Politis | 20 février 2014
De la finance aux autoroutes, des aéroports à la promotion immobilière, en dix ans, Vinci est devenu une machine à aspirer les fonds publics.
Les bétonneurs ne désarment pas à Notre-Dame-des-Landes. Les dernières autorisations préfectorales ont été publiées et Vinci – le constructeur et futur concessionnaire – espère débuter les travaux avant l’été, au prix d’une nouvelle opération d’expulsion des centaines d’opposants installés sur les lieux : 1 500 hectares de terres humides devenus, en quatre ans et demi, le haut lieu de la résistance à la folie bétonnière.
Derrière « l’affaire » Notre-Dame-des-Landes, se cache un groupe à l’appétit insatiable. Vinci, qui étend sa toile comme il multiplie ses filiales, est devenu le leader occidental du BTP. De la finance aux autoroutes, des aéroports à la promotion immobilière, en dix ans, Vinci est devenu une machine à aspirer les fonds publics. Aux côtés d’Eiffage et de Bouygues, avec qui Vinci forme l’oligopole du BTP français, le groupe rafle, en nombre, les juteux contrats de partenariats public-privé (PPP) consistant, pour des collectivités en mal de ressources publiques, à déléguer au privé la construction et la gestion de leurs équipements. Là encore imposées par les politiques d’austérité, les concessions de service public parachèvent cette discrète mais massive privatisation, qui se fait au détriment du contribuable… et au profit de Vinci.
Après le départ d’Antoine Zacharias, son PDG qui a fait scandale avec ses mirobolantes rémunérations, le groupe a su polir son image. À grand renfort de mécénat et de communication, Vinci s’affiche aujourd’hui comme une multinationale responsable et généreuse, parvenant ainsi à garder sous silence ses manœuvres d’« optimisation fiscale », le dumping social qui sévit sur ses chantiers ou le fiasco des PPP pour les finances publiques. L’entreprise peut aussi compter sur le soutien indéfectible de la classe politique, qui assure la survie d’un système de dépendance qu’elle a elle-même installé.
Mais le vent tourne. À Notre-Dame-des-Landes, comme ailleurs en Europe, le mouvement citoyen se renforce contre les projets inutiles et coûteux. Par son opiniâtreté, il ébrèche l’image de Vinci et contribue à exposer au grand jour les rouages de son ascension.
Derrière « l’affaire » Notre-Dame-des-Landes, se cache un groupe à l’appétit insatiable. Vinci, qui étend sa toile comme il multiplie ses filiales, est devenu le leader occidental du BTP. De la finance aux autoroutes, des aéroports à la promotion immobilière, en dix ans, Vinci est devenu une machine à aspirer les fonds publics. Aux côtés d’Eiffage et de Bouygues, avec qui Vinci forme l’oligopole du BTP français, le groupe rafle, en nombre, les juteux contrats de partenariats public-privé (PPP) consistant, pour des collectivités en mal de ressources publiques, à déléguer au privé la construction et la gestion de leurs équipements. Là encore imposées par les politiques d’austérité, les concessions de service public parachèvent cette discrète mais massive privatisation, qui se fait au détriment du contribuable… et au profit de Vinci.
Après le départ d’Antoine Zacharias, son PDG qui a fait scandale avec ses mirobolantes rémunérations, le groupe a su polir son image. À grand renfort de mécénat et de communication, Vinci s’affiche aujourd’hui comme une multinationale responsable et généreuse, parvenant ainsi à garder sous silence ses manœuvres d’« optimisation fiscale », le dumping social qui sévit sur ses chantiers ou le fiasco des PPP pour les finances publiques. L’entreprise peut aussi compter sur le soutien indéfectible de la classe politique, qui assure la survie d’un système de dépendance qu’elle a elle-même installé.
Mais le vent tourne. À Notre-Dame-des-Landes, comme ailleurs en Europe, le mouvement citoyen se renforce contre les projets inutiles et coûteux. Par son opiniâtreté, il ébrèche l’image de Vinci et contribue à exposer au grand jour les rouages de son ascension.
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