Blogs de Mediapart |18 Juin 2012 | Par RAOUL MARC JENNAR
La social-démocratie dispose, en France, d’un chèque en blanc pour gouverner, pour imposer ses choix. Des choix qui ne rejettent pas l’austérité, c’est-à-dire faire payer par le salariat les appétits insatiables des bénéficiaires d’un système où la recherche du profit à n’importe quel prix tient lieu de règle unique.
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Sur l’essentiel, c’est-à-dire les politiques européennes qui conditionnent de manière décisive nos vies au quotidien, nous avons entendu le Président de la République s’engager à ce qu’il n’y ait aucun référendum sur les enjeux européens. Nous avons observé que sa « renégociation » du pacte budgétaire (« le traité sur le stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire ») ne s’apparente qu’à l’addition de mesures de croissance à un traité européen une fois de plus générateur de recul démocratique, de régression sociale et d’impuissance face aux défis écologiques. Nous venons de l’entendre tenir au peuple grec, avec la même arrogance que Merkel, le discours de l’austérité le plus néolibéral.
Les dérégulations réclamées par le monde des affaires et de la finance et mises en œuvre depuis une trentaine d’années autant – sinon davantage - par la social-démocratie que par la droite ont rendu possible une crise financière et économique d’une ampleur sans précédent et confirmé le caractère irrémédiablement nocif pour les humains et la planète d’un système capitaliste qui n’accepte comme variable d’ajustement à ses dérapages que les politiques salariales et sociales.
Avec le Mécanisme européen de stabilité (MES) et le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), de nouvelles étapes de grande ampleur sont franchies dans le déni de démocratie et l’asservissement des peuples d’Europe aux logiques inégalitaires d’une construction européenne qui s’affirme une nouvelle fois comme un projet de destruction sociale.
Un traité qui impose un mécanisme budgétaire « qui ne sera pas soumis à la délibération parlementaire » est totalement inacceptable pour tout démocrate.
L’objectif d’un accès égal pour tous à la santé, à l’éducation, au logement, au travail, à l’eau, à l’énergie, aux transports sera plus que jamais bloqué par les décisions libérales d’institutions européennes exclusivement à l’écoute d’intérêts particuliers, qui échappent à tout contrôle démocratique et qui mettent en œuvre une idéologie aux antipodes de l’intérêt général des peuples.
Il est impérieux et urgent que la gauche de gauche politique, syndicale et associative se rassemble et se mobilise pour organiser une résistance en capacité de bloquer tout projet européen qui ne soit pas soumis à référendum. Attendre n’est pas une option. En face, l’oligarchie européenne – patronat et libéraux de droite et de gauche – prépare activement de nouveaux instruments pour asservir les peuples.
Que dès cette semaine se créent partout en France des comités pour un référendum sur l’Union européenne. Au nom de l’exigence d’une Europe démocratique, sociale et écologique.
rmj
Sur l’essentiel, c’est-à-dire les politiques européennes qui conditionnent de manière décisive nos vies au quotidien, nous avons entendu le Président de la République s’engager à ce qu’il n’y ait aucun référendum sur les enjeux européens. Nous avons observé que sa « renégociation » du pacte budgétaire (« le traité sur le stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’Union économique et monétaire ») ne s’apparente qu’à l’addition de mesures de croissance à un traité européen une fois de plus générateur de recul démocratique, de régression sociale et d’impuissance face aux défis écologiques. Nous venons de l’entendre tenir au peuple grec, avec la même arrogance que Merkel, le discours de l’austérité le plus néolibéral.
Les dérégulations réclamées par le monde des affaires et de la finance et mises en œuvre depuis une trentaine d’années autant – sinon davantage - par la social-démocratie que par la droite ont rendu possible une crise financière et économique d’une ampleur sans précédent et confirmé le caractère irrémédiablement nocif pour les humains et la planète d’un système capitaliste qui n’accepte comme variable d’ajustement à ses dérapages que les politiques salariales et sociales.
Avec le Mécanisme européen de stabilité (MES) et le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), de nouvelles étapes de grande ampleur sont franchies dans le déni de démocratie et l’asservissement des peuples d’Europe aux logiques inégalitaires d’une construction européenne qui s’affirme une nouvelle fois comme un projet de destruction sociale.
Un traité qui impose un mécanisme budgétaire « qui ne sera pas soumis à la délibération parlementaire » est totalement inacceptable pour tout démocrate.
L’objectif d’un accès égal pour tous à la santé, à l’éducation, au logement, au travail, à l’eau, à l’énergie, aux transports sera plus que jamais bloqué par les décisions libérales d’institutions européennes exclusivement à l’écoute d’intérêts particuliers, qui échappent à tout contrôle démocratique et qui mettent en œuvre une idéologie aux antipodes de l’intérêt général des peuples.
Il est impérieux et urgent que la gauche de gauche politique, syndicale et associative se rassemble et se mobilise pour organiser une résistance en capacité de bloquer tout projet européen qui ne soit pas soumis à référendum. Attendre n’est pas une option. En face, l’oligarchie européenne – patronat et libéraux de droite et de gauche – prépare activement de nouveaux instruments pour asservir les peuples.
Que dès cette semaine se créent partout en France des comités pour un référendum sur l’Union européenne. Au nom de l’exigence d’une Europe démocratique, sociale et écologique.
rmj
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