10 décembre 2013

Figurants de décembre - Greeck crisis

photo Greeck crisis


 Quelques extraits:

 Sur l’île d’Égine, la plus proche du Pirée après Salamine, les habitants s’estiment déjà blasés des attitudes de la crise. L’autre jour, deux vieillards, anciens marins et retraités, faisaient en quelque sorte la triste somme de leurs engagements politiques respectifs et historique (Nouvelle démocratie et PASOK). “C'est trop tard. Nous nous sommes trompés. Sur ces menteurs, sur le reste et sur l'Europe. La CEE était un piège.” 

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Quelques semaines après, et plus précisément vendredi 6 décembre, de nombreux lycéens et étudiants avaient manifesté à Athènes et dans les principales villes du pays en mémoire d’Alexis Grigoropoulos, abattu par la police il y a tout juste cinq ans, à Athènes à travers une histoire alors hérité d’hier.

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Puis, plus précisément à Thessalonique, le défilé a convergé vers l’enterrement de Sara, cette adolescente morte à 13 ans dans un appartement sans électricité et fatalement... trop mal chauffé. “À bas le gouvernement qui assassine - Révolte partout”, tel fut le slogan du jour. Entre-temps, samedi 7 décembre au matin, la presse fait état d’un nouveau décès, cette fois d’un vieil homme âgé de 83 ans, toujours... par ce temps de “mauvais chauffage”.

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Les démocraties actuelles appartiennent aux riches, la dictature allemande s’impose aux pays de l’Europe méditerranéenne et de ce fait, ces pays du sud doivent quitter l’euro” déclare au “Quotidien des Rédacteurs” du 7 décembre Luciano Canfora, homme de gauche et professeur de philologie grecque et latine à l'Université de Bari en Italie.

Plus près de nous et pourtant bien trop loin déjà, notre grand écrivain si regretté Yòrgos Ioànnou, mettait en garde contre le danger mortel pour l’intégrité des pays, des cultures et des sociétés civilement constituées, que représentait à ses yeux l’appartenance à la CEE d’alors. “Le 21 décembre 1978, moment où soi-disant nous avons réussi notre admission au sein de la CEE est en réalité un jour maudit. Nous le regretterons et de la manière la plus amère, c’est certain, et il ne sera alors plus possible que de nous en défaire. Tant les liaisons économiques sont plus difficiles à défaire que les alliances militaires. Il ne subsistera plus rien de notre pays”, écrivait-il en 1978 (“To Phylladio, 3-4, 1978-1979”). Je peux dire qu’à l’époque je le lisais déjà et j’en étais d’accord, contrairement à de nombreux autres jeunes ou pas en Grèce, et d’ailleurs de tout bord politique.

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