquelle tout irait si magnifiquement bien sans toutes ces fichues emmerdes ?
C’est en tout cas ce qu’insinuent méchamment et sans détour nos DWN qui dénoncent un complot (contraint et forcé par leur triste état) des pays éclopés du Sud contre l’impuissante Allemagne :
« Il se développe en France, sous les radars, une gigantesque bulle financière. L’Allemagne doit, impuissante, assister à ce qui se produit. Le chef de la Bundesbank, Jens Weidmann, peut tenir à ce sujet des prêches dominicaux. C’est tout. Cette action montre que la fraction Sud, dans les coulisses de la BCE a déjà largement pris le contrôle sur la structure de l’Europe. »
Autrement dit, dans le sauve-qui-peut général, un meurtrier coup de canif vient d’être porté à l’intégrité de la monnaie unique. Mais chut, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes européens unis possible. Et qui diantre ose ici parler de fébrilité et de panique ambiantes ?


Chaîne humaine à Golfech 29 avril


Du jeudi 26 au dimanche 29 avril 2012 : Tchernobyl, Fukushima : plus jamais ça !
Participez aux journées d’actions internationales pour la sortie du nucléaire.
Formons des chaînes humaines locales pour sortir du nucléaire.

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Festival Le cul dans l'herbe, les 18 et 19 mai




Cette année le festival aura lieu le 18 mai au soir


avec une conférence de Franck LEPAGE et


le 19 mai (toute la journée)2013 à Francoulès



Voir le programme sur sur le site du festival...

23 avril 2013

Déclaration du NPA à propos des manifestations du 1er et du 5 mai


 
Le NPA appelle à manifester le 1er mai et le 5 mai. La crise économique, l'offensive du gouvernement et du patronat contre le monde du travail, ainsi que le séisme politique provoqué par les aveux de Jérôme Cahuzac, nécessitent une riposte sur le terrain social et politique. La stupéfaction provoquée par les mensonges arrogants de Jérôme Cahuzac cède la place à une légitime colère, à une révolte. L'évidente complaisance de François Hollande, du gouvernement et du Parti socialiste vis-à-vis de ce sinistre personnage choque à juste titre. Comment ces gens-là osent-ils, avec autant de morgue et de culot, se faire les champions de l'austérité ?

Le plus scandaleux mensonge de Cahuzac est bien de vouloir convaincre les salariés et les classes populaires que l'austérité est nécessaire pour sortir de la crise.

C'est le même mensonge qui soude les députés du PS votant la « flexisécurité » qui donne de nouveaux pouvoirs au patronat pour disposer des salariés comme ils l'entendent, en fonction de leurs seuls besoins et intérêts, en invoquant la compétitivité. Qui soude aussi ceux de l'UMP qui ont laissé faire le PS en s’abstenant, après avoir, sous Sarkozy, participé à la même politique dictée par le Medef. 

21 avril 2013

Corée La guerre "inconnue"

Picasso - Massacre en Corée - 1951


Le Monde diplomatique | Décembre 2004

Quand les Etats-Unis détruisaient un pays pour le sauver

Mémoires de feu en Corée du Nord

par Bruce Cumings, décembre 2004
     
Plutôt que d'une guerre « oubliée », mieux vaudrait parler, s'agissant de la guerre de Corée (1950-1953), d'une guerre inconnue. L'effet incroyablement destructeur des campagnes aériennes américaines contre la Corée du Nord – qui allèrent du largage continu et à grande échelle de bombes incendiaires (essentiellement au napalm) aux menaces de recours aux armes nucléaires et chimiques et à la destruction de gigantesques barrages nord-coréens dans la phase finale de la guerre – est indélébile. Ces faits sont toutefois peu connus, même des historiens, et les analyses de la presse sur le problème nucléaire nord-coréen ces dix dernières années n'en font jamais fait état.


    La guerre de Corée passe pour avoir été limitée, mais elle ressembla fort à la guerre aérienne contre le Japon impérial pendant la seconde guerre mondiale, et fut souvent menée par les mêmes responsables militaires américains. Si les attaques d'Hiroshima et de Nagasaki ont fait l'objet de nombreuses analyses, les bombardements incendiaires contre les villes japonaises et coréennes ont reçu beaucoup moins d'attention. Quant aux stratégies nucléaire et aérienne de Washington en Asie du Nord-Est après la guerre de Corée, elles sont encore moins bien comprises, alors que ces stratégies ont défini les choix nord-coréens et demeurent un facteur-clé dans l'élaboration de la stratégie américaine en matière de sécurité nationale. (...)


    Le napalm fut inventé à la fin de la seconde guerre mondiale. Son utilisation provoqua un débat majeur pendant la guerre du Vietnam, attisé par des photos insoutenables d'enfants qui couraient nus sur les routes, leur peau partant en lambeaux... Une quantité encore plus grande de napalm fut néanmoins larguée sur la Corée, dont l'effet fut beaucoup plus dévastateur, car la République populaire démocratique de Corée (RPDC) comptait bien plus de villes peuplées que le Nord-Vietnam. En 2003, j'ai participé à une conférence aux côtés d'anciens combattants américains de la guerre de Corée. Lors d'une discussion à propos du napalm, un survivant de la bataille du Réservoir de Changjin (Chosin, en japonais), qui avait perdu un œil et une partie de la jambe, affirma que cette arme était bel et bien ignoble, mais qu'elle « tombait sur les bonnes personnes ».

    Les bonnes personnes ? Comme lorsqu'un bombardement toucha par erreur une douzaine de soldats américains : « Tout autour de moi, les hommes étaient brûlés. Ils se roulaient dans la neige. Des hommes que je connaissais, avec qui j'avais marché et combattu, me suppliaient de leur tirer dessus... C'était terrible. Quand le napalm avait complètement brûlé la peau, elle se détachait en lambeaux du visage, des bras, des jambes... comme des chips de pommes de terre frites. »

    Un peu plus tard, George Barrett, du New York Times, découvrit un « tribut macabre à la totalité de la guerre moderne » dans un village au nord d'Anyang (en Corée du Sud) : « Les habitants de tout le village et dans les champs environnants furent tués et conservèrent exactement l'attitude qu'ils avaient lorsqu'ils furent frappés par le napalm : un homme s'apprêtait à monter sur sa bicyclette, une cinquantaine d'enfants jouaient dans un orphelinat, une mère de famille étrangement intacte tenait dans la main une page du catalogue Sears-Roebuck où était cochée la commande no 3811294 pour une “ravissante liseuse couleur corail”. » Dean Acheson, secrétaire d'Etat, voulait que ce genre de « reportage à sensation » soit signalé à la censure afin qu'on puisse y mettre un terme.

    L'un des premiers ordres d'incendier des villes et des villages que j'ai trouvés dans les archives fut donné dans l'extrême sud-est de la Corée, pendant que des combats violents se déroulaient le long du périmètre de Pusan, début août 1950, alors que des milliers de guérilleros harcelaient les soldats américains. Le 6 août 1950, un officier américain donna l'ordre à l'armée de l'air « que soient oblitérées les villes suivantes » : Chongsong, Chinbo et Kusu-Dong. Des bombardiers stratégiques B-29 furent également mis à contribution pour des bombardements tactiques. Le 16 août, cinq formations de B-29 frappèrent une zone rectangulaire près du front qui comptait un grand nombre de villes et de villages, et créèrent un océan de feu en larguant des centaines de tonnes de napalm. Un ordre semblable fut émis le 20 août. Et le 26 août, on trouve dans ces mêmes archives la simple mention : « Onze villages incendiés ».

