Liberté Algérie | lundi 20 février 2012 | Par Farid Abdeladim
Coup d’envoi des activités de la Caravane El-Amel à Adrar
Vérités sur les essais nucléaires français
Il
y a 52 ans, la France coloniale avait effectué son premier essai
nucléaire dans le Sahara algérien. Et la France d’acquérir alors sa
première bombe atomique pour intégrer le gotha mondial des puissances
militaires. Et l’Algérie ses martyrs… Cette première explosion, dénommée
Gerboise bleue a eu lieu, le 13 février 1960, à 7h04, précisément à
Hamoudia, à une cinquantaine de km au sud-ouest de Reggane dans la
wilaya d’Adrar.
D’une grande portée d’environ 70 tonnes, soit trois fois plus forte que celle d’Hiroshima, la bombe atomique française a été expérimentée sur 150 cobayes algériens, ligotés à même le point zéro. Le nombre des victimes était de loin plus important.
Son efficacité prouvée alors, l’arme française dévastatrice ne cesse, à ce jour, d’affecter toute la région du Grand-Sud algérien, à un rayon de plus de 700 km. Pis, les populations autochtones deviennent de plus en plus exposées aux irradiations des “gerboises” — un deuxième essai nucléaire dénommé Gerboise verte y a été effectué le 25 avril 1961 —. Aujourd’hui, les cancers radios induits se comptent parmi des dizaines de personnes. Cependant, la France feigne toujours d’ignorer ses crimes. Mais les Algériens ne les oublieront jamais. D’où l’engagement à la fois de la société civile et des pouvoirs publics à mener une requête constante
jusqu’à faire plier, un jour, l’État français
et reconnaître ses crimes contre l’humanité commis en Algérie. C’est d’ailleurs l’un
des objectifs assignés aux activités de la caravane El-Amel, dont le coup d’envoi a été donné hier par le wali d’Adrar. Menée par la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’Homme, (CNCPPDH) et l’association El-Amel d’aide aux personnes atteintes de cancer du centre Pierre-et-Marie-Curie, en collaboration avec les autorités locales, la caravane El-Amel qui revient dans cette wilaya pour la deuxième année consécutive, se veut une occasion pour rappeler à l’ordre les dirigeants français qui persistent à ignorer leur “besogne” et les mettre devant leurs responsabilités historiques. “La France d’aujourd’hui n’a rien perdu de ses anciens réflexes coloniaux, pour persister à ignorer superbement ses crimes”, assène d’emblée Layachi Daâdoua, président de la section permanente des droits de l’Homme à la CNCPPDH, lequel réaffirme en revanche, la volonté qui anime les Algériens pour “ne jamais baisser les bras avant la réhabilitation du peuple algérien”. M. Daâdoua, qui n’est autre que le chargé de l’organique du FLN, affirmera à cette occasion qu’une procédure judiciaire a été déjà engagée par l’État algérien contre son homologue français en vue de lui faire porter le chapeau pour ses crimes commis, à travers ses nucléaires, en Algérie.
Ceci avant de regretter le fait que le Parlement français soit le seul au monde à voter une loi, (celle du 23 février ndlr), glorifiant le colonialisme, au moment où le colonialisme est criminalisé partout ailleurs ! M. Layachi déplore, en outre, le prétexte infondé brandi par les responsables français qui refusent “l’effet rétroactif” dans l’application de leur propre loi portant sur la réhabilitation des victimes des essais nucléaires, élaborée en 2010. Cependant, soutient-il, l’existence de cette loi est déjà en soi une preuve de plus que la France avait bel et bien commis des crimes en Algérie. L’autre revendication, non moins importante, émise par le responsable de la CNCPPDH concerne, par ailleurs, la récupération des archives françaises, notamment celles concernant la cartographie des essais nucléaires à même de permettre aux chercheurs de définir les zones contaminées et minimiser un tant soit peu les risques d’irradiation. Même son de cloche chez le président de l’APW, et le wali d’Adrar, Mohamed Mizouri et Mohamed Sassi, lesquels ne manquent pas d’interpeller la France à “nous remettre les archives”, tout en exhortant les historiens et autres chercheurs à fructifier leurs efforts pour divulguer les réalités et par ricochet mettre la France devant ses responsabilités. En attendant de peaufiner le dossier avec de plus amples preuves sur les crimes français, la caravane El-Amel consacrera, par ailleurs, la grande partie de ses activités, qui s’étaleront jusqu’au 22 février, à la prise en charge médicale des victimes des irradiations qui se révèlent de plus en plus nombreuses, notamment dans la localité de Reggane où le cancer de la thyroïde et d’autres formes de maladies font des ravages !
