19 mai 2014

Danger imminent sur les barrages hydroélectriques



AUX FOUS ! François et ses complices veulent vendre NOS BARRAGES au privé !

Pendant qu’on nous enfume avec quelques ségolènitudes, son ancien jules et ses comparses bradent les bijoux de famille de la France. Vous avez aimé le bradage des autoroutes, vous allez adorer le bradage des barrages hydroélectriques !

Car c’est de cela dont il s’agit. Le gouvernement Hollande-Valls prépare en loucedé la vente au privé des barrages hydroélectriques. Valls l’a promis à la Commission européenne toujours avide de privatisations. L’aveu est dissimulé dans le « programme national de réforme » que le gouvernement a envoyé le mercredi 7 mai à la Commission européenne. (Delphine Batho, ministre "remerciée", a dénoncé ces manoeuvres dans une tribune du journel "Les echos" de même que J.L.Mélenchon dans son blog.)

Oh ! il faut chercher, ce n’est pas explicite, mais c’est clairement dit. A la page 16 il est écrit : « Enfin, un renouvellement par mise en concurrence des concessions d’exploitation des installations hydroélectriques sera privilégié. A la page 48 : « S’agissant de l’exploitation des installations hydroélectriques, le renouvellement des concessions par mise en concurrence sera privilégié. Le périmètre des lots de barrages et le calendrier et les modalités selon lesquels ces lots seront concédés, notamment les modalités de participation des personnes publiques aux entités concessionnaires, sont à l’étude. » Et à la page 95 « Renouvellement après mise en concurrence des concessions hydroélectriques. - En cours - Renouvellement progressif par mise en concurrence des concessions d'installations hydroélectriques. »

Eh ! Les ceusses d’entre nous qui habitent en aval de ces barrages, tenez-vous aux branches, priez si vous êtes croyants ou déménagez ! Parce que vous croyez que les fonds privés veulent produire de l’électricité propre ou des flots d’argent avec ces barrages ? Vous faites confiance au privé pour entretenir et investir dans l’équipement des barrages ? Comme d’hab, l’intérêt général est sacrifié pour faire des pipes aux idéologues de l’Europe ultralibérale. Et cela avant même des élections européennes qui peuvent changer la donne. Non mais à quoi vous jouez, camarades Hollande et Valls ?

L’argument de la pression de la commission européenne, c’est de la bola : L'Allemagne n'a pas hésité, elle, à prendre des mesures fortes en la matière et à les faire accepter à Bruxelles, pourquoi la France n'essaie-t-elle même pas ? Nous avons pourtant là, à portée de main, une énergie made in France (Oh ! Montebourg ! On ne t’entend pas !) qui pourrait être mobilisée pour soutenir vraiment les industries exposées à la concurrence internationale.

L'hydroélectricité, c'est une grande histoire française, celle de la « houille blanche » et de l'industrialisation des vallées de montagne. Des ouvrages pharaoniques qui redonnaient de la fierté et de la confiance en leur pays à tous ces Français qui sortaient de cinq années de malheur, de destruction et de honte. Ceux qui on des cheveux blancs et un peu de bide se souviennent de la fierté nationale des mises en eaux des barrages de Génissiat, de Donzère, de Serre-Ponçon, de Tigne, de Bort-les-Orgues, de Naussac, etc. Actuellement, ces ouvrages sont parmi les piliers de la politique énergétique de la France. Les ouvrages hydroélectriques représentent 20 % de la puissance installée du mix électrique, ce qui est considérable. C'est 12 % de l'électricité des Français et 20 % de la production nationale d'énergie renouvelable ! C'est aussi 66 % de la capacité de pointe, c'est-à-dire un moyen de production flexible, disponible presque instantanément pour faire face à l'évolution structurelle de la consommation électrique. Et c’est tout cela que Hollande et ses nuisibles veulent brader au privé !

Il y a longtemps que les gros consortiums privés louchent avec gourmandise l’ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques françaises. Il y a longtemps que leurs lobbies dépensent des montagnes de pognon pour arriver à leurs fins : mettre leurs sales pattes sur ce savoureux gâteau national. Parce qu’elles savent que les barrages - grâce aux investissements accomplis par des générations de bâtisseurs et avec l’argent des contribuables – sont très rentables : l’excédent brut des concessions est de 2,5 milliards par an. Ce qu'on appelle la « rente hydroélectrique » est d'au moins 1,25 milliard d'euros par an. En voilà de la belle et bonne thune à se mettre dans les fouilles !

Et ce n'est pas tout. L'électricité produite par les barrages est de loin la moins chère. De 20 à 30 euros le mégawatheure, soit nettement plus compétitive que le prix de l'électricité nucléaire historique. Cet avantage profite aujourd'hui à tous les consommateurs d'électricité puisqu'il intervient dans le calcul des coûts de production d'EDF. Mais la mise en concurrence des barrages se traduira obligatoirement par une hausse du prix de l’électricité pour nous, les consommateurs finaux ! Oh ! Ci-devant camarade François, tu crois que c’est pour ça qu’on t’a élu ?

Pourtant la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale a refusé la mise en concurrence à l’unanimité parce que contraire aux intérêts fondamentaux de la nation. Mais cause à mon cul… Pour faire plaisir à Barroso et obtenir quelques accommodements sur les déficits, on brade… Par-dessus les citoyens, par-dessus leurs représentants élus. François, Sarko, mêmes méthodes. Ségo, elle, propose de mettre en place des Sociétés d’économies mixtes (SEM) pour que l’Etat garde la main. Les SEM, ancêtres f(u)ameuses des Partenariats public privé c’est : responsabilité et pertes pour le public, bénéfices pour le privé…

Citoyens, allons-nous sans broncher livrer aux marchés et à la dictature du profit à court terme une part essentielle de notre souveraineté énergétique ?

Sextidi 26 floréal 222
 

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