18 août 2014

Ukraine/ UE le piège américain



Par Daniel MARTIN (son site) | Agoravox | 18 août 2014


Ukraine : L’UE prise dans le piège Américain, la France doit en sortir

 Conformément à leur volonté de domination mondiale, avec ses fidèles larbins de l’Union Européenne, au premier desquels la France, après que les USA aient déstabilisé l’Ukraine et participé au renversement d’un gouvernement, certes controversé par ses pratiques affairistes et clientélistes, mais légalement et légitimement élu, dans un climat de russophobie qui submerge la presse Européenne, ils engagent des sanctions économiques contre l’URSS pour son prétendu soutien aux séparatistes ‘’pro Russes’’ Ukrainiens. Alors que l’armée Ukrainienne fidèle aux ordres du Président milliardaire chocolatier bombarde et tue des populations civiles, dont le nombre ne cesse d'augmenter, dépassant les 2000 morts, dans les fiefs des insurgés que sont Donetsk et Lougansk, villes assiégées par l'armée ukrainienne. 
 

Ni annexion de la Crimée, ni prise en otage par des ‘’rebelles’’ pro- Russes.

Concernant la Russie, il faut avoir à l’esprit qu'elle ne compte que 143 millions d'habitants pour une superficie de 17 098 242 km², trente et une fois celle de la France. Cela signifie que si la densité de population Russe était similaire à celle de la France, vu sa superficie, elle compterait plus de deux milliards d’habitants, ce qui serait terrible et invivable. Parfois de façon autoritaire, car il n’y avait pas d’autres moyens, POUTINE a du mettre un terme l'ère ELSTINE, où tous les vautours de la finance et du monde des affaires s'abattaient sur elle avec sa cohorte de corruption et a commencer ainsi à relever la Russie du fonds de ses abîmes.

Selon la propagande US et UE, avec en France un François HOLLANDE en fidèle perroquet d’OBAMA, flanqué de son émissaire BHL à la télévision Ukrainienne, qui n’hésite pas à appelé la Russie à "respecter l'intégrité territoriale de l'Ukraine", le Droit serait du coté du gouvernement Ukrainien qui s’opposerait à la volonté hégémonique de la Russie de POUTINE, lequel financerait ‘’les rebelles ‘’sur cette partie du territoire pour s’accaparer les richesses de l’Ukraine et accroître ainsi son influence sur l’Europe… D’où les raisons de sanctions conjointes UE - USA.

Mensonges et déni d’histoire !

La Russification de l’Ukraine n’est pas un phénomène nouveaux du à POUTINE. Depuis le Congrès de 1815, la Russie tsariste obtint l'Ukraine au complet en absorbant la Pologne. Contrairement à l'Ukraine occidentale, l'Est et le Sud subirent la russification des tsars. Proclamée en novembre 1917, la République autonome ukrainienne eut à faire face à la République soviétique d'Ukraine soutenue par les bolcheviques. La Russie soviétique créa en 1922 la République socialiste soviétique d'Ukraine. L'Ukraine de l'Ouest et l'Ukraine du Sud-Est furent réunies à nouveau et annexées à l'URSS.

À partir des années 1930, c'est-à-dire sous Staline, la répression commença à s’exercer contre les Ukrainiens et les membres des minorités nationales, notamment à l’égard des Polonais. Dès 1933, des politiques d'épuration furent engagées par les Russes. Toutes les concessions linguistiques et culturelles accordées aux nationalités non russes furent réduites à néant par une politique agressive de russification. Des Ukrainiens, des Polonais et plusieurs membres des autres minorités ethniques furent déportés. En 1938, le russe devint une matière obligatoire dans toutes les écoles ukrainiennes. C'est à cette époque que la soviétisation de l'Ukraine a entraîné un grand nombre d'emprunts au russe, résultat de la politique de russification menée par le Parti communiste de l'URSS.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, le régime stalinien déporta près de 400 000 Allemands d’Ukraine en URSS, puis 180 000 Tatars de Crimée, ainsi que des Grecs, des Bulgares et des Arméniens. Rappelons que Moscou avait pour politique de brasser les populations dans toute l'URSS afin de mélanger les peuples et favoriser la formation d'un « peuple soviétique » superposé à celui de chacune des régions. On espérait ainsi susciter une double identité, celle de la communauté soviétique à laquelle pouvait s'ajouter celle du lieu de naissance. La russification, tant linguistique que sociale, se faisait surtout dans les villes de l'Ukraine où le russe était pratiquement obligatoire pour assurer sa promotion sociale. La ville de Kiev illustrait bien cette dominance du russe dans la vie urbaine en Ukraine.