    Les pilotes avaient ordre de frapper les cibles qu'ils pouvaient discerner pour éviter de frapper des civils, mais ils bombardaient souvent des centres de population importants identifiés par radar, ou larguaient d'énormes quantités de napalm sur des objectifs secondaires lorsque la cible principale ne pouvait être atteinte. La ville industrielle de Hungnam fut la cible d'une attaque majeure le 31 juillet 1950, au cours de laquelle 500 tonnes de bombes furent lâchées à travers les nuages. Les flammes s'élevèrent jusqu'à une centaine de mètres. L'armée américaine largua 625 tonnes de bombes sur la Corée du Nord le 12 août, un tonnage qui aurait requis une flotte de 250 B-17 pendant la seconde guerre mondiale. Fin août, les formations de B-29 déversaient 800 tonnes de bombes par jour sur le Nord. Ce tonnage consistait en grande partie en napalm pur. De juin à fin octobre 1950, les B-29 déversèrent 3,2 millions de litres de napalm.

    Au sein de l'armée de l'air américaine, certains se délectaient des vertus de cette arme relativement nouvelle, introduite à la fin de la précédente guerre, se riant des protestations communistes et fourvoyant la presse en parlant de « bombardements de précision ». Les civils, aimaient-ils à prétendre, étaient prévenus de l'arrivée des bombardiers par des tracts, alors que tous les pilotes savaient que ces tracts n'avaient aucun effet. Cela n'était qu'un prélude à la destruction de la plupart des villes et villages nord-coréens qui allait suivre l'entrée de la Chine dans la guerre.

Larguer trente bombes atomiques ?

    L'entrée des Chinois dans le conflit provoqua une escalade immédiate de la campagne aérienne. A compter du début novembre 1950, le général MacArthur ordonna que la zone située entre le front et la frontière chinoise soit transformée en désert, que l'aviation détruise tous les « équipements, usines, villes et villages » sur des milliers de kilomètres carrés du territoire nord-coréen. Comme le rapporta un attaché militaire britannique auprès du quartier général de MacArthur, le général américain donna l'ordre de « détruire tous les moyens de communication, tous les équipements, usines, villes et villages » à l'exception des barrages de Najin, près de la frontière soviétique et de Yalu (épargnés pour ne pas provoquer Moscou et Pékin). « Cette destruction [devait] débuter à la frontière mandchoue et continuer vers le sud. » Le 8 novembre 1950, 79 B-29 larguaient 550 tonnes de bombes incendiaires sur Sinuiju, « rayant de la carte ». Une semaine plus tard, un déluge de napalm s'abattait sur Hoeryong « dans le but de liquider l'endroit ». Le 25 novembre, « une grande partie de la région du Nord-Ouest entre le Yalu et les lignes ennemies plus au sud (...) est plus ou moins en feu ». La zone allait bientôt devenir une « étendue déserte de terre brûlée ».

    Tout cela se passait avant la grande offensive sino-coréenne qui chassa les forces de l'ONU du nord de la Corée. Au début de l'attaque, les 14 et 15 décembre, l'aviation américaine lâcha au-dessus de Pyongyang 700 bombes de 500 livres, du napalm déversé par des avions de combat Mustang, et 175 tonnes de bombes de démolition à retardement qui atterrirent avec un bruit sourd et explosèrent ensuite, quand les gens tentèrent de sauver les morts des brasiers allumés par le napalm. Début janvier, le général Ridgway ordonna de nouveau à l'aviation de frapper la capitale Pyongyang « dans le but de détruire la ville par le feu à l'aide de bombes incendiaires » (objectif qui fut accompli en deux temps, les 3 et 5 janvier 1951). A mesure que les Américains se retiraient au sud du 30e parallèle, la politique incendiaire de la terre brûlée se poursuivit : Uijongbu, Wonju et d'autres petites villes du Sud, dont l'ennemi se rapprochait, furent la proie des flammes.

    L'aviation militaire tenta aussi de décapiter la direction nord-coréenne. Pendant la guerre en Irak, en mars 2003, le monde a appris l'existence de la bombe surnommée « MOAB » ( Mother of all bombs, Mère de toutes les bombes), pesant 21 500 livres et d'une capacité explosive de 18 000 livres de TNT. Newsweek en publia une photo en couverture, sous le titre « Pourquoi l'Amérique fait-elle peur au monde ? ». Au cours de l'hiver 1950-1951, Kim Il-sung et ses alliés les plus proches étaient revenus à leur point de départ des années 1930 et se terraient dans de profonds bunkers à Kanggye, près de la frontière mandchoue. Après trois mois de vaines recherches à la suite du débarquement d'Inch'on, les B-29 larguèrent des bombes « Tarzan » sur Kanggye. Il s'agissait d'une bombe nouvelle, énorme, de 12 000 livres, jamais utilisée auparavant. Mais ce n'était encore qu'un pétard à côté de l'arme incendiaire ultime, la bombe atomique.

    Le 9 juillet 1950, deux semaines seulement après le début de la guerre, le général MacArthur envoya au général Ridgway un « message urgent » qui incita les chefs d'état-major (CEM) « à examiner s'il fallait ou non donner des bombes A à MacArthur ». Le général Charles Bolte, chef des opérations, fut chargé de discuter avec MacArthur de l'utilisation de bombes atomiques « en soutien direct aux combats terrestres ». Bolte estimait qu'on pouvait réserver de 10 à 20 bombes au théâtre coréen sans que les capacités militaires globales des Etats-Unis s'en trouvent affectées « outre mesure ». MacArthur suggéra à Bolte une utilisation tactique des armes atomiques et lui donna un aperçu des ambitions extraordinaires qu'il nourrissait dans le cadre de la guerre, notamment l'occupation du Nord et une riposte à une potentielle intervention chinoise ou soviétique comme suit : « Je les isolerai en Corée du Nord. En Corée, je vois un cul-de-sac. Les seuls passages en provenance de Mandchourie et de Vladivostok comportent de nombreux tunnels et ponts. Je vois là une occasion unique d'utiliser la bombe atomique, pour frapper un coup qui barrerait la route et demanderait un travail de réparation de six mois. »

    A ce stade de la guerre, toutefois, les chefs d'état-major rejetèrent l'usage de la bombe car les cibles suffisamment importantes pour nécessiter des armes nucléaires manquaient, ils redoutaient les réactions de l'opinion mondiale cinq ans après Hiroshima et ils s'attendaient que le cours de la guerre soit renversé par des moyens militaires classiques. Le calcul ne fut plus le même lorsque d'importants contingents de soldatsPlutôt que d'une guerre « oubliée », mieux vaudrait parler, s'agissant de la guerre de Corée (1950-1953), d'une guerre inconnue. L'effet incroyablement destructeur des campagnes aériennes américaines contre la Corée du Nord – qui allèrent du largage continu et à grande échelle de bombes incendiaires (essentiellement au napalm) aux menaces de recours aux armes nucléaires et chimiques et à la destruction de gigantesques barrages nord-coréens dans la phase finale de la guerre – est indélébile. Ces faits sont toutefois peu connus, même des historiens, et les analyses de la presse sur le problème nucléaire nord-coréen ces dix dernières années n'en font jamais fait état.

