vendredi 28 décembre 2007 par grand pierre
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Le Taser X-26 est actuellement utilisé par quelque 3 000 policiers et gendarmes en France. La deuxième loi d’orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (Lopsi), entrée en vigueur en 2007, prévoit d’ores et déjà d’étendre son utilisation en 2009 ; et même la police municipale, qui compte actuellement 17 000 hommes, pourrait en être équipée. Pour cela, le gouvernement devra modifier le décret du 24 mars 2000, qui classait l’arme en catégorie 4 et excluait donc son utilisation par les forces de l’ordre.
L’ONU considére l’emploi de cette arme comme une forme de torture
L’avis du comité de l’ONU contre la torture intervient alors qu’un nouveau décès lié à l’utilisation d’un Taser a eu lieu au Canada. Un homme de 45 ans est mort dans la province de Nouvelle-Ecosse après avoir reçu une décharge électrique, sans que l’on connaisse les circonstances exactes du décès. Tout en indiquant qu’il "serait très prématuré de conclure que le Taser a contribué à la mort de cet homme", les autorités de la province ont ordonné un réexamen immédiat de l’utilisation du Taser. Le ministère de la sécurité publique canadien avait déjà ordonné un réexamen complet des procédures d’utilisation de ce pistolet électrique, le 14 octobre, après la mort d’un homme ayant reçu plusieurs décharges à l’aéroport de Vancouver.
Les circonstances de ce décès ont été filmées en vidéo amateur et l’on peut y voir un homme (Robert Dziekanski) perturbé mais non armé et non menaçant se faire tuer en direct par les forces de police du Canada utilisant le taser.
En tout état de cause, le tir de ces engins est extrêmement douloureux et représente un danger réel. La généralisation de son utilisation aux forces de police voire aux polices municipales est potentiellement très dangereuse et doit être rejetée par tous les démocrates.
En se basant sur "des analyses médico-légales", le fabricant de l’arme affirme que des décès similaires ont été "attribués" à "d’autres facteurs et non aux décharges électriques de basse intensité du Taser". Sur le site du fabricant, (très démago) cette arme est présentée comme "sauvant" des vies et "réduisant" le nombre de blessures.
Amnesty International, qui demande son interdiction, assure pour sa part que dix-huit personnes sont décédées au Canada et plus de 280 aux Etats-Unis à la suite d’incidents liés à cette arme.
Les policiers, avant le Taser, savaient maîtriser un individu sans obligatoirement utiliser leurs armes et ce depuis fort longtemps. Le Taser risque de devenir pour eux une solution de facilité et d’être utilisé de façon systématique, mettant en danger la vie des personnes ou, au mieux, leur infligeant une torture physique intolérable et condamnée par l’ONU.
article fourni par: le blog de grand-Pierre
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