A partir de la seconde guerre mondiale l'Ukraine devint la cible préférée des mouvements de migration décidés par Moscou. Dès que les Soviétiques construisaient une usine en Ukraine, presque toujours dans l'Est et le Sud, ils faisaient venir des Russes. Le nombre de Russes fut multiplié par trois : de 8,2 % en 1920, ils passèrent à 16,9 en 1959 avant d'atteindre 22,1 % en 1989. Progressivement, des mentalités se sont façonnées entre l'Ouest et l'Est, qui n'ont pas évolué au même rythme. Le russe réussit à reléguer l'ukrainien à l'arrière-plan social, surtout à l'est du fleuve Dniepr, avec comme résultat que le russe a fini par s'imposer dans toute l'Ukraine, notamment dans les domaines de la politique, de l'économie, de l'enseignement supérieur, etc. Toute la terminologie ukrainienne fut alors formée sur le modèle russe, avec quelques adaptations phonétiques. Le russe devint le symbole de la réussite sociale, de l'instruction et de l'intégration urbaine. Pour l'Ukrainien, le Russe était « le grand frère », la référence, l'autorité, mais également l'oppresseur à la fois redouté et méprisé (« moskal »). Pour le Russe, l'Ukrainien était le « provincial ». Se développèrent alors des stéréotypes opposant, d'une part, le paysan, le provincial, le non - instruit, le « grand benêt », d'autre part, l'urbain, l'instruit, le débrouillard, le « petit malin », bref, l'Ukrainien par opposition au Russe !

Concernant la Crimée, il n’y a pas eu ‘’annexion’’ par la Russie


Historiquement, la Crimée était dans le giron de la Russie depuis le XVIIIe siècle, et ce jusqu'à la chute de l'Union soviétique. Ce n’est qu’en 1954 Nikita KOUTCHEV, pour fêter le tricentenaire du traité de PEREÏASLAV, dans lequel les cosaques d'Ukraine avaient proclamé leur allégeance à Moscou, place la Crimée sous autorité Ukrainienne. La Crimée se retrouve alors soumise à l'autorité de Kiev, avec laquelle elle a peu d'histoire commune. A quelques mois de la dissolution de l'URSS, en 1990, la péninsule de Crimée a obtenu de redevenir une république soviétique autonome au sein de l'Ukraine devenue indépendante un an plus tard.

Bien que le référendum n’était qu’une simple formalité politico-juridique qui confirmait la décision prise par le parlement de Crimée, dès lors que la population est à près de 60% Russophone et réclamait l’adhésion à Moscou, le résultat, tant au niveau de la participation, que du score obtenu pour la réintégration à la Russie est sans appel.

Mais alors pourquoi la ‘’communauté internationale’’ au premier rang de laquelle la France s’oppose-t-elle à ce retour de la Crimée dans le giron Russe en prétendant qu’il s’agit d’une annexion, alors que cette péninsule est une charge énorme pour l’Ukraine, en particulier sur le plan écologique ? Pace qu’il s’agit de s’opposer à la position de la Russie dans cette région frontalière de l’Europe sur le plan Militaire, Géostratégique, Energétique Pour les hydrocarbures et peu importe la situation économique catastrophique de la Crimée pour la Russie, elle est surtout un symbole géopolitique et géostratégique.

Croire que les problèmes et solutions ne seraient que sur une ligne d’affrontement droite-gauche, Est-Ouest alors qu’écologiquement parlant, tout ce qui se trouve sur cette grille de lecture ne peut apporter de réponse aux questions posées par le Club de Rome depuis 1972, ces façons d'analyser sont obsolètes.
L'Ukraine aujourd’hui se trouve dans une situation qui ne peut être un écosystème viable pour les populations résidentes. C'est en développant à partir de ce point de vue que des solutions pourront émerger. Ne pas intégrer les problématiques écologistes, notamment géo-énergétiques et Géo-démographiques nous emportera dans le néant des fausses solutions.

