de Actualutte
Rendormez vous citoyens ! Il n’y a plus rien à voir. L’indignation s’en est allée dans les bus de la police. L’indignation va devoir s’expliquer.. gardée à vue dans les commissariats. Silence on embarque!
photo DR
Paris, parvis de Notre Dame. Il est 17h ce dimanche 19 juin. Partout en Europe des centaines de milliers d’indignés sont dans la rue. Les plus gros cortèges sont bien sur en Espagne où l’on comptera prêt de 300 000 manifestants à Barcelone, des milliers d’autres dans une cinquantaine d’autres villes. Des milliers encore à Athènes, lesquels seront bientôt rejoints par des indignés Spartiates qui ont décidé d’entamer une marche similaire à celle des Espagnols, vers la capitale Grecque. Des indignés se sont aussi rassemblés en France, beaucoup moins médiatisés cette fois ci. C’est évident, on ne médiatise pas les arrestations arbitraires de manifestants pacifistes. Indépendance de l’information.. jusqu’à un certain point. Il est donc 17h et les indignés Parisiens, quelques centaines, après avoir manifesté et partagé un bon pique nique se rendent sur le parvis de Notre Dame pour y tenir une assemblée. Peu de temps après, quelques 500 CRS (si peu que ça) bouclent le parvis et demandent aux touristes de quitter les lieux. Les indignés sont sommés de se disperser. La raison ? Troubles à l’ordre public ! Et oui, de nos jours, débattre en pleine rue est un trouble à l’ordre publique. En 1h, une centaine de personnes refusant de se disperser est arrêtée manu militari. Les images de ces arrestations courent les pages internet, mais pas les médias qui ont bien décidé d’en faire le black out. Les médias ont d’autres préoccupations. Bien plus importantes celles là; DSK, Bettancourt, les baigneurs.. Nous n’avons pas les mêmes valeurs nous diraient-ils.
Vous vous en êtes sans doute aperçus, quand vient l’été et que les sujets d’actualité viennent à manquer (c’est ce qu’il faut croire), les médias font les poubelles. On nous ressort les vieilles affaires, lesquelles n’ont pas le moindre intérêt pour nous, si ce n’est celui de nous mettre les nerfs devant de telles absurdités. Tel un récit, on a droit à toutes les étapes qui vont des péripéties souvent dramatique à l’épilogue interminable. Ceux-ci ne s’en cachent même pas. L’Express titre ainsi un article : « Epilogue probable de l’affaire Bettencourt-Banier le 29 juin », 20 minutes montre sa différence : « Affaire Bettencourt-Banier: Epilogue probable le 29 juin ». Bon, il faut dire que la source est la même, l’agence Reuter.
Pour continuer dans le dramatique, une autre dépêche de Reuter (ils ont l’air d’être très forts là dedans) est largement publiée le 12 juin. « Liliane Bettencourt juge sa fille « un peu dérangée ». Ne vous y trompez pas, vous avez bien lu. On en arrive à ce point de la bêtise. S’il faut appeler les choses par leur nom, je ne qualifierai pas le journal de TF1 ou France2 d’information. De plus en plus, ce genre de programme dérive vers une sorte de télé réalité ou il faut tenir en haleine le téléspectateur. Les faits divers prennent autant sinon davantage de temps que l’information utile. Il serait sûrement très intéressant de comparer le temps d’un journal télévisé alloué à l’information au temps alloué aux faits divers.
Et DSK dans tout ça ? On en entend presque plus parler. Mais rassurez vous, ça reviendra sûrement. On constate que du jour au lendemain, les médias parviennent à passer sous silence certains sujets de l’actualité.
Prenons l’exemple de la catastrophe de Fukushima. Dans les premières semaines, les médias ne cessent d’en parler, une grande partie des journaux télévisés y sont consacrés. Puis viennent les critiques sur le nucléaire français, les manifestations qui se multiplient et d’un seul coup comme par magie, plus un mot à la télé ! Tout est donc réglé à Fukushima ? Loin de là.. la situation est même toujours aussi grave. Helen Caldicott, Australienne experte en nucléaire estime d’ailleurs que la catastrophe de Fukushima est pire que celle de Tchernobyl.. Sur place, les taux de radioactivité restent très élevés, de petites quantités d’iode et de césium ont été retrouvées dans les urines de quinze résidents de Kawamata (préfecture de Fukushima). Tepco poursuit quand à elle ses opérations de décontamination des eaux radioactives dans la hâte et souvent au mépris de la sécurité de ses travailleurs, ou plutôt candidats à l’enfer nucléaire..