    La guerre de Corée passe pour avoir été limitée, mais elle ressembla fort à la guerre aérienne contre le Japon impérial pendant la seconde guerre mondiale, et fut souvent menée par les mêmes responsables militaires américains. Si les attaques d'Hiroshima et de Nagasaki ont fait l'objet de nombreuses analyses, les bombardements incendiaires contre les villes japonaises et coréennes ont reçu beaucoup moins d'attention. Quant aux stratégies nucléaire et aérienne de Washington en Asie du Nord-Est après la guerre de Corée, elles sont encore moins bien comprises, alors que ces stratégies ont défini les choix nord-coréens et demeurent un facteur-clé dans l'élaboration de la stratégie américaine en matière de sécurité nationale. (...)



    Le napalm fut inventé à la fin de la seconde guerre mondiale. Son utilisation provoqua un débat majeur pendant la guerre du Vietnam, attisé par des photos insoutenables d'enfants qui couraient nus sur les routes, leur peau partant en lambeaux... Une quantité encore plus grande de napalm fut néanmoins larguée sur la Corée, dont l'effet fut beaucoup plus dévastateur, car la République populaire démocratique de Corée (RPDC) comptait bien plus de villes peuplées que le Nord-Vietnam. En 2003, j'ai participé à une conférence aux côtés d'anciens combattants américains de la guerre de Corée. Lors d'une discussion à propos du napalm, un survivant de la bataille du Réservoir de Changjin (Chosin, en japonais), qui avait perdu un œil et une partie de la jambe, affirma que cette arme était bel et bien ignoble, mais qu'elle « tombait sur les bonnes personnes ».

    Les bonnes personnes ? Comme lorsqu'un bombardement toucha par erreur une douzaine de soldats américains : « Tout autour de moi, les hommes étaient brûlés. Ils se roulaient dans la neige. Des hommes que je connaissais, avec qui j'avais marché et combattu, me suppliaient de leur tirer dessus... C'était terrible. Quand le napalm avait complètement brûlé la peau, elle se détachait en lambeaux du visage, des bras, des jambes... comme des chips de pommes de terre frites. »

    Un peu plus tard, George Barrett, du New York Times, découvrit un « tribut macabre à la totalité de la guerre moderne » dans un village au nord d'Anyang (en Corée du Sud) : « Les habitants de tout le village et dans les champs environnants furent tués et conservèrent exactement l'attitude qu'ils avaient lorsqu'ils furent frappés par le napalm : un homme s'apprêtait à monter sur sa bicyclette, une cinquantaine d'enfants jouaient dans un orphelinat, une mère de famille étrangement intacte tenait dans la main une page du catalogue Sears-Roebuck où était cochée la commande no 3811294 pour une “ravissante liseuse couleur corail”. » Dean Acheson, secrétaire d'Etat, voulait que ce genre de « reportage à sensation » soit signalé à la censure afin qu'on puisse y mettre un terme.

    L'un des premiers ordres d'incendier des villes et des villages que j'ai trouvés dans les archives fut donné dans l'extrême sud-est de la Corée, pendant que des combats violents se déroulaient le long du périmètre de Pusan, début août 1950, alors que des milliers de guérilleros harcelaient les soldats américains. Le 6 août 1950, un officier américain donna l'ordre à l'armée de l'air « que soient oblitérées les villes suivantes » : Chongsong, Chinbo et Kusu-Dong. Des bombardiers stratégiques B-29 furent également mis à contribution pour des bombardements tactiques. Le 16 août, cinq formations de B-29 frappèrent une zone rectangulaire près du front qui comptait un grand nombre de villes et de villages, et créèrent un océan de feu en larguant des centaines de tonnes de napalm. Un ordre semblable fut émis le 20 août. Et le 26 août, on trouve dans ces mêmes archives la simple mention : « Onze villages incendiés ».

    Les pilotes avaient ordre de frapper les cibles qu'ils pouvaient discerner pour éviter de frapper des civils, mais ils bombardaient souvent des centres de population importants identifiés par radar, ou larguaient d'énormes quantités de napalm sur des objectifs secondaires lorsque la cible principale ne pouvait être atteinte. La ville industrielle de Hungnam fut la cible d'une attaque majeure le 31 juillet 1950, au cours de laquelle 500 tonnes de bombes furent lâchées à travers les nuages. Les flammes s'élevèrent jusqu'à une centaine de mètres. L'armée américaine largua 625 tonnes de bombes sur la Corée du Nord le 12 août, un tonnage qui aurait requis une flotte de 250 B-17 pendant la seconde guerre mondiale. Fin août, les formations de B-29 déversaient 800 tonnes de bombes par jour sur le Nord. Ce tonnage consistait en grande partie en napalm pur. De juin à fin octobre 1950, les B-29 déversèrent 3,2 millions de litres de napalm.

    Au sein de l'armée de l'air américaine, certains se délectaient des vertus de cette arme relativement nouvelle, introduite à la fin de la précédente guerre, se riant des protestations communistes et fourvoyant la presse en parlant de « bombardements de précision ». Les civils, aimaient-ils à prétendre, étaient prévenus de l'arrivée des bombardiers par des tracts, alors que tous les pilotes savaient que ces tracts n'avaient aucun effet. Cela n'était qu'un prélude à la destruction de la plupart des villes et villages nord-coréens qui allait suivre l'entrée de la Chine dans la guerre. chinois entrèrent en guerre, en octobre et novembre 1950.

    Lors d'une célèbre conférence de presse, le 30 novembre, le président Truman agita la menace de la bombe atomique. Ce n'était pas une bourde comme on le supposa alors. Le même jour, le général de l'armée de l'air Stratemeyer envoya l'ordre au général Hoyt Vandenberg de placer le commandement stratégique aérien en alerte « afin qu'il soit prêt à envoyer sans retard des formations de bombardiers équipés de bombes moyennes en Extrême-Orient, (...) ce supplément [devant] comprendre des capacités atomiques ». Le général d'aviation Curtis LeMay se souvient à juste titre que les CEM étaient parvenus auparavant à la conclusion que les armes atomiques ne seraient probablement pas employées en Corée, sauf dans le cadre d'une « campagne atomique générale contre la Chine maoïste ». Mais puisque les ordres changeaient en raison de l'entrée en guerre des forces chinoises, LeMay voulait être chargé de la tâche ; il déclara à Stratemeyer que son quartier général était le seul qui possédait l'expérience, la formation technique et « la connaissance intime » des méthodes de largage. L'homme qui dirigea le bombardement incendiaire de Tokyo en mars 1945 était prêt à mettre le cap de nouveau sur l'Extrême-Orient pour diriger les attaques. Washington se souciait peu à l'époque de savoir comment Moscou allait réagir car les Américains possédaient au moins 450 bombes atomiques tandis que les Soviétiques n'en avaient que 25.

    Peu de temps après, le 9 décembre, MacArthur fit savoir qu'il voulait un pouvoir discrétionnaire concernant l'utilisation des armes atomiques sur le théâtre coréen, et, le 24 décembre, il soumit une « liste de cibles devant retarder l'avancée de l'ennemi » pour lesquelles il disait avoir besoin de 26 bombes atomiques. Il demandait en outre que 4 bombes soient larguées sur les « forces d'invasion » et 4 autres sur les « concentrations ennemies cruciales de moyens aériens ».


