Malheureusement, la tendance à la hausse se confirme nettement. Apres une explosion soudaine des chiffres à 432 Méga becquerels de césium par km2 pour le 2 janvier (précédé de la mention « Non détecté » suspecte le 1er janvier jour du séisme de niveau 4 à Fukushima), il y a eu une une baisse rapide. Depuis 4 jours, nous connaissons une remontée continue et inquiétante des relevés de mesures.
Tout d’abord, « seulement » 27,9 Méga Becquerels de césium 134 + 137 au km carré, le 5 janvier puis :
  • 71,3 MBq le 6 janvier
  • 90,8 MBq le 7 janvier
  • 137,8 MBq le 8 janvier.
Un ami a téléphoné au Ministère des sciences et de l’éducation et on lui a répondu que « ceci devait être dû au vent de Nord-Est et aux chutes de neige ».
Le 8 janvier, il faisait un temps assez froid mais très agréable à Fukushima, sans vent ni neige [1].
Le Pr Kunihiko TAKEDA, sur son blog, explique bien que les rejets de césium retombent sur le sol et que le niveau des radiations ambiantes n’augmente qu’après un certain temps [2].
Pourtant, mon compteur Geiger, même ici à Nagano, est plutôt dans une moyenne de 0,17 à 0,20 microsieverts/heure, ce qui représente 0,05 microsieverts/heure de plus que la semaine dernière.

Quelque chose se passe à la centrale

Est-ce la piscine où l’équivalent des barres de combustible usagé de 3 réacteurs pleins (!) se trouve stocké qui s’effondre peu à peu dans l’enceinte du réacteur 4, avec pour conséquence, un abaissement du niveau de l’eau de refroidissement et l’inflammation puis la fusion complète des barres en perspective ? Ou ne s’agit-il que d’une baisse de l’eau de refroidissement dans un autre lieu de la centrale à cause d’un problème de canalisations gelées ou endommagées ?
Le Pr Hiroaki KOIDE, dans son émission radio journalière (Tanemaki journal) insistait sur le fait que l’explosion hydrogénique du bâtiment du réacteur 4 a endommagé gravement la partie basse (opération floor) du bâtiment et non pas seulement l’étage supérieur (tateya), comme pour l’explosion des réacteurs n°1 et n°3 (Mox). Pour lui, la piscine du bâtiment 4 doit être très affaiblie. Il confirme qu’en cas d’effondrement et de « mise à l’air » des barres, la zone d’évacuation s’étendrait à 250 km au moins, autour de la centrale [3]
Par conséquent, deux conclusions s’imposent :
  1. Les fruits et légumes des régions Kanto + Tohoku (Chiba, Ibaraki, Gunma, Tochigi, Fukushima, Iwate, Miyagi, Est de Nagano) peuvent avoir été saupoudrées des radionucléides qui s’échappent depuis une semaine. Ne rien acheter s’impose sauf pour ceux qui possèdent un moniteur de becquerels afin de contrôler eux-mêmes bien sûr, le niveau d’irradiation de leur aliments.
  2. S’informer régulièrement sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, Digg, etc…) afin d’être rapidement au courant si la piscine du réacteur n°4 ne s’effondre totalement.
    Pour cette éventualité, prévoir :
    • de l’eau minérale,
    • des comprimés d’iode stable pour les enfants,
    • assez de liquide pour payer des billets d’avion vers l’étranger,
    • des passeports valides,
    • une voiture et le plein d’essence,
    • un compteur Geiger.

     Notes :