25 février 2012

Enfants de Tchernobyl Bélarus : Appel aux dons

Appel à financer les projets l'institut de radioprotection "BELRAD"

http://enfants-tchernobyl-belarus.org





Exposé des motifs :

Deux millions de personnes au moins, dont 500 000 enfants, vivent, en Biélorussie, sur un sol contaminé par l'explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Toute la chaîne alimentaire est polluée par des éléments radioactifs. Parmi ceux-ci, le Césium 137. Le sol en regorge. Pour les familles peu fortunées, il est (quasiment) impossible de ne pas en ingérer.

Les populations des zones les plus contaminées dépendent d’un soutien dérisoire de l’Etat biélorusse et du travail de l’Institut « Belrad », représenté en France par l’association franco-biélorusse Enfants de Tchernobyl Bélarus (ETB), loi 1901, créée le 27 avril 2001.

L’Institut indépendant « Belrad » a été créé à Minsk en 1990, avec l’aide de Sakharov et de Karpov, par le Prof. Vassili Nesterenko, un physicien nucléaire du plus haut niveau qui, après l’accident de Tchernobyl, s’est reconverti dans la radioprotection des enfants qui sont les plus gravement touchés par la contamination radioactive. On constate en effet dès la naissance:

- Des malformations

- Une grande fragilité

- Atteinte de tout les systèmes de défense contre les infections

- Maladies cardiovasculaires

- Maladies endocrines dont le diabète sucré grave

- Thyroïdites

- Atteints neuro-psychiques et oculaires

- lésion d'autres organes

- Cancers

L'Institut BELRAD utilise un système de mesure de la radioactivité du Cesium 137
incorporé chez chaque enfant et un traitement qui réduit la charge en césium radioactif accumulé dans les organes. Ce traitement, à base de pectine de pomme vitaminée comporte des cures pour les enfants contaminés pendant 3 semaines, les cures devant être répétées de 2 à 4 fois par an pour produire un effet significatif.

Cette préparation permet d'éliminer les atomes radioactifs (Cesium, Strontium et dérivés de l'Uranium).

Beaucoup de Biélorusses, ayant de faibles revenus, doivent se nourrir d'aliments produits localement, fortement contaminés, et ne peuvent financer les traitements de leurs enfants.

Les équipes de l'institut BELRAD sillonnent les villages biélorusses, en mesurant le taux de Césium 137 chez les enfants et en leur fournissant gratuitement les comprimés de Pectine.

L'institut BELRAD est, avec 430 000 mesures effectuées sur les enfants en vingt ans d'activité, le seul témoin irréfutable de la contamination radioactive toujours présente dans une grande partie du territoire de Biélorussie. Il va à l'encontre de la version rassurante diffusée par les gouvernements et les organismes internationaux sous l'égide de l'OMS et de l'AIEA qui veulent faire croire que "Tchernobyl, c'est fini". (voir le site http://www.independentwho.info ) Loin d'aider
l'institut, on s'acharne à le faire disparaître.

Il y a donc deux raisons de défendre l'institut BELRAD, que pratiquement seule l'association "Enfants de Tchernobyl Bélarus" finance :

1) L'aide humanitaire, qui seule permet, par l'information des familles et l'utilisation des cures de pectine pour réduire les effets délétères du Cesium137, tout spécialement chez l'enfant, bien plus vulnérable que l'adulte.

1) Renforcer le combat pour que la vérité scientifique sur les conséquences sanitaires immédiates et à long terme d'un accident tel que celui de Tchernobyl soit enfin reconnue.
BELRAD nous apporte pour cela une quantité de données irremplaçables.
Historique des financements :

A l'origine, le financement de BELRAD reposait sur l'aide du premier gouvernement biélorusse. Les gros donateurs étaient des millionnaires russes, comme Karpov, puis une fondation américaine qui a arrêté son aide à la suite de l'attentat de novembre 2001. D'autres sources, en provenance d'ONG occidentales, ont rapidement diminué.

L'institut est né quand l'URSS disparaissait: il fallait répondre d'urgence aux immenses dégâts provoqués par la catastrophe de Tchernobyl sur la santé des habitants des zones contaminées et non évacuées de Biélorussie.

La Fondation France Libertés de Danielle Mitterrand, qui nous avait aidé généreusement les premières années, a cessé toute aide.

L'institut ne reçoit plus aucune aide d'origine publique depuis 2005

L'association "Enfants de Tchernobyl Belarus" se bat pratiquement seule pour assurer la survie de l'institut BELRAD.

Le contexte actuel :

En réponse à l’appel d’offre européen financé par EuropeAid inspiré par un nouveau programme de l’ONU, l’Institut Belrad a présenté, en avril 2009, un projet de radioprotection incluant les cures de pectine pour les enfants contaminés. Le financement demandé sur 18 mois s’élevait à 60 000 euros. La délégation de l’Union Européenne à Kiev, en charge de l’instruction de ces dossiers, a répondu à l’Institut par une insultante fin de non recevoir : « La thématique de votre projet n’est pas d’actualité ».

Pour comprendre ce refus, il faut savoir que les quatre agences de l’ONU (AIEA, OMS, PNUD, UNICEF) sous l’égide de l’AIEA, ont déclaré le 24 avril 2009 que les territoires affectés par l’accident de 1986 ne sont plus dangereux pour les populations... ce que même le gouvernement français n'ose prétendre en déconseillant formellement aux touristes de se rendre dans le Sud-Est du Bélarus (voir page web du Ministère des affaires étrangères).