Décidément, au royaume des borgnes, la désinformation se fait reine.
Raphaël Rezvanpour
photo DR
Paris, parvis de Notre Dame. Il est 17h ce dimanche 19 juin. Partout en Europe des centaines de milliers d’indignés sont dans la rue. Les plus gros cortèges sont bien sur en Espagne où l’on comptera prêt de 300 000 manifestants à Barcelone, des milliers d’autres dans une cinquantaine d’autres villes. Des milliers encore à Athènes, lesquels seront bientôt rejoints par des indignés Spartiates qui ont décidé d’entamer une marche similaire à celle des Espagnols, vers la capitale Grecque. Des indignés se sont aussi rassemblés en France, beaucoup moins médiatisés cette fois ci. C’est évident, on ne médiatise pas les arrestations arbitraires de manifestants pacifistes. Indépendance de l’information.. jusqu’à un certain point. Il est donc 17h et les indignés Parisiens, quelques centaines, après avoir manifesté et partagé un bon pique nique se rendent sur le parvis de Notre Dame pour y tenir une assemblée. Peu de temps après, quelques 500 CRS (si peu que ça) bouclent le parvis et demandent aux touristes de quitter les lieux. Les indignés sont sommés de se disperser. La raison ? Troubles à l’ordre public ! Et oui, de nos jours, débattre en pleine rue est un trouble à l’ordre publique. En 1h, une centaine de personnes refusant de se disperser est arrêtée manu militari. Les images de ces arrestations courent les pages internet, mais pas les médias qui ont bien décidé d’en faire le black out. Les médias ont d’autres préoccupations. Bien plus importantes celles là; DSK, Bettancourt, les baigneurs.. Nous n’avons pas les mêmes valeurs nous diraient-ils.
Vous vous en êtes sans doute aperçus, quand vient l’été et que les sujets d’actualité viennent à manquer (c’est ce qu’il faut croire), les médias font les poubelles. On nous ressort les vieilles affaires, lesquelles n’ont pas le moindre intérêt pour nous, si ce n’est celui de nous mettre les nerfs devant de telles absurdités. Tel un récit, on a droit à toutes les étapes qui vont des péripéties souvent dramatique à l’épilogue interminable. Ceux-ci ne s’en cachent même pas. L’Express titre ainsi un article : « Epilogue probable de l’affaire Bettencourt-Banier le 29 juin », 20 minutes montre sa différence : « Affaire Bettencourt-Banier: Epilogue probable le 29 juin ». Bon, il faut dire que la source est la même, l’agence Reuter.
Pour continuer dans le dramatique, une autre dépêche de Reuter (ils ont l’air d’être très forts là dedans) est largement publiée le 12 juin. « Liliane Bettencourt juge sa fille « un peu dérangée ». Ne vous y trompez pas, vous avez bien lu. On en arrive à ce point de la bêtise. S’il faut appeler les choses par leur nom, je ne qualifierai pas le journal de TF1 ou France2 d’information. De plus en plus, ce genre de programme dérive vers une sorte de télé réalité ou il faut tenir en haleine le téléspectateur. Les faits divers prennent autant sinon davantage de temps que l’information utile. Il serait sûrement très intéressant de comparer le temps d’un journal télévisé alloué à l’information au temps alloué aux faits divers.
Et DSK dans tout ça ? On en entend presque plus parler. Mais rassurez vous, ça reviendra sûrement. On constate que du jour au lendemain, les médias parviennent à passer sous silence certains sujets de l’actualité.
Prenons l’exemple de la catastrophe de Fukushima. Dans les premières semaines, les médias ne cessent d’en parler, une grande partie des journaux télévisés y sont consacrés. Puis viennent les critiques sur le nucléaire français, les manifestations qui se multiplient et d’un seul coup comme par magie, plus un mot à la télé ! Tout est donc réglé à Fukushima ? Loin de là.. la situation est même toujours aussi grave. Helen Caldicott, Australienne experte en nucléaire estime d’ailleurs que la catastrophe de Fukushima est pire que celle de Tchernobyl.. Sur place, les taux de radioactivité restent très élevés, de petites quantités d’iode et de césium ont été retrouvées dans les urines de quinze résidents de Kawamata (préfecture de Fukushima). Tepco poursuit quand à elle ses opérations de décontamination des eaux radioactives dans la hâte et souvent au mépris de la sécurité de ses travailleurs, ou plutôt candidats à l’enfer nucléaire..
Décidément, au royaume des borgnes, la désinformation se fait reine.
Raphaël Rezvanpour
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