Plume de presse | 05 septembre 2012
Hausse générale de l’impôt des 19 millions de foyers imposables : le PS abrogera-t-il cette mesure sarkozyste ?
Rien n’est moins sûr…
Augmenter les impôts, d’accord, mais ceux des plus riches ! Telle est la position de gauche. Or la douloureuse est parvenue ces jours-ci : les impôts augmentent pour tous ceux qui en paient, soit 19 millions de foyers hexagonaux. Plumedepresse vous avait prévenu en février dernier : « Alors que nombre de Français ont jusqu’au 15 février pour payer leur premier tiers provisionnel, la hausse n’est pas encore visible. C’est en septembre, en recevant leur avis d’imposition, qu’ils feront cette douloureuse découverte. » Ce que nous commentions ainsi : « Au fait, qui donc se livrait à « une attaque sans précédent contre les classes moyennes », Messieurs les bonimenteurs UMPistes ? Et qui donc, ayant par ailleurs créé au moins 24 nouvelles taxes depuis le début de son quinquennat, n’a « pas été élu pour augmenter les impôts » ? Le sarkozysme est un enfumage permanent. » Certes. Comme l’indique Le Monde du 3 septembre, « En nombre de ménages, cette hausse touche majoritairement les plus modestes et les classes moyennes. Avec le gel du barème de l’impôt sur le revenu en 2012, quelque 200 000 foyers jusqu’à maintenant non imposables ont dû payer l’impôt sur le revenu. Ce changement de tranche peut également s’accompagner de la perte d’aides (bourses scolaires, réductions dans les cantines et dans les transports, etc.). » Il s’agit donc bien d’une agression antisociale, perpétrée en catimini, en fourbes, par les salopards élus de la majorité précédente. Qu’en disait d’ailleurs le désormais président de la République (à la place du calife) ? « C’est ce qu’il y a de plus injuste. » C’est ainsi que François Hollande, alors candidat à l’élection présidentielle, évoquait, en avril dans L’Express, le gel du barème de l’impôt sur le revenu décidé par le gouvernement de François Fillon pour 2012 et 2013, avec environ 1,7 milliard d’euros d’économies pour l’État à la clé. Le futur président promettait alors de revenir sur la mesure en 2013. Mais le gouvernement envisagerait finalement de la maintenir. « La mesure a déjà été votée par l’ancienne majorité, et sa suppression ne figure pas en tant que telle dans les 60 engagements de Hollande… c’est assez tentant pour Bercy de la maintenir », a confié à l’AFP un connaisseur du dossier. « Les arbitrages définitifs ne sont pas encore faits, a écarté Jean-Marc Ayrault dimanche 2 septembre dans l’émission Tous politiques de France Inter, Le Monde et l’AFP. Le conseil des ministres se prononcera le 24 septembre. » Bon, attendons sa décision de pied ferme.
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