Or, trois exemples - pour ne s’en tenir qu’à ceux-ci - en provenance des pays les plus touchés par l’accident, se sont inscrits en faux de cette affirmation, en confirmant l’utilité de la radioprotection des enfants telle que la pratique l’Institut Belrad au Bélarus, en empruntant la même méthode.

D’UKRAINE - En partenariat avec le Centre de Médecine Radioactive de l’Académie des Sciences d’Ukraine, une ONG alsacienne qui s’occupe des enfants ukrainiens (Les Enfants de Tchernobyl ) a réalisé, en 2008, une étude qui reprenait le protocole de l’Institut Belrad de Nesterenko. Des centaines d’enfants, habitant des villages contaminés du nord de l’Ukraine, ont fait l’objet d’une mesure de la contamination radioactive en césium 137 incorporé dans leur  organisme, avant et après leur séjour dans l’Est de la France, mais également avant et après des cures de Vitapect2, un composé de pectine, fabriqué sous licence pour l’Institut Belrad de Minsk.

Dans sa dernière édition, la très officielle « Revue de l’Académie des Sciences médicales du Ministère de la santé publique d’Ukraine » a consacré un article de 9 pages aux résultats obtenus à l’initiative de l’association française. On retiendra de cette publication scientifique 4 informations majeures :

1) Les organismes des enfants qui n’étaient pas nés au moment de l’explosion du réacteur nucléaire contiennent du césium 137.

2) Les enfants sont contaminés par le biais de la chaîne alimentaire.

3) Un séjour de 3 semaines en France permet de réduire de 30% en moyenne la
contamination interne en césium 137 et ne plus subir la contamination externe. Ces résultats sont remarquables et prouvent l’intérêt de ces projets.

4) Une cure de pectine de 3 semaines dans leur école permet de réduire de 50% à 70% la contamination interne en césium 137.

Pour permettre à BELRAD de continuer à soulager les souffrances des milliers d'enfants contaminés par les radiations dues à la catastrophe de Tchernobyl, toutes les aides sont les bienvenues. Merci.

PS : Pour info, en 2011, la France possède 58 réacteurs nucléaires répartis dans 19 centrales.

Tchernobyl: un seul réacteur, des centaines de milliers de morts, des millions de malades !

M. Hugot



APPEL EXCEPTIONNEL - FÉVRIER 2012


Chères Amies, chers Amis,

L'exercice 2012 de notre association a plutôt bien commencé. Cependant, depuis quelques semaines nous savons que si le ryhtme des soutiens de nos adhérents et donateurs ne remonte pas, nous ne serons pas en mesure d'effectuer le versement
contractuel du mois de Février, selon la décision prise en Asemblée Générale le 19 Novembre dernier.

La situation est en passe de devenir critique. Il n'est pas possible d'attendre l'envoi du bulletin de printemps, que nous prévoyons pour fin Mars, pour vous alerter.
Cependant, nous avons de bonnes nouvelles à vous annoncer.
La Fondation Un Monde par Tous affiliée à la Fondation de France a effectué un don de 10 000 € assorti de la condition qu'il doit servir à des investissements de Belrad. La majeure partie de cette somme a servi à avancer l'achat d'un spectro-mètre capable de mesurer les rayonnements ß (pour mesurer notamment la contamination des aliments par le Sr90).
Ce radionucléide est l'un des plus dangereux pour la santé parmi ceux présents dans les retombées de Tchernobyl. On le trouve plutôt dans le sud de la Biélorussie car il a tendance à se déposer rapidement. Ce sont donc les denrées des potagers et forêts de cette région qui vont enfin pouvoir être contrôlées.

C'est une première absolue. Jamais jusqu'à présent un contrôle de routine de ce radiotoxique n'avait été effectué. Nous sommes extrêmement reconnaissants à Un Monde par Tous d'avoir permis à Belrad de se doter de cet équipement sans avoir
à attendre que la procédure de la subvention du Conseil Régional Rhône-Alpes, destinée à cette acquisition, soit versée.

La radioprotection des enfants touchés par Tchernobyl, mais aussi celle des adultes, va donc grandement s'améliorer dans les régions les plus contaminées. Le travail de mesure de Belrad va aussi contribuer à créer une base de connaissance sur la radiocontamination des végétaux par le Sr90, un domaine sur lequel peu de données de terrain ont été collectées. La Santé et la Science vont ainsi bénéficier sans délai de cet acquis.
Ce matériel ultra-perfectionné, dénommé Spectromètre ß gamma MKS-AT1315, a finalement été acheté en Biélorussie (les difficultés économiques terribles que subit le pays, et qui empêchaient d'obtenir un devis valable un certain nombre de semaines, avait conduit à chercher un fournisseur en Russie). Il s'agit, pour Belrad, d'un très gros investissement, 7 200 € ; rerésentant environ 3 ans du salaire moyen versé à chaque emloyé de l'Institut !
(...)
Nous vivons comme vous les difficultés économiques en cours. Celles qu'affrontent nos amis de Belrad sont bien plus graves, comme la grande presse l'a fait savoir très récemment (Dossier GÉO&POLITIQUE du journal Le Monde du 20 Février 2012, Biélorussie, une dictature en faillite). Pire, l'absence de libertés entrave sérieusement la capacité d'initiative de Belrad.

Outre effectuer un don, vous pouvez aussi contribuer à faire connaître ETB. Vous trouverez la plaquette de présentation de l'association à l'URL suivante :

http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php?id=boutique-etb

Site Web officiel : www.enfants-tchernobyl-belarus.org

Merci pour Belrad !

Yves Lenoir

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