    Dans des interviews parues après sa mort, MacArthur affirmait avoir un plan permettant de remporter la guerre en dix jours : « J'aurais largué une trentaine de bombes atomiques (...) en mettant le paquet le long de la frontière avec la Mandchourie. » Il aurait ensuite amené 500 000 soldats de la Chine nationaliste au Yalu, puis aurait « répandu derrière nous, de la mer du Japon à la mer Jaune, une ceinture de cobalt radioactif (...) dont la durée de vie active se situe entre soixante et cent vingt années. Pendant soixante ans au moins, il n'aurait pas pu y avoir d'invasion terrestre de la Corée par le nord ». Il avait la certitude que les Russes n'auraient pas bougé devant cette stratégie de l'extrême : « Mon plan était simple comme bonjour. »

    La radioactivité du cobalt 60 est 320 fois plus élevée que celle du radium. Selon l'historien Carroll Quigley, une bombe H de 400 tonnes au cobalt pourrait détruire toute vie animale sur terre. Les propos bellicistes de MacArthur paraissent insensés, mais il n'était pas le seul à penser de la sorte. Avant l'offensive sino-coréenne, un comité dépendant des chefs d'état-major avait déclaré que les bombes atomiques pourraient s'avérer être le « facteur décisif » qui stopperait l'avancée chinoise en Corée. Au départ, on envisageait éventuellement leur utilisation dans « un cordon sanitaire [pouvant] être établi par l'ONU suivant une bande située en Mandchourie juste au nord de la frontière coréenne ».


 La Chine en ligne de mire

    Quelques mois plus tard, le député Albert Gore (le père d'Al Gore, candidat démocrate malheureux en 2000), qui s'opposa par la suite à la guerre du Vietnam, déplorait que « la Corée [fasse] détruise peu à peu la virilité américaine » et suggérait de mettre fin à la guerre par « quelque chose de cataclysmique », à savoir une ceinture radioactive qui diviserait la péninsule coréenne en deux de façon permanente. Bien que le général Ridgway n'ait pas parlé de bombe au cobalt, après avoir succédé à MacArthur en tant que commandant américain en Corée, il renouvela en mai 1951 la demande formulée par son prédécesseur le 24 décembre, réclamant cette fois 38 bombes atomiques. Cette demande ne fut pas acceptée.

    Début avril 1951, les Etats-Unis furent à deux doigts d'utiliser des armes atomiques, au moment, précisément, où Truman révoquait MacArthur. Si les informations concernant cet événement sont encore en grande partie classées secrètes, il est désormais clair que Truman ne destitua pas MacArthur uniquement en raison de son insubordination réitérée, mais parce qu'il voulait un commandant fiable sur le terrain au cas où Washington décide de recourir aux armes atomiques. En d'autres termes, Truman se débarrassa de MacArthur pour garder ouverte sa politique en matière d'armes atomiques. Le 10 mars 1951, après que les Chinois eurent massé de nouvelles forces près de la frontière coréenne et que les Soviétiques eurent stationné 200 bombardiers sur les bases aériennes de Mandchourie (d'où ils pouvaient frapper non seulement la Corée, mais les bases américaines au Japon), MacArthur demanda une « force atomique de type Jour J » afin de conserver la supériorité aérienne sur le théâtre coréen. Le 14 mars, le général Vandenberg écrivait : « Finletter et Lovett alertés sur les discussions atomiques. Je pense que tout est prêt. » Fin mars, Stratemeyer rapporta que les fosses de chargement des bombes atomiques sur la base aérienne de Kadena, à Okinawa, étaient de nouveau opérationnelles. Les bombes y furent transportées en pièces détachées, puis montées sur la base, seul le noyau nucléaire restant à placer. Le 5 avril, les CEM ordonnèrent que des représailles atomiques immédiates soient lancées contre les bases mandchoues si de nouveaux contingents importants de soldats chinois se joignaient aux combats ou, semble-t-il, si des bombardiers étaient déployés de là contre des positions américaines. Le même jour, Gordon Dean, président de la Commission sur l'énergie atomique, prit des dispositions pour faire transférer 9 têtes nucléaires Mark IV au 9e groupe de bombardiers de l'aviation militaire, affecté au transport des bombes atomiques. (...)

    Les chefs d'état-major envisagèrent de nouveau l'emploi des armes nucléaires en juin 1951 – cette fois, du point de vue tactique sur le champ de bataille – et ce fut le cas à maintes autres reprises jusqu'en 1953. Robert Oppenheimer, l'ancien directeur du Projet Manhattan, travailla sur le Projet Vista, destiné à évaluer la faisabilité de l'usage tactique des armes atomiques. Au début de 1951, un jeune homme du nom de Samuel Cohen, qui effectuait une mission secrète pour le département de la défense, étudia les batailles ayant conduit à la seconde prise de Séoul et en conclut qu'il devait exister un moyen de détruire l'ennemi sans détruire la ville. Il allait devenir le père de la bombe à neutrons.


 Des milliers de villages anéantis

    Le projet nucléaire le plus terrifiant des Etats-Unis en Corée fut probablement l'opération Hudson Harbor. Cette opération semble avoir fait partie d'un projet plus vaste portant sur « l'exploitation ouverte par le département de la défense et l'exploitation clandestine par la Central Intelligence Agency, en Corée, de la possibilité d'utiliser les armes nouvelles » (un euphémisme désignant ce qu'on appelle maintenant les armes de destruction massive). (...)

    Sans recourir aux « armes nouvelles », bien que le napalm ait été très nouveau à l'époque, l'offensive aérienne n'en a pas moins rasé la Corée du Nord et tué des millions de civils avant la fin de la guerre. Pendant trois années, les Nord-Coréens se sont trouvés face à la menace quotidienne d'être brûlés par le napalm : « On ne pouvait pas y échapper », m'a confié l'un eux en 1981. En 1952, pratiquement tout avait été complètement rasé dans le centre et le nord de la Corée. Les survivants vivaient dans des grottes. (...)

    Au cours de la guerre, écrivit Conrad Crane, l'armée de l'air américaine « provoqua une destruction terrible dans toute la Corée du Nord. L'évaluation à l'armistice des dégâts provoqués par les bombardements révéla que sur les 22 villes principales du pays, 18 avaient été au moins à moitié anéanties. » Il ressortait d'un tableau établi par l'auteur que les grandes villes industrielles de Hamhung et de Hungnam avaient été détruites à 80 %-85 %, Sariwon à 95 %, Sinanju à 100 %, le port de Chinnamp'o à 80 % et Pyongyang à 75 %. Un journaliste britannique décrivit l'un des milliers de villages anéantis comme « un monticule étendu de cendres violettes ». Le général William Dean, qui fut capturé après la bataille de Taejon, en juillet 1950, et emmené au Nord, déclara par la suite qu'il ne restait de la plupart des villes et des villages qu'il vit que « des gravats ou des ruines couvertes de neige ». Tous les Coréens qu'il rencontra, ou presque, avaient perdu un parent dans un bombardement. Winston Churchill, vers la fin de la guerre, s'émut et déclara à Washington que, lorsque le napalm fut inventé à la fin de la seconde guerre mondiale, personne n'imaginait qu'on en « aspergerait » toute une population civile.