UNE SITUATION ECOLOGIQUE CATASTROPHIQUE en Ukraine

Quinze réacteurs nucléaires fonctionnent encore en Ukraine. Près de la moitié (46,6 %) de l’électricité produite dans le pays provient de ces réacteurs. C’est l’électricité la plus “atomique” du monde, après celle de la France (nucléaire à 77,1 %) et juste avant celle de la Suède, dont 42,6 % de l’électricité est nucléaire. A Tchernobyl en 2011 à la veille du 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, l’Ukraine a annoncé un vaste programme de mise en valeur des terres contaminées par la radioactivité et on envisage sérieusement de cultiver les terres contaminées : un crime écologique plutôt qu’une riche idée ? (http://www.courrierinternational.com/article/2010/12/22/cultiver-les-terres-contaminees-un-crime-ecologique-ou-une-riche-idee)

Un rapport, présenté à l'occasion du forum de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) dédié à la sécurité environnementale, fait état d'une situation écologique critique en Ukraine, Belarus et Moldavie. Selon ce rapport, en Ukraine, environ 2,5 millions de tonnes d'armes, munitions et déchets militaires légués par l'époque soviétique sont sommairement stockés, dont quatre sites d'enfouissement de résidus radioactifs. Les experts estiment qu'entre 5 et 10% des dépôts et décharges du domaine militaire ukrainien exigeraient « des réparations majeures ».

Les experts ont répertorié 20.000 tonnes de pesticides périmés en Ukraine, dont 11.000 tonnes d'hexachlorobenzene (HCB) et 2.000 tonnes de DDT. La plupart des 6.000 sites de stockage ukrainien sont jugés par les experts inadaptés et mal surveillés

La qualité de l'eau est d'ailleurs globalement problématique, remarque le rapport. En Ukraine, environ 39% des eaux usées sont polluées par les industries lourdes et environ un quart n’est pas traité du tout.

Stockage et élimination des déchets une situation désastreuse

Le volume total du stockage annuel des déchets ménagers en Ukraine est proportionnellement de 3 à 3,5 fois plus important que pour les pays de l’Europe de l’Ouest.

L’Ukraine a déjà stocké près du 5 milliards de m 3 de déchets ménagers qui se sont trouvés dans 750 décharges dont la plupart sont remplies à 60 / 90 %, d’autres décharges sont surchargées et devraient être fermées. La charge annuelle des déchets ménagers en Ukraine est proportionnellement de 3 à 3,5 fois plus important que pour les pays de l’Europe de l’Ouest.

Selon les données des écologues, actuellement la région de Donetsk a déjà stocké 4 milliards de tonnes des déchets industriels qui occupent presque 2% du territoire de la région. A part cela, le stockage des déchets ménagers consiste en 400 millions de m 3. Il existe environ 80 décharges d’une superficie de 230 hectares et la plupart d’entre elles sont presque surchargées.

Certaines décharges ne répondent pas du tout aux normes sanitaires pour causes de l’inaction du gouvernement ou de leur illégalité et la plupart d’entre elles se trouvent près d’habitations et nuisent à la santé des gens qui s’y retrouvent et constituent aussi une menace énorme pour l’écologie.

En Ukraine, les habitants des villes et les services communaux n’effectuent guère le tri préalable des déchets ménagers. Le processus du tri mécanique de ces déchets est compliqué, et donc peu répandu. Les processus de recyclage actuels sont restés les mêmes qu’il y a plus de dix ans : On a transporté des déchets avec des conteneurs directement dans les décharges pour leur stockage et leur élimination ultérieure. Résultat les déchets s’accumulent dans ces décharges au lieu d’être renouvelés.

A Donetsk aujourd’hui sous les bombes, une des solutions parmi d’autres était la construction d’une usine d’incinération. La construction d’une usine d’incinération coûte entre 140 et 150 millions euros. Le prix du service d’incinération des déchets est de 100 euros par mètre cube. De cette façon on peut tirer la conclusion que la construction d’une usine d’incinération n’est pas une solution optimale pour débarrasser la ville des déchets ménagers ! Un plan drastique sélectif de tri des déchets, mais aussi de leur réduction, associés à un maillage d’usine de Méthanisation peut être une réponse plus adéquate.

Situation désastreuse de la gestion de l’eau

En Ukraine l'état écologique des réservoirs d'eau s'empire sur le plan aussi bien chimique que microbiologique.

L'approvisionnement en eau potable y est assuré à 80 % par des eaux de surface. Cependant la plupart des fleuves et rivières ukrainiens peuvent être qualifiés de pollués ou de très pollués du point de vue hygiénique, annonce le service de presse du ministère ukrainien du Développement régional, de la construction et du service communal.

La situation se dégrade en dépit d'une récession économique de ces dernières années et, par conséquent, de la diminution des rejets des eaux d'égout. Le fleuve Dniepr n’est plus aujourd’hui une source naturelle d’eau douce propre : « Chaque année, l’industrie, le secteur agricole et les municipalités déversent dans le Dniepr des quantités énormes d’eaux usées contaminées. Chaque année, 5,5 millions de mètres cubes d’eaux usées sont rejetées dans les cours d’eau de l’Ukraine – dont 4,2 millions de mètres cubes d’eaux usées contaminées, 2,8 millions de mètres cubes étant des effluents bruts.