D’une grande portée d’environ 70 tonnes, soit trois fois plus forte que celle d’Hiroshima, la bombe atomique française a été expérimentée sur 150 cobayes algériens, ligotés à même le point zéro. Le nombre des victimes était de loin plus important.
Son efficacité prouvée alors, l’arme française dévastatrice ne cesse, à ce jour, d’affecter toute la région du Grand-Sud algérien, à un rayon de plus de 700 km. Pis, les populations autochtones deviennent de plus en plus exposées aux irradiations des “gerboises” — un deuxième essai nucléaire dénommé Gerboise verte y a été effectué le 25 avril 1961 —. Aujourd’hui, les cancers radios induits se comptent parmi des dizaines de personnes. Cependant, la France feigne toujours d’ignorer ses crimes. Mais les Algériens ne les oublieront jamais. D’où l’engagement à la fois de la société civile et des pouvoirs publics à mener une requête constante
jusqu’à faire plier, un jour, l’État français
et reconnaître ses crimes contre l’humanité commis en Algérie. C’est d’ailleurs l’un
des objectifs assignés aux activités de la caravane El-Amel, dont le coup d’envoi a été donné hier par le wali d’Adrar. Menée par la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l’Homme, (CNCPPDH) et l’association El-Amel d’aide aux personnes atteintes de cancer du centre Pierre-et-Marie-Curie, en collaboration avec les autorités locales, la caravane El-Amel qui revient dans cette wilaya pour la deuxième année consécutive, se veut une occasion pour rappeler à l’ordre les dirigeants français qui persistent à ignorer leur “besogne” et les mettre devant leurs responsabilités historiques. “La France d’aujourd’hui n’a rien perdu de ses anciens réflexes coloniaux, pour persister à ignorer superbement ses crimes”, assène d’emblée Layachi Daâdoua, président de la section permanente des droits de l’Homme à la CNCPPDH, lequel réaffirme en revanche, la volonté qui anime les Algériens pour “ne jamais baisser les bras avant la réhabilitation du peuple algérien”. M. Daâdoua, qui n’est autre que le chargé de l’organique du FLN, affirmera à cette occasion qu’une procédure judiciaire a été déjà engagée par l’État algérien contre son homologue français en vue de lui faire porter le chapeau pour ses crimes commis, à travers ses nucléaires, en Algérie.
Ceci avant de regretter le fait que le Parlement français soit le seul au monde à voter une loi, (celle du 23 février ndlr), glorifiant le colonialisme, au moment où le colonialisme est criminalisé partout ailleurs ! M. Layachi déplore, en outre, le prétexte infondé brandi par les responsables français qui refusent “l’effet rétroactif” dans l’application de leur propre loi portant sur la réhabilitation des victimes des essais nucléaires, élaborée en 2010. Cependant, soutient-il, l’existence de cette loi est déjà en soi une preuve de plus que la France avait bel et bien commis des crimes en Algérie. L’autre revendication, non moins importante, émise par le responsable de la CNCPPDH concerne, par ailleurs, la récupération des archives françaises, notamment celles concernant la cartographie des essais nucléaires à même de permettre aux chercheurs de définir les zones contaminées et minimiser un tant soit peu les risques d’irradiation. Même son de cloche chez le président de l’APW, et le wali d’Adrar, Mohamed Mizouri et Mohamed Sassi, lesquels ne manquent pas d’interpeller la France à “nous remettre les archives”, tout en exhortant les historiens et autres chercheurs à fructifier leurs efforts pour divulguer les réalités et par ricochet mettre la France devant ses responsabilités. En attendant de peaufiner le dossier avec de plus amples preuves sur les crimes français, la caravane El-Amel consacrera, par ailleurs, la grande partie de ses activités, qui s’étaleront jusqu’au 22 février, à la prise en charge médicale des victimes des irradiations qui se révèlent de plus en plus nombreuses, notamment dans la localité de Reggane où le cancer de la thyroïde et d’autres formes de maladies font des ravages !
Selon le programme divulgué, lors
de son allocution, par Mme Hamida Kettab, secrétaire générale de
l’association El-Amel, la journée d’aujourd’hui sera exclusivement
consacrée aux consultations médicales qui seront assurées au niveau de
différents centres sanitaires de la wilaya, par des médecins bénévoles
accompagnant la caravane. Lors de la troisième et dernière journée, la
caravane El-Amel atterrira à Reggane où plusieurs activités de
sensibilisation sont prévues, outre une opération d’aide et de
solidarité avec la population locale.
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