    Telle fut la « guerre limitée » livrée en Corée. En guise d'épitaphe à cette entreprise aérienne effrénée, citons le point de vue de son architecte, le général Curtis LeMay, qui déclara après le début de la guerre : « Nous avons en quelque sorte glissé un mot sous la porte du Pentagone disant : “Laissez-nous aller là-bas (...) incendier cinq des plus grandes villes de Corée du Nord – elles ne sont pas très grandes – ça devrait régler les choses.” Eh bien, on nous a répondu par des cris – “Vous allez tuer de nombreux civils”, et “c'est trop horrible”. Pourtant, en trois ans (...), nous avons incendié toutes (sic) les villes en Corée du Nord de même qu'en Corée du Sud (...). Sur trois ans, on arrive à le faire passer, mais tuer d'un coup quelques personnes pour régler le problème, beaucoup ne peuvent pas l'encaisser. »

    La Corée du Nord tenterait, sans raison, de s'équiper en armes de destruction massive, tandis que l'opposition de Washington à cette stratégie relèverait de l'innocence originelle. Pourtant, depuis les années 1940, les Etats-Unis ont eux-mêmes utilisé ou menacé d'utiliser ces armes en Asie du Nord-Est. Ils sont la seule puissance à avoir eu recours à la bombe atomique, et leur dissuasion repose sur la menace de les employer de nouveau en Corée.
Auteur: Bruce Cumings 
http://www.monde-diplomatique.fr/2004/12/CUMINGS/11732

Quand l'ASN désinforme sur Fukushima et le nucléaire



Blog de Fukushima | 19 avril 2013

Selon Pierre-Franck Chevet, président de l’ASN, Fukushima est classé au niveau 6 sur l’échelle internationale INES


Heureusement j’étais assis quand j’ai entendu à la radio le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (l’ASN), Pierre Franck Chevet, annoncer sans être contredit que l’accident de Fukushima avait été classé au niveau 6 de l’échelle internationale INES !

Effectivement l’ASN s’était empressée le 15 mars 2011 de classer l’évènement au niveau 6, alors même que des explosions et des incendies se produisaient encore dans les bâtiments réacteurs 2 et 4. Mais un mois plus tard, l’accident avait été reclassé au niveau 7 par les autorités japonaises, ce que reporte le propre site de l’ASN ou celui de l’IRSN. Pierre-Franck Chevet ne peut pas ne pas en être au courant !

Arriver à un tel point de désinformation au sommet des structures françaises est insupportable. Celui qui a la responsabilité de la sûreté nucléaire en France a été pris en flagrant délit de manipulation de l’opinion sur une chaîne publique nationale. Il participait à l’émission « Le téléphone sonne » (Questions sur l’état de la sureté des installations nucléaires) le 17 avril 2013 sur France Inter, avec son collègue Jacques Repussard, directeur général de l’IRSN.

Tous deux étaient là pour désinformer et minimiser. Mais surtout pour marteler que « L’accident nucléaire est possible en France ». Non pas pour faire peur et faire changer la politique énergétique de la France, mais pour trois raisons évidentes :

- habituer les Français à l’idée d’un accident nucléaire,
- justifier leurs activités de protection de l’industrie nucléaire,
- rendre nécessaire l’augmentation des dépenses de sécurité, donc des propres recettes de leurs organismes.

Ils n’étaient pas vraiment là pour répondre aux questions des auditeurs, lisez plutôt :


Questions d’un auditeur :
- S’il se passe un accident majeur en France, combien de millions de Français seront impactés ?
PAS DE REPONSE

Questions d’un auditeur :
- Quelles sont les mesures que vous pouvez nous conseiller pour protéger nos familles, particulièrement les enfants, en cas d’accident majeur ?
PAS DE REPONSE

Question d’un auditeur :
- Si subitement l’ASN ordonne la fermeture de plusieurs centrales, est-ce que la France peut remplacer au pied levé l’énergie qu’elles produisaient ?
PAS DE REPONSE, sinon un Nième « nous travaillons sur ce scénario »…

(...)

OGM : suicide " collectif " de 1500 fermiers indiens



Agora | Par Mariethé FERRISI




La vérité émerge lentement: un rapport du Ministère (indien) de l’Intérieur sur les morts par suicide, indique que, jusqu’à 2003, environ 100 000 fermiers se sont suicidés en six ans en Inde.Ces dernières semaines, 1500 fermiers se sont suicidés collectivement en Inde, dans la province de Chattisgarh. Un phénomène récurrent, puisque les chiffres officiels font état de 1000 suicides mensuels... depuis plus de quinze ans. En cause, l'endettement des paysans lié à l'achat de semences OGM miraculeuses... qui se révèlent catastrophiques.Depuis le milieu des années 80, l'Inde a accepté d'ouvrir totalement son marché en contrepartie de l'aide du Fonds Monétaire International. Une révolution économique s'en suivit, qui en fit un terrain d'expérimentation mondial en matière agricole. Depuis lors, les paysans sont livrés aux promesses des vendeurs de semences magiques : les rendements devaient être exceptionnels, et les insectes et parasites rangés dans les tiroirs de l'histoire. Les variétés traditionnelles ont même été interdites dans de nombreuses banques de semences gouvernementales. Mais pour toucher le Graal, il fallait débourser 10 fois plus pour la même quantité de semences. Le prix de la gloire. Et les paysans se sont massivement endettés.
 
 
What a wonderfull world (Company)...
Sauf que les semences OGM de coton Bt (de Monsanto, faut-il le préciser) sont tombées malades, infestées par le vers (vorace) de la capsule. Les semenciers avaient juste oublié de préciser que les plantes n'étaient pas résistantes aux maladies locales et qu'il fallait donc épandre des tonnes de pesticides en plus. Ils avaient aussi omis d'indiquer que les variétés en question buvaient deux plus d'eau et dégradaient les sols à grande vitesse. Du coup, les sécheresses ont été amplifiées et les rendements réduits à peau de chagrin. Les paysans se retrouvent à sec, paralysés par leurs dettes et sans le sou pour acheter les semences de l'année suivante, puisque les plantes OGM - dotés d'une technologie révolutionnaire affectueusement nommée " Terminator " - sont calculées pour que les grains ne puissent pas se replanter... D'où de nouvelles dettes. Etc.


Disparition des variétés traditionnelles
" Certains des fermiers qui se sont suicidés avaient réalisé jusqu'à cinquante pulvérisations d'herbicide et de pesticide sur leurs champs de coton, mais cela n'a pas empêché leur récolte de dépérir ", affirme le professeur Nanjundaswamy, fondateur du Mouvement pour la Défense des Fermiers du Karnataka (Karnataka Rajya Ryota Sangha - KRRS) Autre conséquence, l'utilisation de ce coton génétiquement modifié aurait " éliminé par pollinisation nombre de nos plantes indigènes qui possédaient par exemple des qualités de résistance à la sécheresse et à certains parasites propres à l'Inde, résistance que n'ont pas les plantes hybrides " affirme le même spécialiste. Pour les défenseurs des OGM, les vraies raisons de cette catastrophe sont la pauvreté rurale, l’alcoolisme, les sécheresses et le "désespoir agraire "

En 2006, le ministère indien de l'agriculture déclarait que la moitié des foyers paysans étaient endettés. Selon les ONG, le taux de suicide parmi les fermiers pauvres atteint actuellement des records. 150 000 d'entre eux se seraient donnés la mort depuis 1993. Entre 60% et 75% de la population indienne (contre 10% pour la France et 2% pour les États-Unis), qui compte plus d'un milliard d'habitants, vit de l'agriculture, qui représente un quart du Produit intérieur brut indien.