Quelques 33 millions de personnes vivant dans 50 villes réparties en Ukraine, en Russie et en Biélorussie – républiques avoisinantes – sont tributaires des eaux du bassin fluvial du Dniepr. Mais ces eaux sont également utilisées par les secteurs industriel et agricole, et par les installations hydroélectriques et nucléaires. Et ce n’est qu’en quelques rares endroits seulement que le fleuve présente encore une image bucolique.

La question démographique est à terme un facteur aggravant la crise écologique Ukrainienne

De superficies à peu près égales, la France (552 000 km 2) et l’Ukraine (604 000 km 2) avaient aussi à peu près la même population à la veille de la Seconde Guerre mondiale, respectivement 41,5 et 41,3 millions d’habitants en 1939. Ces deux pays, quoique de régimes politiques très différents, avaient également à l’époque des économies assez comparables reposant encore largement sur l’agriculture. Aujourd’hui, la population de la France dépasse de plus de 20 % celle de l’Ukraine (65 millions contre 52 millions).

Bien que le taux de fécondité soit en nette progression 1, 53 il reste inférieur à celui de la France qui est à 2,03. Vu la situation écologique, si à terme la population croît aussi rapidement que ces dernières années et qu’elle atteigne le niveau de la France la population Ukrainienne peut s’attendre au pire. La France également !...

Plutôt que de vouloir imposer l’entrée de l’Ukraine dans l’UE et sanctionner la Russie, il faudrait plutôt aider les Ukrainiens à améliorer leur situation écologique.

Plutôt que de vouloir faire entrer l’Ukraine dans une UE, passablement désunie et en crise permanente, ainsi que prononcer des sanctions UE et US contre la Russie, si nous voulons éviter que le boomerang nous revienne en pleine figure, les Occidentaux doivent plutôt rechercher, en liaison avec Moscou, des solutions pour aider les Ukrainiens à sortir de cette situation écologique qui est l’une des plus catastrophique en Europe.

Le problème, c’est que l’UE s’est volontairement prise dans le piège Américain
Les orientations de l’actuel président, mis en place par la grâce des occidentaux et soutenu par eux dans sa croisade guerrière meurtrière contre une partie de sa population aggrave tous les jours de plus en plus la situation de l'Ukraine, dont le peuple est, en plus du conflit, victime d’une gravissime crise écologique et de la bêtise criminelle des Européens qui tombent volontairement dans le piège des Américains, dont la volonté est de maintenir un mode de vie qui, selon eux, ne se négocie pas. Il apparaît donc indiscutable que l’objectif des USA est de faire disparaître tout ce qui constitue une menace contre ses approvisionnements, mais aussi s'approprier toutes les richesses qui restent, tout en liquidant le surplus de consommateurs susceptibles de réclamer leur part de gâteau.

Il est évident que le temps joue contre les USA qui devront affronter rapidement la concurrence Chinoise, il faut donc mettre hors circuit l'Europe et la Russie qui représentent une menace, notamment comme consommateurs des richesses énergétiques. Les USA avec OBAMA dans leur volonté de domination Mondiale, pour affaiblir ses concurrents potentiels sur le plan économique que sont les Européens, ont comme objectif l’organisation d’un chaos durable aux frontières Russes en entraînant les supplétifs européens de l'OTAN dans un affrontement contre "l'ogre " Russe. Sauf que nous ne sommes plus en 1914, en cas de conflit, l'option nucléaire ne peut être écartée et tant la disproportion des forces entre la Russie et les 28 de l’UE est importante, la possibilité d'un embrassement nucléaire est à prendre en considération. On peut imaginer les effets de l’usage des bombes dites à uranium appauvri sur un pays comme la France…Les USA étant de très loin les moins exposés…

Par ailleurs, à part de servir les objectifs Américains, on peut s’interroger sur ce que va faire l’Europe avec une Ukraine dont l'économie et surtout son industrie est intriquée et dépendante de celle de la Russie…Kiev n’est pas loin de Tchernobyl, la production électrique dépend largement des réacteurs nucléaires Russes, quant au gaz il est raisonnable de penser que POUTINE coupera légitimement le robinet. Mais cela ne peut que satisfaire une fois encore OBAMA, persuadé qu’il leur compensera par ses exportations de gaz de schiste, comme il va le faire pour la France, via ERDF.

Nous devons nous sortir immédiatement du piège Américain en Ukraine, exiger le retrait immédiat des sanctions Russes par la France et imposer une conclusion politique objective à ce conflit interne qui ne passe pas forcément par une entrée de l’Ukraine dans l’UE.
  

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