par Alain Jules | 11 octobre 2011
L’OTAN continue avec la même intensité de tuer les Libyens en toute impunité. Personne ne dénonce ce génocide dans aucun média français. Mettre le feu ailleurs que chez soi est devenu la spécialité des dirigeants européens qui n’hésitent pas à mollester chez eux, ceux qu’ils estiment être hors de la doxa sociétale. Londres, New-York, Paris, il est interdit de troubler l’ordre public. En revanche, ceux qui le font en Libye ou en Syrie sont encouragés, adoubés et surtout aidés.
Ce soir, la chaîne Arte (Thema) diffuse dès 20h30, un documentaire insipide d’appel à la guerre contre le peuple syrien. Dans une bouse intitulée « Permis de tuer en Syrie (Syrie, dans l’enfer de la répression) », c’est la journaliste Sofia Amara, probablement une Libanaise d’origine qui s’y colle. Comme quoi, il faut toujours un(e) arabe ou un(e) noir(e) de service, pour tirer à boulets rouges sur les siens. C’est connu. Mais au fait, qui dirige Arte ?
Président du Conseil de surveillance d’Arte depuis maintenant dix sept années (soit le plus long mandat du Paf), Bernard-Henri Lévy a été reconduit en 2009 pour un nouveau bail de cinq ans à la demande de…Nicolas Sarkozy. Il était arrivé à cette présidence sur recommandation de François Mitterrand en 1993. Il est donc évident que la chaîne ne diffusera jamais un « Thema » dédié aux massacres de l’OTAN en Libye. Mais le plus étonnant est que le film ne montre aucun révolutionnaire violent. Et pourtant, il y en a plusieurs en Syrie. Belle impartialité partialité !
Les nigauds arabes sont à plaindre. Les intentions des Occidentaux n’ont jamais été pour leur bien. Ne se posent-ils pas la question de savoir pourquoi l’Europe n’intervient-elle pas en Chine ou en Corée du Nord ? Al Jazeera, toujours elle, est chantée dans les rues de Damas ou de Hom. A quand une révolution au Qatar ? Il faut voir un des extraits avec un acteur de classe internationale qu’Hollywood devrait recruter (voir les vidéos de cette mascarade). Il pleure, implore Nicolas Sarkozy de venir à son aide. On comprend pourquoi le fantôme CNT a reconnu le Conseil national syrien (CNS). L’escroquerie se poursuit et c’est la sempiternelle litote: « il massacre son peuple ».
illustration: The Guardian
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