Source: les mots ont un sens
http://www.wikistrike.com/article-suicide-collectif-de-1500-fermiers-indiens-ruines-a-cause-des-ogm-91316545.html
http://www.lesmotsontunsens.com/inde-coton-bt-ogm-resistance-maladie-7281
http://www.mondialisation.ca/PrintArticle.php?articleId=3852

19 avril 2013

Printemps Français: une honte de plus dans un Etat sclérosé!

Béatrice Bourges | SIPA / 20 MINUTES/SIPA

Par Actualutte

Les anti-mariage pour tous tiennent le haut du pavé depuis plusieurs semaines, chacune de leur parole étant reprise par les charognards médiatiques. Faite de haine et d’incompréhension, de rejet et d’ostracisme, leur bave se répand sur les réseaux sociaux, à la télévision, à la radio, dans les journaux.

Et qu’apprend-on de surcroit? Que leur mouvement se fait appeler « le Printemps français » et que comble de l’histoire, c’est une de leur représentante, Béatrice Bourges, qui a déposé la marquage à l’INPI! Un site internet a même été créé, fanfaronnant avec le « On lâche rien » d’HK et les Saltimbank qui ne doivent même pas en revenir!

Le constat est dur: ça fait maintenant deux ans et demi que les « printemps » fleurissent un peu partout dans le monde, à chaque fois pour que cessent la corruption, le népotisme et pour que soient combattus la précarité, la misère, l’isolement. En France, des groupes qui ont permis l’éclosion d’Actualutte, notamment les indignés, participent à cette marche planétaire vers un monde plus juste, plus fraternel. Et c’est l’extrême droite qui s’approprie aujourd’hui le droit de la dissidence et de fait, représentative du Printemps Français! Une honte de plus dans ce pays sclérosé du plus profond de sa chair blanche hétéro. Un affront sans commune mesure avec les peuples des gauches qui luttent quotidiennement pour construire un autre monde. Mais c’est aussi une leçon d’unité qui nous est donnée. Et un signal fort pour les semaines, mois et années à venir: tant qu’ils ne lâcheront rien, on continuera le combat!

Grèce, la fraise au prix du sang



"Notre société émiettée, et sur la voie étroite de l’anthropophagie structurelle et structurante, remplira bientôt tous les critères de l’âge nouveau. C’est ainsi qu’à Manolada dans le Péloponnèse, des immigrés travaillant dans la production de la fraise... décidément de saison, qui ont osé réclamer leurs salaires impayés depuis six moins à leur patron néo-esclavagiste, ont été blessés, dont quatre grièvement. Les faits se sont déroulés mercredi 17 avril au soir, lorsque des hommes armés et chargés de superviser le travail des immigrés, ont ouvert le feu sur ces derniers. Les surveillants, ont utilisé des carabines pour disperser les travailleurs immigrés, deux cent personnes environ ainsi rassemblés réclamant leurs soldes. Temps de crise, aussi vécu et pratiqué via ses... authentiques rapports entre le capital et le travail, en passant par le racisme récurent, ce dernier, notons-le, n’aura pas attendu la crise pour agir... comme un grand. (...) "

Lire la suite,

Fraises de saison

18 avril 2013

Venezuela : La face cachée du beau-gosse de l’opposition



Agoravox | Par C. Hubert | 17 avril 2013

Depuis qu'il a affronté Hugo Chavez, aux élections présidentielles de 2012, Henrique Capriles Radonski fait la Une des journaux. Il est porté aux nues par les médias américains et européens. Mais derrière l'image du parfait gentleman se profile une face obscure qu'il a peine à cacher. Ces dernières heures, le gouvernement vénézuélien lui impute les violences qui éclosent dans le pays.
 
La famille dans laquelle nait en 1972, Henrique Capriles, fait partie de l'élie vénézuélienne. Les deux lignées familiales sont rattachées au pouvoir financier. Les Capriles détiennent un empire immobilier, automobile et le Circuit National d'Exhibition (Cinex). D'un autre côté, les Radonski possèdent la seconde chaine de télévision du pays. Elle est aussi propriétaire de "Ultimas Niticias" et d'autres radios. Ils ont une origine européenne car l'un des ancêtres de Capriles, a échappé aux raffles polonaises de la Seconde Guerre Mondiale. L'héritier détient entre ses mains, le pouvoir financier et médiatique qui lui permet de gravir les échelons du pouvoir très vite. A 24 ans, il est élu député de l'Etat de Zulia et milite au parti d'extrème-droite "Copei". Il fut nommé Chef de la Chambre des Députés, déjouant les pronostiques habituels. En coulisse, sa famille finance les campagnes politiques de députés qui s'empressent de soutenir "l'héritier".

Dès les années 2000, les USA s'imiscent dans la politique vénézuélienne, en finançant et en soutenant un parti d'opposition qu'a crée un certain Henrique Capriles Radonski, "Primero Justicia". Ce parti s'est allié au niveau international avec une branche du parti républicain. Le New York Times affirme que cette branche du parti républicain américain, National Endowment for Democracy, est la face visible de l'action de la Central Intelligence Agency (CIA). Ce groupe finance chaque année de 30 millions de dollars, des groupes politiques, des syndicats d'opposition partout dans les pays qui n'ont pas la vision américaine du monde. Comme Maire de l'Etat de Baruta, Capriles signe quantités de contrats avec le FBI. Il procède à l'arrestation de militants pro-chavistes. Peu de temps avant le coup d'Etat fomanté contre Chavez en 2002, l'héritier participe à un dîner réunissant l'extrême-droite cubano-américaine et vénézuélienne. Durant le coup d'Etat, il viole la loi internationale qui interdit la perquisition diplomatique. Arrêté et enfermé, Capriles renforce sa haine envers le pouvoir en place. En 2004, le financier chargé de "l'affaire Capriles Radonski" est tué par un attentat à la voiture piégée. Deux ans plus tard, l'héritier est blanchi par la justice. Comme gouverneur de l'Etat de Miranda, le héros de l'opposition refusera la présence de policiers sur son territoire, afin d'empêcher des meurtres. Prioritée pourtant donnée durant sa campagne réelective au siège de gouverneur.

En 2012, Capriles se réunit en Colombie avec le général américain, Martin Dempzey. Pour dix points de différence, il perdra les élections présidentielles contre Chavez. Il a perdu une seconde fois contre le dauphin de celui-ci, le 11 avril dernier. Le champion des médias américains et européens avait promis, en cas d'élection, de signer les contrats de libre-échange avec ces deux continents. A l'annonce de la victoire de Maduro, la presse européano-américaine lui donnera la parole et diffusera son refus de reconnaitre la victoire des urnes. Le Président de Bolivie, Evo Morales, a affirmé ce mercredi, que les USA cherchaient à fomenter un climat de violence au Vénézuela, afin de favoriser un coup d'Etat contre le nouvel homme fort du pays.

source : 50 verdaderas de Henriquez Capriles Radonski.


