Le chef de l'Etat annonce une loi pour sanctionner les chômeurs qui refusent deux offres d'emploi. Et déclare que le RSA sera «calibré» en fonction des disponibilités financières de l’Etat.
Liberation.fr (avec source AFP)
LIBERATION.FR : mardi 8 avril 2008
Le gouvernement présentera «dans les prochains jours» un texte pour «tirer les conclusions» du refus par un demandeur d’emploi de deux offres d’emploi «raisonnables». C’est ce qu’a déclaré cet après-midi Nicolas Sarkozy en marge d’un déplacement à Cahors.
Le Président n’a pas donné plus de précisions sur ces «conclusions», mais au cours de la campagne électorale de 2007 et depuis son élection à la présidence, Nicolas Sarkozy s’est à plusieurs reprises prononcé pour des «sanctions» à l’encontre des demandeurs d’emploi qui refuseraient deux offres d’emploi considérés valables. En septembre dernier, il avait annoncé son intention de définir sur ce dossier «avant la fin de l’année des procédures et des sanctions, à la fois plus efficaces, plus fermes et plus justes».
Lors de ce déplacement sur «la réforme de l’administration territoriale de l’Etat», le chef de l’Etat a durci le ton sur les politiques sociales, en partie responsables selon lui du déficit et de la dette. «Les dépenses sociales sont indispensables pour notre pays mais si le poids des prélèvements obligatoires est tel que les emplois se délocalisent, ça crée des chômeurs en plus et ça fait exploser les dépenses sociales», a fait valoir le chef de l’Etat.
«Matignon veut calibrer et reconfigurer le RSA»
Première victime de cette vision des politiques sociales: le revenu de solidarité active (RSA), âprement défendu par Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives. Il serait finalement calibré en fonction des finances de l’Etat. Autrement dit, un RSA au rabais. Le revenu de solidarité active est «une idée extrêmement intéressante», juge encore Nicolas Sarkozy, mais «il faut le calibrer en fonction des disponibilités financières qui sont les nôtres». Le Président assure néanmoins que le RSA comme la fusion des minima sociaux «sont des engagements que j’ai pris et que je tiendrai».
Le RSA garantit à un allocataire de minima social une augmentation de ses revenus lorsqu’il trouve un emploi. Il est actuellement expérimenté dans 34 départements. Martin Hirsch veut le généraliser en 2009, ce qui coûterait entre 2 et 3 milliards d’euros. Mais Le Figaro affirme, de source gouvernementale, que le coût du RSA «devra tourner autour d’un milliard d’euros». Ce sera «un RSA un peu différent de celui imaginé par Martin Hirsch», selon cette source, car «Matignon veut "le calibrer et le reconfigurer" et exclut qu’il soit pérenne, c’est-à-dire qu’il puisse être versé à quelqu’un ad vitam aeternam». Pressentant les difficultés auxquelles il pourrait se heurter pour imposer son idée phare, Martin Hirsch a de son côté affirmé, également mardi, dans Le Pèlerin, qu’il ne voulait pas d’un RSA «au rabais».
Lors de ce déplacement sur «la réforme de l’administration territoriale de l’Etat», le chef de l’Etat a durci le ton sur les politiques sociales, en partie responsables selon lui du déficit et de la dette. «Les dépenses sociales sont indispensables pour notre pays mais si le poids des prélèvements obligatoires est tel que les emplois se délocalisent, ça crée des chômeurs en plus et ça fait exploser les dépenses sociales», a fait valoir le chef de l’Etat.
«Matignon veut calibrer et reconfigurer le RSA»
Première victime de cette vision des politiques sociales: le revenu de solidarité active (RSA), âprement défendu par Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives. Il serait finalement calibré en fonction des finances de l’Etat. Autrement dit, un RSA au rabais. Le revenu de solidarité active est «une idée extrêmement intéressante», juge encore Nicolas Sarkozy, mais «il faut le calibrer en fonction des disponibilités financières qui sont les nôtres». Le Président assure néanmoins que le RSA comme la fusion des minima sociaux «sont des engagements que j’ai pris et que je tiendrai».
Le RSA garantit à un allocataire de minima social une augmentation de ses revenus lorsqu’il trouve un emploi. Il est actuellement expérimenté dans 34 départements. Martin Hirsch veut le généraliser en 2009, ce qui coûterait entre 2 et 3 milliards d’euros. Mais Le Figaro affirme, de source gouvernementale, que le coût du RSA «devra tourner autour d’un milliard d’euros». Ce sera «un RSA un peu différent de celui imaginé par Martin Hirsch», selon cette source, car «Matignon veut "le calibrer et le reconfigurer" et exclut qu’il soit pérenne, c’est-à-dire qu’il puisse être versé à quelqu’un ad vitam aeternam». Pressentant les difficultés auxquelles il pourrait se heurter pour imposer son idée phare, Martin Hirsch a de son côté affirmé, également mardi, dans Le Pèlerin, qu’il ne voulait pas d’un RSA «au rabais».
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