Lire aussi : 

Echec de la tentative de coup d’Etat, suivi de Nuit de cristal au Venezuela


17 avril 2013

Comment les Etasunis ont propagé le djihad en Afghanistan

Femmes afghanes (AFP Photo / Shah Marai)



Les droits des femmes sont de plus en plus utilisés comme instrument de propagande favorisant des desseins impériaux. 

Les chefs d’État occidentaux, les représentants de l’ONU et les porte-paroles militaires font invariablement l’éloge de la dimension humanitaire de l’invasion de l’Afghanistan d’octobre 2001, menée par les États-Unis et l’OTAN, laquelle aurait pour but de combattre les fondamentalistes religieux, d’aider les petites filles à aller à l’école et de libérer les femmes soumises au joug des talibans.

La logique d’une telle dimension humanitaire de la guerre d’Afghanistan est contestable. N’oublions pas qu’Al-Qaïda et les talibans ont été appuyés par les États-Unis dès le début de la guerre soviéto-afghane, et ce dans le cadre d’une opération clandestine de la CIA. (...)

15 avril 2013

Les Barjot et la CIA




Le Grand Soir | Par Ariane Walter | 15 avril 2013


On se demande comment Frigide Barjot peut continuer son numéro sans être reprise, et vivement, par la droite et les cathos qu’elle est censée représenter, et qui ont deux doigts de raison. Il doit quand même y en avoir.

Du moins son beau-frère Karl Zéro la reprend magistralement de revers, ce matin, dans une lettre que je vous communique :


"Lettre à ma belle-soeur

Lorsque tu fus subitement touchée par la grâce à l’occasion de l’élection de Benoit XVI, je me suis réjoui en bon chrétien de ton retour vers le Christ. Je n’ai jamais douté que tous les chemins menaient à Rome, y compris les concerts des "Dead Pompidou’s" et les pignolades au "Banana Café". Autant en tout cas que bien des offices liturgiques désuets pour cheveux bleus aigris. Tu as lancé tes "Benoithon", béatifiant ce Joseph Ratzinger que personnellement je trouvais légèrement rance, c’était curieux mais cocasse. Je me disais que ce combat s’inscrivait, en quelque sorte, dans la continuité logique des "combats" déjantés initiés par Jalons sous la houlette de Basile de Koch, mon frère, et ton mari. Nous avions scandé "Verglas Assassin, Mitterrand Complice !" et pour moi le Benoithon, c’était un peu la même chose : du second degré bon enfant...

Mais faut croire que non, puisqu’après la publication d’un livre consacré à ta conversion - dont tout second degré était cruellement absent - tu es devenue l’égérie de "la Manif pour Tous". Là encore, je me suis rassuré, pensant qu’il s’agissait d’une posture, et que comme tu avais rêvé d’être une artiste, ce mouvement serait pour toi une rampe de lancement. J’ai constaté avec quelle volonté, quel acharnement et quelle abnégation tu t’es hissée au statut de princesse du Breaking News... Tu tombais à point nommé pour être le mégaphone d’une Eglise Catholique aphone depuis belle lurette. Pas certain que tous les curés et que toutes leurs ouailles soient contre ce mariage civil pour tous, mais pour une fois au moins, on les entendait. Tu as donc requinqué des millions de cathos déboussolés qui se sont échappés de "la Vie est un Long Fleuve Tranquille" pour envahir les rues à ton appel, poussettes en tête, le temps d’une première manif. "Jusqu’ici tout va bien", comme disait la baseline de "La Haine". Ton collectif avait pris soin de se démarquer clairement de Civitas et d’éventuelles "racailles" identitaires issues des "cités" de Neuilly.

Mais "Il est des croix pour toutes les épaules" disait Marie Antoinette, et tu es devenu la mienne... J’étais en promo pour un livre. L’histoire de Luka Magnotta, le web-killer qui plus que tout voulait être une star... Pas une émission sans que l’on aborde le chapitre familial. Et moi d’expliquer que oui je suis catholique mais que non je ne suis pas contre le mariage pour tous, puisque Jésus a dit qu’il fallait rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu, et qu’il me semble que le mariage civil dépend de César et pas de Dieu. Qu’"Aimez vous les uns les autres" dans l’idée de Jésus, ça englobe les homos, et que si ces derniers (qui seront les premiers ?) ont le désir d’avoir des enfants, je ne vois pas en quoi ces gosses seraient moins aimés par leurs parents. En outre, que spécialiste de faits divers j’avais couvert bon nombre d’affaire d’inceste et de pédocriminalité, mais que pas une fois je n’avais été confronté à des faits semblables chez des parents homosexuels... Enfin, que frère de Basile, j’avais bien ri à son initiative de solidarité consistant à défiler seul avec sa pancarte en faveur du "mariage pour personne".

Lors de ta seconde manif, tiens donc, les pancartes avaient changé. La loi ayant été votée par l’Assemblée, il était maintenant question du chômage, de rassembler au-delà de la question du mariage tous les mécontents d’Hollande, j’en ai déduit que l’UMP avait dû affréter des cars pour voler au secours de la victoire, et se refaire la cerise après le désastre de la désignation comique de son Président. Une politisation de la manif qui a dû te réjouir, toi l’ancienne fan ultime du Jaques Chirac de 95, de voir "du fin fond des départements la France entière se mettre en mouvement" comme dans la rengaine grotesque du RPR... Ça a un peu dégénéré en fin de manif, quelques excités s’étant invités, ravis de pouvoir commencer à se mettre en jambes pour la suite...

Et puis, il y a eu vendredi dernier. Là, tu étais devant le Sénat, Civitas était curieusement dans le coin, et j’ai compris que tu étais en train de riper total. Tu basculais dans une toute autre histoire, que tu ne maîtrises pas... Quand je t’ai entendue, toi Virginie, ma belle sœur - encore catholique j’espère - tempêter : "Hollande veut du sang, il en aura ! Nous vivons dans une dictature !" Je me suis dit, paraphrasant ton mari : - Ouh la ! "On se calme et on boit frais à Saint Tropez" !

Le Sénat venait de voter la loi à mains levées, vite fait bien fait, et on apprenait que l’Assemblée l’entérinera dès mercredi prochain ce qui est, conviens-en, de bonne guerre, et guère innovant au regard de notre longue vie parlementaire... Que Boutin en retombe par terre, que des politiciens hurlent à la forfaiture, au déni de démocratie, voire à la fin du monde, c’est leur boulot.

Mais toi ? Serais-tu grisée à ce point par la médiatisation ? Au point de ne plus vouloir redescendre de ton glorieux destrier, telle Jeanne d’Arc pressentant qu’il faut maintenant enfiler la tenue de Sans-Culotte de Charlotte Corday pour rester au top ? On va faire quoi alors ? On va s’entretuer, parce que ça détend ? Attendre un Malik Oussékine de droite pour faire plier Hollande ? Puis on fera marcher des ligues de "patriotes" sur l’Elysée et l’Assemblée, comme en février 34 ? Non mais : allô, quoi !?

Stop, Frigide ! Fais Rewind d’urgence. Hollande ne veut pas de sang. Je pressens même qu’il l’a en horreur. Et on n’est pas en dictature, mais si tu continues sur ce registre, là, on y va tout droit... Arrête ce jeu, sinon tu sais qui on aura comme Présidente en 2017 ? Je ne peux pas croire que c’est ça que tu veux ? Ok, les Français sont à cran, Cahuzac est un menteur, les socialos patinent dans la semoule, et la crise on va encore en bouffer un moment mais j’ai le sentiment que tu surfes là-dessus, sans réfléchir, que tu t’es prise au jeu sans te rendre compte de où ça risque de nous mener, et - pire - de où ça te mène...

Ton beauf qui te pardonnera si t’arrêtes les frais."


Pourquoi l’Eglise de France ne proteste-t-elle pas quand Barjot parle de Hollande en disant : « Tu veux du sang, tu en auras ! » J’imagine si Mélenchon en était arrivé à cette extrémité ! Là, on aurait eu droit à toutes les couvertures de la presse main-stream ! Mais pour Barjot, rien.

Ne seraient-ils pas logés à la même enseigne ?

Qui est-elle ? Pour qui travaille-t-elle ?

Quand on la voit enfourcher une moto de BFMTV, on a une partie de la réponse.

Quand elle appelle à manifester le 5 mai, on comprend encore mieux : elle est mandatée pour semer l’embrouille un jour où la gauche, la vraie, appelle à manifester. Donc, elle bosse pour le capital, l’UMPFNCATHOFACHO . La bête montre ses multiples ramifications, comme dans ces films de science-fiction où le monstre, jusqu’alors flouté, expose toutes ses tentacules et sa gueule baveuse.

Je pose une question : la CIA est-elle à l’œuvre en France comme elle l’est partout, en particulier en Amérique du sud et en Afrique, en Libye, en Syrie. On se souvient de l’arrivée de Wesner au Caire, dès les premiers mouvements de la révolution Egyptienne.

Mais qu’elle y soit, elle y est depuis longtemps.

Je veux dire, y est-elle pour préparer un coup d’Etat et balancer Hollande, qui, ayant fait passer l ’ANI et le TSCG en a assez fait pour sa patrie apatride ? Allons-nous hériter d’un gouvernement technocrate à la Mario Monti ? Va-t-on nous envoyer un homme de Goldman Sachs ? Prépare-t-on de nouvelles élections et un retour de Sarkozy, tout cela se valant ? Quelles rivalités sordides entre clans, aussi cancer-libéraux les uns que les autres, se jouent-elles dans l’ombre ? Est-il temps de rassurer les riches et de supprimer tous ces affreux impôts qu’ils n’ont pas encore payé ? Est-on à l’étape 2 de l’agenda ? 1-Hollande passe car étant de gauche, il va nous faciliter la tâche. -2 On le fait gicler et on met tout au clair ?

En ce qui me concerne, je trouve plus qu’étrange cet aveu de Cahuzac. Jamais aucun politique n’avoue. Ce n’est pas dans leurs gênes. Même avec trois tonnes de preuves sous le nez. Ils font traîner, ils vont de procès en appel, et le temps passe.

Que Cahuzac, qui est à mon avis un homme de droite infiltré, ami avec le Fn, nommé par Sarkozy , défenseur de Woerth, avoue, blessant mortellement le PS, tout s’explique.

Là-dessus, il est évident que le crypto-maçon trotskyste, ex-socio, richissime et vulgaire Mélenchon est quand même quelqu’un de dangereux pour le système. Et qu’en ce moment sa cote ne cesse de grimper !

J’ai pu le constater aux 441 posts qui ont suivi sa déclaration pleine d’humour ! On retrouvait l’ambiance des élections ! J’ai pu le constater aux multiples attaques vipérines du PS. Dans un premier temps, leur stratégie avait été de l’ignorer, mais à présent ils tirent à boulets rouges ! Entre autres, Filipetti et Bové, l’écolo transfuge, tous deux brieffés par la même boite de com et qui finissent tous les deux leur anathème par la même phrase : « Mélenchon y a basta ! »Eléments de langage. En fait, on imagine les conseils des ministres : non pas ce qu’on va faire, ça on nous le dit, mais ce qu’on va dire et on nous le dit aussi.

Qui a eu l’idée brillante de dire à Barjot d’appeler à manifester le 5 mai pour contrer la manif de Mélenchon ? Là, il n’y a pas trente-six mille réponses : L’UMPSFNFCATHOFACHO qui protège le capital.

Je voudrais rappeler en conclusion que les manifs de Mélenchon nécessitent tout de même des contrefeux imposants et que l’on peut considérer l’affaire Merah, qui s’est produite le lendemain du défilé de la Bastille, et par l’utilisation qui en a été faite, et peut-être par une organisation dont on nous cache les ressorts, comme un moyen de détourner l’attention et d’effrayer.

J’espère que personne n’est en train de concocter une autre affaire Merah. Plus vaste même.

Qui nécessiterait des mesures policières à la 11 septembre.

Dans l’ombre, des loups.

Ne jouons pas les agneaux. Formons des comités. Travaillons pour cette nouvelle constituante. Ne nous laissons pas distraire. On veut leur arracher leur beefsteak. Ils ne vont pas se laisser faire. Tout sera bon. Même le pire. Soyons-en conscients.

Ariane Walter
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12 avril 2013

Lot: de l'atrazine dans l'eau du robinet





Le Préfet boit-il de l'eau ?



Le Lot en Action n°69 (29 mars), par Bluboux. Mis en ligne le 12 avril 2013.


Dérogations aux normes de qualité de l’eau potable dans le Lot


Le problème des polluants dangereux persiste à la fois sur la Dordogne et le Lot, avec les répercussions sanitaires connues sur la consommation de poisson et les réseaux d'adduction en eau potable.

Pour la Dordogne le problème des PCB reste d’actualité dans la mesure où, après avoir prévenu du danger, le préfet ne tient pas le public informé de la suite des opérations : Y a-t-il eu une analyse des alluvions dans le secteur lotois pour doser le degré de pollution ? Quelles actions dans la recherche de solutions ont été mises en place ? Rappelons que des stations de pompage pour l'eau potable puisent dans la Dordogne et sont connectées au réseau départemental...

Pour le Lot une pollution à l’atrazine, substance désormais interdite mais à action rémanente pendant plusieurs décennies, a été signalée par France Libertés.

Elle concerne dans notre département les communes de Lacapelle-Cabanac, Mauroux, Sérignac, Soturac et Touzac. Pour ces communes, des dérogations sur les normes de qualité de l'eau potable ont été prises, ce qui signifie que l'État rend « provisoirement » légal le dépassement de ces normes et que « logiquement » des mesures devraient être mises en place afin de réduire la pollution. Ces mesures éventuelles concernent directement les agriculteurs puisque l'atrazine est la substance active de nombreux pesticides. Mais à en juger par la promptitude de notre Préfet à qualifier le moindre citoyen soucieux de la protection de l'environnement et de la santé publique de « Taliban écolo », on ne peut que légitimement mettre en doute l'efficacité des mesures qui seront effectivement mises en place, si tant est qu'elles voient le jour...

Si vous souhaitez avoir plus d'informations sur ce sujet, contactez le GADEL (Groupement Associatif de Défense de l'Environnement du Lot) :

05.65.30.98.28 / gadel46@free.fr

Pour consulter la carte des dérogations, sur le site de France Libertés (www.france-libertes.org) :

http://goo.gl/G1j65

 

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